A l’époque, Rabat était la résidence habituelle du Sultan et du Commissaire Résident Général de la République Française au Maroc. Rabat, c’est aussi une agglomération de 53.000 habitants (32.200 indigènes et 20.800 Européens, dont 10.460 français).
La capitale fut divisée nettement en deux villes distinctes: l’ancienne ville arabe à laquelle on s’est efforcé de conserver tout son caractère ; la ville européenne, aux larges artères bordées d’arbres, garnie de beaux immeubles modernes et de riantes villas.
Ville de fonctionnaires, d’employés, de rentiers, de petits artisans, Rabat présente un agrément tout particulier pour celui qui l’habite et rêve d’y poursuivre son existence. De là vient, sans doute, son ambiance particulière et ce caractère qui la distingue des autres villes du Maroc.
Par la douceur de son climat, par le charme de ses horizons suffisamment vastes, par l’onduleuse harmonie de ses lignes, Rabat attirait et retenait le voyageur qui la voyait pour la première fois. Je vous propose donc un petit retour en arrière sur la ville de Rabat d’avant 1930 afin de vous remémorer ou de redécouvrir la ville à travers d’autres perspectives.
Le Tramway existait bel et bien depuis 1912 !
Sur cette photo, on peut voir les 3 portes et le tramway qui se dirigeait vers le quartier Agdal. Tout comme la ville de Casablanca, la capitale possédait à l’époque son tramway. Les tramways et l’aménagement des rives du Bouregreg étaient bien en œuvre durant la période des années 1920 et 1930 dans la capitale du Maroc.
La France a construit tout Rabat moderne, il faut le reconnaître. Et aujourd’hui les ingénieurs ne font qu’améliorer les infrastructures prenant de l’âge avec les moyens de la technologie de pointe du XXIéme siècle.
Il était une fois, le cinéma ABC au quartier Océan…
Comme dans toutes les villes du royaume, les salles de cinéma sont en voie de disparition. Et c’est le moins qu’on puisse dire car la plupart qui restent sont dans un état délabré.
Pourquoi les Marocains n’accordent pas d’importance à leurs salles de cinéma ? On ne saura pas de sitôt. En attendant, je vous propose un rare cliché de l’un des plus célèbres cinémas de Rabat à l’époque.
Bien avant, ce cinéma s’appelait Eldorado. En tout cas, ce qui est sûr et certain, c’est que ce cinéma portait bien son nom avant puisqu’on payait 1,50 Dh pour une place dans la partie orchestre et 2 ou 2,50 Dh pour une place dans le balcon.
Le quartier Agdal à Rabat n’a jamais été aussi vide que cela
Le quartier Agdal fait partie des trois principaux quartiers pour les classes moyennes aux classes très aisées. Ces quartiers, caractérisés par une urbanisation en vastes plans, aérée, souvent boisée, éloignée des brumes de l’océan.
A l’époque, le quartier “Agdal” était réputé pour le commerce dans tous les genres. Sa construction remonte au protectorat français. Le quartier fut construit par-dessus les jardins et c’est de là que lui vient son nom « Agdal » qui signifie « Jardin » en Tamazight.
Aujourd’hui, fréquenté et apprécié par les lycéens, les étudiants et les populations de différentes catégories socio-professionnelles, l’Agdal est considéré comme un nouveau centre urbain.
L’hôtel Balima est un parmi les endroits ont su se réinventer !
L’hôtel Balima voit le jour en mai 1928. Durant trois quarts de siècle, il a été au centre de la vie mondaine, politique et culturelle de la capitale. En effet, il s’impose très vite comme le fleuron de l’hôtellerie marocaine de l’époque. Pendant les années 40 et 50, l’hôtel Balima accueille l’essentiel des délégations officielles qui séjournent dans la capitale du Maroc sous protectorat. Hommes d’Etat, gradés des armées américaine et française, ministres ou députés y élisent domicile régulièrement.
A notre grande surprise, le quartier Mellah est resté quasiment le même !
C’est dans le quartier Mellah que se regroupaient à une époque tous les juifs de Rabat. C’est un ancien quartier entouré de murs, à plusieurs accès, autrefois réservé aux juifs, qu’ils ont déserté par la suite.
C’est une sorte d’enclave ayant son propre cachet en comparaison avec les autres quartiers en raison de son ambiance animée par des commerçants, des marchands ambulants et autres activités qui sont disséminés dans ses ruelles.
Et aujourd’hui, c’est toujours une vie trépidante qui l’anime. Il y a les commerces d’épices, les commerces de meubles, les artisans en tous genres. Les confectionneurs de voilages, coussins et tentures. Marchands de poisson, condiments, fleurs, légumes… .
Voici comment le centre de Rabat a été imaginé !
Voila comment Rabat Centre a été imaginé, il y a un siècle, c’est-à-dire en 1914. Cette maquette a été imaginée par le fameux architecte Prost qui était appelé en 1913 par Lyautey afin d’établir un schéma directeur. Bien entendu, 3 petites choses n’ont pas été réalisées conformément à ladite maquette. Il s’agit de quelques modifications au niveau du palais de justice, de l’immeuble de la poste et de l’immeuble de la Renaissance.
Et pour finir, voici à l’époque l’entrée de la fameuse Kasbah des Oudaya
Cette photo a été prise en 1947, il s’agit de l’entrée de la Kasbah des Oudayas. La Kasbah des Oudayas est le haut lieu militaire de Rabat et le rendez-vous de tous les corsaires. Elle est renforcée au XIIème siècle lorsqu’il s’agit de partir à la conquête de l’Andalousie. Cette dernière a permis de surplomber l’embouchure du Bouregreg. Au final, La kasbah est fini par rester un camp militaire, et a accueilli les andalous expulsés d’Espagne au XVIème siècle.
Aujourd’hui, la kasbah est devenu un quartier agréable où une résidence royale de la dynastie alaouite a été érigée. Quant à l’entrée des Oudayas, débarrassée du trafic qui la rendait à la fois peu agréable, dangereuse et inesthétique, cette place a été réaménagée sous forme d’espace piétonnier, d’esplanade communautaire et de véritable « faire-valoir » de la Qasbah. Sa position à l’extrémité du Bd El Alou (où sera aménagé un parking souterrain) en fera l’un des accès principaux de la Kasbah.
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