En Sibérie, se trouve un cratère géant connu sous le nom de cratère de Batagaika.
Cette dépression ne cesse de grandir à une vitesse importante, exposant des parcelles de forêt et de sol qui ne l'ont pas été depuis des millénaires. Les habitants le surnomment "la porte de l'Enfer" et il suffit de voir les images pour comprendre pourquoi.
A l'Est de la Sibérie en Russie, à proximité du bassin de la rivière Yana, la terre semble s'est ouverte en deux, formant un gigantesque cratère au milieu de la forêt : le cratère de Batagaika. Cette dépression est lié à un phénomène appelé thermokrast.
Il est causé par la fonte de la glace du pergélisol. Une fonte qui provoque un tassement du sol et donc des effondrements. D'après les spécialistes, le cratère de Batagaika a commencé à se former dans les années 1960 à cause de la déforestation qui a éliminé les arbres qui protégeaient normalement le sol gelé de la chaleur au cours des mois d'été. A l'heure actuelle, le cratère géant mesure près d'un kilomètre de long pour 86 mètres de profondeur, faisant de lui l'un des plus grands au monde. Néanmoins, la surveillance constante du cratère réalisée notamment grâce à des images satellite a révélé qu'il ne cesse de grandir à une vitesse préoccupante.
Un cratère qui grandit un peu plus chaque année.
En décembre 2016, des chercheurs allemands ont expliqué lors de la réunion de l'American Geophysical Union que le mur principal du cratère avait grandi de 10 mètres par an, au cours de la dernière décennie. Les années les plus chaudes, la hausse est montée jusqu'à 30 mètres par an. L'équipe pense également qu'un mur latéral du cratère pourrait bientôt atteindre une vallée voisine déjà victime d'érosion. En moyenne sur plusieurs années, nous avons constaté qu'il y a peu d'augmentation ou de diminution de ces taux, c'est en croissance constante. Pour les scientifiques, la fonte du pergélisol favorisée par le changement climatique est une cause de préoccupation majeure. D'ailleurs, elle n'est pas observée que dans cette région de la Sibérie. D'autres dépressions bien que plus petites sont également apparues à d'autres endroits. Or, la fonte du pergélisol pourrait avoir de sérieuses conséquences comme la libération de gaz à effet de serre, notamment de dioxyde de carbone, piégé depuis des millénaires dans les glaces. Des gaz qui pourraient à leur tour favoriser le réchauffement. Toutefois, le cratère de Batagaika présente aussi un grand intérêt pour les scientifiques.
Une fenêtre sur un monde inconnu.
Au cours des dernières décennies, l'agrandissement du cratère a en effet exposé au jour un monde autrefois inaccessible car gelé en profondeur. Le site est devenu l'un des plus importants du monde pour étudier le pergélisol mais aussi des milliers d'années d'histoire. En 2009, une carcasse de cheval vieille d'environ 4.400 ans y a été mise au jour ainsi qu'une carcasse momifiée d'un jeune bison. De précieux éléments qui se sont ajoutés à d'autres restes notamment de mammouths et de rennes déjà identifiés sur place. Une expédition récente a toutefois permis d'aboutir à des découvertes encore plus remarquables. En se rendant sur place, des scientifiques britanniques ont constaté la présence de couches géologiques très anciennes et ont récolté des échantillons de sol et de végétaux. Les analyses menées suggèrent que ces derniers auraient au moins 200.000 ans, ce qui pourrait permettre de déterminer quels types de forêt et de sol prédominaient à cette époque, mais pas seulement.
Remonter des milliers d'années de climat.
La taille de ce cratère est incroyable, la fracture est parfaitement exposée et découverte, toutes les couches sont parfaitement visibles et peuvent être étudiées en détails. Au cours des 200.000 dernières années, le climat terrestre a alterné de façon répétée entre des périodes interglaciaires relativement chaudes et des périodes glaciaires très froides durant lesquelles les glaces ont gagné du terrain. Mais l'histoire climatique de la Sibérie reste relativement méconnue. D'où l'intérêt du cratère de Batagaika. Les couches de sédiments de Batagaika fournissent un témoignage continu de l'histoire géologique, ce qui est assez inhabituel. Ceci devrait permettre d'interpréter l'histoire climatique et environnementale de la région. En reconstruisant ces changements passés, les chercheurs pensent aussi pouvoir mieux comprendre les changements futurs.
A l'Est de la Sibérie en Russie, à proximité du bassin de la rivière Yana, la terre semble s'est ouverte en deux, formant un gigantesque cratère au milieu de la forêt : le cratère de Batagaika. Cette dépression est lié à un phénomène appelé thermokrast.
Il est causé par la fonte de la glace du pergélisol. Une fonte qui provoque un tassement du sol et donc des effondrements. D'après les spécialistes, le cratère de Batagaika a commencé à se former dans les années 1960 à cause de la déforestation qui a éliminé les arbres qui protégeaient normalement le sol gelé de la chaleur au cours des mois d'été. A l'heure actuelle, le cratère géant mesure près d'un kilomètre de long pour 86 mètres de profondeur, faisant de lui l'un des plus grands au monde. Néanmoins, la surveillance constante du cratère réalisée notamment grâce à des images satellite a révélé qu'il ne cesse de grandir à une vitesse préoccupante.
Un cratère qui grandit un peu plus chaque année.
En décembre 2016, des chercheurs allemands ont expliqué lors de la réunion de l'American Geophysical Union que le mur principal du cratère avait grandi de 10 mètres par an, au cours de la dernière décennie. Les années les plus chaudes, la hausse est montée jusqu'à 30 mètres par an. L'équipe pense également qu'un mur latéral du cratère pourrait bientôt atteindre une vallée voisine déjà victime d'érosion. En moyenne sur plusieurs années, nous avons constaté qu'il y a peu d'augmentation ou de diminution de ces taux, c'est en croissance constante. Pour les scientifiques, la fonte du pergélisol favorisée par le changement climatique est une cause de préoccupation majeure. D'ailleurs, elle n'est pas observée que dans cette région de la Sibérie. D'autres dépressions bien que plus petites sont également apparues à d'autres endroits. Or, la fonte du pergélisol pourrait avoir de sérieuses conséquences comme la libération de gaz à effet de serre, notamment de dioxyde de carbone, piégé depuis des millénaires dans les glaces. Des gaz qui pourraient à leur tour favoriser le réchauffement. Toutefois, le cratère de Batagaika présente aussi un grand intérêt pour les scientifiques.
Une fenêtre sur un monde inconnu.
Au cours des dernières décennies, l'agrandissement du cratère a en effet exposé au jour un monde autrefois inaccessible car gelé en profondeur. Le site est devenu l'un des plus importants du monde pour étudier le pergélisol mais aussi des milliers d'années d'histoire. En 2009, une carcasse de cheval vieille d'environ 4.400 ans y a été mise au jour ainsi qu'une carcasse momifiée d'un jeune bison. De précieux éléments qui se sont ajoutés à d'autres restes notamment de mammouths et de rennes déjà identifiés sur place. Une expédition récente a toutefois permis d'aboutir à des découvertes encore plus remarquables. En se rendant sur place, des scientifiques britanniques ont constaté la présence de couches géologiques très anciennes et ont récolté des échantillons de sol et de végétaux. Les analyses menées suggèrent que ces derniers auraient au moins 200.000 ans, ce qui pourrait permettre de déterminer quels types de forêt et de sol prédominaient à cette époque, mais pas seulement.
Remonter des milliers d'années de climat.
La taille de ce cratère est incroyable, la fracture est parfaitement exposée et découverte, toutes les couches sont parfaitement visibles et peuvent être étudiées en détails. Au cours des 200.000 dernières années, le climat terrestre a alterné de façon répétée entre des périodes interglaciaires relativement chaudes et des périodes glaciaires très froides durant lesquelles les glaces ont gagné du terrain. Mais l'histoire climatique de la Sibérie reste relativement méconnue. D'où l'intérêt du cratère de Batagaika. Les couches de sédiments de Batagaika fournissent un témoignage continu de l'histoire géologique, ce qui est assez inhabituel. Ceci devrait permettre d'interpréter l'histoire climatique et environnementale de la région. En reconstruisant ces changements passés, les chercheurs pensent aussi pouvoir mieux comprendre les changements futurs.