Atar, Attar, aatar, âttar, ces mots proviennent de l’arabe dialectale. Ils désignent le marchand d’épices et de plantes médicinales.
Les changements se révèlent dans la perte progressive d’un savoir traditionnel qui conduit de plus en plus de marocains à délaisser le attar au profit du pharmacien.
Voilà où est arrivé le petit marocain ambulant d’épices, le attar.de toutes les façons, que l’initiative vienne de l’épouse ou du mari, c’est toujours la femme qui se rend chez l’herboriste pour acheter une plante aphrodisiaque et qui cuisine le plat. La « tahmira » c’est surtout ce produit généralement vendu en vrac chez l’attar, le vendeur d’épices. Il avait, dans le but de mettre fin à ses jours, ingurgité un produit « le takaout » que les femmes achètent chez l’attar, pour l’employer comme fortifiant et colorant des cheveux.
Le plus connu à l’époque dans tous les villages était Ahmed El Attar. Il transporte sur sa monture, des produits manufacturés destinés essentiellement pour les femmes.
Des dizaines de petits enfants encerclent la bête et repêtent en chœurs et à vive voix :
- Al Attar, andek chi hamra !
- Al Attar andek chi safra !
- Al Attar andek chi kehla !
Et tout ça pour faire allusion si el Attar aurait du piment rouge, du piment jaune ou du piment noir.
El Attar était réputé pour la vente du chewing gum rouge dans ses tournées d’autrefois dans les différents douars moyennant de la laine ou des hayons de laines.
Tout ça a disparu et Ahmed El Attar se retrouve dans son petit « hanout » à Ain Défali et revit son passé tout seul.