La guerre entre l’Ukraine et la Russie – deux pays qui jouent un rôle majeur dans l’exportation de nombreuses céréales et cultures – commence à avoir des répercussions négatives sur la sécurité alimentaire mondiale. Le Programme alimentaire mondial (PAM), qui achetait 50 % de son blé en Ukraine, a dû commencer à couper les rations offertes aux plus démunis dans d’autres pays.
L’Ukraine et la Russie occupent tous deux une place majeure au niveau de la production et des exportations des produits agricoles de base. Sur le marché des céréales, l’Ukraine et la Russie sont tout deux dans le top 3 au classement des plus grands exportateurs mondiaux. En 2018, l’Ukraine était le cinquième producteur mondial de maïs, le troisième producteur de sarrasin, le premier producteur de tournesol. La moitié de l’huile de tournesol vendue sur les marchés internationaux provient de l’Ukraine. Mais la denrée qui inquiète le plus les marchés est le blé. L’Ukraine n’est que le huitième producteur mondial de blé, mais elle en assure 12% des exportations. 12% c’est aussi le chiffre de la baisse à venir des exportations de blé estimé par le département américain de l’agriculture. A noter que la majorité de la production de blé se situe au sud-est du pays, dans les régions où l’invasion russe est la plus poussée jusqu’à présent. Les deux régions indépendantistes de Louhansk et du Donetsk sont responsables de 8% de la production du pays. Si on ajoute la part de la Russie, on atteint 30% des exportations mondiales de blé qui sont menacées par la guerre.
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