Albert Einstein, l’un des scientifiques les plus marquants de l’histoire, est né le 14 Mars 1879, à Ulm, en Allemagne, mais il a grandi et a fait ses études à Munich. Il était un pauvre élève, ces parents et certains de ses professeurs pensaient qu’il était retardé puisqu’il n’était incapable de parler couramment qu’à l’âge de 9 ans.
Ain Défali n'a pas de semblable au Maroc et pour découvrir ses merveilles, le meilleur moyen est de la visiter.
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Einstein n’a commencé à parler couramment qu’à l’âge de 9 ans !
Albert Einstein, l’un des scientifiques les plus marquants de l’histoire, est né le 14 Mars 1879, à Ulm, en Allemagne, mais il a grandi et a fait ses études à Munich. Il était un pauvre élève, ces parents et certains de ses professeurs pensaient qu’il était retardé puisqu’il n’était incapable de parler couramment qu’à l’âge de 9 ans.
Six choses à voir sur la place Rouge
La place Rouge est incontestablement « la » place principale de Russie. Son nom vient de l’ancienne signification du mot « krasny » (rouge) en Russe, qui signifiait « beau ». Située tout près des remparts du Kremlin, c’est donc la plus belle place du pays. Tout le monde a au moins une fois dans sa vie rencontré une image de cet endroit ou entendu parler du mausolée du leader de la Révolution russe Vladimir Lénine qui y repose. Mais la place Rouge ne se résume pas au pavé et à la dernière demeure du chef du prolétariat mondial : il y a plusieurs endroits uniques et passionnants à découvrir. En voici quelques-uns.
1 – Le Musée historique d’État.
Vous ne pouvez pas rater ce bâtiment en briques rouges, c’est le premier que vous croisez lorsque vous entrez sur la place Rouge par le côté des stations de métro Teatralnaïa, Okhotni Riad ou Plochtchad Revolioutsii.
En fait, le musée n’a que l’apparence des bâtiments de l’ancienne Russie du XVIe siècle, car il fut construit à la fin du XIXe siècle sous les ordres du tsar Alexandre II. On demanda aux architectes de construire dans le même esprit que la place Rouge et que l’ensemble architectural du Kremlin afin de conserver une certaine harmonie.
L’exposition permanente du musée mérite le détour. À celle-ci, qui présente l’histoire des temps anciens et du XXe siècle, le musée ajoute régulièrement différentes expositions.
Juste à droite de l’entrée de la place Rouge par les Portes Voskressenskie, vous trouverez une petite église intimiste, c’est la Cathédrale de Notre-Dame-de-Kazan, également appelée Cathédrale de Kazan. Vous pourrez admirer l’icône de Notre-Dame de Kazan juste au-dessus de la porte, c’est une des icônes orthodoxes les plus vénérées de Russie. L’église a été construite tout d’abord en 1625, et a ensuite été rénovée à maintes reprises avant d’être détruite par les autorités soviétiques en 1936. Mais elle a été reconstruite selon son aspect d’origine au début des années 1990.
À travers son histoire, la place Rouge fut un grand marché et un espace de commerce. Il l’est encore aujourd’hui. Un autre fruit des différentes époques sur la place Rouge, le Magasin d’État universel, ou GOuM, est un exemple du style pseudo-russe. Le bâtiment abrite un passage surmonté d’une voute d’acier et de verre réalisée par le célèbre ingénieur Vladimir Choukhov.
Le GOuM est le magasin le plus important de Russie. En plus de vivre une expérience de shopping unique et de découvrir son intérieur impressionnant, il faut s’y rendre ne serait-ce que pour manger une glace vendue sous des tentes spéciales. Ces glaces ont le goût de l’époque soviétique, et sont un des desserts les plus appréciés des Russes, leur rappelant leur enfance à l’époque du déficit.
Il y a également un grand café offrant une vue spectaculaire sur la place Rouge et les murs du Kremlin. Les prix y sont abordables. Passez également par l’épicerie Gastronom No 1, où vous pourrez acheter du caviar, de la vodka, ou autre.
La place Rouge a été le témoin de siècles d’événements historiques, en tant que place principale du pays. Lobnoïe Mesto est d’abord mentionné dans les chroniques comme l’endroit d’où Ivan le Terrible annonça la victoire contre le Khanat de Kazan. Une légende raconte que c’est le lieu où se déroulaient les exécutions publiques, mais c’était rarement le cas. C’était plus probablement le lieu des discours officiels (à l’époque soviétique, c’est la tribune du Mausolée qui occupait cette fonction).
Mais en 1698, la place a été le témoin d’une exécution de masse, lorsque les Strelsy (la division moscovite des tireurs), qui avaient participé à un soulèvement, furent exécutés à cet endroit.
Cette cathédrale à l’aspect d’un grand gâteau est sûrement un des symboles les plus reconnaissables de Moscou et de la Russie, représentée sur des milliers de cartes postales et de souvenirs. Saint-Basile fut construite par Ivan le Terrible entre 1555 et 1561, en mémoire de l’annexion de Kazan et de la victoire sur le Khanat de Kazan. En plus de l’aspect extérieur et des photos souvenirs, nous vous conseillons d’entrer admirer les fresques à l’intérieur des coupoles, les portes des autels dans les différentes chapelles et l’iconostase.
Certains hauts dignitaires et héros soviétiques ont trouvé leur dernier refuge dans les remparts du Kremlin. On y trouve notamment Joseph Staline, qui était allongé aux cotés de Lénine jusqu’en 1961 dans le Mausolée avant d’y être retiré. Un parcours dans la nécropole du Kremlin vous présentera toute l’histoire de l’URSS, les ministres, généraux, le premier cosmonaute Iouri Gagarine, l’écrivain Maxime Gorki et beaucoup d’autres ont eu l’honneur d’être enterrés ici. Le dernier à y avoir été inhumé fut le leader soviétique Konstantin Tchernenko en 1985.
En fait, le musée n’a que l’apparence des bâtiments de l’ancienne Russie du XVIe siècle, car il fut construit à la fin du XIXe siècle sous les ordres du tsar Alexandre II. On demanda aux architectes de construire dans le même esprit que la place Rouge et que l’ensemble architectural du Kremlin afin de conserver une certaine harmonie.
L’exposition permanente du musée mérite le détour. À celle-ci, qui présente l’histoire des temps anciens et du XXe siècle, le musée ajoute régulièrement différentes expositions.
2 – La Cathédrale de Kazan
Juste à droite de l’entrée de la place Rouge par les Portes Voskressenskie, vous trouverez une petite église intimiste, c’est la Cathédrale de Notre-Dame-de-Kazan, également appelée Cathédrale de Kazan. Vous pourrez admirer l’icône de Notre-Dame de Kazan juste au-dessus de la porte, c’est une des icônes orthodoxes les plus vénérées de Russie. L’église a été construite tout d’abord en 1625, et a ensuite été rénovée à maintes reprises avant d’être détruite par les autorités soviétiques en 1936. Mais elle a été reconstruite selon son aspect d’origine au début des années 1990.
3 – Le GOuM
À travers son histoire, la place Rouge fut un grand marché et un espace de commerce. Il l’est encore aujourd’hui. Un autre fruit des différentes époques sur la place Rouge, le Magasin d’État universel, ou GOuM, est un exemple du style pseudo-russe. Le bâtiment abrite un passage surmonté d’une voute d’acier et de verre réalisée par le célèbre ingénieur Vladimir Choukhov.
Le GOuM est le magasin le plus important de Russie. En plus de vivre une expérience de shopping unique et de découvrir son intérieur impressionnant, il faut s’y rendre ne serait-ce que pour manger une glace vendue sous des tentes spéciales. Ces glaces ont le goût de l’époque soviétique, et sont un des desserts les plus appréciés des Russes, leur rappelant leur enfance à l’époque du déficit.
Il y a également un grand café offrant une vue spectaculaire sur la place Rouge et les murs du Kremlin. Les prix y sont abordables. Passez également par l’épicerie Gastronom No 1, où vous pourrez acheter du caviar, de la vodka, ou autre.
4 – Lobnoïe Mesto
La place Rouge a été le témoin de siècles d’événements historiques, en tant que place principale du pays. Lobnoïe Mesto est d’abord mentionné dans les chroniques comme l’endroit d’où Ivan le Terrible annonça la victoire contre le Khanat de Kazan. Une légende raconte que c’est le lieu où se déroulaient les exécutions publiques, mais c’était rarement le cas. C’était plus probablement le lieu des discours officiels (à l’époque soviétique, c’est la tribune du Mausolée qui occupait cette fonction).
Mais en 1698, la place a été le témoin d’une exécution de masse, lorsque les Strelsy (la division moscovite des tireurs), qui avaient participé à un soulèvement, furent exécutés à cet endroit.
5 – La Cathédrale Saint-Basile
Cette cathédrale à l’aspect d’un grand gâteau est sûrement un des symboles les plus reconnaissables de Moscou et de la Russie, représentée sur des milliers de cartes postales et de souvenirs. Saint-Basile fut construite par Ivan le Terrible entre 1555 et 1561, en mémoire de l’annexion de Kazan et de la victoire sur le Khanat de Kazan. En plus de l’aspect extérieur et des photos souvenirs, nous vous conseillons d’entrer admirer les fresques à l’intérieur des coupoles, les portes des autels dans les différentes chapelles et l’iconostase.
6 – La nécropole dans les remparts du Kremlin
Certains hauts dignitaires et héros soviétiques ont trouvé leur dernier refuge dans les remparts du Kremlin. On y trouve notamment Joseph Staline, qui était allongé aux cotés de Lénine jusqu’en 1961 dans le Mausolée avant d’y être retiré. Un parcours dans la nécropole du Kremlin vous présentera toute l’histoire de l’URSS, les ministres, généraux, le premier cosmonaute Iouri Gagarine, l’écrivain Maxime Gorki et beaucoup d’autres ont eu l’honneur d’être enterrés ici. Le dernier à y avoir été inhumé fut le leader soviétique Konstantin Tchernenko en 1985.
Découverte historique en Australie.
Parti uriner, il trouve un ancien campement aborigène
Le trésor archéologique prouve que l’installation des premiers Australiens autochtones a eu lieu 10 000 ans plus tôt qu’on ne le pensait.
Clifford Coulthard, un chercheur australien, sillonnait en voiture l’immense parc national des Flinders Ranges, au sud de l’Australie, lorsque il fut pris d’une envie pressante. En quête d'un petit coin tranquille, il s'est éloigné de la route principale et a remarqué une source entourée de peinture sur roches. Il s'agissait d'un ancien campement aborigène du pays.
Des fouilles ont été organisées et les chercheurs ont découvert plus de 4 300 objets, dont des outils en pierre et 200 fragments d’os de seize mammifères différents et ceux d’un reptile. À cette liste déjà impressionnante s’ajoutent des coquilles d’œufs d’un ancien oiseau géant et un os d’un Diprotodon optatum, une espèce disparue de marsupial géant. Cette trouvaille a permis d’établir la présence aborigène datant de 49 000 ans soit 10 000 ans plus tôt que ce que pensaient les historiens jusqu’à maintenant.
"Les esprits m’ont montré la voie"
Tous ces objets apportent la preuve indéniable d’une interaction entre les hommes et la mégafaune (le nom donné à l’ensemble des espèces animales de grande taille). Les scientifiques vont plus loin. D’après eux, ces découvertes permettent d’affirmer que les hommes ne seraient pas responsables de l’extinction de cette mégafaune. Au contraire, humains et animaux auraient cohabité ensemble. L’hypothèse selon laquelle le changement climatique, et non les hommes, aurait causé la disparition de ces animaux, s’en trouve renforcée.
Clifford Coulthard avait déjà effectué des fouilles dans cette zone quand il était adolescent. Il avait entendu des rumeurs sur ces très vieux abris, mais il avait fini par oublier cette information. "Il faut croire que ce sont les esprits qui m’ont montré la voie", a-t-il raconté à ABC Australie.
Le trésor archéologique prouve que l’installation des premiers Australiens autochtones a eu lieu 10 000 ans plus tôt qu’on ne le pensait.
Clifford Coulthard, un chercheur australien, sillonnait en voiture l’immense parc national des Flinders Ranges, au sud de l’Australie, lorsque il fut pris d’une envie pressante. En quête d'un petit coin tranquille, il s'est éloigné de la route principale et a remarqué une source entourée de peinture sur roches. Il s'agissait d'un ancien campement aborigène du pays.
Des fouilles ont été organisées et les chercheurs ont découvert plus de 4 300 objets, dont des outils en pierre et 200 fragments d’os de seize mammifères différents et ceux d’un reptile. À cette liste déjà impressionnante s’ajoutent des coquilles d’œufs d’un ancien oiseau géant et un os d’un Diprotodon optatum, une espèce disparue de marsupial géant. Cette trouvaille a permis d’établir la présence aborigène datant de 49 000 ans soit 10 000 ans plus tôt que ce que pensaient les historiens jusqu’à maintenant.
"Les esprits m’ont montré la voie"
Tous ces objets apportent la preuve indéniable d’une interaction entre les hommes et la mégafaune (le nom donné à l’ensemble des espèces animales de grande taille). Les scientifiques vont plus loin. D’après eux, ces découvertes permettent d’affirmer que les hommes ne seraient pas responsables de l’extinction de cette mégafaune. Au contraire, humains et animaux auraient cohabité ensemble. L’hypothèse selon laquelle le changement climatique, et non les hommes, aurait causé la disparition de ces animaux, s’en trouve renforcée.
Clifford Coulthard avait déjà effectué des fouilles dans cette zone quand il était adolescent. Il avait entendu des rumeurs sur ces très vieux abris, mais il avait fini par oublier cette information. "Il faut croire que ce sont les esprits qui m’ont montré la voie", a-t-il raconté à ABC Australie.
HISTOIRE DE L’ENSEIGNEMLENT AU MAROC
LE PAYSAGE EDUCATIF MAROCAIN JUSQU’AU XXe SIECLE
L’histoire du Maroc montre que
l’enseignement a toujours été, dans le pays, une préoccupation prioritaire, une
source de réflexion sans cesse renouvelée, un choix de société constamment
affirmé.
Lorsqu’en 1912, les Français instaurent le Protectorat et mettent en avant leur souci d’assistance et de formation d’un peuple, ils ne s’imaginaient pas pénétrer dans un pays au passé éducatif si ancien et si riche.
Si les noms des universités de Bologne, Oxford, Cambridge, la Sorbonne, évoquent les institutions universitaires les plus anciennes et les plus prestigieuses du monde, les Français, découvrant le Maroc, lui reconnaîtront pourtant la paternité du joyau le plus ancien du patrimoine universitaire mondial : la Qaraouiyine de Fès, créée au IXe siècle et devançant ainsi de trois bons siècles sa cadette italienne de Bologne.
Lorsqu’en 1912, les Français instaurent le Protectorat et mettent en avant leur souci d’assistance et de formation d’un peuple, ils ne s’imaginaient pas pénétrer dans un pays au passé éducatif si ancien et si riche.
Si les noms des universités de Bologne, Oxford, Cambridge, la Sorbonne, évoquent les institutions universitaires les plus anciennes et les plus prestigieuses du monde, les Français, découvrant le Maroc, lui reconnaîtront pourtant la paternité du joyau le plus ancien du patrimoine universitaire mondial : la Qaraouiyine de Fès, créée au IXe siècle et devançant ainsi de trois bons siècles sa cadette italienne de Bologne.
En effet, à la veille du protectorat, 150.000 élèves fréquentent les écoles coraniques et 2.500 les médersas.
A l’âge de douze ou treize ans, les élèves les plus doués et les plus méritants pouvaient accéder au second stade de l’apprentissage dans une mosquée ou dans une zaouïa, où ils mémorisaient, utilisant toujours la méthode du « par cœur », les principes fondamentaux de la grammaire et du droit islamique.
Puis, si leur fortune le leur permettait, ils entraient dans une médersa
prestigieuse, ou à la Qaraouiyine elle-même, comme leurs
illustres ainés, savants et intellectuels du monde musulman, lesquels ont tous
effectué des stages, plus ou moins prolongés, à Fès, la capitale du savoir : du
géographe Al-Idrisi au médecin et philosophe Ibn Tofail,
Géographe Al-Idrisi |
Ibn Tofail |
en passant par le
voyageur Ibn Batouta et surtout le maître à penser du IVe siècle, Ibn Khaldoun.
Il est intéressant de noter l’effervescence et l’engouement suscités par les
études dans une médersa, et justifiés sans doute par les conditions
exceptionnelles qu’offrait cette dernière, aux chanceux qui la fréquentaient.
Réjouissances intellectuelles, certes, auprès des plus grands maîtres (mudarris), mais également hébergement, aide financière (bourses, prise en charge des élèves venant de l’extérieur par une riche famille de la ville) et divertissements mémorables : tous les ans, en effet, était célébrée la fête du « Sultan des tolbas »
Réjouissances intellectuelles, certes, auprès des plus grands maîtres (mudarris), mais également hébergement, aide financière (bourses, prise en charge des élèves venant de l’extérieur par une riche famille de la ville) et divertissements mémorables : tous les ans, en effet, était célébrée la fête du « Sultan des tolbas »
laquelle consistait à élire un étudiant qui,
fictivement, recevait tous les pouvoirs du sultan (avec son accord!!!), formait
un makhzen et une administration de parodie, dont les membres étaient chargés
de collecter les fonds nécessaires à l’organisation d’un grand pique-nique, au
cours duquel les étudiants parodiaient leurs professeurs et des personnages de
l’administration dans des sketches où ils jouissaient d’une liberté totale.
Liberté totale, mais de courte durée: le reste du temps, la médersa restait, et c’était là sa fonction première, un 1ieu d’étude et de recueillement. Et la colère du Sultan pouvait être terrible si des manquements à ces règles étaient observés: ainsi, la médersa Al Labbadine fut-elle démolie parce que des étudiants y avaient invité des jeunes filles.
Jusqu’au XXe siècle, l’enseignement au Maroc reste donc une affaire presque exclusivement masculine.
Mais, déjà, bien avant l’instauration du Protectorat français, le système éducatif marocain ne se limite pas aux seules institutions du royaume chérifien, mais coexiste avec des institutions d’origines très diverses.
Ainsi, le premier établissement juif de l’Alliance Israélite Universelle a ouvert en 1862 à Tétouan,
Liberté totale, mais de courte durée: le reste du temps, la médersa restait, et c’était là sa fonction première, un 1ieu d’étude et de recueillement. Et la colère du Sultan pouvait être terrible si des manquements à ces règles étaient observés: ainsi, la médersa Al Labbadine fut-elle démolie parce que des étudiants y avaient invité des jeunes filles.
Jusqu’au XXe siècle, l’enseignement au Maroc reste donc une affaire presque exclusivement masculine.
Mais, déjà, bien avant l’instauration du Protectorat français, le système éducatif marocain ne se limite pas aux seules institutions du royaume chérifien, mais coexiste avec des institutions d’origines très diverses.
Ainsi, le premier établissement juif de l’Alliance Israélite Universelle a ouvert en 1862 à Tétouan,
bientôt suivi d’autres dans les principales villes
marocaines. Les Français n’avaient pas non plus attendu le Traité de Fès pour
lancer le principe des écoles franco-arabes dans les villes et le plus souvent
dans les consulats.
En 1912 donc, les Français recensent les
institutions existantes, comparent leurs capacités d’accueil et de formation
avec les objectifs qu’ils se sont fixés en matière d’enseignement et mettent
peu à peu en place un système intégrant les données locales et les apports du
pays de tutelle.
Le
but annoncé est de généraliser l’accès à l’enseignement et de l’élargir à un
pourcentage plus conséquent de la population en âge d’être scolarisée.
Ce
point de vue est partagé par le Maréchal Lyautey
qui s’est toujours
personnellement intéressé aux questions relatives à l’éducation, et qui
souhaite former une pépinière de jeunes gens, médiateurs entre deux sociétés
qu’il souhaite faire coexister en harmonie. Ces derniers sont appelés à former
l’élite intellectuelle avec laquelle il entend coopérer.
Ainsi
s’ébauche, lentement, un système où la multiplicité et la diversité rivalisent,
mais où comme dans la période précoloniale, les jeunes Marocains ne trouvent
pas tous leur place. Les Français se heurtent, en effet, aux mêmes difficultés
que celles rencontrées les décennies précédentes par le pouvoir marocain et que
ce dernier devra de nouveau tenter de surmonter à l’Indépendance: difficultés
qui tiennent à une conjonction de facteurs (de l’accroissement de la pression
démographique à la diversité croissante de la demande scolaire), facteurs
qu’engendre une société en perpétuelle mutation et qui expliquent la trop lente
progression du taux d’alphabétisation
LE SYSTEME EDUCATIF
MAROCAIN SOUS LE PROTECTORAT
L’enseignement
organisé par les Français, au Maroc, demeure donc assez élitiste et ne recrute
souvent que des enfants issus des classes dirigeantes, dont les parents sont
associés à l’action du Protectorat : c’est le cas des « Ecoles de fils de
notables »,
qui devaient en principe délivrer un apprentissage fondé sur
les deux langues, arabe et français, mais où l’arabe n’apparaîtra en fin de
compte qu’à la fin de la deuxième guerre mondiale. Ces écoles, qui ne comptent
que 1.468 élèves en 1913, en accueillent 21.400 à la veille de la seconde
guerre mondiale, pour atteindre 314.800 en 1955.
Puis
les élèves accédaient au second cycle dans les collèges dits
« musulmans » créés par les Français, où ils bénéficiaient de
conditions pédagogiques de premier choix, qui permettaient aux meilleurs
d’obtenir le « Baccalauréat marocain ». Les effectifs de ces
établissements demeureront beaucoup plus limités, puisqu’ils comptent 608
élèves en 1938, 6712 en 1955. Par ailleurs, les lycées français, qui accueillaient
exclusivement des élèves européens, ouvrent leurs portes, à partir de 1944, à
des élèves marocains (12% des-effectifs en 1951).
Furent
créées également, mais avec beaucoup moins de moyens, des écoles urbaines pour
les enfants des classes moyennes et des écoles rurales franco-musulmanes, dans
lesquelles était délivrée une formation professionnelle. Là encore, les
effectifs restèrent limités (1.300 élèves en 1938, 7.500 en 1955).
Mais
la diversité ne s’arrête pas là : des écoles franco-israélites viennent
compléter le réseau déjà existant de l’Alliance Israélite Universelle, des
écoles franco-berbères sont créées dans l’Atlas ou dans les plaines du sud du
pays: « respecter la diversité de la population » disent les uns,
« diviser pour mieux régner », rétorquent les autres.
Parallèlement,
subsiste un système traditionnel marocain d’enseignement coranique;
apparaissent même des écoles privées musulmanes, symbole de la naissance du
mouvement nationaliste dans les années 30.
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