Si les serpents vous terrifient, vous feriez mieux de passer votre chemin. Car ce ne sont pas un ou deux serpents qu'a filmé un photographe au Canada, mais plusieurs dizaines de milliers, sortis de leurs repaires pour se reproduire.
A votre avis, où se trouve la plus grande concentration de serpents au monde ? Dans un pays asiatique ou africain ? En Amazonie ? Raté : c’est au Canada, dans la province du Manitoba, que vous pourrez rencontrer des dizaines de milliers de serpents rassemblés dans une zone bien définie.
Chaque hiver, toutes les couleuvres rayées (Thamnophis sirtalis) de la région se réunissent dans les Narcisse Snake Pits, des repaires naturels creusés par l’eau dans le substrat calcaire. Ces tanières leur permettent de se protéger des rudes hiver canadiens. Au printemps, les serpents remontent à la surface pour s’accoupler. Un spectacle exceptionnel filmé par un photographe.
Une géologie propice à la prolifération des serpents
La plus grande concentration de serpents au monde se trouvait dans le Manitoba. Et pour cause : durant l’hiver, la température de la région peut tomber à -50°C. Difficile d’imaginer que des reptiles à sang froid comme les serpents puissent survivre à un froid pareil.
Alors comment expliquer cette prolifération ? Par la conjonction de deux caractéristiques géologiques, les crevasses calcaires et l’humidité. En été, les serpents peuvent profiter des vastes marais du Manitoba regorgeant d’amphibiens et de vers. En hiver, les couleuvres se protègent du froid dans les grandes crevasses creusées par l’eau dans le calcaire, au nord de la ville de Narcisse.
Le grand spectacle : la saison des amours
Après huit mois passés sous terre, en dessous de la couche de givre, les serpents ressortent au printemps pour la période de reproduction, sous les yeux des curieux. “Tous les mâles sortent en premier et se postent à l’entrée du repaire, et les femelles sont instantanément assaillies”, explique Paul Colangelo.
Quand plusieurs dizaines de serpents s’agglutinent à une femelle, une ‘boule de serpents’ se forme. Les mâles frottent leur tête au menton des femelles, plus grosses qu’eux, tout en essayant de maintenir le plus de contact physique avec elles. A la fin de la période de reproduction, les serpents parcourent une vingtaine de kilomètres pour atteindre les régions marécageuses où ils passeront l’été, et où les petits naîtront.
Des obstacles à la survie des serpents
Mais la vie n’a pas toujours été facile pour ces couleuvres. En 1999 notamment, l’hiver a été extrêmement rude, et les serpents n’ont pas pu atteindre les repaires à temps. Des milliers d’entre eux n’ont donc pas pu survivre à l’hiver. Autre problème : l’autoroute n°17, qui coupe la route migratoire des serpents. “Selon une légende locale, les voitures dérapaient car la route était trop huileuse en raison des serpents morts. Avant, près de 20.000 serpents mourraient sur l’autoroute chaque année”, ajoute Paul Colangelo.
Après l’hiver meurtrier de 1999, cette situation s’est avérée trop menaçante pour la survie des couleuvres de la région. Les autorités locales ont donc mis en place des tunnels sous l’autoroute pour permettre aux serpents de migrer en toute sécurité. Depuis, le nombre annuel de serpents écrasés est passé à environ 2.000.
Attraction touristique
La population de couleuvres rayées est aujourd’hui stable dans cette région située entre le lac Winnipeg et le lac Manitoba. Les touristes peuvent donc rendre visite et s’approcher des serpents sans danger, ni pour eux, ni pour les reptiles. Des sentiers de promenade ont été mis en place pour permettre aux visiteurs d’observer les repaires, et les guides les encouragent même à prendre les petits serpents dans les mains.
Mesurant en moyenne 60 cm, les couleuvres rayées sont inoffensives pour les humains. Si elles se sentent menacées, elles sécrètent toutefois un fluide corporel très malodorant. Les serpents de Narcisse ne sont pas très craintifs : Ils viennent et vous examinent. […] Si vous n’êtes pas une femelle, vous pourriez tout aussi bien être un rocher pour eux. Dès que vous vous asseyez, vous êtes littéralement couvert de serpents.
A votre avis, où se trouve la plus grande concentration de serpents au monde ? Dans un pays asiatique ou africain ? En Amazonie ? Raté : c’est au Canada, dans la province du Manitoba, que vous pourrez rencontrer des dizaines de milliers de serpents rassemblés dans une zone bien définie.
Chaque hiver, toutes les couleuvres rayées (Thamnophis sirtalis) de la région se réunissent dans les Narcisse Snake Pits, des repaires naturels creusés par l’eau dans le substrat calcaire. Ces tanières leur permettent de se protéger des rudes hiver canadiens. Au printemps, les serpents remontent à la surface pour s’accoupler. Un spectacle exceptionnel filmé par un photographe.
Une géologie propice à la prolifération des serpents
La plus grande concentration de serpents au monde se trouvait dans le Manitoba. Et pour cause : durant l’hiver, la température de la région peut tomber à -50°C. Difficile d’imaginer que des reptiles à sang froid comme les serpents puissent survivre à un froid pareil.
Alors comment expliquer cette prolifération ? Par la conjonction de deux caractéristiques géologiques, les crevasses calcaires et l’humidité. En été, les serpents peuvent profiter des vastes marais du Manitoba regorgeant d’amphibiens et de vers. En hiver, les couleuvres se protègent du froid dans les grandes crevasses creusées par l’eau dans le calcaire, au nord de la ville de Narcisse.
Le grand spectacle : la saison des amours
Après huit mois passés sous terre, en dessous de la couche de givre, les serpents ressortent au printemps pour la période de reproduction, sous les yeux des curieux. “Tous les mâles sortent en premier et se postent à l’entrée du repaire, et les femelles sont instantanément assaillies”, explique Paul Colangelo.
Quand plusieurs dizaines de serpents s’agglutinent à une femelle, une ‘boule de serpents’ se forme. Les mâles frottent leur tête au menton des femelles, plus grosses qu’eux, tout en essayant de maintenir le plus de contact physique avec elles. A la fin de la période de reproduction, les serpents parcourent une vingtaine de kilomètres pour atteindre les régions marécageuses où ils passeront l’été, et où les petits naîtront.
Des obstacles à la survie des serpents
Mais la vie n’a pas toujours été facile pour ces couleuvres. En 1999 notamment, l’hiver a été extrêmement rude, et les serpents n’ont pas pu atteindre les repaires à temps. Des milliers d’entre eux n’ont donc pas pu survivre à l’hiver. Autre problème : l’autoroute n°17, qui coupe la route migratoire des serpents. “Selon une légende locale, les voitures dérapaient car la route était trop huileuse en raison des serpents morts. Avant, près de 20.000 serpents mourraient sur l’autoroute chaque année”, ajoute Paul Colangelo.
Après l’hiver meurtrier de 1999, cette situation s’est avérée trop menaçante pour la survie des couleuvres de la région. Les autorités locales ont donc mis en place des tunnels sous l’autoroute pour permettre aux serpents de migrer en toute sécurité. Depuis, le nombre annuel de serpents écrasés est passé à environ 2.000.
Attraction touristique
La population de couleuvres rayées est aujourd’hui stable dans cette région située entre le lac Winnipeg et le lac Manitoba. Les touristes peuvent donc rendre visite et s’approcher des serpents sans danger, ni pour eux, ni pour les reptiles. Des sentiers de promenade ont été mis en place pour permettre aux visiteurs d’observer les repaires, et les guides les encouragent même à prendre les petits serpents dans les mains.
Mesurant en moyenne 60 cm, les couleuvres rayées sont inoffensives pour les humains. Si elles se sentent menacées, elles sécrètent toutefois un fluide corporel très malodorant. Les serpents de Narcisse ne sont pas très craintifs : Ils viennent et vous examinent. […] Si vous n’êtes pas une femelle, vous pourriez tout aussi bien être un rocher pour eux. Dès que vous vous asseyez, vous êtes littéralement couvert de serpents.