- La Grande mosquée d’Alger
La Grande mosquée d’Alger est considérée comme l’un des édifices encore vivants des almoravides. C’est aussi la plus ancienne mosquée active de la capitale algérienne. Certains récits historiques estiment qu’elle est la plus ancienne du Maghreb central, après celle Sidi Oqba à Biskra, la Grande mosquée de Tlemcen et celle de Nedroma. Selon l’ouvrage «L’importance des mosquées dans l’Islam» d’Ahmed Mohamed Abu Shunnar, il s’agit en effet de rares monuments témoignant aujourd’hui de la période almoravide.
Bien que la Grande mosquée ait vu le jour avec et grâce aux Almoravides, elle a continué à être un symbole de leadership religieux et politique sous les Ottomans (1299 – 1923). Au XVIIe siècle de notre ère, elle a été considérée comme le plus grand lieu de culte musulman de la ville d’Alger, se distinguant par la précision de son architecture et la qualité du bâtiment, mais aussi le matériau utilisé, notamment dans la salle de prière. L’espace laisse voir une disposition fascinante des arcades polies, ce qui a incité les Ottomans à l’embellir davantage, en y ajoutant une fontaine en marbre dans la cour des ablutions.
- La Grande mosquée de Tlemcen
La Grande mosquée de Tlemcen est considérée comme la quatrième plus ancienne d’Algérie, fondée également en 1097 (AD) par Ibn Tachfin. Elle a résisté au temps pendant environ 900 ans, devenant ainsi l’un des témoignages vivants les plus importants et les plus beaux de l’architecture almoravide en Algérie, en plus d’être l’un des repères historiques du règne de la dynastie à Tlemcen, de 1079 à 1143 (AD).
La mosquée a été construite également par Youssef Ibn Tachfin, puis son successeur, Ali ben Youssef ibn Tachfin (1106 – 1143), qui lui a ajouté ses décorations actuelles, l’a agrandie et l’a restaurée. Comme les autres lieux de culte érigés par les Almoravides, la conception du bâtiment se distingue par ses tuiles perpendiculaires au mur de la qibla, ainsi qu’une cour rectangulaire entourée de galeries de part et d’autre. Elle représente le premier modèle maghrébin d’architecture cultuelle.
- La Grande mosquée de la ville de Nedroma
Semblable aux deux mosquées précédentes, la Grande mosquée de la ville algérienne de Nedroma a été construite par le leader almoravide Youssef Ibn Tachfin en 1081. Son minaret a été construit ensuite par les Zianides (1236 – 1556), en 1348 après.
Cette mosquée est considérée comme la troisième plus ancienne d’Algérie, après celle du gouvernorat de Mila (est de l’Algérie) et de Biskra (sud-est de l’Algérie), puisque sa construction remonte à il y a environ 1 000 ans, avec de grandes similitudes architecturales par rapport à celle d’Alger. A ce jour, une inscription est gravée dans ses murs, portant le nom d’Ibn Tachfin.
Cette mosquée est considérée comme la troisième plus ancienne d’Algérie, après celle du gouvernorat de Mila (est de l’Algérie) et de Biskra (sud-est de l’Algérie), puisque sa construction remonte à il y a environ 1 000 ans, avec de grandes similitudes architecturales par rapport à celle d’Alger. A ce jour, une inscription est gravée dans ses murs, portant le nom d’Ibn Tachfin.
La grande et ancienne mosquée Nedroma, de forme rectangulaire, a conservé son aspect architectural initial, notamment au niveau de sa cour, ses murs, ses entrées et son mihrab.
Les références historiques indiquent que le minaret a été construit sous la supervision de l’ingénieur Muhammad al-Shisi, qui s’est appuyé sur le style des minarets du Maroc et celui de la mosquée de Kairouan, en Tunisie.
Le minaret de la Grande mosquée de la ville algérienne s’élève à 23,30 mètres et la hauteur de la première tour inférieure est de 19,80 mètres. Le minaret se termine par une forme rectangulaire d’une hauteur de 4,24 mètres et d’une base de 2,04 mètres. Il comprend 99 marches, que les habitants de la ville gravissent pour atteindre le sommet, et dans lesquelles sont mentionnés les noms saints de Dieu.
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