Début avril, l'OMS a reçu un signalement inhabituel ; dix enfants de moins de 10 ans ont contracté une hépatite sévère -- une inflammation du foie -- en Écosse. Aujourd'hui, les autorités sanitaires du Royaume-Uni recensent au total 108 cas similaires. De l'autre côté de l'Atlantique, le CDC vient de publier une note indiquant que cinq cas d'hépatites pédiatriques ont été identifiés dans un hôpital de l'Alabama dès novembre 2021 ; et quatre supplémentaires depuis. En Europe, l'Espagne, le Danemark, l'Irlande mais aussi la France, avec deux cas rapportés à Lyon, sont concernés.
- une jaunisse,
- des diarrhées,
- des vomissements,
- et des douleurs abdominales intenses.
La plupart des enfants ont pu être soignés rapidement, même si une minorité d'entre eux a subi une transplantation de foie. Aucun décès n'est à déplorer à ce jour. Les hépatites ne sont pas fréquentes chez les enfants et l'origine précise de ces cas reste inconnue bien que les médecins aient une piste : un virus.
Les inflammations du foie peuvent être causées par des virus, l'alcool, et l'excès de certains médicaments ou par des maladies sous-jacentes auto-immunes ou génétiques. Le problème est que les cas pédiatriques récents sont négatifs pour les hépatites de A à E, la cause d'inflammation du foie la plus fréquente. Les médecins soupçonnent un autre virus mais qui n'est pas connu pour s'attaquer au foie.
Les inflammations du foie peuvent être causées par des virus, l'alcool, et l'excès de certains médicaments ou par des maladies sous-jacentes auto-immunes ou génétiques. Le problème est que les cas pédiatriques récents sont négatifs pour les hépatites de A à E, la cause d'inflammation du foie la plus fréquente. Les médecins soupçonnent un autre virus mais qui n'est pas connu pour s'attaquer au foie.
Les adénovirus sont des virus à ADN double-brin, de grande taille qui se transmettent par contact avec des objets contaminés ou des gouttelettes respiratoires.
Cette famille regroupe environ 50 virus différents dont 40 peuvent infecter l'être humain. Ils provoquent dans la majorité des cas des infections respiratoires mais certains types peuvent aussi provoquer des gastroentérites, des cystites, des conjonctivites et dans de très rares cas, des encéphalites. Il n'existe aucun traitement spécifique contre l'infection par les adénovirus.
L'adénovirus de type 41 présumé coupable
Les médecins s'intéressent particulièrement à l'adénovirus de type 41 qui est connu pour provoquer des gastro-entérites, souvent combinées à des atteintes respiratoires, chez les enfants. Des cas d'hépatites causés par une infection à l'adénovirus de type 41 ont été documentés mais seulement chez des enfants immuno-déprimés chez les enfants sains, ce virus n'est pas connu pour causer un tel symptôme.
Les enfants malades aux États-Unis ont tous été testés positifs pour l'adénovirus de type 41, les autres cas sont en cours d'investigation. « Si un adénovirus est responsable, il pourrait s'agir d'une nouvelle variante susceptible de provoquer des lésions hépatiques chez les enfants dont le système immunitaire est naïf. Mais nous devons en savoir plus pour être sûrs. Par ailleurs, si l'adénovirus est le coupable de l'hépatite chez les enfants qui sont en bonne santé, nous devons chercher d'autres infections ou causes environnementales qui pourraient exacerber l'inflammation provoquée par l'adénovirus », explique Zania Stamataki, professeur-associé en immunologie virale au Centre for Liver and Gastrointestinal Research de Birmingham.
L'adénovirus de type 41 présumé coupable
Les médecins s'intéressent particulièrement à l'adénovirus de type 41 qui est connu pour provoquer des gastro-entérites, souvent combinées à des atteintes respiratoires, chez les enfants. Des cas d'hépatites causés par une infection à l'adénovirus de type 41 ont été documentés mais seulement chez des enfants immuno-déprimés chez les enfants sains, ce virus n'est pas connu pour causer un tel symptôme.
Les enfants malades aux États-Unis ont tous été testés positifs pour l'adénovirus de type 41, les autres cas sont en cours d'investigation. « Si un adénovirus est responsable, il pourrait s'agir d'une nouvelle variante susceptible de provoquer des lésions hépatiques chez les enfants dont le système immunitaire est naïf. Mais nous devons en savoir plus pour être sûrs. Par ailleurs, si l'adénovirus est le coupable de l'hépatite chez les enfants qui sont en bonne santé, nous devons chercher d'autres infections ou causes environnementales qui pourraient exacerber l'inflammation provoquée par l'adénovirus », explique Zania Stamataki, professeur-associé en immunologie virale au Centre for Liver and Gastrointestinal Research de Birmingham.
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