En Inde, au nom de la lutte contre le terrorisme, le gouvernement du très droitier Narendra Modi, reconduit premier ministre après sa large victoire aux élections de mai dernier, a décidé de révoquer la fin de l’autonomie du Jammu-et-Cachemire. Cet État indien à majorité musulmane - lieu d’une histoire ancienne et conflictuelle avec le reste de l’Inde, majoritairement hindou - sera découpé en deux territoires placés sous l’autorité directe du gouvernement fédéral. Cette décision pourrait provoquer une flambée locale de violence, voire dégrader encore les relations entre l’Inde et le Pakistan, qui revendique la souveraineté de ce territoire.
L’Inde met fin à l’autonomie du Cachemire.
La décision, annoncée lundi par le gouvernement de Narendra Modi, risque de provoquer une flambée de violence dans cet État où la population, majoritairement musulmane, rejette l’autorité du pouvoir central.
L’Inde met fin à l’autonomie du Cachemire.
C’est une véritable bombe géopolitique que le gouvernement indien a lancée lundi. Devant les députés du Parlement, le ministre de l’Intérieur Amit Shah a annoncé la fin de l’autonomie du Jammu-et-Cachemire, qui sera divisé en deux territoires et placé sous l’autorité du gouvernement fédéral. La mesure est entrée en vigueur par décret présidentiel. Elle sera lourde de conséquences pour l’Inde comme pour la stabilité régionale.
Cet État du Nord, à la frontière de la Chine et du Pakistan, jouissait d’une autonomie au titre de l’article 370 de la Constitution et, en théorie, le gouvernement fédéral devait laisser à l’exécutif et à l’Assemblée législative de la région le soin de gérer ses affaires intérieures. Le statut politique du Jammu-et-Cachemire est d’autant plus sensible que l’Inde et le Pakistan se disputent la souveraineté sur ce territoire depuis 72 ans. Les deux puissances nucléaires sont déjà entrées en guerre à quatre reprises.
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