- Lac Inle - Birmanie
Le lac Inle, à l’est de la Birmanie, était pendant la colonisation apprécié par les Anglais qui ne supportaient pas la chaleur du reste du pays. Sur le lac, de nombreuses maisons sur pilotis sont installées, soit des maisons coloniales, soit des maisons Intha (les « fils du lac »). Bien entendu, toutes les rives du fleuve possèdent leur pagode (on voit rarement un village birman sans un ou deux de ces temples).
Au lac Inle, pas question de se baigner ! Une très grande partie de la surface de l’eau est marécageuse, et sa couleur boueuse ne donne pas trop envie de faire trempette… Les jardins flottants installés par les paysans du coin il y a plusieurs années constituent l’une des curiosités du lac. Quand il n’y a pas de place sur la terre, autant faire pousser les légumes sur l’eau ! Les herbes aquatiques et algues se mélangent aux légumes potagers, salades, concombres, et tomates en grand nombre.
- Lac Tonlé Sap - Cambodge
Plus grand lac d’eau douce d’Asie du Sud-Est, le Tonlé Sap est unique au monde en raison de son système hydrologique. Organe vital du Cambodge, il se remplit et se vide au gré des moussons. Il est relié au Mékong à la hauteur de Phnom Penh par une rivière d’une centaine de kilomètres, qui porte le même nom. Chaque année, à la saison des pluies (entre juillet et novembre), le Mékong en crue, atteignant un niveau supérieur à celui du lac, force le courant de la rivière Tonlé Sap à s’inverser pour aller remplir le lac en amont ; le Tonlé Sap accueille alors les volumes d’eau du Mékong que la mer ne peut plus contenir. C’est le bon vieux système des vases communicants. Le cours d’eau remonte vers les terres au lieu de continuer vers la mer. Étonnant ! Le lac voit alors sa superficie quadrupler.
En saison sèche, à partir de la fin novembre, c’est l’inverse qui se produit : le Tonlé Sap déverse dans le Mékong les réserves accumulées pendant la saison des pluies. Le cours de l’eau s’inverse à nouveau. Et c’est à ce moment-là que se déroule Bon Om Touk, la « fête de l’eau », en l’honneur de l’eau et de la nature qui apportent la prospérité. Les paysans célèbrent la fertilité de la terre, les pêcheurs celle du Mékong.
Les habitations sur le lac sont pour la plupart montées sur pilotis en raison de ce phénomène. Imaginez-vous : de l’eau au pas de votre porte en été, et un gouffre en hiver ! Les villages flottants, eux, remontent dans un bras de rivière quand les eaux sont hautes, et se retrouvent dans le lac lorsque les eaux baissent. Si vous ne connaissez pas bien la région, il sera peut-être difficile de retrouver la maison de quelqu’un d’une saison à l’autre, quand elle peut se déplacer de six kilomètres…
Tout autour du lac se trouvent des villages, qui ont chacun leur particularité. Kampong Phluk, un village sur pilotis, fait partie des lieux les plus accessibles (à cause de l’eau, vous l’aurez compris). La traversée en bateau pour y arriver fait partie du charme de l’endroit.
- Lac Eyre - Australie
Le lac Eyre, du nom de l’explorateur qui le découvrit en 1840, est le plus grand lac salé d'Australie et d'Océanie… lorsqu’il n’est pas asséché. En effet, il ne se remplit que tous les huit ans ! Vaste bassin de drainage, relié par le chenal Goyder, il s’étend sur 144 kilomètres de long et de 77 kilomètres de large.
Le lac Eyre est situé dans les déserts les plus arides de l’Outback, la région des aborigènes et des dunes rouges au sud de l'Australie. La plupart des zones qui ne sont pas désertiques servent de pâturages. Éphémère, le lac se forme lors des pluies diluviennes alimenté par des cours d’eaux intermittents. Suivant la concentration des minéraux, la couleur des eaux peut être rose, pourpre ou bleue.
Le lac Eyre attire des millions d’oiseaux aquatiques tels que les pélicans, les mouettes argentées ou les avocettes au cou rouge. Après l’évaporation, il ne reste qu’une épaisse couche de sel dans la baie de Belt ou dans le golfe de Madigan pouvant atteindre 50 centimètres et 400 millions de tonnes !
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