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Le Chamanisme

Le chamanisme est une des plus anciennes traditions religieuses de l’humanité qui a précédé l’apparition de beaucoup d’autres religions mondiales. Le chamanisme est un phénomène religieux propre à la Sibérie et à l’Asie Centrale. L’Asie Centrale et du Nord sont le berceau du chamanisme, l’île d'Olkhone située au sud ouest du lac Baïkal est d'ailleurs un lieu sacré pour les chamanes. C’est là-bas qu'au 12 ème - 13ème siècle, sous le règne de Gengis Khan, que se cachaient les chamanes mongols, puis plus tard, les chamanes bouriates persécutés par les lamas bouddhiques. La sacralité de l’île d'Olkhone a été officiellement reconnue par les chamanes de la république de Bouriatie à la fin du 20ème sciècle. Depuis "toujours" les Bouriates croient au chamanisme bien que cette croyance ne soit aujourd'hui conservée et perétuée que sur le coté occidental du lac Baïkal. Les habitants du bord oriental du lac se sont eux convertis au bouddhisme sous l’influence des Mongols.
Le mot «chamanisme» vient du mot évenque samanqui signifie «un homme excité, frénétique». Ce mot a été emprunté par les Russes au 17ème sciècle pour devenir un terme courant dans la littérature mondiale. Dans les langues de l’Asie Centrale et du Nord le mot «chamane» a pour équivalent le mot «oyoun» chez les Yakoute, «kam» chez les Altaïque et  «boo» chez les Bouriates.

 Costume d'un chamane, musée de Bagdarine, Bouriatie

Le chamanisme est à la base non seulement des religions traditionelles des peuples sibériens, mais aussi de celles des peuples de l’Extrême Orient, de l’Asie Sud-Est, et de l’Afrique... La plupart des chercheurs sont d’accord pour affirmer que les pratiques  ancestrales du chamanisme sont connues dans le monde entier et très proches les unes des autres. Ces anciennes pratiques spirituelles n’ont presque pas changé au cours de l’histoire de l’humanité et se sont conservées jusqu’à nos jours.
Les archéologues ont conclus que les rituels du chamanisme, liés à la vénération des ésprits des ancêtres (le Ciel et la Terre), étaient pratiqués en Sibérie déjà à la période néolithique et durant l’âge de bronze. On estime que le chamanisme s’est créé à une période où la représentation du monde (l’image de l’Univers dans l’esprit humain) était devenue si importante que seul des gens très doués pouvaient la comprendre et l'interprêter. On a  vu alors se développer le besoin d’un médiateur entre la société, les Hommes et le monde mythique des ancètres. Le chamane devient alors ce médiateur.
Selon la mythologie des chamanes, le chamanisme est né en même temps que le monde. Le  premier chamane serait le fils de l’Habitant des cieux descendu du ciel sous l'apparence  d’un aigle. L'une des variantes de cette légende voudrait que l’aigle ait volé entre ciel et terre et qu'il ait reçu le don celeste du chamanisme; mais ce don étant trop difficile à porter, il le remis à une Evenque. Cette femme aurait ensuite transmis ce don à son mari Bouriate. C’est pour cette raison que le culte de l’aigle sacré est largement répandu parmi tous les chamanes sibériens. Les plumes d’aigle faisaient partie intégrante des chapeaux traditionnels des chamanes de Touva. (Environ une diziane de grandes plumes d’aigle sur un chapeau).
Le chamanisme se base tout d’abord sur l’expérience individuelle ainsi que sur l'enseignement reçu par le chamane, enseignement  conservé sous presqu'aucune forme écrite. En effet pendant très longtemps le savoir-faire des chamanes ne s'est transmis que par voie orale, les premières chroniques du chamanisme ne datent d'ailleurs que du 18ème siècle, après la propagation du bouddhisme en Sibérie et en Mongolie.
Le chamane n’a pas besoin d’un édifice spécial ou d’un temple pour pratiquer ses rituels – il peut le faire dans n’importe quel endroit à n’importe quelle heure. Cela s’explique par le fait que selon les traditions du chamanisme la nature est le seul Temple Divin, temple divin à traiter avec soin et respect afin de ne pas l'abimer. Les endroits où les esprits se sont manisfestés sont considérés comme des espaces sacrés, où il a souvent été construit des "obo" (anciens sanctuaires construits à l’endroit où les esprits maîtres des lieux se sont manifestés). Dans la plupart des cas un «obo» représente un tas de pierres de forme  pyramidale. Avec le temps les pyramides deviennent de plus en plus grandes et hautes car chaque voyageur y passant y ajoute "sa pierre de sacrifice". Aux endroits où il y peu de pierres, on peut voir des huttes faites de jeunes branches. On compte un grand nombre  de reliques de ce type en Mongolie, en Transbaïkalie et sur les territoires près du lac Baïkal. De telles reliques sont les sanctiaures des chamanes et notament l’île d'Olkhone où habitent le chef de 13 Habitants des cieux et où se trouve le mont sacré Gima où habite le chefs des chamanes du Nord – "l’Aigle à tête blonde".
   

 Valentin Khagdaïev, chamane pratiquant, lac Baïkal

Le chamane n’est pas en mesure de complètement contrôler un esprit qui gagne son corps. Il sert de médiateur, de catalyseur entre l'esprit et l'homme et doit parfois suivre la volonté de ce premier. En extase, le chamane peut se transformer en une bête sauvage et attaquer d’autres chamanes. Pour évoquer un esprit et communiquer avec lui, le chamane récite des incantations, et entre en état de transe où il invoque les esprits par des brédouillements inintélligibles et des formules magiques secrètes et ancestrales. Le chamane s’apprête à un voyage exstatique à travers d'autres mondes : celui des esprits célestes, des morts, et du royaume des ombres. Il met son costume rituel, joue du tambourin à sonnailles , danse et prononce des formules magiques. Le tambourin à sonnailles est un des attributs les plus importants du chamanisme. On estime qu’il faut le garder à la verticale pour que l’esprit ne le quitte pas. Il n’est courant  chez les chamanes d’utiliser le tambourin à sonnailles d’autrui mais si cela arrive, le tambourin est purifié à l’aide de fumée de feu de bois, et l'on brûle du genièvre ou de l’écorce d’épicéa pour parfaire la purification. Chaque chamane a ses propres mouvements de danse, le rythme de la danse contenant le message à transmettre au monde des esprits. Les chamanes utilisent souvent des hallucinogènes y compris le tabac (certains champignons, le L.S.D, et le cactus peyote en Amérique du Sud). Les formules magiques doivent être absolument prononcées de mémoire, il est inadmissible de lire une formule magique, le chamane doit la réciter de mémoire dans la langue des anciens; il faut également s’adresser aux esprits en respectant leur hiérarchie. Un costume, avec des franges en fer représentant des animaux, constitue le costume traditionnel des chamanes. Cependant, un chamane expérimenté peut entrer en transe (ongo en bouriate) sans costume ni tambourin à sonnailles. Par exemple, Les chamanes bouriates d’aujourd’hui exécutent des rituels dans les vêtements de leur quotidien.
Une des paricularités caractéristiques du chamanisme est la foi en plusieurs dieux et esprits. Le chamaisme voit des traces de l’intervention des esprits du Ciel, de la Terre, des montagnes, de l’eau et des ancêtres dans tous les événements de la vie. La divinité suprême est l’Eternel Ciel Bleu, alors que la terre elle, est "le monde du milieu" spiritualisé et peuplé par divers esprits invisibles pour la plupart des gens. C'est un grand péché pour les adeptes du chamanisme de nuire à la nature car elle est et représente leur Temple Divin.
Le chamanisme (surtout en Sibérie) est caractérisé par l’existance de trois mondes : supérieur (céleste), moyen (la terre) et inférieur (souterrain). Selon cette idée, le chamane est une personne choisie par le Ciel capable d’entrer en transe (un état de consience modifié) et se déplacer à travers ces trois mondes dans des buts pratiques : rencontrer personnellement le dieu du Ciel et lui remettre les offrandes de sa communauté ; trouver l’âme d’un malade qui s’est égarée loin d'un corps ou qui a été volée par des démons ; conduire l’âme d’un défunt à sa nouvelle demeure ; trouver la cause de la maladie et guérir une personne malade ; prédire et prophétiser l'avenir; et provoquer certains phénomènes naturels. Sans chamane, il peut se produire des évènements qui concernent directement l'âme en tant que telle comme la perte de celle-ci, la maladie, un malheur ou un grand sacrifice qu'exigent  certains voyages mystiques vers le Ciel ou l’Enfer. Le chamane aide avant tout les gens qui croient véritablement à la puissance du chamanisme.


 Exercice d'un rituel chamanique


Les changements désirés pour lesquels on exécute un rituel ne peuvent s’opérer qu’à condition qu'il soit accompli dans une ambiance épurée et neutre en emloyant de façons exactes les bonnes forces et formules magiques et en utilisant des objets adéquats.
Si l'on cherche à connaître les différences entre un chamane et un "magicien guérisseur" des sociétés primitives, l'on pourra se rendre compte assez aisément que les procédés utilisés par les "magiciens guérisseurs" sont presque similaires à ceux du chamanisme. Cependant on peut trouver des magiciens partout dans le monde tandis que le chamanisme présente une « particularité ». Bien que chaque chamane soit magicien, tout magicien n’est pas chamane. Seul les chamanes utilisant leur propres méthodes de traitement se distinguent des guérisseurs. Le chamane lui, sait presque tout à propos de l’âme humaine, il est le seul qui puisse la voir, connaître sa forme et sa "prédestination".
Le meilleur moyen de devenir chamane est l'hérédité ou bien la vocation naturelle (un «appel» ou un «choix»). On observe également des cas où une personne devient chamane par la volonté de son clan. Ces derniers cependant sont considérés comme plus faibles que des chamanes qui ont hérité de la profession ou qui ont suivi l’appel des dieux et des esprits. En général, le choix fait par le clan dépend de l’expérience extatique du candidat.
Dans le cas du «choix des dieux» ou d’une vocation naturelle, la personne qui doit devenir chamane devient enragée, pert soudain la raison, s’enfuit dans la forêt, se nourrit d'écorce d'arbres, se jette dans l’eau et au feu, et peut s'infliger des blessures. La famille du "possédé" demande alors l'assistance du vieux chamane qui commence à enseigner au jeune novice : il lui fait faire la connaissance des esprits, lui apprend à les appeler et à se les approprier. Ce n’est que le début d’une véritable initiation qui comprend toute une série de cérémonies.
Dans la plupart des cas, le futur chamane diffère des autres personnes de son environnement dès son adolescence. Il devient enclin à la nervosité et prédisposé aux crises épileptiques, qui sont considérées comme des rencontres avec les dieux. Chez certains peuples, où le chamanisme est un don héréditaire, le fils suclte une main en bois représentant la main de son père décédé et s'en sert pour recevoir ses dons magiques. Mais il ne suffit pas d’être simplement fils (ou fille) de chamane pour le devenir, un futur chamane doit être accepté et approuvé dans sa fonction par les esprits. La naissance de l'enfant détermine aussi si celui-ci deviendra chamane ou non. Ainsi, les enfants nés «coiffés» doivent absolument devenir chamanes (ceux qui naissent seulement avec une «toque» sur la tête, deviendront des chamanes plus faibles). Il existe aussi des cas où les dieux choisissent un futur chamane en le frappant par la foudre ou en lui montrant leur volonté par des pierres tombant du ciel. Le costume des chamanes représente d'ailleurs souvent, en allusion à cela, l’image d’un éclair. Enfin un chamane qui n'a pas d'enfants transmettra ses capacités, ses pouvoirs, ses dons à un ami ou bien un élève. (La transmission des pouvoirs d'un chamane n'est pas refusable.)


 Totem chamanique, steppe Tajeranskaïa

A la puberté le futur chamane commence à avoir des visions, chante en dormant et aime errer seul. Après cette période il s’adresse généralement au vieux chamane pour qu’il lui enseigne son savoir. Parfois c’est le père lui-même qui choisit son héritier parmi ses fils (filles). Dans ce cas on prête attention aux capacités de l’adolescent et pas à son âge. La période d'apprentissage comprend toute une série d’expériences extatiques qui représentent  une sorte d’initiation. L’adolescent continue à apprendre chez les chamanes et ses pairs. Il étudie la généalogie et les traditions de son clan, la mythologie et le lexique des chamanes et appelle son précepteur «Père-Chamane». Si dans un état extatique le candidat chante des hymnes  chamaniques , c’est le signe que le contact avec l’autre monde est établi.
Un apprenti chamane  n’est reconnu comme  tel qu’après des études à double caractères : pratiques (avec les rêves et les transes) et théoriques (études des techiques du chamanisme, de la mythologie du clan, des noms et des fonctions des esprits, et de la langue secrète des chamanes). Ces "cours" sont dispensés par les esprits et les vieux  chamanes-précepteurs et sont assimilées durant l’initiation. Parfois la cérémonie de fin d’initiation se présente sous la forme d'une cérémonie publique et d'un rituel à part. Cependant, l’absence d’un tel rituel ne signifie pas que le candidat n’est pas initié – celle-ci peut aussi bien s’opérer pendant le sommeil ou une pleine extase.
La vocation de chamane se reconnait souvent pendant une période de crises hystériques  après laquelle une période d'étude commence. Ces crises s'arrêtent  habituellement à l’âge mûr mais, de toutes façons, on ne peut devenir chamane que quelques années seulement après avoir été reconnu par toute la communauté et après avoir subi certaines épreuves sans lesquelles aucun chamane ne peut accomplir ses taches. Beaucoup de candidats refusent en effet cette vocation si leurs clans ne les considèrent pas comme dignes d’être chamanes.
Pour le chamane le monde des esprits est indissociable du monde des rêves, des rêves impressionants avec des symboles compliqués, des émotions de toutes sortes, des visions de gens disparus... Ces rêves font partie intégrante des «voyages» d’un chamane et sont parfois perçus comme des avertissements pour que le chamane excerce un rituel afin d’amadouer l'esprit des morts.
Il existe une notion, «d'état de chamane» ou bien de «voyage de chamane», qui est la présence du chamane dans deux réalités différentes. Un «voyage de chamane» ressemble à une rêve vive que l’on appelle aussi «un rêve conscient». Cet état est accompagné par des transformations de processus mentaux. (Images du monde, d’union avec d’autres personnes,  d'amimaux dans la nature ainsi que Dieu). Dans cet état de conscience le chamane peut visite des endroits autres, endroits d’une beauté extraordinaire et d’une harmonie divine, qui n’existent pas dans la vie "terrestre". Le chamane ne peut pas rester longtemps à ces endroits, mais est capable d’y revenir dans ses rêves.


 Forêt sacrée, village d'Archane, Bouriatie

En règle générale, le chaman se distingue des autres individus par une vive intelligence, un corps souple et une énergie qui semble être infinie. Pendant son initiation le futur chamane doit fortifier son corps et améliorer ses capacités intellectuelles. Certains chamanes, malgré leur grand âge, surpassent leurs jeunes collègues dans la hauteur de leurs sauts et dans l’énergie des gestes durant les rituels extatiques. De plus  malgré le fait que les chamanes dansent en décrivant des cercles dans un état second et bien qu'ils  portent un costume qui possède beaucoup d’objets en fer dont le poids peut parfois atteindre les 15 kg, ils ne touchent jamais des gens assis autour d’eux. En état de transe le chamane se jette aussi parfois de tous les cotés les yeux fermés, mais réussit cependant toujours à trouver les objets nécessaires à son rituels. Cette capacité frappante de contrôle même en pleine trance   confirme le fait que les chamans possèdent une constitution  nerveuse excellente.  De plus un bon chamane doit être une personne raisonnable et avenante, qui doit savoir convaincre et faire sentir aux autres sa force intérieure.
Pour les Bouriates, les chamanes sont les gardiens principaux d'une mémoire, d'une oralité et d'un savoir ancestral. Malgré le fait que les chamanes dansent dans un état extatique dans une yourte portant un costume qui contient beaucoup d’objets en fer sous la forme des cercles dont le poids excède parfois 15 kg, ils ne touchent jamais les gens assis autour d’eux. En état de transe le chamane se jette parfois de tous côtés aux yeux fermés mais il réussit toujours à trouver des objets nécessaires. Cette capacité frappante de contrôler même leurs mouvements extatiques confirme le fait que les chamans possèdent une constitution de nerfs excellente.


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