Ain Défali n'a pas de semblable au Maroc et pour découvrir ses merveilles, le meilleur moyen est de la visiter.
Ain Défali constitue de nos jours une proie pour les charlatans, lesquels investissent ses douars et son souk hebdomadaire.
Ils prétendent être des guérisseurs de toutes les maladies et de tous les maux ou des voyants. Ces charlatans arrivent, par leur rhétorique bien calculée, à persuader de nombreux malades qui se font ainsi arnaquer à leur grand désarroi. Les uns remuent leurs chapelets pour bien assommer leurs victimes en leur faisant croire qu’ils sont capables de leur dévoiler ce que leur cache le sort. Les autres étalent sur un morceau de nylon de vieux livres aux pages jaunes pour appâter leurs clients qui sont souvent des mariées qui souffrent de conflits conjugaux, des personnes malades et des jeunes en proie à des problèmes sentimentaux. Ces victimes totalement blasées de la vie finissent facilement par mordre à l’appât et payent cher.
Le désespoir de certains patients fait qu’ils se laissent malheureusement tenter par ces remèdes miraculeux (potions magiques, plantes alchimiques…) dans l’espoir de voir leurs maux disparaître en un temps record, comme prétendu par ces pseudo-toubibs. Bien plus, la crédulité excessive des citoyens fait qu’ils croient même au miracle comme la guérison des maladies chroniques tels l’hypertension artérielle, le diabète, le rhumatisme... En fait, jurant par tous les saints que leurs solutés magiques sont d’une efficacité redoutable. Il faut dire aussi qu’il existe d’autres formes de charlatanisme, de plus en plus lucratives, pratiquées par des femmes nomades et des fquihs qui font du porte-à-porte. Ces dernières prétendent détenir le pouvoir de faire sortir les démons et les djinns. Malheureusement, elles ne font qu’attiser la haine entre les voisins et les amis par leurs voyances diaboliques, amorales et inhumaines. Les séquelles indélébiles laissées par ces faux guérisseurs illétrés, ces Chouafates, ces sehharates et autres charlatans, sont nombreuses, omniprésentes et continuent d’étendre leurs tentacules pour infecter même la frange intellectuelle. La prolifération de ces escrocs demeure un réel danger au sein de la population Gharbaouie. Malheureusement, ni la société, ni les autorités locales n’ont osé se débarrasser de la pesanteur de cet archaïsme.
Le Doum ou l’alfa à la grande époque du crin végétal à Ain Défali et plus exactement à Jennaoua.
L’espèce de palmiers la plus ancienne dans la région d’Ain Défali, endémique, c’est le Doum. Les habitants de notre région allaient dans les alentours de Yaccor, de Laâmirat pour en cueillir les dattes (fruit, charnu, sucré et farineux, est comestible). Une petite graine, ni douce ni agréable au goût, dont l’albumen fournit un ivoire végétal, le corozo d’Abyssinie…Mais c’est un arbre très utile. On utilise ses feuilles ( lanières et fibres) pour faire des corbeilles et des nattes, des balais, des moules à fromages, etc...Les fruits sont utilisés en pharmacie. On utilisait le crin végétal tiré du Doum pour la fabrication de textile, le remplissage des matelas et des sièges de voitures et de nitrocellulose.
Les années d’avant 1950, c’était l’époque où les fauteuils étaient rembourrés par les poils arrachés à la crinière et à la queue de cheval et les matelas par de la laine, ce qui les rendait fort onéreux. La toute nouvelle industrie automobile commençait à se développer, et le rembourrage des sièges de voitures était à prévoir. Une usine de crin végétal était installée sur la route d’Ouezzane, à Jennaoua, près de la ferme de Lambert, à
Des petits fagots d’environ
Les ballots arrivés à destination étaient entreposés dans un hangar à l’entrée de l’usine, avant de subir les différentes manipulations qui allaient aboutir au crin, à la ficelle et à la corde.
Mais pour cela, il fallait d’abord passer les palmes à la machine à effilochage : Cette machine était constituée d’une table de
Derrière l’effilocheuse, se trouvait une machine moins volumineuse, la cardeuse qui était alimentée par les rejets de l’effilocheuse. La fonction de cette cardeuse était d’aérer les fibres et de finir de les nettoyer de ses éventuels déchets.
Les femmes étendaient ensuite cette filasse sur une aire, la secouaient, pour l’aérer et la sécher avant de la rentrer dans l’atelier de filature.
Par mesure de sécurité, cet atelier était séparé de la fabrication de la fibre afin d’éviter tout risque d’incendie, car la filasse était très sèche. C’était un hangar de 20m de large sur
L’école coranique et l’enseignement traditionnel à Ain Défali
Le recours aux méthodes d'enseignement traditionnel pour l'apprentissage du saint coran et des préceptes de la religion musulmane existe bel et bien dans les mosquées de notre région.
Chaque élève commence par laver sa planche rectangulaire (louh ) avant de l'enduire de « salsal », une sorte d'argile gris clair. Ensuite, il met sa planche à sécher face au soleil. Une fois sèche, la planche prend la couleur du « salsal ». L'étudiant commence alors à écrire des versets du coran dictés par son maître (le fquih ou cheikh ).
L'écriture se fait à l'aide d'une encre fabriquée à partir d'une substance naturelle une sorte de résine (smakh ) et d'une plume taillée dans un morceau de roseau.
Lorsque l'apprenant a fini d'écrire ce qu'il doit mémoriser ce jour là, il met les voyelles à son texte et remet sa planche à son maître qui corrige éventuellement les erreurs.
C'est alors que commence l'apprentissage des versets du coran. Le maître explique à son disciple les règles de phonétique arabe pour avoir une meilleure prononciation et une lecture correcte du coran.L'apprenant ne fait qu'exécuter ce que lui dicte son maître sans discussion. Il s'agit bien entendu du livre saint et le maître détient le savoir…!
Les enfants doivent apprendre à répéter par coeur le son des mots arabes du coran, alors que, le plus souvent, ils ne comprennent pas cette langue. Si nécessaire, le « maître » aura recours à des sévices physiques pour « encourager » les mauvais élèves et les mettre « dans le droit chemin de l’islam ». Le plus souvent il s'agit d'une baguette (al-falaqa) dont il frappe les enfants qui se trompent dans leur récitation du son des mots arabes du coran.
Finalement quelques questions méritent d’être posées :
- Pourquoi l'enseignement traditionnel n'a-t-il pas profité des solutions présentées par les réformateurs, solutions qui permettent une plus grande adaptation aux méthodes évoluées de l'enseignement moderne ?
- Pourquoi ne pas inciter les étudiants des écoles coraniques traditionnelles à étudier les langues étrangères, seules à même de leur ouvrir de larges horizons que ne permet guère l'étude de la seule langue arabe ? Cela pourrait enrichir leur profonde connaissance de l'arabe.
- Nous est-il possible d'espérer trouver, un jour, dans l'enceinte d'une école coranique, des étudiants qui s'engagent dans cette voie et ajoutent aux connaissances acquises dans l'enseignement de la langue arabe et des sciences islamiques, les instruments d'une culture moderne? Ce faisant, ils poseraient ainsi la seconde pierre dans la formation d'une nouvelle génération d'étudiants qui allieraient la culture héritée de leur prestigieux passé aux perspectives d'un avenir radieux de la vie culturelle du Maroc.
Sidi abderrahmane el Mejdoub
Sidi abderrahmane El Mejdoub est né à TIT, un faubourg de la ville d’El jadida. Du temps du Sultan Moulay Ismail il a immigré à Meknes puis à Fès où il a étudié chez les grands savants de l’époque. Il est mort en 976 de l’hégire (1578), dans l’indifférence générale, sans aucune richesse.
أبو محمد عبد الرحمان بن عياد بن يعقوب بن سلامة بن خشان عرف بالمجذوب أو سيدي عبد الرحمان المجذوب ( توفي في 1568), شاعر و صوفي مغربي. الكثير من قصائده و أمثاله الشعبية متداولة في جميع أنحاء بلاد المغرب العربي. ترك من الأزجال ذخيرة (خصوصا مايعرف بالرباعيات) لا زالت تحتفظ بها الذاكرة الشعبية إلى عصرنا هذا و تتغنى ببعضها الطوائف العيساوية وغيرها من المتصوفة .
ينحدر الشيخ سيدي عبد الرحمان المجذوب من أسرة كانت تقطن برباط عين الفطر بساحل بلدة أزمور وتعرف هذه المنطقة أيضا بتيط . رحل هو ووالده إلى نواحي مكناسة الزيتون ثم سكن هو مكناس وكان دائم التنقل بين المداشر والقرى ناشرا العلم والمعرفة إلى أن حل به مرض عضال وهو بداره ببوزيري ببلاد مصمودة فأمر مريديه بالعودة به إلى مكناسة فتوفى وهم به في الطريق بمجشر فرقاشة من بلاد عوف وسط ليلة الجمعة موافقا لليلة عيد الأضحى فوصلوا به إلى مكناسة ودفنوه خارج باب عيسي منها وذلك ضحوة يوم الأحد الثاني عشر من ذي الحجة عام ستة وسبعين وتسعمائة (12/12/976 هـ ) وترك من الأزجال ذخيرة (خصوصا مايعرف "بالرباعيات") لا زالت تحتفظ بها الذاكرة الشعبية إلى عصرنا هذا و تتغنى ببعضها الطوائف العيساوية وغيرها من المتصوفة . دفن بمكناس جوار ضريح السلطان المولى إسماعيل
Après avoir assisté à la chute de Grenade, les musulmans ne tardèrent pas en effet à subir les persécutions, les conversions forcées et les foudres des décrets de déportation proclamés par les Rois Catholiques. Dans la lancée de cette Reconquista, les prolongations se font notamment au Maroc où les villes littorales tombent progressivement depuis 1415 avec Sebta, Qsar Sghir en 1458, suivies d’Anfa, Asilah, Tanger, Mellilia (en 1497 par les Espagnols qui marquent ainsi le début de leurs expansions coloniales dans la rive sud de la Méditerranée avec les prises d’Oran, Bougie, Bône, Bizerte…), Agadir, Mazagan, Safi, Aguz, Azemmour en 1513.
Pour couronner le tout, le pays est en proie à des périodes successives de famines et d’épidémies, dont plusieurs de peste, vécues comme un fléau divin dans l’imaginaire collectif de l’humanité. Retenons d’abord quelques cas mentionnés sporadiquement à Fès en 1509 ou dans le Souss en 1512. Une grave période de sécheresse est par ailleurs enregistrée sur les côtes atlantiques en 1517, suivie en 1521 par une terrible famine, jointe à une épidémie générale de peste, décrite dans les sources portugaises d’après le témoignage direct du chroniqueur Bernardo Rodriguez.
Avec son cortège funèbre de victimes sans défenses, ses conséquences démographiques sont dramatiques selon les régions. Certains n’hésitent pas à déplorer des pertes humaines de l’ordre de 70%, ainsi qu’un recul net de la sédentarisation, au point que certaines villes de la Chaouia et de Doukkala se sont dépeuplées, avant d’être abandonnées par les populations et de sombrer définitivement dans l’oubli, comme c’est le cas pour Madinat-el-Gharbiya ou Tamarrakecht… Au cours de ce siècle, d’autres épidémies réapparaissent, particulièrement celle de 1557-8, arrivée d’Algérie, probablement en provenance de Turquie…
A l’issue de ces tragiques événements s’organisent les confréries autant sur le plan social pour venir en aide aux populations sinistrées que sur le plan politique afin d’encourager l’arrivée au pouvoir des Saâdiens chantres du combat contre l’occupation portugaise au nom de la guerre sainte, de même que fleurissent tous types de mystiques et d’illuminés.
Malgré cette éclosion de Mejdoubs, le Mejdoub par excellence reste le Cheikh Abou-Zayd Abd-er-Rahmane ben Ayyad Sanhaji Faraji Doukkali, plus connu sous le nom de Sidi Abd-er-Rahmane El-Mej-doub. La vie du Mejdoub se confond souvent avec la légende. Selon ses différentes biographies, il serait originaire de Tit (près d’Azemmour), capitale de Doukkala (de la fraction d’origine amazighe des Sanhaja), né à Meknès où son père s’était établi.
Là, il reçut son initiation auprès du Cheikh Omar Khattab Zerhouni qui lui accorda le titre de Mejdoub et l’envoya en mission dans le Gharb où il devint le maître spirituel d’Abou-l-Mahassin Youssef El-Fassi à Ksar Kebir, au grand dam de la puissante famille des Fassi-Fihri. S’attirant ainsi les foudres des notabilités et des autorités religieuses, il finit par quitter la ville pour Oulad Bouziri où il créa sa zaouïa et résida jusqu’à sa mort en 1569, avant que sa dépouille ne soit plus tard transportée à Meknès où se trouve aujourd’hui son mausolée, objet d’une consécration posthume.
Ie siècle» selon les mots de Jeanne Scelles-Millie, auteur d’une monographie qui lui est dédiée, le Mejdoub assimilé à un poète maudit reste par sa personnalité, son engagement et ses paroles d’une frappante modernité.
«El Mejdoub, écrit Abdellatif Laâbi dans la revue Souffle, est aussi un de ces héros que chaque pays du Maghreb revendique et qui, par l’instabilité de leur vie, leur errance au hasard des pouvoirs, des exactions ou simplement par goût de l’aventure et de la connaissance ont livré à chaque portion de la terre maghrébine un legs qu’elle conserve comme partie constitutive de son patrimoine. Une personnalité comme celle de Mejdoub, démontre bien une communauté linguistique, psychologique et culturelle dont les peuples maghrébins sont conscients et qui s’impose assurément lorsqu’on aborde ces problèmes avec le sens critique nécessaire, avec l’esprit refondateur des sciences humaines coloniales». Personnage «profondément enraciné dans le terroir marocain, dans ses ramifications sociales, dans son entourage mental», selon les termes de A.L. Premare, plusieurs travaux lui sont consacrés, recueils, monographies, thèses universitaires, film, pièce de théâtre de Taïeb Seddiki dans le genre du Bsat, appelée «Diwan Sidi Abderrahman Mejdoub»…
Malgré cet intérêt manifeste, notre vœu, hier comme d’aujourd’hui, est d’accorder toute la place qu’ils méritent non seulement au personnage du Mejdoub mais à notre inépuisable héritage maghrébin dans sa globalité, à travers l’enseignement et les médias, cultivant par là l’esprit et inspirant un vaste champ de créations
Chafouni Ak7al Mralaf—-Ya7asbou Mafiya Dkhira
Wa Ana Ka-Alkitab Al-Mo2alaf—-Fih Manafi3 Kthira
Or je suis comme un livre couvert—-dedans se trouve bien de choses utiles
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Al-Falk Ma ho Msamar—-Wa La Dania M9ima
Les planètes ne sont pas fixes—-et la vie n’est pas éternelle
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Mada Man A3tah Rabi—-Wa Ygoul A3tani Dra3i
Nombreux sont ceux qui sont comblés par les faveurs d’Allah—-et ils disent ce sont
les faveurs de nos propres bras
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KBIRE AL KARCHE OU RASSE —- BI NÄSSE FALSSE BI3OU
Le ventru a la grosse tête —- Pour un demi sou vends-le.
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ana 9albi rhif ma ya7mal takleef—-wa antom ya lateef ma feekom rahma
J’ai un coeur faible qui ne supporte aucune peine—-et vous oh mon Dieu vous étês des barbares.
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Mola Al-Khir Yanba—-O Moula Al-Char Khasser
Le bien se multiplie et se hisse—-le mal se détruit et se tarisse
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Al-Chada Tahzam Al-Ardal—-Ama Al-Rjal La Ta9ta3ha
Les difficultés anéantissent les faibles—-mais les hommes anéantissent les difficultés
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Ad7ak wa Al-3ab M3a Al-Nass—Fomak Matan lo Ljamo
Ris et joue avec les gens—- Et ta bouche surtout ferme la
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Ida Chaft La Tkhabar—-Wa Ida Salouk Goul La la
Si tu vois quelque chose, ne dis rien —-et si on te demande dit non non (sic!)
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Ili 7abak 7abou Ikthar—-Wa Li Ba3ak La Tachrih
Ya 9albi Khalaft Li Al-3ar—-Wa Trid Man La YridAk
j’espère que vous allez l’apprécier.
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