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A 30 kilomètres d'Ain Défali, se trouve Ouezzane.

 
 
Ouezzane est une ville qui se situe au nord-ouest du Maroc. Elle se place en situation d’interface entre les collines accidentées du pré-Rif et de la plaine agricole du Gharb au sud de Oued Loukkous. Elle appartient aux marges méridionales du pays Jbala dont les grandes tribus limitrophes de la ville sont : Masmouda, Rhouna, Ghzaoua et Beni Mestara, Beni Mezguelda.


 
Ouezzane est aussi appelé Dar Dmana (Le Refuge ou, littéralement, La Maison de Protection ou de Garantie) est le nom qu’on donne à la Zaouïa Ouazzaniya, ramification de la Chadilia, d’origine Jazoulite, fondée par Moulay Abdellah Chrif Al Ouezzani (mort en 1089). On appelle ainsi la Tariqa Ouezzania, car, par le passé, les Chorfas d’Ouezzane offraient leur protection à toute personne qui leur demandait refuge.

Histoire :

 
Les origines de la ville d’Ouezzane restent incertains et confus. D’après certaines versions l’existence de la ville remonte à l’antiquité romaine, toutefois rien n’est attesté. La ville fait son entrée dans l’histoire avec l’arrivée du saint Moulay Abdellah Chérif, le fondateur de la confrérie propre à cette ville Zaouia Ouezzania et ce au début du XVIIème siècle. Dès lors le bourg se mua peu à peu en une véritable agglomération urbaine avec les édifices religieux, équipements économiques et sociaux, les constructions des demeures et les plantations de vergers. Cette agglomération ancienne porte le nom de Médina et qui est caractérisée par des spécificités propres. La première est flagrante pour tout visiteur : c’est une de rares villes anciennes à n’être pas ceinte de remparts. Il y a absence totale de murs crènelés et de portes fortifiées monumentales comme partout ailleurs au Maroc. Cette particularité réside sans doute dans l’histoire de la ville. La puissance de la confrérie Ouezzania la mettait probablement à l’abri des menaces, de mêmes le caractère sacré de la cité pour les croyants la rendait inviolable à leurs yeux.
 

Toutefois, il existe des portes qui sont associées aux murs extérieurs des demeures anciennes, ces portes qui permettaient de clore la Médina à la manière d’une enceinte ne présentaient pas un système fortifié réellement définitif, mais elles sont un élément de tradition marocain. La première porte est connue sous le nom de Bab Fatha, c’est un arc simple en plein cintre surbaissé en briques cuites et pierres sèches. Elle daterait du XVIIème siècle. La seconde porte le nom de Bab Jmouâa, elle est constituée par un arc brisé outrepassé doublé par un arc à lambrequins, les écoinçons sont ornés d’un riche motif géométrique sculpté et le tout est surmonté d’une console pilastre supportant un auvent de tuiles vertes vernissées. Les passages couverts ou Sabats sont peu nombreux et constituent une spécificité de la cité. Ces éléments architecturaux sont constitués par une plusieurs pièces construites au niveau du premier étage d’une demeure et chevauchant la rue. Certains de ces passages couverts sont supportés par une succession d’arcades et forment parfois des passages étroits et bas, voûtés et coudés. Dar-Sqaf est le quartier le plus ancien de la médina. C’est le site du village original dans lequel se serait installé le fondateur de la confrérie Ouezzanie Moulay Abdellah Chérif dont sa demeure subsiste à cet endroit. 

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Ce quartier est associé à celui de Zaouia qui abrite la célèbre mosquée qui porte le nom du quartier et réputée par son minaret octogone. Ce quartier faisait le siège de la confrérie Ouezzanie. Le Cheikh actuel c’est-à-dire le chef de la dite confrérie y réside. Le bâtiment principal consiste en un vaste patio auteur duquel une galerie à arcs brisés distribue quatre salles de même dimension, ornées de portes et fenêtres et de somptueux plafonds de bois peints. La sobriété de la décoration et la majesté des proportions en font l’un des plus purs produits de l’architecture locale. Ce bâtiment ne devait servir que de résidence et de siège administratif. Il abritait également un palais réservé à l’accueil des pèlerins. Outre ces deux quartiers, on évoque le quartier Mellah qui abritait la communauté juive. Ces quartiers ensembles présentent le centre de la médina. Ils sont tous reliés à un centre commercial par excellence, ou sont regroupées les principales activités commerciales dont la plus spéciale est le commerce de la Jellaba Ouezzania. Les rues , exclusivement réservées au négoce y sont bordées de boutiques juxtaposées sans discontinuité et présentant un ensemble de constructions d’architecture homogène. 

Étymologie : Le Mot Ouezzane que la ville porte de nos jours demeure obscure. Les études consacrées à l’histoire de la ville en donnent trois versions différentes et plus difficiles à étayer les unes que les autres : - Le mot serait d’origine latine et aurait été donné à la ville par un empereur romain dont le prince héritier aurait porté ce nom. - Le mot Ouezzane aurait pris son origine du mot arabe Al Ouezzane (le peseur) qui aurait été attribué à un nommé Abdeslam propriétaire de balance qu’il entreposait à l’entrée de la ville au lieu dit aujourd’hui R’mel, les commerçants étant obligés de recourir à ses balances pour peser leurs produits, on l’appelle alors Al Ouezzane. - Le mot serait dû à la contraction de l’expression Oued Ezzine du fait de la beauté frappante des sites panoramiques de la ville. 

Géographie : Ouezzane est une ville moyenne. Elle est bâtie en amphithéâtre sur le flanc nord de la célèbre montagne Jbel Bouhlal et le flanc de sud-est de la montagne Jbel Bouakika. Le site de la ville est très accidenté. Elle est traversée par un seul et principal axe routier et ce de l’Est à l’Ouest et qui se divise en deux branches à chaque extrémité. La région de la ville d’Ouezzane à une altitude de 614 mètres et est protégée des influences atlantiques par les montagnes environnantes de moyenne altitude et bénéficie d’un climat méditerranéen sub-humide avec une saison d’été sec dont les températures varient entre 17°C et 33°C, et avec un hiver froid dont les températures varient entre 4°C et 12°C. La moyenne annuelle des précipitations est de 700 mm. Toutefois la répartition de ces précipitations est irrégulière. Économie : La ville d’Ouezzane est connue pour ses oliveraies et la production d’huiles d’olive de qualité, où on trouve deux type de structures de production : structure avec des équipements modernes (produits destinés vers l’exportation ; structure traditionnelle (produits pour la consommation local) Ouezzane constitue un source en matière d’olive pour les autres producteurs de l’huile d’olive au niveau nationale. 

Artisanat : La ville d’Ouezzane est de connotation artisanale depuis 4 siècles environ, elle abrite plusieurs corporations de métiers animés par plus de 5000 artisans, outre 3 coopératives artisanales dûment structurées et opérationnelles. L’activité artisanale occupe une place importante dans le secteur productif de la ville d’Ouezzane. L’artisanat constitue un patrimoine important de cette ville qui était l’une des grandes cités artisanales du Maroc. Parmi les activités qui ont pu subsister malgré toute sorte de négligence qu’a vécu et que vit encore la ville d’Ouezzane trouve on entre autres : La filière lanière :

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Le tissage de la laine est l’activité la plus ancienne et la plus principale. La Jellaba Ouazzania (vêtement porté aussi bien en hiver qu’en été) est le fleuron de la ville. Il a donné lieu à toute une filière textile dans ses étapes. La Jellaba Ouazzania dont la ville doit sa renommée nationale est un vêtement très convoité grâce à la qualité du savoir-faire des artisans ouazzanis (Derraza et Khayata). Les métiers du bois : Outre la menuiserie traditionnelle et celle modernisée et mécanisée, la ville d’Ouazzane se distingue par l’exercice du métier dit tourneur de bois qui s’est développé grâce à la l’abondance de la matière première offerte par l’arboriculture. Les tourneurs de bois produisent des éléments et des articles au profit d’autres métiers artisanaux à savoir : des rouets pour les fileuses et les tisserands (Naoura), des planches à laver (Ferraka), des piques à brochette... Mais la réputation des tourneurs de bois Ouazzanis est due à trois types de produits très particuliers : Le Sebsi : une pipe spéciale pour fumer le chanvres indien. -Le Tsabih : Chapelet lié à la fonction religieuse. -La Ghayta : un instrument de musique à anche de la famille des hautbois, au timbre perçant. rôle d’arbitrage des conflits entre les tribus Tannerie : 
Les tannerie datent du 14° siècle. Une tannerie englobe essentiellement une aire découverte de dimensions variables suivant l’importance de la tannerie. Elle prend des formes diverses. L’aire de la tannerie est creusée de bassins servant pour le brossage et le rinçage des peaux et des fosses destinées aux bains dans lesquels elles séjournent. Au cours de la préparation des peaux, l’artisan tanneur se sert d’un certain nombre d’ingrédients. les ingrédients utilisés directement après l’achat comme le sel, le son, la fiente de pigeons sauvages et la chaux. -les ingrédients qui demandent une préparation particulière avant leur utilisation comme l’écorce de grenades, le tannin et le tan. Les différentes étapes du tannage des peaux La préparation des peaux comporte une série d’opérations compliquées. Elle nécessite un travail de longue durée variant selon le genre de peaux qu’on a à traiter. Il existe trois types de peaux : ovin (mouton), bovin (vache) et caprin (chèvre). La durée de chaque opération change selon les saisons. Les peaux qui exigent la préparation la plus minutieuse sont celles de caprins. Elles sont achetées au souk, apportées à la tannerie revêtue de poils, mais elles peuvent être fraîches ou salées. Dans le premier cas, elles sont achetées à la sortie de la boucherie et le salage s’effectue à la tannerie. Les peaux sont salées des deux côtés, étendues en plein soleil et la couche de sel est appliquée vigoureusement par frottage avec la main pour faciliter la pénétration. Le sel qui fond est remplacé par une nouvelle couche, l’opération dure trois à quatre jours. Quand les peaux sont sèches, on les plie en quatre et on les empile soit dans un coin de la tannerie, soit dans les magasins ateliers. Si au contraire, elles ont été achetées au souk après salage et séchage, on les emmagasine directement. La première opération faite pour ces dernières est le lavage. Cette étape consiste à la mise des peaux au reverdis sage, c’est-à-dire dans un bain destiné à les débarrasser des impuretés, du sel employé au début pour les conserver, et aussi à les faire grossir et gonfler légèrement. La durée de ce bain dépend des saisons, d’une nuit en été à quatre jours en hiver par temps froid. Après le lavage, les peaux de caprins sont prêtes à subir la deuxième étape celle de la teinture. L’opération de teinture doit se faire soigneusement et attentivement pour ne laisser échapper aucune partie, elle dure deux à trois heures. Après quoi les peaux passent chez l’épileur qui à l’aide d’un couteau qu’il tient des deux mains, arrache les poils de la toison tendue sur une perche appuyée contre le mur. Ce travail d’épiage est effectué dans des locaux spéciaux, disposés autour de l’aire centrale. Au fur et à mesure que cette opération se poursuit, il retire et fait glisser vers le haut la partie de la peau déjà épilée, qui vient pendre entre le mur et la perche. Les peaux ainsi épilées, sont plongées dans des bassins à chaux remplis d’eau chargée de chaux éteinte puis de chaux active et de chaux vive. Le patron tanneur doit surveiller de très près la durée de ces bains. Souvent, surtout l’été, il faudra se lever la nuit pour aller retirer les peaux pour les épiler. Les peaux devenues parfaitement nettes passent au lavage. Les tanneurs étalent les peaux dans les bassins d’eaux pour être progressivement purgées de la chaux qui les a imprégnées au cours des bains précédents. Elles subissent d’abord un lavage préparatoire de deux heures dans le premier bassin puis elles sont jetées dans un second plus profond où une équipe de deux ou trois ouvriers descend pour les fouler méthodiquement, en rythmant leurs efforts par une mélopée caractéristique. Ils sont penchés en avant et prenant appui de leurs deux bras sur la margelle du bassin. Ils plongent leurs pieds en cadence dans les peaux qu’ils foulent et piaffent comme des coursiers impatients. Les peaux évacuent leurs impuretés et les traces de chaux qu’elles gardaient, le tout s’écoule avec l’eau puis se renouvelée constamment. Cette opération dure environ trois heures. Elle est fatigante. A la sortie du bassin ou de la machine, les peaux subissent l’action de bains successifs et variés dans les fosses. Le bain de fiente de pigeons sauvages. Les peaux y restent de quatre à huit jours. - Le bain de son. Il s’effectue dans la même fosse seulement après nettoyage. Les peaux y restent de 10 à 15 jours en été. Ce dernier doit être très surveillé parce que les peaux qui auraient été négligées se troueraient rapidement. Après séchage des peaux, les ouvriers procèdent à la teinture. Cette opération est pratiquée par les tanneurs eux-mêmes sur les terrasses. Les teintes employées sont en nombre extrêmement restreint. Les couleurs les plus fréquentes sont celle des babouches. Les tanneurs versent la peinture par petits jets sur la peau et l’étendent sur toute la surface côté fleur en frottant de la main pour la faire pénétrer, ensuite les peaux sont étendues sur la paille au soleil. Après la teinture et le séchage, commencent les opérations successives d’assouplissement des cuirs, et le lissage avec un outil composé d’une lame de fer convexe sur une tige de bois laquelle est assemblée à une sorte d’arc en bois. La peau est étendue en long et l’ouvrier travaille courbé constamment, appliquant contre sa poitrine l’arc en bois. De la main droite, il tient la manche en fer et de la gauche la peau qu’il tend pour l’assouplir. Le lissage se fait côté chair puis, il pratique le grainage côté fleur sur un petit dôme en terre cuite. La peau ainsi tannée, rendue à la fois souple et résistante peut être livrée à la vente. Ce sont les artisans babouchiers qui achètent ce genre de cuir pour la fabrication des babouches traditionnelles.

La route de l'unité, dite route Al Wahda.

 
 
Au lendemain de l'indépendance, le Maroc disposait d'un réseau routier d'environ 20.000 km qui ne couvrait pas toutes les régions. Pour remédier à cette disproportion voulue par le colonisateur pour servir ses intérêts, le regretté Souverain, feu S.M. Mohammed V, avait lancé une politique novatrice en matière d'infrastructures dans l'objectif de relier le Nord au Sud du Royaume et mettre en place un réseau routier moderne et fluide.

En 1957, la route Al Wahda réunissait Ben Barka, Hassan II et le général  Oufkir

La mise en œuvre de cette politique avait permis la réalisation d'une route de 80 Km reliant Taounate à Ketama baptisée « Route Al Wahda» pour signifier les valeurs de la solidarité et de l'unité.
Pour sa réalisation, 11.000 jeunes issus de toutes les régions du Royaume avaient participé aux travaux de réalisation du projet et suivi des cours d'éducation pédagogique et de civisme, ainsi que des exercices militaires.


                                     En 1957, la route Al Wahda réunissait Ben Barka, Hassan II et le général  Oufkir

 
Dans la matinée du 5 juillet 1957, le regretté Souverain avait donné le coup d'envoi du projet, un chantier durant lequel feu S.M. Hassan, alors Prince héritier, avait donné l'exemple, incitant les jeunes à la mobilisation et à l'abnégation pour servir la patrie et contribuer à l'édification d'un Maroc moderne.

 
La période de réalisation de la route (juillet-octobre 1957) a été marquée par un extraordinaire élan de mobilisation de la jeunesse marocaine, qui avait fait preuve d'une grande abnégation dans le travail, un élan que le regretté Souverain, s'adressant à la fin des travaux aux jeunes, avait chaleureusement apprécié, exprimant Sa grande joie pour la réalisation de ce vaste chantier, qui témoigne du courage de la jeunesse marocaine et de son implication réelle dans le développement du pays.

La Gare d'Ain Défali

  
 Un excellent témoignage, de Jeannine et Jacques Quittau, qui rend hommage à Ain Défali 

Quelque part… au Maroc 


AIN DEFALI 

Par Jeannine et Jacques Quittau
 Instituteurs.
 Montage réalisé en janvier 2008,
 54 ans après leur nomination dans ce lieu 
dont le nom pouvait faire rêver : 




La voie de 60. 
Construction entre 1923 et 1928 de la longue antenne 
MECHRA - BEL KSIRI - AIN DEFALI - FES EL BALI -  OURTZAGH - AIN AICHA
 qui pénétrait dans le RIF. 
en 1924,
 ce sera l’antenne AIN DEFALI – OUEZZANE  
à travers la vallée de Ouargha.


 Le train et son équipage devant le Buffet. 




Superbe machine qu'on est fier de servir. 





La gare fortifiée avait cet aspect si l'on supprime les arbres.  


Le buffet de la gare d'Ain Défali. 



Le buffet est devenu « cantine »  c’est-à-dire bistrot et bureau de poste.  


Le directeur de l’école nous montre que tout est fermé. 


La gare est devenue « école »en 1948. 

 De 1954 à 1956 ce fut la nôtre. 
Nous la redécouvrons en 2000.



Planté par nous en 1954, ce géranium


C’était la classe de Jeannine pour 45 enfants 
 dont 1 petit Français en…1954. 


Notre logement… avec des tuiles. 


Un survivant construit pour… le train. 


Qui était alimenté par cet engin désuet, 
 témoin silencieux d’un autre temps. 



Ils avaient bien 20 ans…
 A peine, à peine plus.
 Hélas ! Hors de question 
De revoir ce qui fut 
Car ce qui fut 
N’est plus

N.B : Dans ce montage, le buffet de la gare d'Ain Défali se trouvait en face de l'épicerie de Sbai, à cent mètres de l'école, sur son côté gauche. Le bistrot ou cantine ou poste était dirigé par Mme Robert et est adjacente à l'école et se trouve sur son côté droit.  

L'hospitalité à Ain Défali


Comme tous les marocains, les habitants d’Ain Défali sont fortement attachés à cette qualité ancestrale qu'est l'hospitalité. Ils la traduisent par la nourriture. Ce n'est pas une légende, elle est bien réelle et c'est une fierté pour tous les marocains.
Le voyageur est considéré comme l"hôte de Dieu. Son arrivée est un honneur auquel toute la famille est sensible. Il est accueilli par la formule classique: "marhba" (sois le bienvenu). Dans la région, laisser un hôte attendre plus qu'il ne convient dehors est une incorrection grave. On lui présente ce qui est immédiatement disponible. Le thé, comme chez tous les marocains, est toujours présent dans les traditions d'accueil. C'est le symbole de l'hospitalité marocaine.


L'hospitalité est sacrée chez les habitants de notre région. L'hospitalité n'est pas limitée aux gens aisés. Pour recevoir les personnes importantes ou un groupe de visiteurs, les habitants égorgent un poulet ou plusieurs ( et des fois un mouton) selon leur possibilité.
Repousser les invités était considéré comme une honte et une humiliation que même les plus pauvres ne peuvent supporter.
l'hospitalité marocaine est proverbiale", "raison de plus pour ne pas en abuser". Et cette citation s'accorde parfaitement avec le proverbe marocain qui dit : " l'arbre chargé de nids meurt avant les autres".

Thomas Jefferson : un visionnaire


 

Nouvelle ligne ferroviaire Nador-Taourirt

Sa Majesté Mohamed VI a inauguré ce jour les nouvelles gares « Nador sud » et « Nador ville » et a donné ainsi le coup d’envoi de la nouvelle ligne ferroviaire, longue de 110 kilomètres, qui relie Nador à Taourirt. Ainsi, la nouvelle desserte ferroviaire devient opérationnelle à compter de ce jour.


Au passage, ce sont sept nouvelles gares qui sont désormais desservies par train. Il s’agit des gares de Béni Ensar, de Nador Ville, de Nador Sud, de Sélouane, de Hassi Berkane, d’Ouled Rahou et de Meg El Ouidane.












C’est donc une nouvelle ère qui s’ouvre dans cette région du Royaume. Avec la connexion du port de Nador au réseau ferroviaire national, les régions de l’oriental et du centre s’ouvre désormais sur la Méditerranée. Ce qui va permettre une nouvelle dynamique de développement économique et social.



Les marabouts encore vénérés à Ain défali.

Bien que relativement inhabituelle pour la plupart des Musulmans, la tradition des Marabouts, des hommes saints, et des demandes de faveurs continue d’être observée à Ain défali en particulier et au Maroc en général.. Les gens qui cherchent la guérison, une aide ou des conseils se rendent sur les tombes de ces notables pour des prières collectives.


Ain Défali compte une dizaine de Marabouts (Sidi M’hamed El Aoula, Sidi Khadir, Sidi M’hamed El Bekkari, Sidi El Alem, Sidi M'hamed Ben Messaoud,etc…) qui gardent encore une place particulière dans la vie de bon nombre de Gharbaouis. Les temples qui abritent les tombes de ces saints continuent d’être visités en masse par des jeunes et des moins jeunes. Bien qu’il ne soit pas habituel dans l’Islam de prier ces saints, cette pratique ancestrale perdure pour ceux qui viennent se recueillir ou demander une faveur.
Les Marabouts, également appelés walis, Moul Al Baraka, Said, cherifs ou saints, sont en général enterrés dans de petites chapelles. A l’intérieur, on retrouve toujours la même scène : des pèlerins, hommes et femmes, assis autour du tombeau tandis que d’autres se couvrent la tête du drap du saint homme et restent un long moment sans bouger comme pour se confesser.
Parmi les visiteurs qui affluent au marabout, on trouve notamment des jeunes filles venant exposer leurs problèmes au wali. Certaines croient encore que la baraka de ces saints existe bel et bien. Les pèlerins lui rendent régulièrement visite pour avoir un apaisement moral et vaquer par la suite à leur occupation en toute quiétude. Quand ils tardent à s’y rendre, c’est le saint homme qui vient les voir dans leurs rêves pour les signaler qu’ils doivent le consulter.



Les tombeaux des Marabouts sont également des lieux de rencontre régulière. Les personnes démunies y affluent chaque vendredi pour manger le couscous servi par des bienfaiteurs, et des festivals annuels tels que le Moussem continuent d’attirer des centaines de milliers de gens. Outre la prière et les demandes de bénédiction, le Moussem est aussi une occasion de retrouver des amis et des parents qui habitent loin. Certains profitent même de cette occasion pour trouver un mari ou une femme pour leurs enfants.
Ceux qui se recueillent aux temples des saints nourrissent mille et un espoirs et implorent la Baraka du Marabout.
Chaque Marabout est réputé pour une compétence particulière qui le distingue des autres. Chaque saint est jugé selon ses "miracles" et les histoires mystiques qui circulent à son propos. Et c’est cet aspect merveilleux qui est le seul capable de satisfaire la mentalité d’une certaine catégorie de personnes dont la nourriture culturelle est, sans conteste, l’imaginaire.
Les gens ont souvent recours en même temps aux méthodes traditionnelles et à la médecine moderne. Même si certains patients se rendent chez un psychiatre, ils continuent à avoir recours aux compétences d’un guérisseur traditionnel, et aux méthodes de prise en charge traditionnelle de la souffrance psychique, qui sont nombreuses : pèlerinage aux marabouts, transe... Cela peut avoir un effet bénéfique pour les personnes atteintes de troubles légers et croyant aux vertus des saints. Mais, pour les autres, ce n’est pas le cas.

Les hirondelles de l’amour


Les soldats marocains qui ont occupé l’Autriche pendant l’été 1945 ont engendré, sans le savoir, des centaines d’enfants. Après une vie marquée par la discrimination, certains ont entrepris de se réconcilier avec leurs racines paternelles. Reconstitution d’un volet méconnu de notre histoire.


Ces enfants ont tous en mémoire une insulte lancée par un voisin ou un camarade d’école. “Poupée nègre”, “diable noir”, “sale Marocain”. Comme eux, 200 à 300 enfants nés dans le Vorarlberg
en 1946, neuf mois après le bref séjour des troupes marocaines de l’armée française, n’ont pas eu de chance. Contrairement aux autres Kriegskinder (enfants de la guerre), comme les rejetons des soldats français, ils avaient le teint trop brun ou les cheveux trop frisés pour passer inaperçus. Dans une Autriche encore marquée par la propagande nazie, il n’en fallait pas plus pour être rejeté par la société. Dans cette région rurale et très catholique, avoir un enfant hors mariage a valu à ces mères autrichiennes injures et humiliations, au point que beaucoup d’entre elles ont refusé, jusqu’à la fin de leur vie, de parler de ce fameux été 1945. L’été des Marocains.


Voilà deux ans que près de 30 000 jeunes soldats marocains (tirailleurs, goumiers ou spahis) se battent en première ligne de l’offensive alliée lancée en 1943 depuis l’Afrique du Nord. Ils ouvrent plus d’une voie difficile en remontant vers le fief des nazis : Tunisie, Sicile, Corse, Italie, Provence, Alpes, Vosges… Le 31 mars 1945, le sacrifice de plusieurs régiments marocains permet aux alliés de franchir le Rhin. Début mai, après les dernières batailles en Allemagne, les Français envoient une bonne partie des troupes marocaines occuper l’ouest de l’Autriche (le Vorarlberg). Dans ce petit paradis de forêts et de lacs, nous sommes loin des actes de cruauté rapportés en Allemagne, dictés par le désir de vengeance. L’occupation française est plutôt bien acceptée dans le Vorarlberg, y compris ses régiments “exotiques”. « En ces temps de pénurie, il n’était pas rare que des soldats marocains risquent des punitions disciplinaires pour avoir puisé dans les stocks de l’armée française et donné des aliments aux habitants ».
Ces petits cadeaux de nourriture ajoutent au charme des soldats, aux yeux des femmes du pays. “Dès qu’il vous amène du chocolat / ça vous est égal, quelle couleur il a…”, dit l’une des chansons humoristiques qui circulaient à l’époque. Nul doute qu’elles étaient composées par des hommes autrichiens exaspérés par les flirts entre Marocains et Autrichiennes. Les jeunes soldats, issus en majorité de l’Atlas et rarement âgés de plus de 25 ans, écument les bals populaires et leur présence déclenche souvent des rixes avec les rivaux autrichiens. Leur succès auprès des femmes repose sur de multiples raisons. “Beaucoup de femmes étaient séparées de leur mari depuis longtemps, et parfois savaient qu’il ne reviendrait pas de la guerre. Certaines avaient eu des relations avec les soldats allemands et voulaient se racheter, puisque le vent venait de tourner. Pour la même raison, les soldats engagés dans l’armée nazie, quand ils revenaient, n’étaient pas en position de protester contre ces relations”. Les jeunes filles, elles, font ce que font les jeunes filles?: elles tombent amoureuses. “Même si on a signalé quelques viols, la plupart des relations entre les Autrichiennes et les Marocains étaient bien des flirts, voire d’authentiques histoires d’amour”.
Mais ces amours ne durent pas plus d’un été… Dès la mi-septembre, les hirondelles repartent. Le commandement français de l’armée procède au “blanchiment” de ses troupes d’occupation. Des raisons psychologiques sont invoquées : les régiments dits “de couleur” feraient peur à la population. Mais il s’agit probablement, avant tout, d’une décision politique destinée à “remettre les colonies à leur place”. Rapidement, tous les Marocains sont renvoyés dans le Sud de la France. Certains partent en Indochine ou à Madagascar, les autres rentrent au pays. La plupart de ceux qui ont engrossé une Autrichienne l’ignorent. Ceux qui reviennent font l’exception. Deux d’entre eux se sont mariés et ont fait leur vie en Autriche”. Pour toutes les autres mères, le départ des pères marque le début d’un cauchemar. Beaucoup accouchent discrètement auprès des autorités militaires françaises et se voient offrir la possibilité de donner leur bébé en adoption en France. Celles qui gardent leur enfant vont le payer très cher. On les appelle généralement “putes de nègre” et parfois on leur interdit d’entrer à l’église. Toutes sont marquées pour la vie.
Enfants de l’amour ou enfants de la guerre ?
Plus encore que des insultes, ces enfants ont souffert du mystère qui entoure leurs origines.
Après tant d’années de silence et d’inhibitions, ces “enfants des Marocains” à l’âge mûr (et souvent à la mort de leur mère) sont partis à la recherche du père (même si les chances sont minimes), ou du moins de son pays d’origine.