Son développeur, la Kingdom Holding Company, avait retardé sa reprise. Mais depuis quelques jours, c'est chose faite, par l'entremise d'entreprises locales. L'ambition n'a pas changée : bousculer la hiérarchie des tours les plus hautes du monde en pulvérisant le record (actuellement de 828 mètres de haut).Parfaitement aligné avec le plan de développement saoudien appelé «Vision 2030», la Jeddah Tower en sera même le symbole fort. Architecturalement, la forme adoptée est celle d'un bouquet jaillissant du sol, évoquant certaines plantes du désert. La tour contiendra un hôtel de luxe Four Seasons, sur sept étages, des condominiums, des bureaux mais aussi le plus haut observatoire du monde. Du haut de ses 644 mètres, cette plate-forme vitrée permettra de contempler la géolocalisation particulière de la ville de Djeddah : entre le désert d'Arabie et la mer Rouge.
Pour atteindre ces hauteurs vertigineuses, rendez-vous dans l'un des 59 ascenseurs proposés qui voyageront à la vitesse de 12 mètres par seconde (43 km/h).
Situé en plein quartier de Obhur, dans le centre économique de la ville, la tour représente un coût minimum de 1,2 milliard de dollars. Le projet de modernisation global du quartier est quant à lui estimé à 20 milliards de dollars, démontrant la volonté de faire de cette tour le catalyseur d'un dynamisme global. L'objectif saoudien est de conserver le charme du «Waterfront district» (le quartier de bord de mer) en conservant l'authenticité des vues naturelles locales. L'objectif est également de développer les transports pour relier ce nouveau quartier aux autres zones de la ville.Compte tenu de l'ampleur du chantier imaginé, de nombreux points d'interrogation ont marqué le projet dessiné par le cabinet américain Adrian Smith + Gordon Gill Architecture. En matière de consommation d'énergie, la tour mise sur une vision durable. Pour gérer sa consommation notamment en matière d'éclairage, de climatisation et de sécurité, des panneaux solaires et des systèmes de récupération de chaleur vont être inclus.
En terme d'impact sur la biodiversité, est prévue la mise en place de mesures de protection de l'environnement local, la création de couloirs écologiques et la plantation de nombreux espaces verts.Enfin, un dernier enjeu de taille, particulièrement au Moyen-Orient, celui de l'eau. Grâce à des systèmes de récupération de l'eau de pluie, de recyclage des eaux usées et d'appareils à faible consommation d'eau, l'objectif est de faire de cette tour un exemple d'efficacité et d'économie.
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