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Le triangle Bleu.

Dans les jours qui suivent la chute de Barcelone le 26 janvier 1939 et la fermeture de la frontière le 13 février 1939, on estime à 450000 le nombre de réfugiés espagnols civils et militaires qui refluent vers la frontière française et s’entassent dans des camps d’internement des Pyrénées orientales (Argelès sur Mer, Saint Cyprien, Barcarès, Agde, Bram, Septfonds, Elne, Rivesaltes, Le Vernet, Gurs). Certains hommes intègrent ensuite les Compagnies de travailleurs étrangers, d’autres sont militarisés et envoyés aux environs de la ligne Maginot. Au printemps 1940, face à l'invasion allemande, plus de 10000 espagnols sont faits prisonniers, dirigés vers des stalags en France et en Allemagne, avant d'être bientôt déportés au camp d'extermination de Mauthausen. Dans les camps, on les marque du triangle bleu des apatrides, Franco ayant interdit leur retour en Espagne. Aux premiers arrivés d'août 1940 qui découvrent avec stupeur l’organisation de l’horreur, succèdent des vagues quisavent et sont en quelques sorte formés à résister à cette vie faite de froid, de faim, d’humiliation et de mort


Ces Espagnols que la France avait livrés à Hitler...
Ils portaient le triangle bleu...


Mauthausen a été un camp où 118 000 déportés sur les 198 000 qui y ont été internés entre le 8 août 1938 et le 5 mai 1945 (1), ont été exterminés. « 80 mois consacrés à la mort » comme l’écrit un ancien häftlingen (détenu) dans ce que les rescapés appellent « la machine de destruction », « l’abattoir », « l’enfer » ou « le bagne dantesque ». 1475 morts par mois, 53 morts par jour et ce pendant près de sept ans ! Cette macabre et incertaine comptabilité est peut-être nécessaire pour donner une vague idée de l’horreur.
À leur arrivée, les déportés savaient vite ce qui les attendait : « Vous êtes entrés par cette grande porte et vous ne sortirez que par cette cheminée », assenait, en montrant la fumée qui s’échappait des fours crématoires, le commandant Franz Ziereis ou l’interprète allemand du camp surnommé « Enriquito » ou « Manolita » par les détenus espagnols.
Mauthausen était un camp d’extermination par le travail. « La célèbre carrière nommée : Wienergraben », carrière de granit, se trouvait en contrebas du camp. Un escalier de 186 marches, « le tragique escalier sur lequel périrent tant d’hommes » y donnait accès.
Déportés en convoi depuis le 6 août 1940 jusqu’à la fin de l’année 1943, les Espagnols ont été les premiers en France à être expédiés dans les camps de la mort, à y être broyés par le monde concentrationnaire nazi. À Mauthausen, un triangle bleu avec la lettre « S » (pour « Spanier », Espagnol) les distinguait des autres détenus.
Pour tuer, les bourreaux n’ont jamais manqué d’imagination : froid, manultrition, épuisement, vermines, tortures, sauvageries, humiliations, sadismes, bastonnades, morsures de chiens, pendaison, expériences médicales, chambres à gaz, crémation... La mort était partout et frappait à chaque instant, le sadisme était sans limites. « Personne, à part ceux qui l’ont vécu, ne peut imaginer jusqu’à quel point le fanatisme amène à des actes extrêmes. Personne ne peut imaginer que la férocité puisse atteindre de telles proportions ». Pourtant, il faut lire les témoignages, tous les témoignages pour, peut-être et seulement, se rappeler de quoi justement les hommes sont capables. « Pour eux, [les SS] il ne s’agissait pas de tuer des êtres humains mais d’exterminer des animaux nuisibles ». « Prolonger l’agonie de ces martyrs était leur amusement, leur jouissance. Nous nous demandions comment ces hommes, appartenant à un des pays les plus civilisés, comme c’est le cas de l’Allemagne, pouvaient-ils commettre quotidiennement tant de crimes et parvenir à la fin de leur journée à rentrer dans leur foyer pour se comporter en amants, époux ou pères affectueux avec leurs enfants ».


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Parmi les déportés du camp de Mauthausen libérés en mai 1945 par les soldats américains se trouvaient 2000 Espagnols, derniers survivants des 7300 combattants républicains réfugiés en France et que Vichy 

Philippe Pétain

avait abandonnés aux nazis.



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Le 5 mai 1945, dans la matinée, les premiers détachements de la 11e division blindée américaine (armée Patton) pénètrent dans Linz, sur le Danube autrichien. Vers midi, une patrouille de deux véhicules blindés se présente à l'entrée du camp de concentration de Mauthausen, déserté par les gardiens SS. L'approche de cette patrouille suscite une intense effervescence à l'intérieur du camp. Pleurant de joie, criant et hurlant, les détenus encore valides sortent des blocks, envahissent la place d'appel, grimpent sur les toits et les miradors. Un drapeau aux couleurs de la République espagnole est hissé au grand mat. Une immense banderole est déployée sur le fronton du portail par des déportés portant sur leur chemise rayée un triangle bleu frappé de la lettre S, pour Spanier (Espagnol). «Los Españoles antifascistas saludan a las fuerzas liberadoras», lit-on sur cette bande de toile.
Pourquoi ce triangle bleu porté par ces Espagnols alors que la plupart des autres déportés arborent des triangles rouges réservés aux politiques et aux résistants? Pourquoi cette inscription en castillan? Pourquoi ce drapeau républicain espagnol ?
Dès la fin du printemps 1939, le gouvernement français, en quête de main-d'œuvre, recrute des réfugiés espagnols dans les camps où ils avaient été internés après la Retirada .

LA "RETIRADA"

 Il met ces compagnies de travailleurs étrangers (CTE) à la disposition des armées. Fin avril 1940, 55000 ex-miliciens sont intégrés dans ces unités. Ils se retrouvent dans la zone des combats, de Dunkerque à Belfort, affectés à des travaux de fortification. Lors de l'avancée des troupes allemandes au printemps 1940, plus de 10000 sont faits prisonniers et dirigés dans des stalags, en France ou en Allemagne.
Initialement, dans ces camps de prisonniers, les Espagnols sont mélangés avec leurs camarades français. Mais, en tant qu'antifascistes ressortissant d'une puissance amie du Reich, les Allemands les considèrent comme des ennemis politiques. Passibles de ce fait d'un traitement spécial, on les sépare des Français . La Gestapo, après des interrogatoires parfois brutaux, prend la décision de déporter ces «Rouges espagnols» en camp de concentration.
Le camp choisi est Mauthausen, Vernichtungslager, «camp d'extermination» réservé aux détenus jugés irrécupérables. Le 6 août 1940, moins de six semaines après la signature de l'armistice, le premier convoi de déportés arrive dans ce camp en provenance du Stalag VII-A de Moosburg. Il amène 398 Espagnols, anciens de différentes CTE. Immatriculés, ils reçoivent non pas le triangle rouge des déportés politiques mais un triangle bleu, celui des apatrides, n'étant pas reconnus comme ressortissants par le gouvernement espagnol. Ce sont les premiers des 7300 combattants républicains qui, de 1940 à 1945, seront déportés dans le camp central ou dans ses Kommandossatellites, dont le sinistre Gusen.




D'août 1940 à décembre 1941, avant l'arrivée des déportés politiques et résistants, 63 convois suivront, transportant 95% du total des déportés espagnols. Ils proviennent tous des stalags d'Allemagne et de France, sauf un, qui arrive du camp de réfugiés des Alliers, près d'Angoulême. Dans ce centre d'internement, 927 hommes, femmes et enfants sont embarqués le 20 août par les Allemands en direction de Mauthausen, où ils arriveront le 24. C'est le premier convoi de déportés civils en provenance de l'Europe de l'Ouest. Les SS font descendre des wagons 470 hommes et adolescents de plus de 13 ans. Les femmes et les enfants sont refoulés… vers l'Espagne. Une cinquantaine seulement de ces hommes survivront.











A Mauthausen, tout était organisé pour qu'il n'y ait pas de survivants. A l'arrivée, le commandant du camp accueillait les déportés par ces mots:«Vous qui avez franchi cette porte, perdez tout espoir de sortir d'ici. Votre sortie se fera par là», disait-il en montrant la fumée qui se dégageait de la cheminée du four crématoire. Sur les 7300 Espagnols déportés, seuls 2000 survécurent : une mortalité de 70%, un des taux les plus élevés des victimes de la déportation.
En cette année du soixantième anniversaire de la libération des camps, ces Espagnols, abandonnés de tous, méritent enfin d'être sortis de l'oubli; eux qui, surtout dans les prémices de la Seconde Guerre mondiale, furent les premiers à se dresser contre le fascisme. 




Francisco Boix, est le seul espagnol qui a témoigné contre des membres éminents du gouvernement nazi dans le processus de Nuremberg. Le documentaire raconte la vie du photographe, que l'exil après la guerre civile espagnole a pris fin dans le camp de concentration de Mauthausen.
Destiné au laboratoire photo du champ, a réussi à obtenir de négatif sur 2000 Photos servent plus tard comme preuve à charge dans le célèbre procès.
Francisco Boix, un photographe dans l'enfer est géré par Llorenç Soler, un administrateur accrédité de plus de 30 documentaires. Ses films ont remporté des prix dans divers festivals internationaux.

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