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Lac Victoria

Le lac Nyanza fut rebaptisé Victoria en l’honneur de sa souveraine, par John Speke le premier occidental à l’avoir découvert en 1858.

Quelques chiffres :
A 1134 m d’altitude, bordé par trois pays : le Kenya, la Tanzanie et l’Ouganda, le Victoria est une immense étendue d’eau douce dont la profondeur moyenne est de 40 mètres et n’excède jamais 93 mètres.
Avec une superficie de 69 400 km2, le lac Victoria, est aussi vaste que l'Écosse ou la Suisse. Plus grand lac d’Afrique, c’est le deuxième dans le monde après le Lac Superieur (Amérique du Nord). Sa longueur maximale est de 400 km, et ses rives courent sur près de 3 440 km.




Avec une légère entorse aux habitudes des géographes, nos amis Britanniques de la Royal Geographical Society ont décidé, en 1876, que le lac était la source du Nil (le Nil Blanc), le plus long fleuve du continent africain, 6671 km. Une décision qu’aurait approuvée John Speke. Hélas, le pauvre garçon ne connu pas le parfum de la gloire, il était mort depuis longtemps quand Livingstone puis Stanley confirmèrent sa découverte.


 La source du Nil, à Jinja, au fond le Victoria

Pour les scientifiques, le lac Victoria est depuis le début du XXe siècle un magnifique laboratoire d’études. Asséché il y a 15000 ans puis à nouveau remplit 3000 ans plus tard la gigantesque cuvette a été le berceau d’un des plus formidables exemples du processus d’évolution. Passé en 12000 ans de 4 à plus de 300, le nombre d’espèces de cichlidés, des poissons, a connu une explosion naturelle rarissime sur un laps de temps aussi court.
Sous le climat propice d’Afrique équatoriale, flore et faune sont sur ses berges, d’une vitalité exubérante. En revanche sous la surface, la visibilité est quasi nulle, le foisonnement n’est plus de mise. Depuis 20 ans, la faune sous-marine spécifique a subi une effroyable réduction de ses effectifs. C’est un véritable trésor du patrimoine naturel de notre planète qui est aujourd’hui dangereusement mal en point.
La vie sauvage est une lutte continuelle pour la survie, mais ici sur le grand lac, la nature semble au bord du chaos.

Les filets presque vides des pêcheurs ougandais témoignent de la rareté des cichlidés. Vivant à proximité des bords, faciles à capturer, ils constituaient pourtant il y a 15 ans encore, l’essentiel des prises.
Si cette pêche continue c’est autant par tradition que par nécessité.
La disparition de nombreuses espèces de cichlidés, dont la taille varie de 2 à 30 cm, constitue pour les chercheurs, une désolation. Mais le véritable danger c’est que leur régime alimentaire garantissait la bonne santé des eaux.
Pour le lac, le problème est grave, car ces cichlidés grands consommateurs d’algues et de déchets de toutes provenances jouaient un rôle essentiel : celui de fossoyeurs.
On assiste aujourd’hui a un envahissement spectaculaire des eaux par des algues et des déchets solides qui en se décomposant éliminent l’oxygène contenu dans l’eau et peu à peu asphyxient le lac, c’est le phénomène d’eutrophisation.


Phénomène encore renforcé périodiquement par l’apparition de jacinthe d’eau qui couvre la surface, près des côtes, étouffant les eaux sous un épais tapis végétal. Or les poissons pour respirer ont besoin d’oxygène et sa raréfaction augmente encore les chances de les voir disparaître.


Jacinthe d’eau, capable de couvrir
 plusieurs km2 en quelques jours
 
L’arrivée d’un redoutable prédateur, la perche du Nil (Lates Niloticus), est à l’origine de la disparition des cichlidés et donc du déséquilibre écologique dans le lac Victoria. Cette perche inconnue ici il y a seulement 40 ans représente à présent près de 90% des espèces qui peuplent le lac. La perche du Nil est un poisson énorme, elle peut atteindre 2 mètres et 200 Kg.

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Sous une apparence des plus placide, c’est un carnassier d’une voracité absolue, elle a trouvé avec les poissons du Victoria des proies faciles, propres à assouvir ses appétits.
Introduite par l’homme dans les années 50, elle a établi en un temps record une véritable hégémonie.

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“La perche du Nil s’est trouvé face à un ensemble de faunes auxquelles elle n’était pas adaptée ou plus exactement c’est la faune autochtone qui n’était pas adaptée à la perche du Nil et qui n’a pas résisté à sa forte prédation.“
Proches de la nature et terriblement dépendants d’elle, les ougandais vivent et tirent leur maigre revenu de la pêche. Pour eux, le lac c’est tout simplement la vie. Grâce à lui famine et sécheresse sont inconnues en Ouganda. Passer des cichlidés aux perches a nécessité des investissements très lourds pour les pécheurs. Ils ont dû renforcer leurs filets, mais aussi leurs pirogues.
En effet, le Mupta (la perche) vit dans les eaux profondes et il faut à présent s’aventurer loin des côtes sur ce lac grand comme l’Irlande dont les colères rappellent celle d’un océan.

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Exportée partout dans le monde, en Europe, aux USA,  et même au Japon, la perche occupe derrière le café la seconde position dans l’économie du pays. Avec la perche du Nil, l’Ouganda est passé d’une économie de subsistance à l’exportation. Paradoxalement, la misère s’en trouve augmentée, car si le poisson constitue l’essentiel des protéines, la perche qui a éliminé les autres poissons reste très chère pour les Ougandais.
Ne profitant qu’à une minorité le boom économique a provoqué un accroissement vertigineux de la population sur les bords du lac, d’où une augmentation des rejets domestiques qui polluent le Victoria.
D’autant plus qu’une nouvelle menace se profile.

Usine de traitement et d'emballage
des filets de perche, pour l'export.
Les cichlidés, pour être conservés, sont simplement séchés au soleil, la perche elle est un poisson très gras qui doit être congelé ou fumé. Hors d’atteinte matérielle et financière pour l’ensemble de la population, la congélation est donc abandonnée au profit d’une utilisation massive du fumage.
Malgré la mise en place, sous l’égide de la FAO, de programmes d’éducation et de rationalisation des techniques de fumage, on perçoit déjà autour du lac les premiers signes de déforestation.
Une déforestation qui a terme en augmentant le ruissellement ne fera qu’accentuer l’accumulation de matières organiques : poussières, terres et déchets en tout genre, dans les eux déjà saturées du lac Victoria.
En outre, deux dangers menacent la perche du Nil :
- L’eutrophisation du lac, c’est à dire la baisse taux d’oxygène présent dans l’eau, or la perche du Nil est très sensible à ce paramètre. On a déjà observé des mortalités massives dans le lac dû à des baisses soudaines du taux d’oxygène.
- La surexploitation. Dans la mesure où l’on ne connaît pas encore la structuration des populations au sein du lac, on ne sait pas encore gérer rationnellement cette ressource. Et le risque majeur c’est qu’on pêche beaucoup trop et beaucoup trop à certains endroits ce qui viendrait faire effondrer cette ressource.
Quand on sait que plus de 30 millions de personnes vivent directement ou indirectement de la pêche dans la région du lac, ce pourrait être dramatique.


 Aigle Pécheur,
commun sur les rives du Victoria

Introduite sans tenir compte des conséquences éventuelles sur l’environnement, la perche est d’un point de vue strictement écologique un désastre. Ce qui explique sans doute que personne ne revendique la décision de son introduction.
Si elle reste un facteur de développement pour les pays riverains, la perche risque à terme de devenir son propre fossoyeur, mais aussi celui de millions d’êtres humains.

Depuis quelques années, de nombreuses équipes de scientifiques africains et occidentaux travaillent sur ces différents problèmes, et des accords sont passés entre les pays riverains pour enrayer le processus.
Une évolution favorable de la situation est envisageable, le temps qui passe peut régler le problème à l’instar de la situation dans les autres lacs africains où ayant évolué ensemble les espèces cohabitent. Hélas, sur une durée de plusieurs centaines d’années !

 Pirogues à Mwanza - Tanzanie

Pour les hommes qui habitent ses rives et qui eux l’appellent “Nalubalé“ (le lac crée par les esprits), le Victoria est le gardien de tous leurs besoins en nourriture et en eau. Si le lac devient un véritable désert aquatique impropre à assouvir ces besoins, l’ampleur de la catastrophe sera sans précédent.