La tombe de Franco, dans son mausolée
près de Madrid.
Surmonté d'une immense croix se voyant des kilomètres à la ronde, le mausolée monumental de Franco divise profondément l'Espagne, plus de quarante ans après la mort du dictateur.
La Cour suprême espagnole, plus haute instance judiciaire du pays, a rejeté mardi 24 septembre le recours des descendants de Franco et donné son feu vert à l'exhumation du dictateur de ce mausolée voulue par le gouvernement socialiste de Pedro Sanchez.
Après un peu plus d'une heure de réunion à huis clos, les six magistrats en charge de ce dossier ultrasensible politiquement ont "décidé à l'unanimité de rejetter dans sa totalité le recours présenté par la famille de Francisco Franco", a indiqué la Cour dans un communiqué succinct.
La Cour suprême espagnole, plus haute instance judiciaire du pays, a rejeté mardi 24 septembre le recours des descendants de Franco et donné son feu vert à l'exhumation du dictateur de ce mausolée voulue par le gouvernement socialiste de Pedro Sanchez.
Après un peu plus d'une heure de réunion à huis clos, les six magistrats en charge de ce dossier ultrasensible politiquement ont "décidé à l'unanimité de rejetter dans sa totalité le recours présenté par la famille de Francisco Franco", a indiqué la Cour dans un communiqué succinct.
Cet arrêt de la plus haute instance judiciaire du pays valide la décision du gouvernement d'exhumer Franco du "Valle de los Caidos" et de le réinhumer dans le cimetière plus discret d'El Pardo, au nord de Madrid, où est enterrée son épouse.
Vainqueur de la Guerre civile (1936-1939) à la tête des militaires qui s'étaient soulevés contre la République, Franco a dirigé l'Espagne jusqu'à sa mort, en 1975.
Il avait lui-même pris la décision de construire le "Valle de los Caidos", basilique creusée à flanc de montagne et surmontée d'une croix de 150 mètres de haut, à San Lorenzo de El Escorial. Des prisonniers républicains avaient dû participer à sa construction à partir de 1941.
Au nom d'une prétendue "réconciliation" nationale, Franco avait fait transférer sur ce site les restes de plus de 30 000 Espagnols morts durant la Guerre civile : des nationalistes de son camp mais aussi des républicains, sortis de cimetières et de fosses communes sans que leurs familles en aient été informées.
Quelques jours après sa mort le 20 novembre 1975, le cadavre embaumé de Franco y avait été inhumé, en grande pompe et en présence de son successeur à la tête de l'Etat espagnol, le roi Juan Carlos. Depuis, sa tombe reste fleurie, au pied de l'autel de la basilique, près de celle du fondateur du parti fascisant La Phalange, Jose Antonio Primo de Rivera.
Au nom d'une prétendue "réconciliation" nationale, Franco avait fait transférer sur ce site les restes de plus de 30 000 Espagnols morts durant la Guerre civile : des nationalistes de son camp mais aussi des républicains, sortis de cimetières et de fosses communes sans que leurs familles en aient été informées.
Quelques jours après sa mort le 20 novembre 1975, le cadavre embaumé de Franco y avait été inhumé, en grande pompe et en présence de son successeur à la tête de l'Etat espagnol, le roi Juan Carlos. Depuis, sa tombe reste fleurie, au pied de l'autel de la basilique, près de celle du fondateur du parti fascisant La Phalange, Jose Antonio Primo de Rivera.
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