Avec 3046 cas déclarés et 143 décès selon le dernier bilan publié lundi, le Maroc est l'un des pays africains les plus touchés par l'épidémie de coronavirus. Les autorités ont rapidement fermé les frontières et le confinement a été récemment prolongé jusqu'au 20 mai prochain. Le port du masque dans l'espace public est imposé depuis le 7 avril, sous peine de sanctions pouvant aller jusqu'à trois mois de prison et l'équivalent de 116 euros d'amende, rappelle RFI. Pour cela, des entreprises ont été mises à contribution et le Maroc annonçait fin mars produire 3 millions de masques chirurgicaux chaque jour. Ce chiffre doit être doublé d'ici la fin du mois d'avril, a prévenu le gouvernement. Via un fonds de subvention étatique, le prix du masque est fixé à 70 centimes d'euros le paquet de dix masques. Les mesures de confinement strict restent en vigueur mais sont toutefois difficilement suivies dans les zones de population dense où l'arrêt des activités économiques a de graves conséquences pour une population qui vit essentiellement de petits boulots et ne dispose pas de couverture sociale.
Le royaume est également devenu le premier Etat au monde à généraliser l'utilisation de la chloroquine pour tous les malades. Pour contrer l'épidémie, le pays avait rapidement suspendu début mars ses liaisons avec l'Espagne et la France avant d'annoncer la fermeture des établissements scolaires (crèches, écoles, collèges, lycées et universités) le 16 mars dernier. Les établissements publics (cafés, restaurants, cinémas, salles des fêtes…) ont ensuite fermé, annonce suivie de l'instauration de l'état d'urgence sanitaire le 22 mars. Le confinement a finalement été instauré et personne ne peut quitter son domicile sans une attestation de déplacement dérogatoire délivrée par les autorités ou l'employeur.
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