« De la paix à la prospérité ». Le titre ronflant de la conférence organisée par Jared Kushner mardi et mercredi à Bahreïn se veut plein de promesses pour les Palestiniens. Le gendre et conseiller du président américain est censé enclencher le volet économique du plan des États-Unis pour relancer le processus de paix.
« Il créerait un million d'emplois en Cisjordanie et dans la bande de Gaza, a assuré Jared Kushner. Cela ferait passer leur taux de chômage d'environ 30 % à un seul chiffre. Il réduirait la pauvreté de moitié s'il est correctement mis en œuvre. C'est un plan sur 10 ans qui doublerait leur PIB. »
Seulement voilà, les responsables palestiniens n'y croient pas. Le Hamas, qui tient les rênes de Gaza, réplique que la Palestine n'est pas à vendre, et le Fatah demande à voir d'abord le volet politique car la création d'un État palestinien indépendant ne serait plus à l'ordre du jour selon des sources américaines.
« Pour moi, tout ce qu'ils disent est faux, tacle Abbas Zaki, un responsable du Fatah. S'ils arrivent à réunir 50 milliards de dollars, ils iront dans la poche de Kushner. Et en ce qui concerne les projets annoncés, ils seront retardés et ont pour but de diviser le camp arabe. »
C'est donc en l'absence de représentants palestiniens que se tiendra la conférence de Bahreïn, au cours de laquelle est censée être discutée cette levée de fonds avec des responsables des États du Golfe. Parmi les projet mis en avant, la construction d'un corridor pour relier la Cisjordanie et Gaza.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire