Le Roi Mohammed VI a décidé de relever de leurs fonctions quatre ministres pour « manquement dans l’exécution » du programme de développement de la ville d’Al Hoceima, épicentre d’une forte contestation populaire qui secoue le Nord du Maroc depuis plusieurs mois.
Le Souverain avait chargé le président de la cour des comptes, Driss Jettou, de lui présenter un rapport détaillé sur les dysfonctionnements dans la mise en oeuvre du programme Manarat Al Moutawassit (phare de la méditerranée) pour identifier les responsabilités de chacun.
Les ministres révoqués sont les suivants :
- El Houssaine El Ouardi, ministre de la Santé
- Mohamed Hassad, ministre de l’intérieur puis ministre de l’éducation nationale
- Nabil Benabdallah, ministre de l’habitat
- Larbi Bencheikh, actuel ministre de l’emploi auparavant directeur de l’OFPPT
Outre ses limogeages, d’anciens ministres vont devoir faire les frais du séisme politique promis par le Roi.
Il s’agit de Rachid Belmokhtar, ancien ministre de l’Education Nationale, Lahcen Haddad, ministre du Tourisme, Lahcen Sekkouri, ministre de le Jeunesse et des Sports, Mohamed Amine Sbihi, ministre de la Culture et Hakima El Haïté, secrétaire d’Etat chargé de l’Environnement, dont les responsabilités ont été établies par le rapport de Jettou, et sont donc bannis à vie des circuits officiels.
Cependant, aucune mesure n’a été prise à l’encontre de deux acteurs majeurs de ce brûlant dossier du Rif. En effet, ni Abdelilah Benkirane, l’ancien chef du gouvernement, ni Ilyass El Omari, le président de la région de Tanger-Tétouan-Al Hoceima, ne semblent être concernés par cette purge…pour le moment.
Selon un communiqué du Cabinet Royal, le roi Mohammed VI, a reçu, mardi 24 octobre 2017 au palais royal à Rabat, le Premier président de la Cour des comptes, en présence du chef du gouvernement, et des ministres de l’Intérieur, et de l’Economie et des Finances.
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