Paysages urbains désolés, maisons aveugles, volets qui claquent. L'ambiance des villes abandonnées fait froid dans le dos... ou séduit.
La visite guidée de Tchernobyl et de Pripiat coûte environ 180 € pour 2 personnes ; les tarifs sont moins chers si vous intégrez un groupe. Elle n'entraîne pas de risque particulier pour votre santé.
Pyramiden est accessible en bateau. Vous serez accompagné par un guide armé, chargé de faire peur aux ours blancs.
Perchés au coeur des montagnes du Péloponnèse en Grèce, les vestiges de la ville byzantine de Mystra, d’une très grande poésie, invitent à la rêverie et à la réflexion sur la fragilité des civilisations. Les ruines des églises et leurs superbes fresques, les bibliothèques, les forteresses et les palais de cette cité fortifiée constituent un témoignage unique sur la richesse artistique et intellectuelle de l’Empire byzantin alors à son apogée, avant sa chute presque 1 000 ans après sa fondation.
"Ne bâtissez pas votre maison sur de l’argile", telle serait la morale de l’histoire de Craco. Cette ville médiévale déserte se dresse sur une colline de la Basilicate, en Italie du Sud. Son histoire est ancienne, et même prestigieuse jusqu’à ce que sa population ne déserte le bourg dans les années 1960. La guerre et l’exode rural avaient déjà poussé une partie de ses habitants hors les murs. Séismes, infiltrations d’eau et glissements de terrain achevèrent de fragiliser ses fondations et la population restante migra dans la vallée. Si vous arpentez les rues de cette sentinelle isolée, vous serez assurément impressionné non par les vestiges des palais et des églises encore debout, mais par l’atmosphère de fin du monde qui s’en dégage.
Il est rare de poser ses valises en Antarctique. Pourtant, l’île de Géorgie du Sud (à ne pas confondre avec l'état européen, la Géorgie) a connu plusieurs vagues de peuplement, des chasseurs de phoques au XIXe siècle, qui abandonnèrent les lieux une fois les animaux décimés, à l’établissement d’une station baleinière au siècle suivant ; les baleines étant en voie de disparition, la station périclita dans les années 1960.
Ouverte aux visiteurs, l’île compte notamment une Whaler’s Church (église de chasseurs de baleines)
et un cimetière –
arrêtez-vous sur la tombe de l’explorateur sir Ernest Henry Shackleton, mort ici en 1922.
L’administration britannique gère un petit musée,
près de l’ancienne station baleinière.
Haut perchée dans la cordillère des Andes, la “ville des escaliers”, Sewell au Chili avec ses rues pentues (impraticables pour les véhicules à roues), ses bâtiments peints de couleurs vives et son école Art déco, donnerait presque envie de s’y installer.
Née en 1905 pour accueillir les ouvriers de la mine de cuivre d’El Teniente, elle doit son nom à un dirigeant de la compagnie minière américaine. Une fois le filon épuisé, la compagnie rapatria la population dans la vallée, entraînant la fin de Sewell dans les années 1970. Le site figure sur la liste du patrimoine mondial de l’humanité depuis 2006.
Version très photogénique de la cité fantôme du Far West, Bodiefut pourtant l’une des plus grandes villes de la ruée vers l’or en Californie. Cette localité prospère et violente, qui comptait plus de 10 000 habitants, se vida avec le tarissement des mines. Aujourd’hui, quelques centaines de milliers de visiteurs déambulent chaque année dans cette ville au délabrement étudié – c’est un site classé et surveillé, ce qui l’a préservé du vandalisme. Un voyage dans l’Ouest sauvage plus vrai que nature
Bodie se situe en altitude, dans la partie orientale de la Sierra Nevada. La route d’accès est souvent fermée l’hiver.
Son surnom, le “Nid d’aigle”, est plus évocateur que son nom d’origine, Real de Minas de Nuestra Señora de la Purísima Concepción de los Álamos de Catorce. Cette ville (presque) fantomatique du Mexique bénéficie d’un emplacement remarquable, à la lisière de la Sierra Madre Oriental. Riche cité argentifère jusqu’au début du XXe siècle, elle a ensuite été désertée. Pourtant, son aura ne cessa de grandir. La beauté de ses maisons coloniales et de ses églises à l’abandon attirèrent les voyageurs, tout comme les légendes nées de son histoire et les croyances des Huichols.
Ce village de la province de Saragosse en Espagne du Nord fut entièrement détruit lors d’une bataille entre nationalistes et républicains en 1937. Un nouveau bourg fut édifié près de l’ancien, dont les vestiges, restés en l’état, font office de mémorial de guerre. L’ossature de l’église domine les ruines criblées de balles dont on aperçoit l’intérieur, même si plusieurs édifices sont interdits au public en raison de leur dangerosité. Cette ville dépouillée livre un témoignage poignant sur la guerre civile espagnole, qui détruisit de nombreuses vies ordinaires.
L’ancien Belchite, à environ 20 minutes à pied du nouveau bourg, est desservi par bus depuis Saragosse.
- Pripiat (Ukraine)
La visite guidée de Tchernobyl et de Pripiat coûte environ 180 € pour 2 personnes ; les tarifs sont moins chers si vous intégrez un groupe. Elle n'entraîne pas de risque particulier pour votre santé.
- Pyramiden (Norvège)
Pyramiden, dans le Svalbard, sur l’île de Spitzberg, n’est plus habitée que par les ours blancs ou les rennes. Vendue en 1926 par la Suède à l’URSS, qui la céda par la suite à une compagnie minière, Pyramiden devint une ville soviétique modèle. Lorsque le charbon se raréfia, dans les années 1990, la compagnie exploitante abandonna la ville. On peut encore voir des livres sur des étagères, un piano à queue et des balançoires dans les jardins d’enfants. Comme de nombreuses autres villes du Spitzberg, une terre de grand froid, Pyramiden est appelée à rester figée dans le temps pour quelques années encore.
Pyramiden est accessible en bateau. Vous serez accompagné par un guide armé, chargé de faire peur aux ours blancs.
Vue de Pyramiden.
- Mystra (Grèce)
La ville, elle, construite peu avant le déclin de l’empire, lui survécut. Très disputée durant des siècles, elle subit de nombreuses influences avant de décliner au XIXe siècle, et de finir par être abandonnée. La grandeur du site mérite une journée de visite.
Emportez de quoi boire, optez pour de bonnes chaussures et commencez par l’entrée haute du site pour le parcourir dans le sens de la descente.
- Oppède-le-Vieux (France)
Oppède-le-Vieux, situé dans le Petit Luberon en Provence, constitue une visite pittoresque. Dans un décor de roches et de verdure, cette magnifique sentinelle campée en haut d’une crête élève la silhouette sauvage et dentelée d’une forteresse abandonnée.
Partis dans la plaine au début du XXe siècle, les habitants laissèrent derrière eux ces ruines incroyables desquelles surgissent les vestiges d’un ancien château. Aujourd’hui, environ 20 personnes vivent dans le village, qui a également séduit des personnalités.
Le parking est obligatoire et payant (3 €) L’office du tourisme se situe dans le très beau village de Bonnieux.
L'église abandonnée d'Oppède-le-Vieux.
- Craco (Italie)
"Ne bâtissez pas votre maison sur de l’argile", telle serait la morale de l’histoire de Craco. Cette ville médiévale déserte se dresse sur une colline de la Basilicate, en Italie du Sud. Son histoire est ancienne, et même prestigieuse jusqu’à ce que sa population ne déserte le bourg dans les années 1960. La guerre et l’exode rural avaient déjà poussé une partie de ses habitants hors les murs. Séismes, infiltrations d’eau et glissements de terrain achevèrent de fragiliser ses fondations et la population restante migra dans la vallée. Si vous arpentez les rues de cette sentinelle isolée, vous serez assurément impressionné non par les vestiges des palais et des églises encore debout, mais par l’atmosphère de fin du monde qui s’en dégage.
- Grytviken (Géorgie du sud)
Il est rare de poser ses valises en Antarctique. Pourtant, l’île de Géorgie du Sud (à ne pas confondre avec l'état européen, la Géorgie) a connu plusieurs vagues de peuplement, des chasseurs de phoques au XIXe siècle, qui abandonnèrent les lieux une fois les animaux décimés, à l’établissement d’une station baleinière au siècle suivant ; les baleines étant en voie de disparition, la station périclita dans les années 1960.
Ouverte aux visiteurs, l’île compte notamment une Whaler’s Church (église de chasseurs de baleines)
et un cimetière –
L’administration britannique gère un petit musée,
Ce qui reste d'un cinéma à Grytviken.
- Sewell (Chili)
Haut perchée dans la cordillère des Andes, la “ville des escaliers”, Sewell au Chili avec ses rues pentues (impraticables pour les véhicules à roues), ses bâtiments peints de couleurs vives et son école Art déco, donnerait presque envie de s’y installer.
- Bodie, Californie (États-Unis)
Version très photogénique de la cité fantôme du Far West, Bodiefut pourtant l’une des plus grandes villes de la ruée vers l’or en Californie. Cette localité prospère et violente, qui comptait plus de 10 000 habitants, se vida avec le tarissement des mines. Aujourd’hui, quelques centaines de milliers de visiteurs déambulent chaque année dans cette ville au délabrement étudié – c’est un site classé et surveillé, ce qui l’a préservé du vandalisme. Un voyage dans l’Ouest sauvage plus vrai que nature
Bodie se situe en altitude, dans la partie orientale de la Sierra Nevada. La route d’accès est souvent fermée l’hiver.
Bodie, Californie
- Real de Catorce (Mexique)
Son surnom, le “Nid d’aigle”, est plus évocateur que son nom d’origine, Real de Minas de Nuestra Señora de la Purísima Concepción de los Álamos de Catorce. Cette ville (presque) fantomatique du Mexique bénéficie d’un emplacement remarquable, à la lisière de la Sierra Madre Oriental. Riche cité argentifère jusqu’au début du XXe siècle, elle a ensuite été désertée. Pourtant, son aura ne cessa de grandir. La beauté de ses maisons coloniales et de ses églises à l’abandon attirèrent les voyageurs, tout comme les légendes nées de son histoire et les croyances des Huichols.
cactus hallucinogène, le peyoti.
Dans les années 1970, le peyotl, un cactus hallucinogène, attira des pèlerins d’un genre particulier. Aujourd’hui, Real de Catorce se repeuple et vit ses derniers moments de cité fantôme – dépêchez-vous d’aller goûter son atmosphère surannée !
Aménagée dans un bel édifice restauré, la Mesón de la Abundancia assure le gîte et le couvert.
Aménagée dans un bel édifice restauré, la Mesón de la Abundancia assure le gîte et le couvert.
Le village de Real de Catorce.
- Belchite (Espagne)
Ce village de la province de Saragosse en Espagne du Nord fut entièrement détruit lors d’une bataille entre nationalistes et républicains en 1937. Un nouveau bourg fut édifié près de l’ancien, dont les vestiges, restés en l’état, font office de mémorial de guerre. L’ossature de l’église domine les ruines criblées de balles dont on aperçoit l’intérieur, même si plusieurs édifices sont interdits au public en raison de leur dangerosité. Cette ville dépouillée livre un témoignage poignant sur la guerre civile espagnole, qui détruisit de nombreuses vies ordinaires.
L’ancien Belchite, à environ 20 minutes à pied du nouveau bourg, est desservi par bus depuis Saragosse.
Belchite est connue pour avoir été le site de l'une des batailles les plus symboliques, si ce n'est les importantes, de la guerre d'Espagne. Le village fut pris et repris à de multiples reprises par les nationalistes puis par les républicains. Lors des combats de la bataille de Belchite, en août et septembre 1937, le village fut complètement détruit.
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