- Lac Malawi - Malawi, Tanzanie, Mozambique
Le lac Malawi est le cinquième plus grand lac du monde. Occupant environ 20 % de la superficie totale du pays dont il porte le nom, le lac Malawi est frontalier avec la Tanzanie et le Mozambique. La température de l’eau, constante à environ 22 °C, est parfaite pour la baignade. L’eau y étant limpide, la plongée y est très pratiquée. Les novices aussi peuvent profiter de la beauté sous-marine, car même s’il s’agit du second lac le plus profond du monde, il descend systématiquement en pente douce…
Le lac Malawi, parfois appelé Nyassa, possède un écosystème inégalé dans le monde entier. En effet, aucun lac ne contient autant d’espèces de poissons, dont la plupart sont endémiques. C’est pour cette raison et pour bien d’autres encore que l’UNESCO a choisi en 1984 de classer la partie sud du lac, ainsi que ses environs, au patrimoine mondial. Le parc national est désormais protégé de toute pollution et de la destruction de sa faune et de sa flore.
Lorsqu’on parle du lac Malawi, on mentionne systématiquement son écosystème, mais on oublie parfois de parler des populations qui vivent sur ses rivages. Si les densités peuvent être très faibles par endroits, il existe un certain nombre de villages où vivent les ethnies Nyassa, Manda et Ngoni. Un des villages les plus célèbres est celui de Cape McLear, où on peut assister au spectacle des pêcheurs déchargeant leurs pirogues le soir.
- Lac Victoria - Kenya, Tanzanie, Ouganda
Le lac Victoria, qui fait office de frontière entre le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda, fut « découvert » par l’explorateur anglais John Hanning Speke en 1858, en plein milieu du règne de la veuve de Windsor, d’où son nom.
Le lac Victoria, avec sa superficie de 68 100 km² est de loin le plus grand lac d’Afrique, devant le lac Tanganyika. Son lit est formé par une dépression née du grand rift il y a quatre millions d’années. Ses rives sont accidentées et de nombreuses îles font surface, pour la plupart inhabitées… Au milieu de ce désert humain, une île sort du lot et vole la vedette à toutes les autres : Mfangano Island, sur laquelle vivent 17 000 personnes. Elle est couverte de fleurs très parfumées et entourée de crocodiles et d’hippopotames. Ce qui frappe le plus, ce sont les cactus que les habitants plantent pour empêcher les animaux d’entrer dans leurs jardins !
Le lac Victoria est tristement connu pour son rôle principal dans le film Le cauchemar de Darwin, où l’on explique que sa biodiversité est fortement menacée par l’introduction de la perche du Nil, un poisson carnassier. Avant ces quarante dernières années, de nombreuses espèces endémiques subsistaient, qui sont aujourd’hui susceptibles de disparaître.
- Lac Nasser - Égypte
Le lac Nasser recouvre la majeure partie de la Nubie, région qui fut engloutie sous les eaux à la construction du barrage d’Assouan. Le lac s’est établi en submergeant un grand nombre de villages. Il ne possède pas de côte à proprement parler. Ses rives, pour la plupart des montagnes escarpées et très difficiles d’accès, composent un paysage unique. Sans elles, l’eau du lac aurait sûrement englouti le reste de la Nubie…
Les croisières autour du lac ne s’approchent malheureusement que peu des berges. Si vous avez l’occasion de vous y aventurer, constatez le contraste frappant entre l’aridité des terres et l’immensité du lac ! Tout autour, c’est le désert : ni village, ni signe de vie. Une aubaine pour un bon nombre d’oiseaux migrateurs qui en ont fait leur destination d’hiver préférée.
C’est entre 1958 et 1970 que le président égyptien Gamal Abdel Nasser décida de sacrifier la Nubie pour évacuer les eaux du Nil, redoutables durant les crues. Et si la plupart des habitations sur ses rivages furent déplacées, il y demeure encore un monument, le temple de Kasr Ibrim, perché sur sa colline. Sa position en hauteur lui a jusqu’ici évité un destin tragique, qui n’a pas épargné les habitations troglodytiques qui se trouvaient plus bas
- Lac de Tibériade - Israël
Entre la multitude de noms que porte le lac de Tibériade, on a du mal à décider de celui qui l’emportera. Cartographes et historiens oscillent entre son appellation arabe (Tibériade, donc), ou les autres, Guinossar, Kinnereth, mer de Galilée… L’histoire d’Israël a été traversée par tellement de civilisations et de conflits qu’il est difficile de savoir qui a raison dans cette affaire !
Le lac de Tibériade est avant tout connu parce qu’il fut le théâtre de nombreux épisodes bibliques. Il est d’ailleurs devenu un haut lieu de pèlerinage chrétien. Les croyants qui passent par ici marchent sur les traces de Jésus et se font baptiser dans le fleuve Jourdain, ou visitent des vestiges de bâtiments religieux. Mais les trois religions monothéistes sont représentées autour du lac, comme dans tout Israël. Si le pays est une zone de conflit, c’est parce que toutes les populations s’entendent pour dire qu’il s’agit d’un lieu religieusement chargé, et veulent leur part du gâteau sacré ! On en trouvera pour tous les goûts, de synagogues en sites de batailles religieuses…
En dehors de toutes considérations religieuses, le lac de Tibériade n’est pas un lieu dépourvu d’intérêt, loin de là. Outre des installations touristiques (pour ne pas dire balnéaires) somme toute un peu triviales comme les parcs aquatiques ou la descente de courants en banana boat, on trouve autour du lac de belles balades et des paysages surprenants. Le site préhistorique d’Ovadia ou la réserve naturelle de Beit-Saïda sont des escales toutes trouvées.
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