C’était en 1968. Du 16 au 18 mars, la diva égyptienne Oum Kalthoum est accueillie au Maroc par les Forces armées royales (FAR) pour donner trois concerts au théâtre Mohammed V de Rabat. Elle y est reçue par le roi Hassan II et les grandes familles marocaines, à Rabat, Fès, Meknès et Marrakech, découvrant ainsi à l’art de vivre et la musique marocaine.
Si les tickets sont vendus à 300 dirhams, des centaines de Marocains se précipitent toutefois pour assister à l’événement de l’année 1968. A l’issue du concert, elle se verra offrir une vingtaine de bouquets de fleurs, un standing ovation de dix minutes et une bougie de deux mètres recouvertes d’or, provenant du mausolée Moulay Idriss Zerhoun de Fès.
Oum Kalthoum découvre lors de son séjour les musiques populaires marocaines. A Marrakech, près de 1.500 chanteurs et danseurs lui font découvrir les musiques amazighes. Le soir, elle est reçue pour un dîner par Hassan II, et chante accompagnée de l’orchestre royal.
Oum Kalthoum découvre lors de son séjour les musiques populaires marocaines. A Marrakech, près de 1.500 chanteurs et danseurs lui font découvrir les musiques amazighes. Le soir, elle est reçue pour un dîner par Hassan II, et chante accompagnée de l’orchestre royal.
Au Maroc, au cours des années cinquante et soixante, trois portraits étaient le plus souvent accrochés aux murs jusque dans les maisons les plus modestes : celui de Mohammed V en noir et blanc et, non loin, un diptyque représentant Oum Kalthoum et Mohamed Abdelwahab dans deux petits cœurs reliés comme des anneaux et grossièrement coloriés.
Un parcours ''à la Cendrillon''
A y regarder de plus près, le chemin de vie de Oum Kalthoum ne se distingue guère d’un parcours ''à la Cendrillon''. Née pauvre, paysanne, la diva (alors loin de s’imaginer qu’elle en deviendra une) frappe très tôt aux portes d’un monde qu’elle sait pourtant réticent aux femmes. Son père, imam, dépistant très vite la puissance de sa voix, l’invite à se joindre aux leçons de chants qu’il dispense à son frère, d’un an son aîné.
A l’âge de seize ans, deux hommes la prennent sous leur aile, le cheikh Abou El Ala Mohamed et le joueur de luth Zakaria Ahmed, l’invitant à se produire au Caire – tenue masculine exigée. Mais qu’importe; la légende Oum Kalthoum, déjà, prend forme.
A y regarder de plus près, le chemin de vie de Oum Kalthoum ne se distingue guère d’un parcours ''à la Cendrillon''. Née pauvre, paysanne, la diva (alors loin de s’imaginer qu’elle en deviendra une) frappe très tôt aux portes d’un monde qu’elle sait pourtant réticent aux femmes. Son père, imam, dépistant très vite la puissance de sa voix, l’invite à se joindre aux leçons de chants qu’il dispense à son frère, d’un an son aîné.
A l’âge de seize ans, deux hommes la prennent sous leur aile, le cheikh Abou El Ala Mohamed et le joueur de luth Zakaria Ahmed, l’invitant à se produire au Caire – tenue masculine exigée. Mais qu’importe; la légende Oum Kalthoum, déjà, prend forme.
Une première tournée orientale
Le poète égyptien Ahmed Rami, féru de littérature française qu’il a étudiée à la Sorbonne, lui compose pas moins de 137 chansons. Mohamed El Qasabji, virtuose du luth, lui ouvre les portes du Palais du théâtre arabe. En 1932, sa notoriété croissante lui permet d’entamer sa première tournée orientale; elle parcourt les capitales mythiques du monde arabe, de Tunis à Bagdad en passant par Beyrouth, Damas et Tripoli.
Elle n’en oublie pas pour autant son Egypte natale où elle partage, avec le charismatique président Nasser, le statut d’icône de l’unité nationale égyptienne et, dans une moindre mesure, panarabe. Elle s’éteint le 3 février 1975 des suites d’une longue maladie, deux ans après donné un dernier concert au Palais du Nil.
Le poète égyptien Ahmed Rami, féru de littérature française qu’il a étudiée à la Sorbonne, lui compose pas moins de 137 chansons. Mohamed El Qasabji, virtuose du luth, lui ouvre les portes du Palais du théâtre arabe. En 1932, sa notoriété croissante lui permet d’entamer sa première tournée orientale; elle parcourt les capitales mythiques du monde arabe, de Tunis à Bagdad en passant par Beyrouth, Damas et Tripoli.
Elle n’en oublie pas pour autant son Egypte natale où elle partage, avec le charismatique président Nasser, le statut d’icône de l’unité nationale égyptienne et, dans une moindre mesure, panarabe. Elle s’éteint le 3 février 1975 des suites d’une longue maladie, deux ans après donné un dernier concert au Palais du Nil.
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