L’élection
présidentielle en Égypte opposera seulement l’ex-chef de l’armée Abdel Fattah
al-Sissi au leader de gauche Hamdeen Sabbahi.
Aucun autre candidat n’ayant déposé son dossier à la clôture du dépôt
des candidatures ce dimanche.
Le scrutin ne se jouant qu’entre
deux candidats, il n’aura qu’un tour les 26 et 27 mai. Sissi, personnalité de
loin la plus populaire du pays depuis qu’il a annoncé en juillet la destitution
du président islamiste Mohamed Morsi, est donné largement vainqueur.
Pour déposer leur candidature, Sissi
et Sabbahi devaient chacun rassembler 25.000 signatures d’électeurs. Le premier
en a remis 200.000 à la commission électorale et le second 30.000.
Sissi jouit d’une immense popularité auprès de
la majorité de l’opinion publique, largement hostile aux islamistes, mais est
la bête noire des pro-Morsi qui l’accusent d’avoir mené un «coup d’État
militaire » contre le premier président élu démocratiquement du pays et le seul
non issu des rangs de l’armée.
Les partisans islamistes du chef
d’État destitué manifestent régulièrement, bravant une répression qui a fait
plus de 1.400 morts et 15.000 arrestations.
Le maréchal Abdel Fattah Khalil
al-Sissi ( عبد الفتاح سعيد حسين خليل السيسي en arabe), né le 19 novembre 1954 au Caire, est un militaire et
homme politique égyptien, vice-Premier ministre depuis le 16 juillet 2013 ainsi
que ministre de la Défense égyptien et commandant des forces armées du 12 août
2012, date de la révocation du maréchal Mohamed Hussein Tantawi, au 26 mars
2014. Il est candidat à l'élection présidentielle de 2014.
Fils de petits commerçants cairotes,
Abdel Fattah al-Sissi étudie au Command & Staff College en Égypte, puis
dans une académie militaire britannique (le Joint Services Command and Staff
College), et en 2006, à la United States Army War College. Il commence sa
carrière militaire dans l'infanterie, devenant par la suite attaché militaire
en Arabie saoudite, puis commandant en chef de la zone nord d'Alexandrie.
Ancien chef des services de renseignements militaires, il est décrit à la fois
comme « nationaliste et conservateur », mais « soucieux de préserver la
stabilité de son pays et son alliance stratégique avec les États-Unis ».
En août 2012, il est nommé par le
président Mohamed Morsi (issu des Frères musulmans) ministre de la Défense.
Pendant les manifestations de
juin-juillet 2013 contre le président Morsi, il juge qu'il est du devoir des
forces armées « d'intervenir pour empêcher l'Égypte de plonger dans un tunnel
de conflits » afin de prévenir « l'effondrement des institutions de l'État ». À
la même occasion, il fait déployer des hélicoptères de l'armée arborant le
drapeau national au Caire, afin de renvoyer l'image d'une unité entre l'armée
et le peuple. Suite à des manifestations populaires gigantesques demandant la
destitution du président Morsi accusé de destabiliser le pays, les présidents
des cours suprême et de justice et les chefs militaires dont al-Sissi procèdent
à la destitution de Morsi selon la volonté populaire le 3 juillet 2013. Le 26 juillet 2013, l'armée déclare que le
président, Mohamed Morsi, récemment démis de ses fonctions, a été placé en
détention préventive pour son implication présumée dans des attaques contre la
police imputées aux activistes du Hamas.
Le 27 janvier 2014, Abdel Fattah
al-Sissi est promu du grade de général d'armée au grade de maréchal de l'armée
égyptienne. Dans l'après-midi du même jour, il présente sa démission au Conseil
suprême des forces armées, qui l'accepte et le charge de présenter sa
candidature à l'élection présidentielle de 2014.
Le 26 mars 2014, il remet sa
démission de ministre de la Défense pour briguer la présidence.
Fonctions :
Vice-Premier ministre égyptien (intérim)
En fonction depuis le 16 juillet
2013 : (9 mois et 5 jours)
En tandem avec : Ziad Bahaa-Eldin
Président : Adli Mansour
(intérim)
Premier ministre : Hazem el-Beblawi
(intérim)
Ibrahim
Mahlab (intérim)
Prédécesseur : Mohamed Kamel Amr
Ministre de la Défense
égyptien1
12 août 2012 – 26 mars 2014 : (1
an, 7 mois et 14 jours)
Président : Mohamed Morsi
Adli Mansour (intérim)
Premier ministre : Hicham Qandil
Hazem
el-Beblawi (intérim)
Ibrahim
Mahlab (intérim)
Prédécesseur : Mohamed Hussein Tantawi
Successeur : Sedki Sobhi
Biographie
Nom de naissance : Abdel Fattah Saeed
Hussein Khalil al-Sissi
Date de naissance : 19 novembre 1954
(59 ans)
Lieu de naissance : Le Caire (Égypte)
Profession : Militaire
Religion : Islam sunnite
|
Sabbahi, qui a soutenu l’éviction de
Morsi, s’était hissé à la troisième place de la présidentielle de 2012,
remportée par l’islamiste.
(en arabe : حمدين صباحى) est un
homme politique, journaliste et poète égyptien né le 5 juillet 1954. Il est le
chef du Parti du courant populaire et co-dirige le Front du salut national. Son
opposition de longue date aux régimes de Sadate et de Moubarak lui doivent 17
séjours en prison durant leurs présidences successives. Il appuie rapidement la
révolution égyptienne de 2011 et se porte candidat à l'élection présidentielle
de 2012 où il arrive troisième.
Dissident
bien connu, Sabbahi souscrit au nassérisme et fonde en 1996 le Parti de la
Dignité. L'une des quelques personnalités politiques laïques qui n'est associée
d'aucune manière au régime Moubarak, il reçoit l'appui de plusieurs
personnalités nasséristes. Il fait campagne avec le slogan « Un de chez nous »
qui met en exergue ses liens avec la classe ouvrière et ses aspirations
socialistes.
Il se
présente à l'élection présidentielle de 2014.
Fonctions :
candidat à
l'élection présidentielle égyptienne de 2012
Biographie :
Nom de
naissance : Hamdeen Abdel-Atty Abdel-Maksoud Sabahi
Date de
naissance : 5 juillet 1954
Lieu de
naissance : Baltim, gouvernorat de Kafr el-Cheik,
Égypte
Nationalité : égyptienne
Parti
politique : Parti nassériste uni et Parti du
courant populaire
Conjoint : Seham Negm
Enfant(s) : Salma Sabahi, Ahmed Sabahi
Diplômé de : Université du Caire
Profession : journaliste
Religion : islam sunnit
|
Pour ce nouveau scrutin, il se
présente comme l’homme de la «révolution », la révolte du début 2011 qui chassa
Hosni Moubarak du pouvoir, face à l’armée qui tente de s’immiscer dans la
politique.
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