Le décès suite à une crise cardiaque de l’homme fort du pays – qui concentrait tous les pouvoirs – n’a pas entamé l’humeur ou la détermination des manifestants. Bien au contraire… Aucune peine. Aucune larme. Au lendemain de la mort du chef d’état-major des armées, le général Ahmed Gaïd Salah (« AGS »), Alger ne semble pas porter le deuil. En ce mardi 24 décembre, les terrasses sont pleines, les embouteillages continuent d’étouffer la capitale, les rues fourmillent et bouillonnent. Comme d’habitude. Et puis, vers 11 heures, comme chaque mardi depuis le 26 février, une foule d’étudiants – rejoints par des milliers de personnes plus âgées – a, sous un soleil radieux, pris possession des artères du centre-ville pour exiger le départ du « système ».
Le décès suite à une crise cardiaque de l’homme fort du pays, à 79 ans – qui concentrait tous les pouvoirs – n’a pas entamé l’humeur ou la détermination des manifestants. Bien au contraire… « Les généraux à la poubelle, et l’Algérie aura son indépendance », ont-ils chanté pendant de longues minutes. « Sa mort est un non-évènement pour nous. D’ailleurs, nous n’avons pas prononcé son nom. C’est comme s’il était vivant pour nous, lance d’une voix sereine un marcheur d’une cinquantaine d’années estimant que le système n’est pas mort avec “AGS”. Ce pouvoir corrompu est toujours là et on continue à demander une refonte de la Constitution. Il y a des centaines de généraux chez nous, l’un remplace l’autre. Ça ne leur dérange pas qu’on marche mais nous les aurons à l’usure. » Pour ces manifestants, Gaïd Salah fait partie de la « bande », celle de ces dirigeants qui ont détourné sans compter les richesses du pays. La disparition du général est peut-être une chance pour relancer le pays, infiniment plus que l’élection du président Abdelmadjid Tebboune (le 12 décembre), un scrutin largement – et c’est peu dire – contesté par la rue.
Prélever une cellule spécialisée – de peau, par exemple – chez l’adulte et la transformer en cellule immature, capable de donner ensuite n’importe quel type cellulaire présent dans l’organisme – neurone, cellule du foie, de muscle, etc. c’est possible!
Cette prouesse a été réalisée pour la première fois en 2006 par le biologiste japonais Shinya Yamanaka. Elle lui a valu le Prix Nobel de médecine en 2012, en raison de ses formidables perspectives thérapeutiques. Une modification portant sur quatre gènes est suffisante pour obtenir des cellules souches pluripotentes induites, ou cellules iPS (pour «induced pluripotent stem cells», en anglais) à partir de cellules adultes matures. Ces iPS peuvent alors être reprogrammées in vitro pour fournir différentes sortes de cellules spécialisées. Principaux avantages de cette approche, les iPS sont relativement faciles à produire et ne posent pas de problèmes éthiques.
A l’inverse, l’obtention de cellules souches d’embryons, possédant la même capacité à produire divers types cellulaires, nécessite de détruire des embryons. Depuis leur mise au point, les iPS ont surtout été utilisées pour créer des lignées de cellules malades et ainsi tester des traitements innovants. Dans le cadre de la médecine régénérative, elles offrent l’espoir de greffer au receveur ses propres cellules reprogrammées, diminuant ainsi le risque de rejet.
En 2014, une patiente japonaise atteinte d’une maladie de la rétine, appelée dégénérescence maculaire liée à l’âge, a été la
Le général major Saïd Chengriha est devenu lundi 23 décembre le chef d’état-major de l’armée algérienne par intérim suite au décès de son prédécesseur le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah.
Quel est le parcours de ce haut gradé avant d’accéder à cette haute fonction?
Un communiqué de la présidence de la République algérienne a annoncé lundi 23 décembre que le chef de l’État Abdelmadjid Tebboune avait nommé le général major Saïd Chengriha, commandant de l’armée de terre algérienne, au poste de chef d’état-major par intérim de l’Armée nationale populaire (ANP) en remplacement du général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, mort le jour même.
Voici en quelques lignes les principaux faits d’armes du nouveau chef de l’ANP. Le nouveau chef d’état-major de l’ANP est né le 1er août 1945 à El Kantara, dans la wilaya (région) de Biskra, dans l’est de l’Algérie.
Parcours professionnel Selon le site d’information militaire algérien Menadefense, Saïd Chengriha a eu une formation d’officier de blindé et a suivi le cours d’état-major à l’académie russe de Vorochilov, durant les années 70. Il a été promu au grade de général major en 2003. Le média précise que le général Chengriha a commandé un bataillon de chars de la 3e région militaire, avant de devenir chef d’état-major de la 8e brigade blindée. Il a ensuite occupé le poste de chef d’état-major de la 8e division blindée à Teleghma dans la 5e région militaire, puis il a commandé la 8e division blindée à Sidi Bel Abbès, en 2e région militaire. Il a également à son actif la participation à la guerre du Kippour, en 1973, au front du Sinaï, en Égypte, au sein d’un bataillon détaché par la 8e brigade blindée. En août 2003, il a été nommé au poste de commandant en chef «de la très sensible» troisième région militaire à Béchar, dans le sud-ouest de l’Algérie, à la frontière avec le Maroc. Dans le cadre de la réorganisation du haut commandement de l’ANP en août 2018, Saïd Chengriha a été nommé au poste de commandant de l’armée de terre en remplacement du général major Ahcène Tafer. Selon Menadefense, l’actuel chef de l’ANP a une réputation «de stratège militaire». «Il a très longtemps travaillé à la sécurisation de la frontière ouest de l’Algérie et a accompagné les changements stratégiques qu’a connus l’ANP à partir de 2010, tel que le redéploiement vers les frontières est et sud [en raison de l’aggravation de la situation sécuritaire, notamment au Sahel, après la guerre lancée par l’Otan à l’initiative de la France en 2011 contre la Libye». Selon le site d’information marocain Le 360, le général Chengriha avait tenu des propos très violents à l’égard du royaume chérifien lors d’une réunion tenue entre le 14 et le 16 mars 2016 à Tindouf, en 3e région militaire, regroupant de officiers algériens et des militaires de la République arabe démocratique sahraouie (RASD), à l’occasion de manœuvres militaires. Par contre, le 19 décembre, lors de la cérémonie de son investiture au poste de Président de la République algérienne, Abdelmadjid Tebboune a affirmé que le conflit au Sahara occidental était «une question de décolonisation» inscrite et traitée dans ce cadre aux Nations unies, et qui a fait l’objet d’un bon nombre de résolutions du Conseil de sécurité. Réaffirmant la position algérienne de soutien à l’organisation d’un référendum d’autodétermination du peuple sahraoui conformément aux résolutions de l’Onu, le Président algérien a estimé «que cette question ne devait pas être un obstacle pour la reprise de relations normales entre l’Algérie et le Maroc».
Auparavant, le roi Mohammed VI avait proposé aux autorités algériennes la création d’un mécanisme de dialogue bilatéral pour la résolution des problèmes qui entravent les relations de bon voisinage entre les deux pays dans le cadre d’un dialogue «franc et direct».
Noël est fêté partout dans le monde, chaque année, dans la nuit du 24 au 25 décembre, et le 25 toute la journée. Oui, mais pourquoi justement ce jour-là ? Fête largement païenne aujourd’hui, à l’occasion de laquelle les familles se réunissent autour d’un bon repas et procèdent à un échange de cadeaux rituel autour du sapin, Noël est, avant tout, la fête religieuse majeure chrétienne qui commémore chaque année, depuis 1.500 ans, la Nativité, la naissance de Jésus de Nazareth. Soit. Mais le 25 décembre est-il bien le jour de la naissance de Jésus ? Et sinon, pourquoi a-t-on choisi ce jour-là pour honorer sa venue sur Terre et pas un autre ?
Pourquoi le père Noël choisit-il chaque année le 25 décembre pour boucler un tour du monde records afin de distribuer tous ses cadeaux ?
La date de la naissance de Jésus ? « Dis, pourquoi Noël c’est le 25 décembre ? » C’est le genre de question que les enfants adorent poser, genre, « Dis papa, pourquoi le ciel il est bleu ? ». « Dis maman, pourquoi la Terre elle est ronde? ». Pour la plupart des adultes, chrétiens ou pas, le fait que Noël tombe un 25 décembre ne pose pas question. Pas plus que les cadeaux, les agapes et toutes les festivités qui vont avec : ce jour-là, est d’évidence celui de la naissance de Jésus. Et basta. Mais les enfants, comme bien souvent, ont le don de poser la question qui fâche… En effet, depuis plus de 2.000 ans, la question de la date exacte de la naissance de Jésus a soulevé d’innombrables controverses religieuses. Car si l’existence de Jésus ne fait pratiquement aucun doute, les historiens en sont sûrs à 99,9%, de même que sur le lieu, Bethléem en Galilée, l’incertitude sur sa date de naissance est telle que certains chrétiens ont choisi de ne tout simplement pas la célébrer.
Une date incertaine La Bible n’est d’aucun secours en la matière : les Evangiles qui racontent l’histoire et la vie de Jésus, ne donnent aucune date précise. Il n’y a pas dans les textes sacrés la moindre référence à la saison à laquelle cette naissance a eu lieu. Certains lecteurs croient déceler un indice dans l’Evangile selon Saint Luc, qui mentionne le fait que des bergers passent la nuit dans leurs champs pour garder leurs troupeaux quand ils apprennent la naissance de Jésus. Ce qui, selon eux, permettrait de situer la Nativité au mois de septembre. En tout cas, pas en plein hiver, au mois de décembre, où, sous nos latitudes, les troupeaux ne passent pas la nuit dehors à paître…
Le solstice d’hiver et la renaissance du soleil Alors, pourquoi le 25 décembre? Cette date tombe à quelques jours à peine de la nuit la plus longue de l’année et, donc, du jour le plus court : le 21 décembre. Ce jour du solstice d’hiver est aussi celui qui marque le moment de l’année à partir duquel les jours recommencent à s’allonger. C’est l’événement qui marque la renaissance du cycle de la nature. Son importance pour la survie de l’humanité, a conduit de nombreuses civilisations de par le monde à le fêter, sous des formes différentes, et ce depuis la plus haute antiquité. Pour les Celtes, les Perses ou même les Vikings, il s’agissait aussi d’une fête majeure. Aujourd’hui encore chez les Chinois, le jour « extrême de l’hiver » est celui où les forces du yin et du yang s’harmonisent et où les familles se réunissent. Quant aux Hindous, il s’agit pour eux du début des célébrations du « pancha ganapati », dédiées au dieu éléphant Ganesh.
Un jour symbolique… Quelle meilleure date pour fêter symboliquement l’anniversaire de la naissance de Jésus Christ, venu sur Terre, selon les croyants, pour sauver les hommes et leur donner la possibilité de connaître la vie éternelle par sa résurrection, que celle qui correspond à la renaissance du soleil et de la nature ? C’est sur ce critère que la date du 25 décembre qui correspondait à la fête romaine païenne de la renaissance du soleil, aurait été arrêtée au IVe siècle, en l’an 354, par le pape Libère, pour célébrer la Nativité. Vraisemblablement dans le but astucieux de concurrencer les fêtes païennes qui avaient lieu à cette période de l’année. En 425, l’empereur d’Orient Théodose II codifiera officiellement les cérémonies de la fête de Noël. En 506, le concile d’Agde en fera une fête d’obligation, et en 529, l’empereur Justinien le décrétera jour chômé.
… ou le fruit d’un savant calcul Mais l’explication selon laquelle le cycle du soleil serait à l’origine du choix de cette date, ne fait pas loi. Selon d’autres chercheurs, en effet, Noël aurait été fixé à cette date non pas en raison de sa proximité avec des traditions païennes et du solstice d’hier, mais par suite d’une série de calculs complexes de calendrier, selon une ancienne tradition judaïque qui voulait que les grands prophètes mourraient à la même date que leur anniversaire ou, autre alternative, de leur conception.
Einstein a eu tort et raison en même temps! Raison, parce qu’en 1916, le physicien a prédit l’existence de déformations de l’espace-temps appelées «ondes gravitationnelles». Et tort, parce qu’il estimait ces ondulations cosmiques indétectables, car bien trop faibles. Le 11 février à Washington, des chercheurs a annoncé avoir réalisé cette prouesse, déjà qualifiée de «découverte du siècle».
Car ces ondes vont venir compléter la trousse à outils des physiciens, au même titre que les rayons X, ultraviolets ou infrarouges. Les futurs instruments destinés à leur observation, tels que le télescope souterrain Einstein ou le télescope spatial E-LISA, le plus grand instrument de l'Univers, vont donc pouvoir scruter le cosmos par le biais de ces ondes, amenant un flot d'informations totalement inédites aux scientifiques.
Août 2012, la sonde Voyager 1 quitte le Système solaire et s’enfonce vers l’infini sombre et glacé de l’espace intersidéral. Depuis son lancement en 1977 – avant même l’apparition des ordinateurs personnels – Voyager-1 a parcouru quelque 21 milliards de km, soit trois à quatre fois plus que la distance qui nous sépare de Pluton, que la sonde New Horizons survola d’ailleurs en 2015.
En pénétrant là où aucun objet terrestre ne s’est jamais aventuré, au milieu de débris d’étoiles, mortes il y a des millions d’années, le petit engin de la NASA a ouvert une nouvelle ère dans l’exploration spatiale, à la conquête d’autres étoiles. Mais il faudra être patient, car malgré une vitesse de 55 000 km/h, il ne devrait atteindre le prochain astre (Gliese 445) que d’ici… 40 000 ans!
En médecine, de nouveaux champs du possible se sont ouverts grâce à l’impression en trois dimensions. Cette révolution médicale est déjà une réalité, pour les chirurgiens notamment, qui peuvent ainsi préparer au mieux leurs interventions, mais aussi fabriquer des implants sur mesure pour leurs patients. La première greffe complète réalisée avec cette technique a eu lieu fin 2011.
La mâchoire inférieure d’une octogénaire a alors été substituée par une prothèse en titane. En 2013, un implant dérivé du polyéther a également permis de remplacer 75% du crâne d’un patient. Si la bio-impression de tissus et de muscles est déjà de l’ordre du possible, il faudra néanmoins attendre encore quelques années avant de pouvoir envisager une transplantation chez l’homme.
La physique quantique est considérée comme l’une des théories majeures du XXe siècle, avec la relativité générale. Mais comment et pourquoi est-elle née ?
Comment est née la physique quantique ?
La Physique Quantique... C'est quoi ? Petit film pédagogique pour les novices. Il n'est pas parfait mais l'ensemble donne une bonne approche de cette science de l'infiniment petit, ce monde encore mystérieux qui remet en question notre notion de l'espace, du temps et de la causalité.
Au XVIIIe siècle, lorsque Moulay Mohammed Ben Abdellah voulait transformer Mogador en une ville cosmopolite, il avait choisi pour cette mission son conseiller Samuel Sumbal. Ministre des Affaires étrangères et diplomate au Danemark, il tombera lui aussi en disgrâce et meurt empoisonné à Tanger.
En 1757, Moulay Mohammed Ben Abdellah, dit ultérieurement Mohammed III, monte sur le trône pour succéder à son père. Pour accompagner les ambitions du nouveau sultan alaouite et ses projets de transformer les ports de l’empire chérifien en une plateforme de commerces et d’échanges, il fallait trouver un puissant conseiller capable à la fois de parler aux Marocains et aux étrangers.
Il nomme ainsi Samuel Sumbal, un juif ayant effectué ses études de français à Marseille, et Naguid de la communauté juive marocaine, au poste de conseiller. Il était alors un interprète, fin connaisseur des relations extérieures et disposait déjà de la confiance de la communauté juive marocaine à l’époque du sultan Moulay Abdellah. Il parlait surtout couramment l’arabe, le français et l’espagnol. D’abord conseiller, Samuel Sumbal saura confirmer la confiance de Mohammed III en lui, ce qui lui permet de devenir ministre des Affaires étrangères du sultan alaouite et sa main droite pour les commerces et l’économie. Une contribution remarquable à l’édification de Mogador
Dans son ouvrage intitulé «The Sultan's Jew : Morocco and the Sephardi World» (Editions Stanford University Press, 2002), Daniel J. Schroeter souligne, citant une histoire racontée par la communauté juive d'Essaouira, comment le puissant conseiller de Moulay Mohammed Ben Abdellah s’était occupé de choisir, en 1766, les représentants de dix des familles juives les plus importantes du Maroc pour devenir le cœur battant du commerce dans la nouvelle ville Mogador. «Le sultan avait accordé des privilèges spéciaux à ces marchands juifs. Que ce soit Sumbal ou non qui ait choisi des familles de marchands juifs spécifiques pour habiter la nouvelle ville est incertain, mais ses liens officiels avec Essaouira sont confirmés par les preuves», précise l’historien. Il se base, en autres, sur une lettre écrite par le consul de France à Rabat, Louis Chénier depuis Marrakech en 1768, où il affirmait que Sumbal rassemblait des marchands d'Essaouira et d'Agadir.
Le Sultan Moulay Mohammed Ben Abdellah
C’est grâce au travail de Samuel Sumbal que la ville deviendra un port cosmopolite. «Essaouira était rapidement devenu le port maritime marocain le plus actif. Des marchands européens, musulmans et juifs y ont construit des maisons, attirés par les promesses d'assouplissement des droits de douane», précise Daniel J. Schroeter.
Et pendant de nombreuses années, Samuel Sumbal était aussi la figure prééminente des relations étrangères devant les tribunaux de Moulay Abdellah et Sidi Mohammed Ben Abdellah. D’ailleurs, ce dernier ne manquera pas de le dépêcher au Danemark pour empêcher une crise diplomatique avec ce pays après qu’un membre de la famille Buzaglo ait été impliqué dans un fiasco ayant conduit le sultan à emprisonner le représentant du gouvernement danois au Maroc et de condamner à mort des commerçants juifs responsables de cette affaire, comme le rapporte Cecil Roth dans «The Amazing Clan of Buzaglo».
Une version relayée aussi par Yaacob Dweck dans «Dissident Rabbi : The Life of Jacob Sasportas» (Editions Princeton University Press, 2019), qui affirme que «Samuel Sumbal était un diplomate juif envoyé par le sultan marocain au roi du Danemark Frederick V». «Sur le chemin de Copenhague, Sumbal s'était arrêté à Altona-Hamburg-Wandsbek où il avait rencontré Eibeschutz et Buzaglo. Deux des frères de ce dernier étaient emprisonnés à l'époque par le sultan marocain et il aurait demandé que Sumbal plaide leur cause devant la cour danoise», explique-t-il. Si la mission diplomatique de Sumbal sera couronnée de succès, celle d’intervenir pour les Buzaglo restera un mystère.
La ville d'Essaouira
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Une vie difficile et une fin tragique
Mais si Samuel Sumbal avait tout à la portée de main, il aurait commis certaines erreurs. Daniel J. Schroeter raconte en effet que le puissant conseiller juif aurait «également tenté de gagner la faveur des puissances étrangères et a reçu de leur argent en échange de services». «Cela lui a permis d'acheter des propriétés considérables. Des individus auraient été contraints de lui vendre des biens par peur, donnant lieu à des poursuites devant les tribunaux rabbiniques, dans un cas trente ans après la vente d'une maison et après le décès des deux parties», explique l’auteur.
L’histoire raconte aussi que Samuel Sumbal, de peur de la colère de Moulay Mohammed Ben Abdellah, aurait transféré ses biens à Genova, en Italie en 1780, puis aurait tenté de fuir le pays. «Georg Host, agent de la Danish African Company, avait raconté qu'ayant été condamné à une amende de plusieurs milliers de piastres par le sultan, il est parti pour la Guinée avec un "cercueil bien rempli" d'argent, déguisé comme un musulman».
Des juifs marocains
Le conseiller juif du sultan aurait été trahi par des musulmans qui voulaient lui voler ses effets personnels. Il était ainsi amené à Essaouira enchaîné et conduit par la suite à Marrakech. Il y purgera une peine de quatre mois avant d’être transféré à Salé. Ce n’est qu’après avoir payé une amende de six mille piastres qu’il sera gracié par le sultan et autorisé à réintégrer le poste de premier secrétaire.
Mais peu de temps après cet indicent, Samuel Sumbal perdra la vie empoisonné. Il décède ainsi à Tanger, en 1782. Georg Host décrit aussi la tristesse du sultan suite à cette disparition. «La mort de Samuel Sumbal le plongeait fréquemment dans un état de désarroi ; il lui manquait beaucoup et ne trouva personne qui pourrait s'occuper de ses affaires avec la même diligence et l'intelligence de ce juif», conclut-il.
Les Moken sont un des derniers peuples nomades de la planète. Ils vivent sur l'eau et se jouent des frontières entre la Thaïlande et la Birmanie. Leur particularité ? Ce sont des nageurs d’exception et ils peuvent voir sous l’eau. Un reportage aquatique et singulier.
L’archipel birman des Mergui a longtemps été interdit aux étrangers. Aujourd’hui, cette constellation de 800 îlots, l’une des dernières terrae incognitae du globe, s’entrouvre. Enfin ou hélas ?
Les Mokens de Birmanie constitue un groupe ethnique de nomades marins qui na jamais été approché par les occidentaux excepté les membres du MAP (Mergui Archipelago Project) lors de leurs précédentes expéditions. Ils vivent au sein de l'archipel de Mergui, région du Sud de la Birmanie comprenant 800 îles, qui reste fermé aux étrangers depuis plus de 50 ans.
Jacques Ivanoff possède une autorisation exceptionnelle auprès des autorités birmanes qui lui permet de naviguer au sein de cet archipel. Pour la première fois cette année, la junte la autorisé à naviguer de Mergui jusquà Rangoon. Nous avons pu filmer cette aventure moderne dans un des pays les plus fermé du monde où sévit un régime dictatorial depuis plus de 45 ans : la Birmanie. Ainsi à titre unique, une caméra a pu rentrer dans cette région fermée.
Jacques Ivanoff est un personnage unique : il a découvert sa passion pour cette peuplade en partant sur les traces de son père décédé dans des conditions mystérieuses chez les Mokens dans les années 70. Il a vécu parmi les Mokens de Thaïlande au début des années 80 et il n'est devenu ethnologue qu'au début des années 90 après avoir fait son « terrain d'étude». il est aujourdhui le seul occidental à parler le moken.
Cette expédition, son dernier voyage, doit se conclure par une exposition organisé à Rangoon (Capitale de la Birmanie). Tout au long de ce périple, il tentera de collecter les objets représentatifs de la culture moken malgré les difficultés inhérentes à ce type de projet au sein dune dictature militaire. L'exposition, dédiée à son père, doit clôturer le travail de deux générations dIvanoff chez les Mokens - plus de 45 ans de travaux. Filmer Jacques lors de ce dernier voyage revenait aussi à capter les mémoires et confidences d'un ethnologue qui enterre son terrain : Les mokens sont les derniers hommes libres, ils vivent sous une dictature dans l'un des pays les plus fermé du monde.
L'exploration de l'archipel se fait à l'aide d'un cargo traditionnel birman accompagné d'un équipage de 6 birmans et de deux capitaines. Les moyens de navigation sont rudimentaire : à vue avec carte et boussole. A bord : notre ethnologue, un artiste suisse et de son fils qui gèrent la vie sur le bateau, une photographe et un étudiant en anthropologie qui assiste jacques dans ses travaux.
L'expédition est encadrée par un guide officiel birman (membre du Ministère du tourisme). Celui ci sert de traducteur, négocie les permis et les autorisations de déplacements et fait un rapport détaillé des activités de l'expédition auprès de son ministère.
Lors de ce voyage nous croiserons 6 groupes de Mokens - dont 2 sédentarisés. Nous suivrons leurs activités de collectes (oursins, huîtres et vers de sable), de chasse (tortue), de fabrication (bateau Moken, maquettes pour l'exposition, poteaux aux esprits, charbon de bois, lance et harpon, déforestation), nous observerons leurs relations avec Jacques, les birmans et le tokay (intermédiaire qui achète leurs produits), leurs vies en groupe et au sein de l'archipel.
Ce voyage en mer démarre à Victoria Point (ville à l'extrême sud de la Birmanie frontalière avec la Thaïlande), se poursuit à travers l'exploration de l'archipel de Mergui à la recherche de flottilles mokens puis s'achève par la traversée de la Mer dAndaman de Mergui jusquà Rangoon (lieu ou les objets collectés doivent être déchargé en vue de l'exposition). Ce périple, difficile à organiser, est riche en aventures et rebondissements aussi bien de la part du régime birman (négociation avec les autorités, contrôle des militaires, coup d'état avorté) que des rencontres avec les nomades mokens et les pêcheurs birmans.
Ils sont désormais craints dans plusieurs régions à cause de leur tendance à pourchasser en groupe sans relâche et de façon agressive leurs victimes sur de longues distances.
L’araignée phoneutria
Voici l’araignée la plus venimeuse du monde entier, selon le livre des records Guinness.
Le boomslang
Le venin du boomslang est une toxine qui freine la coagulation du sang. En d’autres mots, les victimes meurent lentement le temps qu’elles se vident de leur sang par les pores de la peau.
Le buffle d’Afrique
En Afrique, on dit qu’il fait des veuves et est responsable de la mort de plus de gens chaque année que n’importe quel autre animal de ce continent.
Le conus
Une seule goutte du venin de cet animal suffit à tuer 20 vies humaines. On dit que si vous êtes touché par cette créature, vous aurez juste assez de temps pour fumer une cigarette avant d’arrêter de respirer.
Le crocodile marin
Afin de tuer sa nourriture, le crocodile marin utilise une technique appelée «le rouleau de la mort» où il fait rouler sa proie continuellement dans l’eau jusqu’à ce que celle-ci se noie et se démembre par la suite.
La cuboméduse
Elle tue plus de gens chaque année que les requins, les crocodiles et le poisson pierre combinés. Cette méduse est reconnue comme étant le plus venimeux du monde.
Le dragon de Komodo
Ce sont des chasseurs hors pairs et resteront immobiles jusqu’à ce que sa proie s’approche. Après quoi, ils chargent, arrachent sa gorge et se retire le temps que cette dernière se vide de son sang.
L’éléphant d’Afrique
L’éléphant est l’animal terrestre le plus grand et il peut devenir très agressif. Ils peuvent même piétiner un ou deux rhinocéros jusqu’à les tuer.
Le grand requin blanc
Ils s’intéressent aux bateaux, planches de surf et aux humains, bref, à tout ce qui flotte. Contrairement à la croyance populaire, ils ne sont pas vraiment mangeurs d’hommes. L’humain étant trop osseux, il vous laisse saigner dans l’eau après une bouchée.
La grenouille poison
Cette grenouille contient assez de poison pour tuer une armée de 20,000 souris. Et pour empirer les choses, son venin se trouve à la surface de sa peau.
L’hippopotame
Ils sont reconnus pour attaquer les humains sans aucune provocation même au point de détruire des véhicules.
La hyène
Les hyènes ont la réputation de chasseuses d’homme et cette tendance semblent augmenter en temps de guerre et de maladies étant donné leur intérêt pour les cadavres humains.
Le léopard
Quand ces créatures dangereuses sont blessées, elles deviennent encore plus dangereuses. De plus, elle présente une force spectaculaire.
Le lion d’Afrique
Certains lions sont reconnus pour chercher des humains comme proie. Un cas connu au Kenya en 1898 où un lion avait tué et décapité 28 travailleurs de chemins de fer sur une période de 9 mois.
La mamba noire
En Afrique, elle est la source de plusieurs mythes et légendes et est reconnue comme étant très agressive, rapide et elle attaque sans aucune provocation.
La mouche Tse tse
Cette énorme mouche buveuse de sang est porteuse de la maladie du sommeil en Afrique et est indirectement responsable de la mort d’un quart de millions de personnes chaque année.
Le moustique
On estime que les moustiques transmettent des maladies à plus de 700 millions de gens annuellement qui se résultent par 2 à 3 millions de morts chaque année.
L'ours polaire
L’ours polaire Il n’a pas de prédateur naturel et il mange tout ce qui contient un peu de viande, incluant les autres ours polaires.
Le poisson ballon
Considéré comme l’un des vertébrés les plus poisons du monde, il paralysera votre diaphragme et arrêtera votre respiration.
Le poisson pierre
Aussi connu comme le poisson le plus venimeux qui soit. Si vous marchez sur une épine, cela vous coûtera au mieux votre jambe et au pire, votre vie.
La pieuvre à anneaux bleus
De la taille d’une balle de golf, cette pieuvre a beau être petite, mais elle contient assez de venin pour tuer 26 adultes et il n’y a aucun antidote.
Le rhinocéros
Les rhinocéros n’ont pas une bonne vue et sont faciles à énerver et dès qu’ils vous ont dans la mire, il peut être très difficile de vous échapper car il court beaucoup plus vite que vous.
Le rôdeur mortel
Ce scorpion hautement venimeux se retrouve dans le nord de l’Afrique et au Moyen-Orient et est responsable de plus de 75% des morts reliés aux scorpions chaque année.
La vipère tapis
Elle est responsable de la majorité des morts relies aux serpents dans le monde, cette vipère utilise une toxine similaire à celle du Boomslang.
Il y a les animaux qu’on peut cajoler et avec qui on peut jouer. Et il y a ceux qu’il est préférable de regarder de loin.
Le plus grand reptile vivant du monde est le crocodile marin. Il vit en Australie du nord, sur la côte orientale de l’Inde et certaines parties de l’Asie du Sud-Est. Le crocodile marin mâle adulte fait environ 4,5 à 5 mètres de long. Il pèse entre 600 et 1.000 kilos. Le plus grand crocodile marin répertorié mesurait 6,3 mètres de long. Il pesait plus de 1.360 kilos. Quel animal énorme ! La femelle est beaucoup plus petite que le mâle. Elle ne mesure « que » 2,1 à 3,5 mètres. La plus grande femelle mesurait environ 4,2 mètres. Une femelle pèse en moyenne 450 kilos.
Oeil de crocodile marin
Il y a des espèces de crocodiles marins aujourd’hui éteintes dont les représentants étaient quelquefois beaucoup plus grands. Ils pouvaient faire 18 mètres de long ! Les crocodiles marins aiment les marais et les fleuves pendant la saison des pluies. Pendant la saison sèche ils se rapprochent de l’embouchure du fleuve. Les crocodiles se battent violemment pour avoir le meilleur territoire possible. A la nage, ils font entre 24 et 30 kilomètres à l’heure en vitesse de pointe et entre 3 et 5 kilomètres à l’heure sur de longues distances.
Le crocodile marin s’attaque à peu près à tout animal qui pénètre sur son territoire, que ce soit dans l’eau ou sur la terre ferme. Les grands crocodiles marins mangent absolument n’importe quel animal, y compris des singes, des kangourous, des sangliers, des dingos, des oiseaux, des vaches, des chevaux, des êtres humains, des buffles d’eau et même des requins. Ils peuvent attaquer tout à coup et préfèrent chasser la nuit.
Ils attendent en général patiemment que leur proie s’approche de la berge avant d’attraper l’animal et de l’entraîner dans l’eau. La proie est tué par une grande pression de mâchoires du crocodile marin. Dans certains cas la proie peut se noyer accidentellement pendant l’attaque. Les crocodiles marins bébés doivent se méfier des varans, des poissons et des oiseaux.
L’art gnaoua est désormais inscrit au patrimoine immatériel de l’Unesco. Le Maroc doit cet art traditionnel aux descendants d’anciens esclaves venus d’Afrique subsaharienne au 16e s. L’art gnaoua, qui associe rituels africains et culte des saints vénérés par les populations locales, s’exprime sous forme de créations musicales, de performances et de rituels thérapeutiques mêlant profane et sacré.
Au cours de la cérémonie gnaoua (la lila), les musiciens jouent du tambour (ganga), des crotales (sorte de castagnettes) et du guembri (guitare à trois cordes). Le chant et les airs gnaoua, particulièrement envoûtants, conduisent les participants à la transe.
Réputée à travers le Maroc, la musique gnaoua a acquis depuis les années soixante une reconnaissance internationale : installé à Tanger, Paul Bowles, l’auteur d’Un thé au Sahara, la fit découvrir à de grands musiciens comme Hendrix, Led Zeppelin ou Santana, dont elle influença les compositions.
Chaque année, fin juin, la musique gnaoua fait l’objet d’un festival à Essaouira. La manifestation s’est ouverte et célèbre désormais les musiques du monde. Sorte de Woodstock marocain, le festival d’Essaouira accueille près de 500 000 personnes pendant quatre jours de fête non-stop célébrant toutes les musiques.
La frontière entre le Maroc et l’Algérie est fermée depuis 1994.
Mohammed VI lors d'une précédente déclaration
à Tetouan, le 29 juin 2019.
Le roi du Maroc Mohammed VI a appelé à ouvrir une « nouvelle page » dans les relations entre son pays et l’Algérie, dans un message de félicitations adressé au nouveau président algérien Abdelmadjid Tebboune, a annoncé dimanche l’agence officielle MAP.
Dans ce bref message, Mohamed VI appelle à la « confiance mutuelle » et au « dialogue constructif », alors que les rapports entre les deux pays voisins sont plombés depuis quarante ans par la question du Sahara occidental. La frontière entre le Maroc et l'Algérie est fermée depuis 1994, la dernière rencontre entre leurs chefs d’Etat remonte à 2005.
L’Algérie, le Maroc et le Front Polisario à la même table Les discussions sur le devenir de l’ancienne colonie espagnole du Sahara occidental sont au point mort depuis des décennies, malgré une récente tentative de relance des Nations unies. Après avoir réuni par deux fois le Maroc, le mouvement indépendantiste Front Polisario, l’Algérie et la Mauritanie à la même table, le représentant spécial de l’ONU Horst Köhler, 76 ans, a quitté son poste en mai dernier pour « raison de santé ». Depuis aucun successeur n’a été nommé. Le vaste territoire désertique situé au nord de la Mauritanie est en grande partie contrôlé par le Maroc, qui le considère comme sien et propose une « autonomie sous contrôle ». Le Front Polisario, soutenu par l’Algérie, milite pour l’indépendance et réclame un référendum d’autodétermination.
Un nouveau « mécanisme politique conjoint » proposé l’an dernier L’an dernier, le roi du Maroc avait proposé à l’Algérie un nouveau « mécanisme politique conjoint de dialogue et de concertation » pour relancer des relations qui « échappent à la normalité, créant, de fait, une situation inacceptable ». Formulée à quelques semaines des premières discussions sous l’égide de l’ONU, cette offre n’avait pas reçu de réponse.
Abdelmadjid Tebboune a remporté dès le premier tour jeudi l’élection présidentielle en Algérie, mais pour être aussitôt conspué par le mouvement populaire de contestation qui ébranle le pays depuis près de dix mois et a poussé à la démission Abdelaziz Bouteflika en avril.
Nous vivons dans un monde rempli de microbes. Mais les cuvettes des toilettes publiques présentent-elles plus de risques de contamination ? Ou bien est-ce une crainte non-fondée ? Tout le monde a déjà vécu cette situation : une envie pressante, la recherche frénétique de toilettes, et, une fois trouvées, la découverte que le siège est couvert de gouttelettes, souvenir de l’utilisateur précédent… Dès lors, que faire ? Se comporter comme si de rien n’était et procéder comme à l’accoutumée, ou bien tenter de faire son affaire accroupi, en équilibre précaire ? Notre monde est, à bien des égards, une planète de microbes. Comme tous ses habitants, nous portons en nous et sur nous nos propres forêts tropicales microscopiques, que nous échangeons en permanence non seulement avec notre environnement, mais aussi les uns avec les autres. Les microbes sont en effet abondants dans tout le corps humain, y compris sur la peau, dans la bouche, dans les yeux, dans les organes urinaires et génitaux ainsi que dans le système gastro-intestinal. La plupart des gens transportent jusqu’à un kilogramme de micro-organismes… Ces bactéries, champignons, levures, virus et parfois parasites vivent majoritairement dans l’intestin.
Le saviez-vous ?
Une personne visite les toilettes 2500 fois par an en moyenne...
Les recherches ont établi que les microbes de l’intestin constituent de 25 à 54 % des matières fécales humaines. En conséquence, les fèces humaines peuvent transporter un large éventail de pathogènes transmissibles : les bactéries Campylobacter, Enterococcus, Escherichia coli, Salmonella, Shigella, Staphylococcus, Streptococcus et Yersinia – ainsi que les virus comme les norovirus, les rotavirus et les virus des hépatites A et E, pour n’en nommer que quelques-uns. Lors d’une rencontre, dans les toilettes publiques, avec des matières fécales, il existera donc effectivement toujours un risque d’infection… Mais à quel point ce risque est-il important ?
Uriner en public Il est très peu probable qu’une infection se développe à partir des fesses, même assises sur un siège de toilettes. En effet, la plupart des infections intestinales impliquent le transfert manuel de bactéries vers la bouche. Ceci se produit généralement lorsque les mains, les aliments ou certaines surfaces se retrouvent souillés par des matières fécales. Qui plus est, la couche de bactéries et de levures qui recouvre la peau humaine fonctionne comme un bouclier de protection très efficace. Et enfin, en dernier recours, notre système immunitaire est particulièrement efficace pour nous protéger contre les agents pathogènes. Il n’est donc pas nécessaire de se tenir au-dessus du siège des toilettes sans s’y asseoir. En fait, cette façon de faire peut entraîner des blessures, ou augmenter le risque d’infection. Comme l’explique Brianne Grogan, physiothérapeute en santé des femmes : « Le problème avec le fait de « planer » au-dessus des toilettes en urinant est que les muscles de votre plancher pelvien et de votre ceinture pelvienne – vos rotateurs de la hanche, vos muscles glutéaux, votre dos et vos abdominaux – sont extrêmement tendus. Cette tension de la ceinture pelvienne rend l’écoulement de l’urine difficile, vous obligeant souvent à pousser ou à « appuyer légèrement vers le bas » pour que l’urine sorte rapidement. Or, uriner via des poussées ou des appuis fréquents vers le bas peut contribuer au prolapsus des organes pelviens. » Brianne Grogan ajoute que cette position pourrait aussi aboutir à une vidange incomplète de la vessie, ce qui pourrait entraîner une augmentation de la fréquence et de l’urgence des mictions ou, dans des cas extrêmes, contribuer à augmenter le risque d’infection urinaire.
La poignée de porte sale Les défenses microbiennes et immunitaires d’un individu le protègent donc des risques d’infection liés à l’utilisation de toilettes publiques. Qui plus est, dans les pays développés la prise de conscience du risque d’infection par les matières fécales entraîne un nettoyage régulier des toilettes.
Pour vous rassurer, vous pouvez néanmoins tout à fait transporter avec vous des lingettes antiseptiques, et les utiliser pour nettoyer le siège des toilettes avant de l’utiliser, afin de protéger votre fondement de tout risque de contamination. Les sièges de toilettes sales ne devraient toutefois peut-être pas constituer votre plus importante préoccupation. En effet, une étude de 2011 a révélé que les microbes présents dans les gouttelettes d’eau projetées lorsque la chasse d’eau est tirée colonisent rapidement une surface plutôt conséquente de la pièce, y compris l’abattant, la porte, le sol et le support du papier toilette. Pour éviter de subir cette vaporisation à base de contenu de toilettes – lequel inclut vos propres germes et ceux des utilisateurs précédents – il est recommandé de quitter la cabine immédiatement après avoir appuyé sur le bouton de la chasse d’eau. Et enfin, bien sûr, tout le monde ne se lave pas les mains après être passé aux toilettes. Il est donc fort probable que les poignées de portes soient contaminées. Pour éviter de recontaminer vos mains propres lorsque vous quittez les toilettes publiques, utilisez votre coude, votre manteau ou un mouchoir pour ouvrir la porte.
Maintenant, lavez-vous les mains Un lavage de mains efficace est la clé d’une protection complète contre les germes associés aux toilettes. Le lavage des mains élimine en effet totalement la saleté, les bactéries et les virus, ce qui empêche les microbes potentiellement infectieux de se propager à d’autres personnes et objets. Il est recommandé de se laver en frottant vigoureusement ses mains et ses doigts avec de l’eau savonneuse pendant 20 à 30 secondes, y compris sous les ongles. La friction qui résulte du frottement des mains l’une contre l’autre détache les débris sur lesquels se trouvent les microbes.
Le lavage des mains, un geste d’hygiène simple
Il faut toutefois aussi savoir que les lavabos des toilettes publiques, les robinets et les distributeurs d’essuie-tout ou les boutons des sèche-mains sont tous fortement contaminés par des microbes. C’est parce qu’en général, les mêmes mains qui viennent d’essuyer un fondement pressent ensuite le bouton du distributeur de savon puis touchent la poignée du robinet. Il est donc conseillé, une fois le lavage des mains terminé, de laisser le robinet ouvert pendant que vous vous séchez les mains, puis d’utiliser un morceau d’essuie-tout propre pour le fermer. Ou, si vous utilisez un sèche-mains, d’utiliser votre coude pour appuyer sur le bouton de mise en marche. Il va de soi qu’il est déconseillé de manger, de boire ou de fumer à l’intérieur des toilettes publiques. Il en va de même pour l’utilisation du téléphone portable. Pourtant, des travaux ont montré que près de 75 % des gens utilisent leur téléphone lorsqu’ils sont aux toilettes. À ce propos, il est peut-être temps de cesser de s’inquiéter de la propreté des toilettes. Une étude menée par une équipe américaine a en effet révélé que les téléphones mobiles sont jusqu’à 10 fois plus sales que les sièges de WC…
Le froid, un bruit inquiétant ou une belle chanson peuvent déclencher une même réaction : la chair de poule. Mais pourquoi notre corps réagit-il ainsi ?
Lorsqu’il fait froid, ou que nous ressentons une forte émotion, nos poils se dressent et de petites bosses se forment à la surface de notre peau. C’est ce qu’on appelle la chair de poule. L’expression est très parlante car dans ces cas-là, notre peau ressemble effectivement à celle des gallinacés une fois plumés !
Comment la chair de poule est-elle déclenchée ?
Cette réaction est un mécanisme de défense, appelé « horripilation » ou « pilo-érection ». En cas de baisse de température, en sortant de la piscine par exemple, les thermorécepteurs répartis sur notre peau (ils sont également appelés « corpuscules de Krause ») préviennent le cerveau, qui envoie un message au système nerveux. Ce dernier ordonne aux muscles arrecteurs ou horripilateurs, situés à la base de chaque poil, de se raidir.
Chez les mammifères, comme l’humain, cette contraction permet de réchauffer l’épiderme : les plumes ou les poils emprisonnent de l’air et créent ainsi une couche isolante qui protège du froid. Nous ne sommes plus aussi poilus que nos ancêtres, mais nous avons conservé ce mécanisme de défense.
Pourquoi les émotions fortes provoquent aussi la chair de poule ?
La chair de poule n’est pas seulement une réaction physiologique. Elle peut apparaître en cas d’émotion forte, comme la peur ou le plaisir.
Depuis plusieurs années, Mitchell Colver, chercheur en psychologie expérimentale à l’Université d’État de l’Utah, s’intéresse aux réactions physiques que la musique provoque quand elle procure une sensation de plaisir, comme le frisson ou « orgasme de peau ». La chair de poule déclenchée par une belle chanson ou par un moment d’effroi relève du même processus.
Si vous entendez un bruit sec dans une forêt la nuit, ou une porte grincer dans une vieille maison, votre corps va sécréter de l’adrénaline. C’est une réaction tout à fait naturelle : la respiration s’accélère, le corps transpire, le rythme cardiaque augmente… et les poils se redressent. Ce réflexe s’observe chez les animaux à fourrure : par exemple, face à un ennemi, un chat va gonfler de volume.
Selon Mitchell Colver, un son inattendu émanant d’un morceau de musique (une voix surprenante, un changement de rythme…) provoque la même réaction. « Les vibrations des cordes vocales du chanteur peuvent être similaires à celles d’une personne qui crie au secours », précisait le chercheur.
Cependant, le cerveau analyse rapidement que ce n’est pas une situation dangereuse. La surprise est positive et l’auditeur peut apprécier la musique qui s’offre à ses oreilles.