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Le Chamanisme

Le chamanisme est une des plus anciennes traditions religieuses de l’humanité qui a précédé l’apparition de beaucoup d’autres religions mondiales. Le chamanisme est un phénomène religieux propre à la Sibérie et à l’Asie Centrale. L’Asie Centrale et du Nord sont le berceau du chamanisme, l’île d'Olkhone située au sud ouest du lac Baïkal est d'ailleurs un lieu sacré pour les chamanes. C’est là-bas qu'au 12 ème - 13ème siècle, sous le règne de Gengis Khan, que se cachaient les chamanes mongols, puis plus tard, les chamanes bouriates persécutés par les lamas bouddhiques. La sacralité de l’île d'Olkhone a été officiellement reconnue par les chamanes de la république de Bouriatie à la fin du 20ème sciècle. Depuis "toujours" les Bouriates croient au chamanisme bien que cette croyance ne soit aujourd'hui conservée et perétuée que sur le coté occidental du lac Baïkal. Les habitants du bord oriental du lac se sont eux convertis au bouddhisme sous l’influence des Mongols.
Le mot «chamanisme» vient du mot évenque samanqui signifie «un homme excité, frénétique». Ce mot a été emprunté par les Russes au 17ème sciècle pour devenir un terme courant dans la littérature mondiale. Dans les langues de l’Asie Centrale et du Nord le mot «chamane» a pour équivalent le mot «oyoun» chez les Yakoute, «kam» chez les Altaïque et  «boo» chez les Bouriates.

 Costume d'un chamane, musée de Bagdarine, Bouriatie

Le chamanisme est à la base non seulement des religions traditionelles des peuples sibériens, mais aussi de celles des peuples de l’Extrême Orient, de l’Asie Sud-Est, et de l’Afrique... La plupart des chercheurs sont d’accord pour affirmer que les pratiques  ancestrales du chamanisme sont connues dans le monde entier et très proches les unes des autres. Ces anciennes pratiques spirituelles n’ont presque pas changé au cours de l’histoire de l’humanité et se sont conservées jusqu’à nos jours.
Les archéologues ont conclus que les rituels du chamanisme, liés à la vénération des ésprits des ancêtres (le Ciel et la Terre), étaient pratiqués en Sibérie déjà à la période néolithique et durant l’âge de bronze. On estime que le chamanisme s’est créé à une période où la représentation du monde (l’image de l’Univers dans l’esprit humain) était devenue si importante que seul des gens très doués pouvaient la comprendre et l'interprêter. On a  vu alors se développer le besoin d’un médiateur entre la société, les Hommes et le monde mythique des ancètres. Le chamane devient alors ce médiateur.
Selon la mythologie des chamanes, le chamanisme est né en même temps que le monde. Le  premier chamane serait le fils de l’Habitant des cieux descendu du ciel sous l'apparence  d’un aigle. L'une des variantes de cette légende voudrait que l’aigle ait volé entre ciel et terre et qu'il ait reçu le don celeste du chamanisme; mais ce don étant trop difficile à porter, il le remis à une Evenque. Cette femme aurait ensuite transmis ce don à son mari Bouriate. C’est pour cette raison que le culte de l’aigle sacré est largement répandu parmi tous les chamanes sibériens. Les plumes d’aigle faisaient partie intégrante des chapeaux traditionnels des chamanes de Touva. (Environ une diziane de grandes plumes d’aigle sur un chapeau).
Le chamanisme se base tout d’abord sur l’expérience individuelle ainsi que sur l'enseignement reçu par le chamane, enseignement  conservé sous presqu'aucune forme écrite. En effet pendant très longtemps le savoir-faire des chamanes ne s'est transmis que par voie orale, les premières chroniques du chamanisme ne datent d'ailleurs que du 18ème siècle, après la propagation du bouddhisme en Sibérie et en Mongolie.
Le chamane n’a pas besoin d’un édifice spécial ou d’un temple pour pratiquer ses rituels – il peut le faire dans n’importe quel endroit à n’importe quelle heure. Cela s’explique par le fait que selon les traditions du chamanisme la nature est le seul Temple Divin, temple divin à traiter avec soin et respect afin de ne pas l'abimer. Les endroits où les esprits se sont manisfestés sont considérés comme des espaces sacrés, où il a souvent été construit des "obo" (anciens sanctuaires construits à l’endroit où les esprits maîtres des lieux se sont manifestés). Dans la plupart des cas un «obo» représente un tas de pierres de forme  pyramidale. Avec le temps les pyramides deviennent de plus en plus grandes et hautes car chaque voyageur y passant y ajoute "sa pierre de sacrifice". Aux endroits où il y peu de pierres, on peut voir des huttes faites de jeunes branches. On compte un grand nombre  de reliques de ce type en Mongolie, en Transbaïkalie et sur les territoires près du lac Baïkal. De telles reliques sont les sanctiaures des chamanes et notament l’île d'Olkhone où habitent le chef de 13 Habitants des cieux et où se trouve le mont sacré Gima où habite le chefs des chamanes du Nord – "l’Aigle à tête blonde".
   

 Valentin Khagdaïev, chamane pratiquant, lac Baïkal

Le chamane n’est pas en mesure de complètement contrôler un esprit qui gagne son corps. Il sert de médiateur, de catalyseur entre l'esprit et l'homme et doit parfois suivre la volonté de ce premier. En extase, le chamane peut se transformer en une bête sauvage et attaquer d’autres chamanes. Pour évoquer un esprit et communiquer avec lui, le chamane récite des incantations, et entre en état de transe où il invoque les esprits par des brédouillements inintélligibles et des formules magiques secrètes et ancestrales. Le chamane s’apprête à un voyage exstatique à travers d'autres mondes : celui des esprits célestes, des morts, et du royaume des ombres. Il met son costume rituel, joue du tambourin à sonnailles , danse et prononce des formules magiques. Le tambourin à sonnailles est un des attributs les plus importants du chamanisme. On estime qu’il faut le garder à la verticale pour que l’esprit ne le quitte pas. Il n’est courant  chez les chamanes d’utiliser le tambourin à sonnailles d’autrui mais si cela arrive, le tambourin est purifié à l’aide de fumée de feu de bois, et l'on brûle du genièvre ou de l’écorce d’épicéa pour parfaire la purification. Chaque chamane a ses propres mouvements de danse, le rythme de la danse contenant le message à transmettre au monde des esprits. Les chamanes utilisent souvent des hallucinogènes y compris le tabac (certains champignons, le L.S.D, et le cactus peyote en Amérique du Sud). Les formules magiques doivent être absolument prononcées de mémoire, il est inadmissible de lire une formule magique, le chamane doit la réciter de mémoire dans la langue des anciens; il faut également s’adresser aux esprits en respectant leur hiérarchie. Un costume, avec des franges en fer représentant des animaux, constitue le costume traditionnel des chamanes. Cependant, un chamane expérimenté peut entrer en transe (ongo en bouriate) sans costume ni tambourin à sonnailles. Par exemple, Les chamanes bouriates d’aujourd’hui exécutent des rituels dans les vêtements de leur quotidien.
Une des paricularités caractéristiques du chamanisme est la foi en plusieurs dieux et esprits. Le chamaisme voit des traces de l’intervention des esprits du Ciel, de la Terre, des montagnes, de l’eau et des ancêtres dans tous les événements de la vie. La divinité suprême est l’Eternel Ciel Bleu, alors que la terre elle, est "le monde du milieu" spiritualisé et peuplé par divers esprits invisibles pour la plupart des gens. C'est un grand péché pour les adeptes du chamanisme de nuire à la nature car elle est et représente leur Temple Divin.
Le chamanisme (surtout en Sibérie) est caractérisé par l’existance de trois mondes : supérieur (céleste), moyen (la terre) et inférieur (souterrain). Selon cette idée, le chamane est une personne choisie par le Ciel capable d’entrer en transe (un état de consience modifié) et se déplacer à travers ces trois mondes dans des buts pratiques : rencontrer personnellement le dieu du Ciel et lui remettre les offrandes de sa communauté ; trouver l’âme d’un malade qui s’est égarée loin d'un corps ou qui a été volée par des démons ; conduire l’âme d’un défunt à sa nouvelle demeure ; trouver la cause de la maladie et guérir une personne malade ; prédire et prophétiser l'avenir; et provoquer certains phénomènes naturels. Sans chamane, il peut se produire des évènements qui concernent directement l'âme en tant que telle comme la perte de celle-ci, la maladie, un malheur ou un grand sacrifice qu'exigent  certains voyages mystiques vers le Ciel ou l’Enfer. Le chamane aide avant tout les gens qui croient véritablement à la puissance du chamanisme.


 Exercice d'un rituel chamanique


Les changements désirés pour lesquels on exécute un rituel ne peuvent s’opérer qu’à condition qu'il soit accompli dans une ambiance épurée et neutre en emloyant de façons exactes les bonnes forces et formules magiques et en utilisant des objets adéquats.
Si l'on cherche à connaître les différences entre un chamane et un "magicien guérisseur" des sociétés primitives, l'on pourra se rendre compte assez aisément que les procédés utilisés par les "magiciens guérisseurs" sont presque similaires à ceux du chamanisme. Cependant on peut trouver des magiciens partout dans le monde tandis que le chamanisme présente une « particularité ». Bien que chaque chamane soit magicien, tout magicien n’est pas chamane. Seul les chamanes utilisant leur propres méthodes de traitement se distinguent des guérisseurs. Le chamane lui, sait presque tout à propos de l’âme humaine, il est le seul qui puisse la voir, connaître sa forme et sa "prédestination".
Le meilleur moyen de devenir chamane est l'hérédité ou bien la vocation naturelle (un «appel» ou un «choix»). On observe également des cas où une personne devient chamane par la volonté de son clan. Ces derniers cependant sont considérés comme plus faibles que des chamanes qui ont hérité de la profession ou qui ont suivi l’appel des dieux et des esprits. En général, le choix fait par le clan dépend de l’expérience extatique du candidat.
Dans le cas du «choix des dieux» ou d’une vocation naturelle, la personne qui doit devenir chamane devient enragée, pert soudain la raison, s’enfuit dans la forêt, se nourrit d'écorce d'arbres, se jette dans l’eau et au feu, et peut s'infliger des blessures. La famille du "possédé" demande alors l'assistance du vieux chamane qui commence à enseigner au jeune novice : il lui fait faire la connaissance des esprits, lui apprend à les appeler et à se les approprier. Ce n’est que le début d’une véritable initiation qui comprend toute une série de cérémonies.
Dans la plupart des cas, le futur chamane diffère des autres personnes de son environnement dès son adolescence. Il devient enclin à la nervosité et prédisposé aux crises épileptiques, qui sont considérées comme des rencontres avec les dieux. Chez certains peuples, où le chamanisme est un don héréditaire, le fils suclte une main en bois représentant la main de son père décédé et s'en sert pour recevoir ses dons magiques. Mais il ne suffit pas d’être simplement fils (ou fille) de chamane pour le devenir, un futur chamane doit être accepté et approuvé dans sa fonction par les esprits. La naissance de l'enfant détermine aussi si celui-ci deviendra chamane ou non. Ainsi, les enfants nés «coiffés» doivent absolument devenir chamanes (ceux qui naissent seulement avec une «toque» sur la tête, deviendront des chamanes plus faibles). Il existe aussi des cas où les dieux choisissent un futur chamane en le frappant par la foudre ou en lui montrant leur volonté par des pierres tombant du ciel. Le costume des chamanes représente d'ailleurs souvent, en allusion à cela, l’image d’un éclair. Enfin un chamane qui n'a pas d'enfants transmettra ses capacités, ses pouvoirs, ses dons à un ami ou bien un élève. (La transmission des pouvoirs d'un chamane n'est pas refusable.)


 Totem chamanique, steppe Tajeranskaïa

A la puberté le futur chamane commence à avoir des visions, chante en dormant et aime errer seul. Après cette période il s’adresse généralement au vieux chamane pour qu’il lui enseigne son savoir. Parfois c’est le père lui-même qui choisit son héritier parmi ses fils (filles). Dans ce cas on prête attention aux capacités de l’adolescent et pas à son âge. La période d'apprentissage comprend toute une série d’expériences extatiques qui représentent  une sorte d’initiation. L’adolescent continue à apprendre chez les chamanes et ses pairs. Il étudie la généalogie et les traditions de son clan, la mythologie et le lexique des chamanes et appelle son précepteur «Père-Chamane». Si dans un état extatique le candidat chante des hymnes  chamaniques , c’est le signe que le contact avec l’autre monde est établi.
Un apprenti chamane  n’est reconnu comme  tel qu’après des études à double caractères : pratiques (avec les rêves et les transes) et théoriques (études des techiques du chamanisme, de la mythologie du clan, des noms et des fonctions des esprits, et de la langue secrète des chamanes). Ces "cours" sont dispensés par les esprits et les vieux  chamanes-précepteurs et sont assimilées durant l’initiation. Parfois la cérémonie de fin d’initiation se présente sous la forme d'une cérémonie publique et d'un rituel à part. Cependant, l’absence d’un tel rituel ne signifie pas que le candidat n’est pas initié – celle-ci peut aussi bien s’opérer pendant le sommeil ou une pleine extase.
La vocation de chamane se reconnait souvent pendant une période de crises hystériques  après laquelle une période d'étude commence. Ces crises s'arrêtent  habituellement à l’âge mûr mais, de toutes façons, on ne peut devenir chamane que quelques années seulement après avoir été reconnu par toute la communauté et après avoir subi certaines épreuves sans lesquelles aucun chamane ne peut accomplir ses taches. Beaucoup de candidats refusent en effet cette vocation si leurs clans ne les considèrent pas comme dignes d’être chamanes.
Pour le chamane le monde des esprits est indissociable du monde des rêves, des rêves impressionants avec des symboles compliqués, des émotions de toutes sortes, des visions de gens disparus... Ces rêves font partie intégrante des «voyages» d’un chamane et sont parfois perçus comme des avertissements pour que le chamane excerce un rituel afin d’amadouer l'esprit des morts.
Il existe une notion, «d'état de chamane» ou bien de «voyage de chamane», qui est la présence du chamane dans deux réalités différentes. Un «voyage de chamane» ressemble à une rêve vive que l’on appelle aussi «un rêve conscient». Cet état est accompagné par des transformations de processus mentaux. (Images du monde, d’union avec d’autres personnes,  d'amimaux dans la nature ainsi que Dieu). Dans cet état de conscience le chamane peut visite des endroits autres, endroits d’une beauté extraordinaire et d’une harmonie divine, qui n’existent pas dans la vie "terrestre". Le chamane ne peut pas rester longtemps à ces endroits, mais est capable d’y revenir dans ses rêves.


 Forêt sacrée, village d'Archane, Bouriatie

En règle générale, le chaman se distingue des autres individus par une vive intelligence, un corps souple et une énergie qui semble être infinie. Pendant son initiation le futur chamane doit fortifier son corps et améliorer ses capacités intellectuelles. Certains chamanes, malgré leur grand âge, surpassent leurs jeunes collègues dans la hauteur de leurs sauts et dans l’énergie des gestes durant les rituels extatiques. De plus  malgré le fait que les chamanes dansent en décrivant des cercles dans un état second et bien qu'ils  portent un costume qui possède beaucoup d’objets en fer dont le poids peut parfois atteindre les 15 kg, ils ne touchent jamais des gens assis autour d’eux. En état de transe le chamane se jette aussi parfois de tous les cotés les yeux fermés, mais réussit cependant toujours à trouver les objets nécessaires à son rituels. Cette capacité frappante de contrôle même en pleine trance   confirme le fait que les chamans possèdent une constitution  nerveuse excellente.  De plus un bon chamane doit être une personne raisonnable et avenante, qui doit savoir convaincre et faire sentir aux autres sa force intérieure.
Pour les Bouriates, les chamanes sont les gardiens principaux d'une mémoire, d'une oralité et d'un savoir ancestral. Malgré le fait que les chamanes dansent dans un état extatique dans une yourte portant un costume qui contient beaucoup d’objets en fer sous la forme des cercles dont le poids excède parfois 15 kg, ils ne touchent jamais les gens assis autour d’eux. En état de transe le chamane se jette parfois de tous côtés aux yeux fermés mais il réussit toujours à trouver des objets nécessaires. Cette capacité frappante de contrôler même leurs mouvements extatiques confirme le fait que les chamans possèdent une constitution de nerfs excellente.


Un supermarché ne vendant que des produits périmés ouvre au Danemark



COPENHAGUE – Le tout premier supermarché de produits périmés a été inauguré au Danemark. Il ne propose dans ses rayons que des produits dont la date de consommation est légèrement dépassée mais toujours consommable, afin de lutter contre le gaspillage…
WeFood a ouvert ce lundi 22 février 2016 à Copenhague. Ce supermarché a la particularité de ne vendre que de la nourriture ou bien des cosmétiques “légèrement” périmées. En contre-partie, les produits sont vendus 30 à 50% moins chers que dans un hypermarché classique.
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Il a ouvert dans un but bien précis, lutter contre le gaspillage alimentaire qui d’après ce qui est énoncé sur le site de WeFood, représenterait sept cent mille tonnes de nourriture jetée par an. “Monétairement parlant”, cela équivaut à un gâchis de 11,60 milliards de couronnes danoises soit 1,55 milliards d’euros, par an..!
Le supermarché WeFood a vu le jour grâce à une campagne de financement participatif, menée par la banque alimentaire danoise FødevareBanken et l’organisation caritative DCA. Pour l’inauguration du magasin, la Princesse Marie du Danemark et la ministre de l’environnement et de l’alimentation Mme Eva Kjer Hansen ont fait le déplacement.
Depuis de nombreux clients s’y sont présentés et le succès est au rendez-vous. D’autres supermarchés de produits périmés devraient d’ailleurs ouvrir au Danemark dans les mois qui suivent. Et qui sait peut-être au delà des frontières..? Après tout, un yaourt périmé de trois jours n’a jamais tué personne, non ?

La plus jeune milliardaire du monde a 19 ans et beaucoup de chance

Alexandra Andresen, une Norvégienne, est selon Forbes la plus jeune milliardaire du monde. Cette passionnée d'équitation doit sa fortune à la généreuse donation que lui a faite son père.


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À son âge, Mark Zuckerberg n'était qu'un petit étudiant endetté de Harvard. Alexandra Andresen est, elle, à la tête d'une fortune de 1,2 milliard de dollars (1,1 milliard d'euros).

La plus jeune milliardaire du monde a 19 ans et beaucoup de chance

Une somme colossale qui fait de cette Norvégienne de 19 ans la plus jeune milliardaire de la planète selon le classement Forbes 2016 des plus grandes fortunes de la planète
Et pourtant cette jeune femme passionnée d'équitation n'a pas créé de start-up à fort potentiel, elle a juste la chance d'avoir un père très riche qui lui a fait une coquette donation voici quelques années. Le montant de sa fortune n'a néanmoins été connu du public qu'en 2014 car le fisc norvégien, qui met en ligne sur internet les revenus et impôts de tous les contribuables, exclut les mineurs de son implacable politique de transparence.
Alexandra Andresen, ainsi que sa grande soeur, ont reçu chacune 42,2% des parts de la société Ferd, un fonds d'investissement norvégien détenu par leur père, Johan H. Andresen. Cette société a des participations dans de multiples entreprises de l'industrie, la finance ou encore l'immobilier. Les ancêtres des Andresen ont fait fortune dans le tabac au XVIIIème. Et depuis cette époque, le fonds s'attache à trouver les investissements permettant de faire fructifier au mieux les affaires de la famille.

500 demandes sur Facebook en un jour

Alexandra Andresen ne compte pas faire carrière dans le business comme ses aïeux. L'adolescente se destine à une carrière de dresseuse comme en témoigne son compte Instagram qui fait la part belle à sa passion du cheval. Et si elle est issue d'une famille immensément riche, la Norvégienne n'a pas, en dehors de l'équitation, un train de vie de princesse. Elle roule en voiture d'occasion et économisait plus jeune son argent de poche pour se payer les choses qui lui plaisaient, comme l'indique le Telegraph.
Sa soudaine notoriété l'a même beaucoup surprise. Elle expliquait il y a peu à la télé norvégienne qu'elle avait reçu 500 demandes d'amis sur Facebook lorsque les informations sur sa fortune ont commencé à sortir en 2014. Un compte qu'elle n'alimente plus publiquement pour des raisons de sécurité.

BOUDDHISME

Le bouddhisme est né vers l’an 500 av. J-C en Inde avec le Prince Siddhârta devenu le Bouddha (l’Éveillé).


Il s’est étendu au fil des siècles suivants dans toute l’Asie du Sud-Est :


Le bouddhisme a connu ensuite un longue période de recul, puis avec les grands découvreurs de notre temps, le mystère de cette religion a attiré bien des occidentaux qu’ils soient laïcs ou religieux. Ainsi Alexandra David NÉEL a t’elle parcouru le Tibet et est devenue Neldjorpa(sorte de mystique du bouddhisme tibétain).
Avec l’envahissement du Tibet par la Chine et la fuite en Inde du Dalaï-Lama en 1959, beaucoup d’occidentaux ont pris fait et cause pour le Tibet en exil. Un grand nombre d’entre eux est devenu bouddhiste. Une diaspora s’est formée et ainsi nous trouvons aujourd’hui dans nombre de pays occidentaux des communautés de tibétains, religieux pour la plupart.


 Philosophie ou religion ?


La philosophie bouddhiste séduite d’abord ; d’ailleurs beaucoup d’occidentaux sont convaincus que le bouddhisme n’est pas une religion mais une philosophie.


Les premiers vœux prononcés lors de la « prise de refuge » (première étape de l’entrée dans le bouddhisme) sont simples et rappels quelque peu les 10 commandements chrétiens :
*      - ne pas tuer (tout être vivant y compris les insectes …)
*      - ne pas voler
*      - ne pas mentir (ni se mentir …)
*      - éviter l’inconduite sexuelle
*      - ne pas consommer d’alcool
*      - Il est d’ailleurs possible de prendre l’ensemble de ces 5 vœux ou de faire un choix.
*      - Plus loin dans la pratique religieuse se trouve l’engagement, triple de nature :
*      - garder sa confiance et sa foi dans le Bouddha, refuge ultime, et ne pas s’en remettre aux objets de refuge mondains.
*      - agir en conformité avec le Dharma (enseignements du Bouddha et leurs pratique). C’est à dire abandonner toute activité nuisible envers les êtres et s’efforcer de pratiquer des actions vertueuses.
*      - s'associer avec des amis spirituels.

Le Jet Privé de Donald Trump

Comme tout milliardaire qui se respecte, le magnat américain de l'immobilier, Donald Trump se déplace dans un avion privé. Le sien, un Boeing 727, peut normalement transporter 134 passagers. Aménagé en version VIP, il en accueille 24, dans une ambiance luxueuse. Petit tour du propriétaire.







Donald Trump, le milliardaire qui voulait être Président 



Shiwa : une voiture sans volant et sans... fenêtres !

À l'occasion de leurs 50e et 60e anniversaires, le magazine Quattroruote et l'Institut Européen de Design (IED) de Turin (bastion de l'industrie automobile italienne) ont collaboré pour concevoir un concept surprenant. Ils exposent au salon de l'automobile de Genève une voiture baptisée Shiwa. Shiwa présente la particularité d'être dépourvue de fenêtres. Ses passagers n'ont pas de vue sur l'extérieur, du moins pas directement. Les vitres sont remplacées par des surfaces d'affichage, sur lesquelles est projeté du multimédia, ou bien la vue extérieure en réalité augmentée, c'est-à-dire avec des informations incrustées sur des images captées en temps réel par des caméras. L'objectif des designers est de rapprocher les passagers. Comme dans le concept Mercedes F015, les quatre passagers se font face. Ils peuvent ainsi, converser, interagir. indique le communiqué . La voiture identifie les passagers, mémorise leurs centres d'intérêt, leurs habitudes, afin d'adapter son comportement, notamment en personnalisant les informations projetées dans la cabine. En plus d'être entièrement autonome, le véhicule de 4,7 m de longueur et de 2 m de largeur est naturellement 100 % électrique : elle est propulsée par quatre moteurs indépendants, un dans chaque roue.  

Shiwa : une voiture sans volant et sans... fenêtres ! - Photo 1

Les Vieux Croyants au Baïkal


Des Vieux Croyants dans leurs habits traditionnels
Des Vieux Croyants dans leurs habits traditionnels
 
Dans la deuxième motié du XVII sciècle, au moment où l’Eglise russe a atteint le sommet de sa grandeur, on a vu s’opérer un schisme religieux dont les raisons ont été des réformes d’église du patriarche Nikon. Ces réformes ont eu pour but d’unifier les traditions de l’église orthodoxe russe avec celles de l’eglise grecque. Les réformes comprenaient des changements dans l’orthographe de certains mots des Saintes Ecritures (par exemple, on a commencé à écrire le nom de Jésus-Christ – Иисус Христос en russe – avec double « «и » ( Иисус au lieu de Исус)), le signe de croix à trois doigts au lieu de celui à deux doigts, la direction inverse des processions religieuses (contre le soleil), etc. Les vieux croyants qui n’ont pas reconnu ces innovations ont été assimilés aux hérétiques, excommuniés de l’église orthodoxe officielle et ont subi des représsions cruelles qui brisaient des gens faibles et acharnaient des gens forts. En signe de protestation plusieurs vieux croyants ont commis des auto-immolations par le feu, d’autres ont organisé des révoltes contre les réformes et les persécutions, certains vieux croyants ont fui à la périphérie de la Russie ou hors du pays. Avec le temps les vieux croyants se sont divisés en petits groupes et partout où ils soient venus ils rendaient de nouvelles terres exploitables, organisaient des communautés et gardaient avec piété leur culture et les coutumes des vieux temps.
Une partie des vieux croyants a été exileé en « endroit perdu terrible », en Sibérie, où leur tâche primordiale était de cultiver la terre et d’approvisionner de blé des cosaques qui protégeaient les frontières de la Russie avec la Chine et la Mongolie et veillaient sur des condamnés aux travaux forcés aux mines d’or et d’argent. Des vieux croyants qui sont arrivés aux territoires près du lac Baïkal ont été nommés « familiaux » parce qu’ils s’y sont établis avec leurs familles. Ce sont les « familiaux » qui ont commencé à travailler la terre en utilisant des charrues. La terre était sablonneuse et pierreuse, absolument inutilisable pour l’agriculture mais une diligence vigilante et le talent pour l’agricilture ont permis aux « familiaux » de rendre la pierre fertile.
L’apparition des vieux croyants en Bouriatie a provoqué une permanente interférence mutuelle des cultures russe et bouriate dans les sphères de l’économie et de la vie quotidienne. Les Bouriates ont emprunté aux « familiaux » leur riche expérience dans le domaine de la culture des blés, de la construction des maisons et d’autres locaux, de la fenaison tandis que les « familiaux » ont tiré des connaissances sur l’élevage – ils ont commencé à élever des brebis de races différentes. Malgré un certain isolement des « familiaux », des mariages mixtes avec la population locale n’étaient pas rares. Cependant, pour le faire l’autochtone devait se convertir à la foi des « familiaux » et passer par la cérémonie du baptême par l’eau.
Décoration traditionnelle du portail
Décoration traditionnelle du portail
© Photo par: Pavel Ageychenko
Parmi toutes les autres localités sibériennes des villages parés des « familiaux » - Tarbagataï, Kouïtoune, Bolshoï Kounaleï, Déciatnikovo – ont une « face » partuculière reconnue même par des observateurs inexpérimentés. Les « familiaux » accordaient de l’importance à la beauté extérieure des maisons et utilisaient largement la peinture murale au lieu de la sculpture sur bois. La tradition de peindre des maisons en couleurs vives s’est conservée jusqu’à nos jours. Des décorations et de la peinture sur des corniches, des volets et des chambranles réjouissent la vue par la richesse des couleurs où prédominent le rouge, le bleu, le vert et le blanc. Avec cela, s’est très rarement que l’on peut voir deux ornements identiques dans le même village.
Le chant des « familiaux » se distingue par une exécution polyphonique. Les chants mélancoliques sont l’apanage principal de leur culture folklorique. Les « familiaux » aiment beaucoup chanter. Peut-être, est-ce là la source de leur optimisme effréné, de la santé morale du peuple qui a supporté tout le poids de la vie. Pour les habitants de la Sibérie le mot « familiaux » n’est pas un son creux. Il est associé directement aux belles maisons, toilettes vives et joyeuses danses. Les « familiaux » ont su garder beaucoup de traits attirants dans leur vie : la force des principes moraux, le culte de la famille, le respect des personnes plus âgées, un amour digne d’envie pour le travail et, ce qui est le plus important, la foi de leurs ancêtres.

Le soufisme au Maroc




Peuples du Baikal

Les Kourykanes

Au premier millinaire de notre ére les territoires autour du lac Baïkal ont été peuplés par une union de tribus réunissant trois clans – les Turks, les Toungouzes (les Evenques) et les pro-Bouriates. Tous ces clans ont eu pour nom commun la dénomination "Kourykanes". Malgré les tribus peu nombreuses, ces peuples anciens ont créé au VI°-X° siècles une culture fort originale et spécifique dont les frontières étaient constituées par la basse Sélenga, la vallée des monts Bargouzine et celle Tounkinskaja, la haute Léna et Angara.

Les Kourykanes menaient une vie semi-sédentaire et nomade. C’est l’élevage qui était leur occupation principale et leur donnait plus de produits naturels que la chasse et la pêche. Les Kourykanes élevaient des chameaux, des chèvres et des chevaux excellents qu’ils amenaient à la Cour de l’empereur de Chine. Ils savaient aussi très bien apprivoiser et domestiquer les bêtes sauvages.

L’agriculture sur des terres de labour jouait un rôle non moins important dans la vie des Kourikanes. Encore aujourd'hui, on peut observer les restes de leurs systèmes d’irrigation sur l'île d'Olkhone et dans la steppe Koudinskaja.
Une des particularités caractéristique des Kourykanes était leur adresse à extraire et à travailler le fer. Cette union de tribus était renommée pour ses bons forgerons qui fondaient le fer pour de nombreux objets de la vie quotidienne : attelage de chevaux, pointes de flèches, poignards, etc. Les Kourykanes savaient aussi bien confectionner des instruments de travail en pierre qu'en os d'animaux, ils savaient aussi faire de la poterie et fabriquer des vêtements.
La plupart des peintures rupestres faites par les Kourykanes ont été trouvées dans la haute Léna et près de la rivière Kouda. Elles ont été appliquées à l’aide de l’ocre rouge et représentent des cavaliers avec des bannières, des chameaux et des gens portant des habits longs. Les Kourikanes ont atteint un niveau assez haut de développement car, à en juger leurs peintures rupestres, ils savaient l’écriture orkhono-ienisseïen (1).

Les Kourykanes utilisaient des monuments funéraires aux intérieurs et extérieurs assez variables. On peut trouver les plus célèbres de ces monuments – ceux sous forme d’une minuscule tente nomade – sur l’île d’Olkhone, une île du lac Baïkal. Certains de ces lieux d’inhumation représentaient des objets de culte où était exécutés des rites différents.

Subissant des attaques constantes des tribus voisins – Toungouzes de la Mandchourie, Ouïghours (2), Kirghizs de l’Ienisseï – les Kourykanes ont dû construire des fortifications spéciales. De telles villes, dont les vestiges ont été trouvés dans les vallées de l’Angara, de la Léna, de l’Anga, de l’Ossa, de la Kouda, se situaient d’habitude sur des éminences et étaient protégées par des remparts et des fossés profonds.

Au début du X sciècle des tribus mongols venus du sud ont envahi les territoires près du lac Baïkal. Après une longue guerre les Kourikanes ont essuyé une défaite. La plupart d’entre eux sont partis au Nord et ont donné ainsi naissance au peuple yakoute. L’autre partie des Kourykanes s’est assimilée aux Mongols en formant le peuple des Bouriates occidentaux.

  1. L'alphabet de l'Orkhon est la plus ancienne écriture connue employée pour noter le turc. Il a été développé par les Köktürks (un groupe turc qui fonda en haute Asie le premier empire à porter le nom de « Turc » au milieu du VIe siècle). Les plus anciennes traces de cet alphabet sont les inscriptions de l'Orkhon de la vallée de l'Orkhon en Mongolie. Ienisseï – la rivière russe
  2. Les Ouïghours sont un peuple turcophone et musulman sunnite habitant le Xinjiang (ancien Turkestan oriental) en Chine. Ils représentent une des cinquante-six nationalités reconnues officiellement par la république populaire de Chine. Ils sont apparentés aux Ouzbeks. Leur langue est le ouïghour.

Les Bouriates

Des habitants bouriates à l'entrée d'une yourte
Des habitants bouriates à l'entrée d'une yourte
© Photo par: Pavel Ageychenko
Les Bouriates sont un des peuples les plus nombreux de la Sibérie. Les Bouriates dont l’hospitalité et la bonté pourraient faire l’honneur à tout peuple civilisé sont un des peuples autochtones de la Sibérie où ils sont apparu au X° sciècle.

Les Bouriates avaient leur propre organisation sociale et clanale. Leur société était divisée en oulous (régions) avec un chef à la tête de chacun d’eux et en lignées gouvernées par des choulengues. Le chef de tribu s’appelait taïcha. Les lignées ont été réunies en départements avec des conseils ou doumas à leurs têtes. Les kniaztsi (princes, grands-ducs) étaient de grands propriétaires fonciers et représentaient le groupe féodal dirigeant la société bouriate. Ils étaient les maîtres des oulous.

L’élevage (semi-nomade chez les tribus de l’Ouest et nomade chez les tribus de l’Est) était la base de la vie des Bouriates. Il leur donnait de la nourriture, des vêtements et des matériaux pour la construction des logis – les yourtes (tente des nomades de l'Asie centrale) en feutre. Les Bouriates herbageaient du bétail toute l’année et devaient errer d’une région à une autre en quête de nouveaux pâturages. Ils élevaient brebis, chèvres, chevaux, chameaux et bovins.

Jeune fille bouriate, costume traditionnel
Jeune fille bouriate, costume traditionnel
 
Selon une croyance bouriate le cheval est un animal pur. Les piquets où on attachait des chevaux étaient sacrés, on y liait le bonheur de la famille. Les Bouriates croyaient que le fer à cheval était un porte-bonheur et suspendait un fer à cheval au-dessus de la porte de chaque yourte. Les crins de cheval possédaient le pouvoir magique de chasser les mauvais esprits. Les Bouriates n'utilisaient pas les chevaux uniquement comme un moyen de transport. Les produits de l’élevage de chevaux étaient largement utilisés dans la vie courante : on estimait la viande de cheval comme étant la plus savoureuse, les crins étaient utilisés pour en faire des cordes et des filets, on produisait des chaussures et des harnachements avec leur peau et des fils solides avec leurs tendons. Dans les régions de l’est, les Bouriates préparaient un breuvage nourrissant à base de lait fermenté de jument – koumis. La qualité de la selle et du harnachement du cheval, leurs décorations chères en argent étaient signe d’aisance pour les Bouriates.

Parmi les autres aspects de l’activité économique des Bouriates, on trouve la chasse et la pêche. La saison de la chasse à l’écureuil, à la zibeline et à l’hermine commençait à la mi-octobre et finissait au début de février. En hiver les Bouriates chassaient le renard, le loup, le lynx, le glouton et la loutre tandis que l’été était la saison de la chasse au cerf de Sibérie. Les armes de chasse étaient bien primitives, il s’agissait dans la plupart des cas de pièges de toutes sortes, d'arcs et de flèches.

Avant l’arrivée des Russes l’agriculture n’était pas très importante pour les Bouriates et avait donc un caractère de référence primitif, hérité des Kourikanes. Les Bouriates utilisaient principalement des pioches pour travailler la terre. Ils semaient du blé, du seigle, de l’avoine, de l’orge et du chanvre et utilisaient des systèmes d’irrigation anciens, conservés du temps des Kourikanes. Ayant emprunté aux Russes la charrue en fer, les herses en bois et l’araire, les Bouriates se sont mis à travailler la terre d’une façon plus active.

Les Bouriates n’avaient pas d’industrie artisanale développée à l’exception de la forge et de la joaillerie. Leurs besoins économiques et ceux de la vie quotidienne étaient presque complètement satisfaits grâce aux artisanats domestiques pour lesquels on utilisait du bois et les produits de l’élevage (peau, poil, cuir, crin, etc.) en tant que matières premières. Les forgerons produisaient des instruments de chasse et de travail, des équipements militaires et des objets d’usage courant. Il y avait des forgerons dits « blancs », spécialisés dans le traitement des métaux non ferreux, et ceux « noirs » qui travaillaient le fer. Les Bouriates ont gardé des vestiges du culte «du fer» : ils croyaient que les objets en fer étaient des amulettes. Le métier du forgeron était héréditaire. Souvent les forgerons étaient en même temps des chamans. Les Bouriates avaient une ancienne coutume, qui était de vénérer la couleur blanche, symbole, pour eux, de pureté, de sacré et de noblesse. Faire asseoir une personne sur le feutre blanc signifiait lui souhaiter du bonheur.

Un homme bouriate, costume traditionnel
Un homme bouriate, costume traditionnel
 
La forme ancienne du logis traditionnel bouriate était une yourte de nomade dont la base était formée par des murs à barreaux faciles à transporter qui se liaient par des cordes faites de crins. Cette carcasse était couverte de morceaux de feutre ficelés. L’entrée dans une yourte se trouvait obligatoirement au sud. L’intérieur de la yourte était divisée en deux parties : la partie ouest, où étaient rangés les instruments de travail, les harnachement et les armes appartenant aux hommes et la partie est, où l'on trouvait la cuisine et le garde-manger, destinés aux femmes. La partie nord était affectée aux hôtes. Le foyer se trouvait toujours au centre de la yourte.

Vers le XVII° siècle les Bouriates vivaient en groupes claniques ou territoriaux. Les liaisons clanales restaient la forme essentielle des relations sociales. Tout attentat à la vie ou au bonheur du clan blessait profondément ses proches et conduisait à des conflits sérieux. La réponse à un assassinat était la vengeance par le sang. Des conlits à cause de vol du bétail, de contestation du droits aux meilleurs pâturages ou du droit de chasse étaient tout à fait habituels.

A présent le peuple bouriate compte 550 milles représentants qui habitent principalement la république de Bouriatie, L'Aga-Bouriatie (1), la Bouriatie-Oust-Orda (2) et d’autres régions de la Transbaïkalie.


  1. L'Aga-Bouriatie - un ancien sujet fédéral de Russie (un okroug de l'oblast de Tchita).
  2. La Bouriatie-Oust-Orda - un ancien sujet fédéral de Russie (un okroug de l'Oblast d'Irkoutsk).

Les Evenques (ou Evenks)

Un habitant Evenque, Bouriatie
Un habitant Evenque, Bouriatie
 
Des vêtements déboutonnés collant au corps, une tente de nomades en forme de cône facilement transportable, un bateau à carcasse en cuir ou en écorce de bouleau, une selle pour renne, une besace de bât, la foi au chamanisme et une conception du monde animiste – tels sont les traits essentiels des Evenques, un peuple autochtone de la Transbaïkalie. Peut-être, n’existe-t-il plus de peuple qui, étant si peu nombreux, habite une superficie de 7 mln km2 – de l’Iénisseï à l’Extrême Orient et de l’océan Arctique à la Chine et à la Mongolie. Les Evenques se sont établis dans notre région le long des rives du lac Baïkal, de la Léna et de l’Angara. Les ethnographes du XIX° siècle les ont appelés Tsiganes de taïga à cause de leur mode de vie nomade. Les Evenques, appelés autrefois Toungouzes, ne cessaient pas de se déplacer en taïga en quête de nouvelles chasses en transportant leurs tentes et autres ustensiles aidés par des rennes. Ils ne se sont appropriés un mode de vie sédentaire qu’avec l’apparition du pouvoir des Soviets. Cependant, la vie de ce peuple reste la même qu’elle a été il y a des centaines d’années.

Depuis des temps immémoriaux la chasse, la pêche et l’élevage étaient les occupations principales des Evenques. On a vu apparaître avec le temps trois groupes économiques et culturels Evenques : « lamoutchènes » - les chasseurs, « orotchènes » - les éleveurs de rennes et « khamniganes » - les cavaliers. Les occupations principales des « lamoutchènes » étaient la chasse à la zibeline, au lynx, au renard, à l’écureuil, à l’hermine et à d’autres bêtes à fourrure. Les « khamniganes » élevaient des chevaux et des brebis et habitaient la Mongolie et la Transbaïkalie. Leur logis typique était une yourte en feutre. L’élevage du renne était développé d’une façon différente mais étaient présentes dans toutes les régions où ils vivaient. Un renne pour l’Evenque n’est pas un simple animal domestique mais le symbole de la prospérité et de l’aisance d’une famille (la richesse d’un Evenque à ce temps-là était calculée en nombre de ses rennes), le moyen essentiel de transport et la source de la nourriture. Ce n’est pas par hasard qu’un ancien proverbe évenque dit : les Evenques vivront tant que vivent leurs rennes.

Famille evenque
Famille evenque
© Photo par: Pavel Ageychenko
Pendant des siècles entiers les Evenques ont vécus en clans avec un chef à la tête de chaque clan. Ils possédaient les formes développées d’une division collective du travail et de l’assistance mutuelle. Par exemple, ils gardaient une tradition appelée « nimate » selon laquelle le chasseur devait donner une part de sa chasse à ses proches. Chaque Evenque connaissait sa généalogie et donnait toujours la préférence à un proche. Un grand pouvoir appartenait aux doyens des clans et surtout aux chamans. Etant un médiateur entre les gens et le monde des esprits, le chaman était souvent lui-même chef de clan. Le clan ne pouvait rien faire sans assentiment du chaman : on s’adressait à lui en cas de maladie pour les êtres humains comme pour les rennes, on le priait d’exécuter un rituel pour que la chasse soit réussie ou bien pour accompagner l’âme d’une personne morte au royaume des ombres.

Les cultes des esprits du clan, de la chasse ou de la pêche étaient d’une grande importance pour le peuple Evenques. Ainsi, le culte de l’ours – le maître de la taïga – obligeait le chasseur à ne tuer qu’un nombre limité d’ours – un chasseur avide pouvait payer le dépassement de ce nombre de sa vie.
Evenques dans leurs costumes traditionnels
Evenques dans leurs costumes traditionnels
© Photo par: Pavel Ageychenko
Un des traits distinctifs des Evenques était leur respect universel de la nature. Ils croyaient que la nature était vivante et peuplée par des esprits. Ils divinisaient les pierres, les sources, les roches et certains arbres et savaient garder la mesure – les Evenques n’abattaient jamais plus d’arbres qu’ils en avaient besoin, ne tuaient aucun animaux par plaisir et tâchaient même de mettre de l’ordre sur le territoire où ils avaient installé leur camp de chasse.

Le logis traditionnel des Evenques – le "tchoum", la tente de nomades – représentait une hutte conique faite de perches et couverte de morceaux de peaux de rennes en hiver et d’écorces de bouleaux en été. En changeant de place, les Evenques laissaient la carcasse et ne portaient avec eux que les revêtements pour la tente. Les campements d’hiver se composaient de 1-2 tentes tandis que ceux d’été contenaient au moins 10 tentes parce qu’en été les Evenques organisaient beaucoup de fêtes.

Un grand-père evenque avec sa petite fille
Un grand-père evenque avec sa petite fille
© Photo par: Pavel Ageychenko
La base de la nourriture traditionnelle des Evenques étaient la viande de bêtes sauvages (de cheval pour les «khamniganes ») et de poissons que l’on mangeait presque toujours cru. En été ils buvaient du lait de renne, mangeaient des baies, du moly et des oignons. Les Evenques ont emprunté aux Russes le pain cuit au four. Leur breuvage principal était le thé parfois avec du lait de renne ou bien avec du sel.

Les Evenques possédaient l’art de la sculpture sur bois et sur os, du traitement des métaux, de la broderie par grains de verre. Les Evenques de l’est savaient broder avec des fils de soie, faire des impressions sur des écorces de bouleau et des applications à l’aide de fourrures et de tissus.
Le mode de vie traditionnel des Evenques habitant la Transbaïkalie a subi un sérieux coup dans les années 1920-1930. La collectivisation totale et les changements forcés de leur organisation économique menés par le pouvoir soviétique avaient conduit à une disparition possible de ce peuple unique qui a dû déménager dans les régions du nord dont les conditions climatiques correspondent avec leur mode de vie et leurs permettent d'exercer leurs activités traditionnelles.

A présent les Evenques habitent principalement les régions d’Irkoutsk et d’Amour, la Yakoutie et le kraï de Krasnoïarsk (1) où leur population atteint 36 milles personnes. Outre la Russie, un certain nombre d’Evenques habitent la Mongolie et la Chine.

  1. Le kraï de Krasnoïarsk est un sujet fédéral russe. Deuxième plus grosse région de Russie en termes de superficie (après la république de Sakha), occupant une superficie de 2 339 700 km2, soit 13% de la superficie totale du pays. Le centre administratif est Krasnoïarsk.

Les Tofalars

Quand les premiers cosaques sont arrivés dans la vallée de la rivière Ouda, cette région était déjà habitée par un peuple nomade dont le nom totémique était karagacy (« une oie noire ») et que l’on appelle aujourd’hui les Tofalars. Un « tofalar » signifie « un Homme ». Ce peuple montagnard habitait initialement la Tophalaria, un pays de montagnes pittoresques, de rivières impétueuses, de taïga épaisse et de prairies alpestres. La Tophalaria occupait le territoire de la région de Nijneoudinsk et les pentes nord-est des monts Saïan de l’Est. Le pays se trouve entièrement dans une région de haute montagne à l’hauteur de 2200 m à 2600 m au-dessus du niveau de la mer.

Les Tofalars, proches des Touvains orientaux, menaient une mode de vie nomade ou semi-nomade. Leurs occupations traditionnelles étaient et restent jusqu’à aujourd'hui la chasse et l’élevage du renne. Les Tofalars chassaient l’élan, le cerf élaphe, le chevreuil aussi bien que l’écureuil, la zibeline, la loutre, le castor, ale renard et le glouton. Les Tofalars sont des chasseurs parfaits, des éleveurs de rennes habiles et des trappeurs excellents. Ils transmettent leurs connaissances de la taïga de génération en génération. Les Tofalars utilisent les rennes comme bêtes de somme pour transporter des charges ou bien comme bêtes de selle. Le lait de renne est utilisé dans leur nourriture.

Au printemps ils herborisaient les fleurs de sarana (le lys jaune, le mot sarana signifie en turc « jaune ») qu’ils séchaient pour l’hiver, et cueillaient des légumes comestibles, des noix de cèdre, des baies, de l’ail des ours, des rhubarbes et de l’oignon sauvage. L’art de guérir toutes les maladies aussi bien que leur habitude de boire du thé vert légèrement salé ou de l’eau bouillie (jamais crue !) distinguaient les Tofalars de tous les autres peuples de la Transbaïkalie.
Aux différents moments de leur histoire, les Tofalars sont payés des tributs aux peuples voisins économiquement plus développés mais ils sont toujours restés neutres dans les conflits intertribaux. Les invasions permanentes des peuples voisins forcérent les Tofalars à reculer de plus en plus au sud-ouest, aux confins de la montagne et de la taïga.

Avant d'être passé à la vie sédentaire au XX° sciècle les Tofalars vivaient en clans. Cependant, à partir de l’année 1930 il est devenu très difficile de garder leur culture originale et le mode de vie nomade en raison de la pression des pouvoirs soviétiques. Le gouvernement a construit des cités spéciales pour les Tofalars telles que Aligdjer, Nerkha et Verkhnaïa Goutara mais ce peuple n’a pas pu s’y habituer. La période soviétique a fait époque dans leur destin – ils ont été privé de leur mode de vie habituel et de leur économie traditionnelle.
Les Tofalars ont été officiellement convertis à l’orthodoxie mais ils ont toujours gardé leurs croyances traditionnelles – la foi aux esprits de la nature (les maîtres de la taïga, des montagnes, etc.), aux esprits des ancêtres, cultes de la chasse et de la pêche.

A présent les Tofalars sont le peuple le moins nombreux de la Russie, en voie de disparition. On ne sait pas exactement quand et pourquoi tout un peuple s’est transformé en un «peuple-éclat » - sous la pression des Russes ou bien avant leur arrivée. Aujourdui le nombre de Tofalars pur sang s'élève à près de 300 personnes alors même qu’il n’y a presque plus de rennes dans la Topholaria, rennes, qui sont si nécessaires pour la survie de ce peuple.