Les maisons péniches alanguies sur la berge de Kit Kat, au Caire, formaient un décor bucolique pour les amoureux et les promeneurs arpentant la corniche du Nil sur l’île de Zamalek. Le Prix Nobel de littérature Naguib Mahfouz en avait fait, en 1966, dans son roman Dérives sur le Nil, le lieu de rendez-vous d’un groupe d’intellectuels désabusés raillant, autour d’un narguilé de haschich, l’hypocrisie du gouvernement et le conservatisme de la société égyptienne sous la présidence de Gamal Abdel Nasser. Amarrées pour certaines aux berges du Nil depuis le règne du roi Fouad Ier, au lendemain de l’indépendance, en 1922, les résidences flottantes de Kit Kat sont aujourd’hui vouées à disparaître.
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