(en) State of Alaska
(fr) État d'Alaska
Blason |
Drapeau
Carte des États-Unis avec le (en) State of Alaska en rouge.
Surnom
« The Last Frontier » et « the Land of the Midnight Sun »
En français : « la Dernière Frontière » et « la Terre du Soleil de Minuit »
Devise
North to the Future« Le Nord vers l'Avenir »
Administration
Pays | États-Unis |
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Capitale | Juneau |
Adhésion à l’Union | 3 janvier 1959 (49e État) |
Gouverneur | Bill Walker (Ind.) (depuis 2014) |
Sénateurs | Lisa Murkowski (R) Dan Sullivan (R) |
Nombre de représentants | Don Young (R) |
ISO 3166-2 | US-AK |
Fuseau horaire | -9 à -10 |
Géographie | |
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Altitude | 3 060 m (min. : 0 m) (max. : Denali 6 194 m) |
Superficie | 1 717 854 km2 |
Rang | 1er |
– Terre | 1 481 305 km2 |
– Eau (%) | 236 548 km2 (13,77 %) |
Coordonnées | 51° 20' N à 71° 50' N (1 300 km) 130° W à 173° E (2 380 km) |
Divers | |
Langues officielles | Anglais, Inupiak, Yupik sibérien central, Yupik de l'Alaska central,Alutiiq, Unangan, Dena'ina, Deg hit'an, Holikachuk, Koyukon,Kolchan, Gwich'in, Tanana, Haut Tanana, Tanacross, Hän, Ahtna,Eyak, Tlingit, Haïda, Tsimshian |
Etat des États-Unis, à l'extrémité nord-ouest de l'Amérique du Nord.
Superficie : 1 530 000 km2
Population : 710 231 hab. (recensement de 2010)
Nom des habitants : Alaskiens
Capitale : Juneau
GÉOGRAPHIE
La région fut cédée en 1867 par la Russie aux États-Unis, dont elle devint un État en 1959. La chaîne de Brooks sépare les plaines du Nord de la dépression centrale, drainée par le Yukon. Au sud se dresse la chaîne de l'Alaska (6 187 m au mont McKinley), en partie volcanique, qui se continue dans la péninsule de l'Alaska. La population se concentre sur le littoral méridional, au climat relativement doux. La pêche, la sylviculture, le tourisme et surtout, aujourd'hui, l'extraction des hydrocarbures sont les principales ressources.
1. Le milieu naturel
1.1. Le relief
L'Alaska s'étend sur des régions variées. En bordure de l'océan Pacifique, le large golfe d'Alaska est limité vers l'Est par un archipel côtier et à l'Ouest par la longue péninsule de l'Alaska, qui se prolonge dans les îles Aléoutiennes. Les montagnes atteignent de 2 000 à 3 000 m. L'archipel du sud-est est formé par un fouillis d'îles montagneuses précédant une zone continentale étroite, ouverte par des fjords profonds et dominée par la chaîne côtière.
Les montagnes entourant le golfe d'Alaska forment une barrière qui a isolé très longtemps l'intérieur, à peine exploré, des côtes du Pacifique, fréquentées depuis le xviiie s. par les Russes. La chaîne de l'Alaska porte les plus hauts sommets d'Amérique du Nord (McKinley, 6 187 m). La chaîne de Saint Elias forment un autre ensemble de hauts sommets nord-américains (plus de 5 000 m). Entre la chaîne de Brooks, qui dominent la plaine arctique, et les chaînes pacifiques se situe une région intérieure qui comprend des montagnes, des bas plateaux, des collines et des plaines fluviales (du Yukon et de ses affluents, du Kuskokwim), marécageuses en été, parfois séparées par des vallées en gorge (cañon de Rampart sur le Yukon).
Le nord de l'Alaska est formé de massifs montagneux beaucoup moins accidentés que ceux de la partie méridionale : monts Bairds à l'Ouest et chaîne de Brooks, qui dépasse cependant 2 500 m vers l'Est.
En bordure de la mer de Beaufort, enfin, s'étendent des plaines couvertes par la toundra.
L'histoire du relief, qui date du milieu et de la fin du tertiaire, n'est pas achevée : on compte trente-cinq volcans actifs (sur une centaine), et les failles jouent encore, ainsi qu'en témoigne la fréquence des séismes ; un des plus forts jamais enregistrés a ravagé le sud de l'Alaska en 1964, détruisant notamment Anchorage, la principale ville.
1.2. Le climat
Quoique l'Alaska soit situé à la même latitude que la Scandinavie, on ne peut comparer ni leurs conditions naturelles ni leur développement économique actuel ou potentiel. En effet, à l'exception de la côte du Pacifique, la nature est plus hostile à l'homme en Alaska que dans le Nord européen. Le littoral de l'océan Arctique et de la mer de Béring possède un climat polaire. L'hiver est long, froid (température moyenne inférieure à – 18 °C pendant 170 à 180 jours, minimale de – 40 à – 50 °C) et relativement sec. L'été est court, sans chaleur (moyenne inférieure à 10 °C) et reçoit quelques précipitations. Dans les vallées intérieures (Yukon, Tanana) règne le climat subarctique, avec des minimums encore plus bas que ceux de la région arctique (minimum absolu de – 60 °C à Tanana), mais avec un moins grand nombre de jours très froids ; les précipitations sont plus abondantes, surtout en été ; un ou deux mois d'été ont une moyenne dépassant 10 °C et occasionnellement des températures de 25 °C, voire 30 °C. Seule la côte du Pacifique est tempérée, sans hiver marqué (– 2 °C en janvier à Sitka), ni été accusé (11 °C en août) ; les précipitations dépassent partout 2 500 mm, 4 000 mm sur la côte même (4 500 mm à Ketchikan) et beaucoup plus encore dans les montagnes littorales.
1.3. Les sols
Sur la façade arctique, le pergélisol (sol gelé permanent) est continu ; en été, une mince couche dégèle, et la région se transforme en une toundra tachetée de marais infranchissables et percée d'une myriade de lacs. Dans l'intérieur, le pergélisol, discontinu ou plus profond en été, permet la croissance de la toundra boisée ou d'une forêt de petits conifères. La côte du Pacifique doit à l'absence de pergélisol, aux températures modérées et aux précipitations abondantes une belle forêt de grands conifères, comparable parfois à celle de la Colombie-Britannique.
2. La population
Plus vaste État de la Fédération (presque trois fois la France) et occupant une position stratégique importante, l'Alaska en est le moins peuplé (1 habitant pour 4 km2). Cependant, il a connu récemment un grand essor démographique (quasi-doublement de la population entre 1960 et 1980) et économique, lié à la découverte d'hydrocarbures (1 600 Mt de pétrole et 900 milliards de m3 de gaz de réserves), surtout sur la côte arctique.
La population se concentre sur le littoral méridional, au climat relativement doux. Le peuplement est essentiellement ponctuel, urbanisé, dans des sites miniers, commerciaux (Fairbanks) et surtout portuaires (Anchorage et Juneau). Les autres principales localités sont Seeward, Cordova et Ketchikan.
3. Les activités
L'Alaska est riche en ressources naturelles : le bois des forêts méridionales (conifères), la faune océanique (saumon, flétan, crabe géant, et deux espèces protégées, le phoque et la baleine), les minerais (or, cuivre, platine, charbon). Il possède un potentiel hydroélectrique encore inexploité, et surtout les hydrocarbures du versant nord découverts en 1968 dans la baie de Prudhoe. Le pétrole extrait à Prudhoe Bay est amené par oléoduc au terminal méridional de Valdez, un gazoduc doit aussi permettre l'évacuation du méthane. L'économie régionale repose sur l'exploitation des ressources naturelles et sur la valeur stratégique de l'État face à la Russie.
L'État fédéral est le premier employeur de l'Alaska, à cause de la forte présence de l'Armée, de la Marine et de l'Aviation.
Le chef-lieu de l'État, Juneau, créé en 1880 par des chercheurs d'or, possède des industries légères et témoigne d'une certaine activité touristique. Fairbanks, fondée en 1902, est la plus grande ville intérieure et le terminus de la route Alberta-Alaska, longue de 2 500 km, achevée en 1943 pour faire face à une éventuelle invasion japonaise. La ville principale, Anchorage, dispose d'un aéroport international sur l'itinéraire Europe-Japon et abrite une importante base militaire.
HISTOIRE
En 1741, un Danois, Béring, au service des Russes, explora l'Alaska. La Compagnie russo-américaine reçut le monopole du trafic des fourrures en 1799. Les États-Unis achetèrent ce territoire pour 7 200 000 dollars en 1867. L'Alaska entra officiellement dans l'Union, comme État, en 1959.
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