En Colombie, des drones répandent de l’herbicide sur des cultures de coca. Ce dispositif vient d’être annoncé comme un futur outil de lutte contre la production de cocaïne. La culture de coca occuperait actuellement 209 000 hectares en Colombie, et le gouvernement souhaite en éradiquer 100 000 hectares en 2018. Mais cette pratique fait polémique car l’herbicide utilisé est le glyphosate. Cette substance est considérée comme un cancérigène probable par l’Organisation mondiale de la santé. En 2015, la Colombie était le dernier pays au monde à ne plus répandre cet herbicide par avion. Mais le pouvoir considère le projet de drones et la lutte contre la drogue comme prioritaires, et persiste donc à utiliser le glyphosate. La surface consacrée à la culture de coca en Colombie a augmenté de 11 % en 2017, selon le gouvernement américain. Et la capacité de production de cocaïne pure y a bondi de 19 % sur la même année : elle est passée de 721 tonnes en 2016 à 921 tonnes en 2017, un record historique pour le premier producteur mondial de cocaïne.
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En Colombie, la paix reste piégée par les mines
Un an après l'accord signé entre le gouvernement et la guérilla, le 24 novembre 2016, les engins explosifs de toutes sortes, legs d'un demi-siècle de guerre civile, font toujours des victimes et entretiennent la peur dans ce pays qui figure au deuxième rang des plus minés au monde, après l'Afghanistan.
Beltran Jaider avait 5 ans à l'époque mais s'en souvient comme si c'était hier. Il était en voiture avec sa famille. À un moment, son père, son parrain et un beau-frère se sont arrêtés sur le bord du chemin pour se dégourdir les jambes. Le téléphone portable de son père a sonné. C'est lorsqu'il a décroché que la mine, dissimulée dans les fourrés, a explosé, sans doute déclenchée fortuitement par la fréquence du mobile. Trois morts. Beltran a été grièvement blessé. Il a 16 ans aujourd'hui et ses yeux se voilent de larmes lorsqu'il évoque le drame qui a brisé sa vie. Son avant-bras gauche porte une profonde cicatrice. Il a dû subir plusieurs opérations au fil des années, la dernière il y a six mois pour soigner l'un de ses yeux touchés par un éclat. Il parle de sa «très grande douleur», remercie sa mère de l'avoir élevé, et souhaite plus que tout, aujourd'hui, «aider les autres pour que cela n'arrive plus».
Pedro Dilman Cardona, 46 ans, lui, déroule son atroce récit sans ciller. Ses mots traduisent sa peine, son incompréhension et sa colère face à l'aide du gouvernement qui ne vient pas, ou si peu et si tard. Il y a cinq ans, un engin explosif a fauché ses deux enfants. C'était à Maracaibo, tout près d'ici, un hameau du département du Meta, en plein centre de la Colombie, dans les «Llanos» - les plaines. Une région de prairies tropicales et de collines où paissent le bétail et les chevaux, une terre riche et verdoyante.
Colombie : Les Koguis de la Sierra Nevada restent une communauté vulnérable
Cette étendue montagneuse côtière, la Sierra Nevada, est la plus élevée au monde avec le pic de Christophe Colomb qui culmine à 5 775 mètres d’altitude et celui de Simón Bolívar qui atteint 5560 m d’altitude, cette région colombienne située entre les départements de Magdalena, Cesar et Guajira abritent aujourd’hui encore des peuples natifs parmi lesquels les Koguis, les Arhuaco et les Wiwa Kankuamo.
Ce parc naturel connu sous le nom Teyuna, « Cité perdue« , est le berceau de la civilisation Tayrona, culture indigène précolombienne louée pour son sens technique (comme ses terrasses creusées à flanc de montagnes ). La découverte de la Ciudad Perdida a été faite en 1976 par un groupe de chercheurs. Le parc a été déclaré Réserve de la biosphère par l’UNESCO en 1979 compte tenu de son réseau d’écosystèmes qui abritent d’innombrables formes de vie et abritent plusieurs communautés autochtones.
La communauté kogui occupe la partie nord de la Sierra Nevada, dans les vallées des rivières Don Diego, Palomino, San Miguel et Ancho. Ses membres vivent dans des maisons rondes appelées Bohios et sont régis sous l’autorité du Mamo, un vieil homme qui incarne la sagesse ancienne et qui représente le pont entre le spirituel et le terrestre.
La Sierra Nevada de Santa Marta est le cœur de plusieurs écorégions, lesquelles varient avec l’altitude; difficile d’accès, certains téméraires, ayant le goût de l’aventure et de l’effort, se risquent néanmoins à pénétrer ( à coup de plusieurs jours de marche) dans la selva, la forêt tropicale, pour contempler la fascinante Teyuna, le site archéologique le plus impressionnant de Colombie et l’un des plus beaux patrimoines d’Amérique du Sud.
L’année dernière, malgré la rudesse des lieux, environ 20 000 voyageurs de 85 nationalités ont foulé les lieux. Ce sont 150 hectares, dont 20 ont été fortement conditionnés par l’Homme : terrasses, murs, des escaliers et des canaux révèlent des complexes urbains importants.
Les communautés indigènes peuplant cette région reculée du pays sud-américain restent vulnérables, ainsi en mars dernier, l’Institut national de la santé (NIH) a confirmé que onze membres de la communauté indigène kogui dans la Sierra Nevada de Santa Marta (nord) ont perdu la vie victimes d’infections virales respiratoires aiguës.
Bien que l’épidémie de grippe ait été contrôlée et une équipe médicale ait été dépêchée sur place pour procéder à la vaccination de la communauté impactée, le groupe d’épidémiologistes qui s’est rendu alors sur place dans la région a également enregistré des conditions nutritionnelles difficiles, ces populations autochtones se nourrissant essentiellement d’hydrates de carbone.
La résistance des Koguis envers la médecine occidentale les expose par ailleurs à un plus grand risque sanitaire, a déclaré un conseiller juridique de la communauté.
« C’est une communauté très traditionnelle, une population d’environ 200 personnes qui préservent une grande partie de sa culture traditionnelle », a déclaré Arquímedes Arias à l’occasion de cette épidémie.
« Il s’agit d’une population vulnérable […] À l’heure actuelle la communauté se nourrit de canne à sucre, de bananes et d’oiseaux sauvages », a souligné la responsable Dusakawi, Danit Bacina Izquierdo demandant aux institutions publiques, aux organisations internationales, au secteur privé et communautaire, une aide humanitaire afin d’assurer l’amélioration de la sécurité alimentaire de cette population et une meilleure offre de soins.
La résistance des Koguis envers la médecine occidentale les expose par ailleurs à un plus grand risque sanitaire, a déclaré un conseiller juridique de la communauté.
« C’est une communauté très traditionnelle, une population d’environ 200 personnes qui préservent une grande partie de sa culture traditionnelle », a déclaré Arquímedes Arias à l’occasion de cette épidémie.
« Il s’agit d’une population vulnérable […] À l’heure actuelle la communauté se nourrit de canne à sucre, de bananes et d’oiseaux sauvages », a souligné la responsable Dusakawi, Danit Bacina Izquierdo demandant aux institutions publiques, aux organisations internationales, au secteur privé et communautaire, une aide humanitaire afin d’assurer l’amélioration de la sécurité alimentaire de cette population et une meilleure offre de soins.
Les autorités colombiennes ont bien compris la richesse de ces cultures ancestrales, la tradition orale et les connaissances des Koguis sont quelques-uns des points qui font partie du savoir-faire ancestral de cette population autochtone, des manifestations culturelles uniques qui sont incluses depuis cette année sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de la Nation.
À l’heure actuelle, plus de 100 000 autochtones habitent cette région d’une grande richesse culturelle et naturelle pour le pays; confrontés à la perte de leurs terres, au narcotrafic, au conflit armé, ou encore à la maladie, ils restent un témoignage vivant et fragile du lien qui unit l’homme à la Nature. La montagne des Koguis représente le centre du monde, un être vivant, la Mère nourricière, celle qui leur a donné la vie, celle qu’ils respectent plus que tout.
En Colombie, les Indiens Wayuu continuent de mourir de faim.
Alors que le pays souhaite rejoindre l’OCDE, des ONG dénoncent la situation dramatique des habitants de la Guajira.
Dans le nord-ouest de la Colombie, des
enfants meurent de faim dans le département de la Guajira, qui borde la
côte caraïbe. Selon le ministère de la santé, 208 enfants de moins de
cinq ans sont morts de malnutrition depuis 2013. Ces données officielles
sont très sous-évaluées de l’avis des Indiens Wayuu qui habitent la
région, ainsi que des fonctionnaires de la Defensoria del pueblo
(Défenseur du peuple), l’institution publique chargée de veiller au
respect des droits de l’homme dans le pays.
A Paris, les fonctionnaires de l’Organisation de coopération et
développement économique (OCDE) planchent ce mois-ci sur la candidature
de la Colombie qui souhaite intégrer cette institution. L’organisation
devrait donner son avis d’ici la fin de l’année. Prix Nobel de paix 2016
pour avoir signé un accord de paix avec la guérilla des Forces armées
révolutionnaires (FARC), le président, Juan Manuel Santos, rêve d’y
parvenir. Trois comités de l’OCDE, dont celui responsable des affaires
sociales, doivent encore donner leur feu vert. La décision pourrait
intervenir rapidement.
A Washington, l’organisation de défense des droits de l’homme Human
Rights Watch interroge : l’OCDE peut-elle admettre en son sein ce pays
andin sans exiger du gouvernement qu’il mette fin au drame de la
Guajira ? « Nous ne nous prononçons pas sur l’entrée de la Colombie à
l’OCDE mais nous considérons que ce processus d’adhésion doit être
l’occasion d’évoquer les droits de l’homme et d’obtenir des mesures
concrètes en faveur du peuple wayuu », explique Jose Miguel
Vivanco, directeur d’HRW pour les Amériques. Le 27 octobre, il adressait
à ce sujet une lettre ouverte au secrétaire général de l’OCDE, Angel
Gurria.
« Le taux de mortalité infantile par malnutrition est la
manifestation la plus dramatique de la grave crise humanitaire que vit
la Guajira, victime de l’abandon des pouvoirs publics »
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