Rattrapés par le chômage dans une Europe en récession, nombre d'immigrés marocains partis pour mieux gagner leur vie retournent au pays où ils vivent d'expédients en attendant des jours meilleurs de l'autre côté de la Méditerranée. Beaucoup d'entre eux se retrouvent le week-end au marché pour y vendre de l'électroménager ou des vêtements d'occasion venant d'Espagne ou d'Italie.
Le Maroc, dont le marché du travail ne répond pas à la pression démographique, compte plus trois millions d'expatriés. L'argent qu'ils font parvenir à leurs familles représente une part importante de l'économie nationale et contribue à équilibrer des comptes marqués par la dépendance énergétique. La vie est plus facile au Maroc qu'en Europe maintenant. On n'a jamais vu autant de gens affamés que là bas et, Il n'y a plus de travail, même pour un étranger avec un permis de séjour. En Italie, les gens, en particulier des Marocains, sont proches de la famine. Ils passent leurs journées dans les mosquées sans manger, à fumer et à boire. Quelques uns ont décidé de rentrer au Maroc et de travailler ici, mais ils gardent leur permis de séjour dans l'espoir que ça s'arrange en 2010.. Les incitations au retour adoptées par les autorités espagnoles avaient été un échec. Seuls 4.000 immigrés ont eu recours à ce dispositif, alors que Madrid visait 100.000 rapatriements.