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HISTOIRE DE LA SANTÉ PUBLIQUE À FES

Cette cité millénaire présentait une remarquable propreté des habitations et un aspect défectueux sur le plan de l'hygiène des rues. L'eau courante dans toutes les demeures, fait que la ville n'a connu que peu d'épidémies. Le B.M.H. créé en 1925,eut à s'occuper surtout de l'hygiène publique. La dysenterie et la typhoïde y régnaient néanmoins à l'état endémique. L'hôpital Murat est le plus ancien hôpital de Fès. Créé en 1911, et dirigé par le Dr Murat.il demeura l'hôpital général de la Médina jusqu'en 1930, pour médecine et chirurgie. Il devint plus tard une annexe de l'hôpital Cocard ouvert en 1917-18. Il fut consacré depuis à l'ophtalmologie et à l'O.R.L. (Docteur Guinaudeau). L'hôpital Cocard était dès le départ une grande formation. Le prestigieux Docteur Cristiani, chirurgien, y travailla jusqu'en 1937. Arrivé au Maroc en 1907, puis à Fès en 1910, ce grand médecin était vénéré par la population fassie. Lui succéda le Docteur Secret, dont l'efficacité et le charme furent à l'origine de l'admiration et la sympathie de tous. Il a fait plusieurs publications sur les stations thermales de la région de Fès et surtout les eaux de Moulay Yacoub. L'hôpital Auvert s'installa en hôpital mixte, civil et militaire, en 1933, sur le plateau de Dhar el Mehraz, emplacement choisi par le Maréchal Lyautey. La Goutte de Lait de Fès a été fondée par la Maréchale Lyautey en 1920, secondée par les Dames Watin et Dermoncour, puis fut installée en 1924 dans une villa avec jardin, bâtie grâce aux dons du pari mutuel. Cette institution distribuait jusqu'â 260 000 biberons par an, et donnait des consultations pédiatriques.

DOCTEUR CRISTIANI




Où se trouve Derb Cristiani ?, demande un passant dans les nouveaux quartiers qui se sont installés au-delà de la "ville-nouvelle" de Fès. Nonchalamment, les habitants de la ville millénaire de Moulay Idriss, prononcent ce nom sans parfois savoir ce qu'il représente. Un quartier entier s'est construit dans la zone rurale où avait élu domicile "SiCristiani", il y a une soixantaine d'années. Ce quartier s'enfonce dans le corps de la cité chaque année un peu plus, avec son nom qui évoque un homme de légende, comportant une sonorité chrétienne, "Cristiani".Toute légende se base sur une histoire. Celle-ci est souvent déformée par la légende et la transmission populaire. Demandons à quelques habitants de ce quartier, "que fut et que veut dire Cristiani"? Les uns répondent: "il fut un toubib". D'autres disent: "un très bon toubib" et d'autres:"un toubib chrétien devenu musulman !"... Ainsi Cristiani est devenu une légende et pourtant, ce médecin prodiguait encore ses soins à la population fassie, il y a à peine quarante ans. Est-ce la valeur, est-ce la science, est-ce le comportement humain et fidèle qu'il a eu a l'égard de la population nombreuse qui a bénéficié de son savoir, ou est-ce encore la longue période de pratique qui dura presque cinquante ans, qui ont fait que ce médecin soit devenu une propriété de la ville de Fès qui accumule les souvenirs des saints et les incorpore dans son patrimoine depuis plus de mille ans ? Tout cela s'associe pour construire, dans l'imaginaire de la population fassie, le souvenir et la légende de ce grand médecin.Jeune militaire, on le trouve au sud du constantinois, aux confins de l'Aurès où il fait son apprentissage, et se familiarise avec la pathologie nord africaine. Il le fait dans cette contrée qui a connu tant de troubles à travers l'Histoire depuis l'époque romaine et continue à en connaître de nos jours. Remarqué par son comportement particulier, ses relations avec les malades et la population, l'Intérêt que sa personne suscitait dans les milieux où il évoluait, ses supérieurs l'avaient mis sur la liste de l'élite médicale destinée à l'action du  médecin missionnaire" "qui vaut un bataillon", que Lyautey recherchait et incluait dans la stratégie d'ensemble de la pénétration au Maroc. Le médecin-lieutenant Cristiani, fut affecté en 1907, dans les premières colonnes de pénétration dans la Chaouia. Il y organisa les premières infirmeries. Ses qualités l'avaient désigné pour une mission auprès du sultan Moulay Hafid,en 1910 à Fès. 


Cette cité l'avait conquis définitivement. Elle devint son "chez-lui", sa ville d'adoption, sa nouvelle patrie pour cinquante ans.L'année d'après. en 1911, il Y contracta le typhus. Sa solide constitution, sa jeunesse, et surtout les soins attentifs et affectueux d'une famille marocaine, avaient eu raison de cette affection grave dont il avait guéri. II sortitde cet épisode un autre homme. Célibataire, Fès l'avait adopté. Elle lui donna une famille, et l'entoura. II épousa une marocaine musulmane qui lui donna plus Lard un fils. A ces premiers moments du protectorat, de sensibilité particulière, quel chrétien pouvait prétendre épouser une musulmane et quelle musulmane surtout, pouvait épouser un non musulman, sans être mal vue, reniée et abandonnée? Mais Cristiani n'était pas n'importe quel non musulman. Il était aimé, respecté et déjà vénéré. Tous les tabous ne comptèrent pas et furent brisés. Tous les interdits traditionnels furent transcendés. Cristiani eut un fils qui porta un nom musulman. Il fut élevé comme un marocain musulman, comme sa mère. Lui, Cristiani garda sa religion et se consacrera dans l'harmonie à ses deux "épouses", sa femme et la médecine. Au milieu des événements graves qui s'étaient déroulés à Fès, en avril 1912, il était là, attaché à son idéal professionnel. Rien en dehors de celui-ci ne le préoccupait. La population fit la guerre à l'occupation, e tavait failli faire capoter celle-ci, mais ne fit pas la guerre contre lui,Lyautey écoutait ses conseils en matière de santé tout en respectant son désir permanent de ne pas l'associer au faste des réceptions officielles et administratives. En dehors de Bab El Mahrouk, furent installés depuis 1911 des baraquements au milieu de la tribu des Chrarda.Cristiani y allait donner des soins. C'est au milieu de cette tribu et sur son instigation qu'il conseilla à Lyautey d'installer le grand hôpital musulman, dont il posa Iui-même les premières pierres. Il lui donna le nom de Cocard en souvenir du sergent-infirmier, mort à Fès en service, pendant les événements d'Avril. La population continua à appeler cet hôpital indifféremment, Hôpital Chrarda ou Hôpital Cocard.



 En 1916, la première guerre mondiale s'immobilisa en France dans les tranchées. Les mauvaises conditions d'hygiène y avaient développé des épidémies multiples dont celles du typhus et de la typhoïde. Il fut mobilisé et envoyé en Champagne pour y apporter son expérience et son savoir-faire. De là, il fut envoyé en mission en Russie,où il assista en 1917 aux événements de la Révolution d'Octobre et à la genèse d'un nouveau monde et d'une nouvelle organisation politique et économique qui domina dans ces régions pendant plus de soixante ans. A la fin de la guerre, il revint à Fès et pourtant, il avait fait ses preuves en France et sur le plan international. Rejoindre ses amis, son milieu, sa ville et son œuvre commencée, avait plus d'importance pour lui que tous les honneurs qu'il pouvait tirer de sa nouvelle situation. Son intuition fut juste, la ville lui fit un accueil triomphal. "Quant à l'action du Docteur Cristiani, écrivait Lyautey, il suffit d'avoir assisté à son retour à Fès où je me trouvais, pour en apprécier la valeur. Ce fut de la part de la population marocaine, depuis les plus hauts notables et les corps constitués jusqu'aux derniers des miséreux, une ovation indescriptible et touchante ... "Il était alors chez lui, dans son hôpital flambant neuf. Il y avait sa demeure, ses services, ses malades. Il était pour ceux-ci, le médecin à tout faire. Il était le généraliste, le spécialiste, le chirurgien, l'ophtalmologue, l'accoucheur. Ils voulaient tous être soignés par lui, "il avait, disait-on, la main heureuse, la baraka, la chance, et guérissait tout ceux qu'il touchait". La demande nombreuse des soins l'obligeait à mener une vie sans repos. Levé très tôt lematin, ses consultations commençaient à sept heures. Il tenait à faire lui-même le "tri", pendant quelques heures, parmi les centaines de patients venus à pied de toutes parts, de la "Médina" et des environs. Ils ont traversé la piste qui menait vers l'hôpital caché derrière les remparts et qui coupait dans un cimetière où sont enterrés des générations de fassis, beaucoup de saints et marabouts et où se trouverait la tombe d'un philosophe médecin, du XIIe siècle. Il considérait l'Hôpital Cocard comme une propriété privée. Il y avait planté lui-même des arbres, et des oliviers et semé le gazon. En 1937, il prit sa retraite. Il avait vécu au delà de cette limite vingt ans encore, dans une petite propriété rurale qui devint par la suite le "quartier Cristiani ''. Dans sa nouvelle demeure, il continuaà dispenser des soins à de nombreux patients.Tout son personnel, ses assistants lui obéissaient et exécutaient les tâches imparties sans attendre ni remarquesni injonctions. Son fidèle aide, Lhachmi, qui a vécu aussi longtemps que lui, partageait ses repas. Ses consultations étaient suivies par tous les médecins, radiologues et laborantins, et finissaient à quatorze ou quinze heures. Ses séances opératoires commençaient à dix-huit heures, pour  se terminer à onze heures de la nuit. Elles étaient suivies d'un dîner qui réunissait tout le monde. Cristiani fut le médecin de la médecine globale. Les problèmes difficiles de l'obstétrique, la chirurgie générale et les opérations d'ophtalmologie étaient de son ressort. Cette activité ne changea pas de rythme, et c'était dans une grande désolation et de résignation qu'il l'abandonna à l'âge de la retraite. ( J'aurais voulu conserver ma jeunesse et mes forces pour continuer un effort que l'expérience aurait rendu plus fécond. (Cristiani). .Beaucoup de famille sollicitaient de lui des visites médicales à domicile. Il allait les voir au fond de la "médina", au Mellah, à pied .Avec l'âge et la vieillesse, la maladie ne l'épargna pas à son tour. Mais au milieu de la douleur (sciatalgies) et pendant les accalmies, il donnait encore des consultations. Beaucoup de choses avaient changé autour de lui, la médecine, la pratique médicale, la pathologie. Le Maroc s'était beaucoup transformé aussi. Il ne le quitta pas jusqu'à sa mort. Il a vécu toute la période du protectorat du début à la fin.Les honneurs administratifs vinrent un peu tard.
La vénération de ses malades et de ses collaborateurs lui suffisait. Il ne fréquenta jamais, pendant son activité de médecin, les fêtes mondaines auxquelles il fut convié.Lyautey et les grands de l'administration venaient le voir dans "son" hôpital, pour prendre son avis sur un problème de santé publique. En 1955, il demanda à ce que les insignes de grand officier de la Légion d'Honneur lui soient remis dans son "hôpital" à côté de son ami le Docteur Colombani, qui vivait encore à Meknès, et au milieu de ses amis et de ses anciens patients de toutes confessions, venus lui témoigner leur reconnaissance. Une grande fête fut organisée en son honneur à la foire de Fès, pour faire place aux milliers de personnes qui voulaient s'associer à l'hommage rendu à un homme, apôtre de la charité, et à un grand médecin de ce siècle. Cristiani fut toute sa vie, l'homme dégagé de toute passion politique, insoucieux d'honneurs et d'une farouche indépendance. Il a appartenu à cette race d'hommes qui furent, une plaque sensible à la souffrance d'autrui, insensible aux faiblesses de leur prochain, comme aux honneurs, indépendant seulement vis à vis des puissants, (Médecin Général Epaulard}.".

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