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Mohamed Chabaâ est mort, sa peinture survit

• Les faits L’art contemporain marocain est en deuil. L’un des fondateurs de la peinture marocaine moderne, Mohamed Chabâa, n’est plus. Il vient de rendre l’âme, à l’âge de 78 ans, mercredi dernier dans la soirée à son domicile à Casablanca, des suites d’une longue bataille avec la maladie.
• Décryptage Les obsèques de cette grande personnalité du monde de l'art ont eu lieu au cimetière Chouhada à Casablanca en présence des membres de sa famille ainsi que de plusieurs autres personnalités du monde de la culture. Sa mort est une perte énorme pour l’art moderne. Le brillant professeur et artiste qu'il était savait faire aimer l'art et lui donner un sens. Retour sur un parcours artistique riche à plus d’un titre.

C’est une grande perte pour l’art au Maroc. Le fondateur de la peinture moderne, Mohamed Chabâa vient de tirer sa révérence des suites d’une longue maladie. Mohamed Chabâa, que Dieu ait son âme, avait un goût prononcé pour la genèse du visible. Pilier de la peinture moderne au Maroc, le défunt était un virtuose et son jeu était sensible. En témoignent ses œuvres où il accordait une importance au geste. «Chacune de ses œuvres puise sa force aux racines de l’immémorial, à la source palpable de l’acte de peindre, à cette poussée du bras : le geste. Sa vision de l'œuvre picturale est une quête d’un état pur où la tâche, le trait ou la ligne délimitent les tracés des fondamentaux de la peinture», explique à ce propos le critique d’art et galeriste Aziz Daki pour qui l'œuvre de Chabâa figure en bonne place dans le patrimoine pictural marocain, et l'artiste lui-même parmi les figures de proue de la peinture au niveau national.

Natif de Tanger en 1935, Mohamed Chabâa étudie à l'Institut national des beaux-arts de Tétouan et obtient son diplôme en 1955. Il se rend à Rome où il fréquente l'Académie des beaux-arts jusqu'en 1964. Et il expose pour la première fois en 1957, date où a commencé sa quête qui va durer plus d’un demi-siècle. Dès le départ, ses influences étaient Wassily Kandinsky et Pablo Picasso.

Il abandonne la “gestualité”
«Chabâa, un des rares artistes à s’exprimer sur son travail, déclare dans un de ses catalogues, que dès son retour au Maroc en 1965 il a abandonné la gestualité en faveur d’un figuratif abstrait allant vers un formalisme conceptuel qui a duré jusqu’en 1983, époque où il a entamé une nouvelle recherche caractérisée par des éléments composites, légers et aériens», témoigne Dounia Benqassem, auteur du «Dictionnaire des artistes contemporains du Maroc» aux Éditions Africarts. Un peu plus tard, en 1996, à Tétouan, Mohamed Chabâa réalise de grands papiers, en noir et blanc et parfois en monochrome. C’était son retour à la gestualité et à l’expressionnisme lyrique. Une certaine gestualité ordonnée, multicolore, mêlée à des travaux quasi calligraphiques bicolores sur des toiles de grand format encore présentes en 1998», se souvient Dounia Benqassem. Raison pour laquelle, Abdellatif Laâbi, prix Goncourt de la poésie en 2009, qualifie la peinture de Mohamed Chabâa comme étant en perpétuel mouvement. «L’œuvre de Chabâa est portée par un cours qui est tout sauf celui d’un fleuve tranquille», souligne-t-il. Il lui arrive aussi, selon Abdellatif Laâbi, de disparaître sous la roche pour resurgir plus loin dans un paysage inédit où la lumière finement voilée révèle comme une profondeur inattendue des couleurs, l’imperceptible mouvement des formes, des signes discrets de l’esprit des saisons.

Un des piliers de la peinture marocaine
Mohamed, Chabâa manipule les différentes techniques mises à sa disposition pour aboutir à une œuvre qui même après plus d’un demi-siècle ne vieillit toujours pas. À la fois lyrique et géométrique, sa peinture est dominée par l’abstraction tout en comportant des éléments du monde extérieur. Les critiques d’art s’accordent à ainsi dire que Mohamed Chabâa possède un charisme important et est un plasticien unique, hors pair, qui donnait libre cours à sa sensibilité. Avec son décès, c’est une école de peinture qui disparaît.
À croire l’artiste-peintre Chrif Bilal pour qui il s’agit d’une grosse perte pour la peinture marocaine moderne. «Parler de Mohamed Chabâa c’est revenir sur la richesse d’une matière picturale de ses facettes les plus visibles aux plus méconnues. Celle d’un regard qui restitue les couleurs, la fougue et même le son de cavalcades mystiques ou des fantaisies fracassantes. C’est la peinture marocaine moderne qui vient de perdre un de ses piliers, de ses fondateurs, de ses figures emblématiques. Que Dieu ait son âme !» se désole-t-il. Même constat chez Monsef Sakhi, journaliste et présentateur de l’émission culturelle 2M Mag. «Le Maroc a perdu un grand artiste. Un grand homme que j'ai eu l'honneur de rencontrer et d'interviewer. Il m'a impressionné par sa gentillesse, sa modestie et sa perspicacité».

LE MATIN | 29 JUILLET 2013 À 17:17

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