Des Libanais de toutes confessions dénoncent depuis deux semaines la corruption et l’inertie de la classe politique.
C’est dans un discours très bref et au nom de la «sécurité du pays» que le premier ministre libanais Saad Hariri a annoncé mardi qu’il présenterait sa démission au président. Treize jours après le début d’immenses manifestations qui ont bouleversé le pays, Saad Hariri a capitulé. «Notre responsabilité aujourd’hui est de savoir comment protéger le Liban et empêcher tout feu de l’atteindre», a-t-il déclaré, l’air grave.
Le premier ministre Saad Hariri (à droite) a remis
sa démission au président Michel Aoun, mardi à Beyrouth.
Outrés par une énième taxe proposée par un gouvernement jugé corrompu et inefficace, les Libanais manifestent tous les jours depuis le 17 octobre pour exprimer leur ras-le-bol vis-à-vis de dirigeants qui ont été surpris par leur capacité à se mobiliser au-delà des divisions traditionnelles entre partis et religions.
La démission de Saad Hariri a été accueillie avec enthousiasme parmi les manifestants qui réclament le renouvellement complet de toute la classe politique libanaise, aux manettes du pays depuis la fin de la guerre civile.
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