D'après le dernier bilan publié par les autorités britanniques, plus de 124 000 personnes ont été testées positives au Covid-19, maladie qui a fait 16 509 victimes au Royaume-Uni depuis le début de l'épidémie, avec 449 morts de plus durant les dernières 24h, soit le plus faible bilan quotidien depuis le 6 avril. La pandémie relance le débat dans le pays sur le budget dédié aux services hospitaliers gérés par le National Health Service (NHS). D'après l'ex-leader travailliste Jeremy Corbyn, le système de santé britannique était "mal préparé" après une décennie d'austérité. L'association des directeurs de la santé publique (ADPH) estime de son côté que le pays paie aujourd'hui "des années de coupes sombres". Une situation sanitaire critique qui ne cesse d'empirer dans un pays où même le Premier ministre, Boris Johnson, a été touché par le virus. Alors que son état de santé n'est plus en danger, celui-ci assure désormais qu'il donnera "tout ce qu'il faudra" au NHS.
Au Royaume-Uni, le confinement instauré le 23 mars a été prolongé d'au moins trois semaines jeudi et le gouvernement n'envisage pas encore d'en sortir. Dominic Raab a averti qu'il est "trop tôt" pour assouplir les mesures de distanciation sociale mises en place dans le pays. "Notre priorité immédiate est de ralentir la propagation du virus", a-t-il souligné. "Nous commençons à voir les effets des sacrifices", mais "nous n'y sommes pas encore, il faut continuer", a-t-il annoncé.
La situation économique du pays est très critique. Après le Brexit, cette crise sanitaire a poussé de nombreuses entreprises britanniques à faire faillite au Royaume-Uni entre début mars et mi-avril. Le pays pourrait subir une chute historique de 13% de son produit intérieur brut (PIB) en 2020, en raison du coup d'arrêt infligé par le coronavirus, selon un scénario fondé sur un confinement du pays de trois mois, a annoncé mardi un institut public.
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