Le décès suite à une crise cardiaque de l’homme fort du pays – qui concentrait tous les pouvoirs – n’a pas entamé l’humeur ou la détermination des manifestants. Bien au contraire…
Aucune peine. Aucune larme. Au lendemain de la mort du chef d’état-major des armées, le général Ahmed Gaïd Salah (« AGS »), Alger ne semble pas porter le deuil. En ce mardi 24 décembre, les terrasses sont pleines, les embouteillages continuent d’étouffer la capitale, les rues fourmillent et bouillonnent. Comme d’habitude. Et puis, vers 11 heures, comme chaque mardi depuis le 26 février, une foule d’étudiants – rejoints par des milliers de personnes plus âgées – a, sous un soleil radieux, pris possession des artères du centre-ville pour exiger le départ du « système ».
Pour ces manifestants, Gaïd Salah fait partie de la « bande », celle de ces dirigeants qui ont détourné sans compter les richesses du pays. La disparition du général est peut-être une chance pour relancer le pays, infiniment plus que l’élection du président Abdelmadjid Tebboune (le 12 décembre), un scrutin largement – et c’est peu dire – contesté par la rue.
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