le Tchernoziom signifie littéralement « terres noires ». Cette couleur caractéristique est liée à la présence d'une grande quantité d'humus, de 3 à 15 %. De quoi rendre jaloux la plupart des agriculteurs du monde. Car, actuellement, le pourcentage de matière organique des terres agricoles françaises se situe plutôt autour de 0,5 à 2 %... Sachant que la quantité d'humus dans le sol est un gage de qualité et de fertilité, on comprend mieux d'où vient le qualificatif de « grenier à blé ».
Le tchernoziom se caractérise par une forte épaisseur de terre enrichie en matière organique : 1 mètre en moyenne (mais parfois jusqu'à 6 m), alors qu'elle n'est communément que de 20 centimètres sur les autres types de terres agricoles. Le tchernoziom présente également une grande richesse naturelle en minéraux, comme la potasse et le phosphore. Cette qualité unique permet aux agriculteurs de limiter les apports azotés et d'engrais chimiques. Associée à l'argile, la matière organique joue également un rôle d'éponge en permettant de retenir l'eau dans le sol et de le restituer aux plantes. Même en période de sécheresse, l'humidité retenue dans ces terres noires permet ainsi d'assurer d'importantes récoltes.
Le tchernoziom se caractérise par une forte épaisseur de terre enrichie en matière organique : 1 mètre en moyenne (mais parfois jusqu'à 6 m), alors qu'elle n'est communément que de 20 centimètres sur les autres types de terres agricoles. Le tchernoziom présente également une grande richesse naturelle en minéraux, comme la potasse et le phosphore. Cette qualité unique permet aux agriculteurs de limiter les apports azotés et d'engrais chimiques. Associée à l'argile, la matière organique joue également un rôle d'éponge en permettant de retenir l'eau dans le sol et de le restituer aux plantes. Même en période de sécheresse, l'humidité retenue dans ces terres noires permet ainsi d'assurer d'importantes récoltes.
La diminution de la quantité de matière organique
avec la profondeur s'observe par le changement de couleur.
L'humification de la matière organique est favorisée par une activité bactériologique faible, en lien avec le climat régnant dans ces régions. Le temps de minéralisation de la matière organique est également très long, ce qui favorise l'établissement d'un sol riche, stable et peu sujet à la dégradation. De plus dans ces régions, les précipitations annuelles sont légèrement inférieures à l'évaporation et ce point est particulièrement important puisqu'il évite au sol le phénomène de « lessivage », synonyme de perte des précieux nutriments.
Des terres qui ne sont pas à l’abri d’une dégradation
Les tchernozioms sont donc depuis longtemps reconnus pour leur fertilité. Ils ont ainsi été très tôt, dès le Néolithique, transformés en terres arables. Et force est de constater qu'il n'existe plus aujourd'hui que très peu de tchernozioms encore à l'état naturel, recouverts de prairies sauvages.
Jusqu'à présent considéré comme résistant à l'acidification en lien avec l’ajout de fertilisant minéraux, certaines études montrent également la dégradation accélérée que subit ce type de sol. Naturellement d'un pH neutre (7), l'acidification des terres noires entraîne en effet une décalcification du sol et donc un appauvrissement progressif. Comme le reste des terres agricoles du monde, les tchernozioms d'Ukraine sont donc également menacés par la surexploitation menée actuellement.
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