Bon nombre de personnes ont de la peine à différencier ces différents insectes. Cela est important car la méthode d'intervention n'est pas la même s'il s'agit d'abeilles, de guêpes ou de frelons. Un essaim d'abeilles doit être récupéré relativement rapidement avant qu'il ne reparte ou ne s'établisse dans un endroit non propice. Pour les autres cas, l' "urgence" n'est proportionnelle qu'à la gêne provoquée par ces insectes. Déterminez à quelles espèces vous avez à faire en consultant ces descriptions!
L'essaim est une boule compacte d'abeille (une reine, des ouvrières et quelques mâles) qui vient de quitter une ruche surpeuplée. L'arrivée d'un essaim est un phénomène impressionnant mais sans danger. Sans crainte, laissez les abeilles se rassembler tranquillement en grappe autour de la reine! Durant plusieurs heures, les abeilles restent douces, l'estomac gorgé de miel. Ne tentez pas de le faire partir en le giclant au jet ou le détruire avec un insecticide! Le mieux est de contacter, le plus rapidement possible, un apiculteur qui viendra le capturer pour le placer dans une ruche. Avec les pertes massives de colonies, il sera sans doute très heureux d'agrandir son cheptel.
Le plus souvent, l'emplacement choisi par l'essaim est provisoire. Si on laisse faire la nature, les abeilles vont repartir d'elles même dans un délai de un à quatre jours. Une fois arrivées à leur emplacement définitif, elles se mettent au travail rapidement et construisent un nid constitué de rayons parallèles en cire. L'inconvénient majeur de ne pas les récupérer à temps est le risque de les voir élire domicile dans un endroit indésirable (cavité dans un arbre, cheminée, arrière d'un volet, etc.). Agressives et difficiles d'accès, les déloger s'avère alors très difficile. Lors de cette opération, il est souvent malheureusement nécessaire de tuer les abeilles. Dans ce cas aussi, un apiculteur peut vous conseiller sur la meilleure méthode à employer.
Si certaines guêpes bâtissent des nids à base de boue, la plupart les créent avec des fragments d'écorces mélangées à leur salive. Ce dernier matériel de construction donne aux nids l'apparence caractéristique d'un vieux papier grisâtre. Les guêpes peuvent devenir gênantes en fin d'été, lorsque beaucoup d'individus sont présents au nid. Le reste du temps, elles ne posent que peu de problèmes.
En se nourrissant de petits insectes, elles sont ainsi très utiles à l'équilibre des écosystèmes. Pour cette raison, il ne faut pas détruire les nids systématiquement et toujours se demander si cela est réellement justifié. Il est bon de savoir que seules quelques guêpes fécondées (reines) survivront au début de l'hiver et que le nid ne sera jamais réutilisé la saison suivante.
Si l'élimination est malgré tout nécessaire, vous pouvez faire appel à un professionnel de la désinsectisation ou le détruire vous même avec un spray spécial vendu en droguerie. Agissez toujours à la tombée de la nuit! Toutes les guêpes seront ainsi présentes dans le nid. Veillez à ne jamais boucher les trous d'accès au nid ou de les détruire quand les insectes volent encore! Elles deviendraient alors particulièrement hargneuses.
Par contre, une espèce invasive, le frelon asiatique (vespa velutina) est à combattre à tous prix. Il met en danger la biodiversité locale et s'attaque aux ruches pour dévorer abeilles et miel. Déjà bien établi en France et en Belgique, sa présence a été signalé dans le Jura suisse au printemps 2017. Les observations de cet insecte sont à signaler immédiattement au Service Sanitaire Apicole. On l'identifie par sa taille un peu plus petite et un corps d'une dominante de noir.
De nouvelles colonies sont formées chaque année car seule la reine survit à l'hiver. Au printemps, elle cherche une cavité (trou de souris, nid d'oiseau, fissure dans un mur, ...) pour y installer son nid. Relativement petites, les colonies de bourdons ne comptent que quelques dizaines d'individus.
Ces insectes sont des pollinisateurs infatigables et ont une très grande importance dans la fécondation de nombreuses espèces végétales. Ils ne sont pas agressifs et ne vont piquer que par auto-défense (écrasement) ou que l'on dérange les nids. Comme les abeilles, ils sont en constante régression. Des espèces ont même complètement disparus de certaines régions.
Ne posant pratiquement pas de problème, il est préférable de ne pas détruire les nids.
Abeille
Guêpe
Frelon
Bourdon
- Reconnaître une abeille, un essaim et un nid
- Reconnaître une guêpe et un nid
Si l'élimination est malgré tout nécessaire, vous pouvez faire appel à un professionnel de la désinsectisation ou le détruire vous même avec un spray spécial vendu en droguerie. Agissez toujours à la tombée de la nuit! Toutes les guêpes seront ainsi présentes dans le nid. Veillez à ne jamais boucher les trous d'accès au nid ou de les détruire quand les insectes volent encore! Elles deviendraient alors particulièrement hargneuses.
- Reconnaître un frelon (talène) et un nid
Sa grande taille et son vol bruyant sont responsables de la crainte de la plupart des gens. Cependant, le dicton populaire qui dit que "sept piqûres tuent en cheval" est complètement faux. Sa piqûre n'est pas plus dangereuse que celle de l'abeille et il en faut une centaine pour mettre en péril la vie de l'homme. Bien sûr, les personnes allergiques aux abeilles et aux guêpes éviteront également son contact.
Malgré les dégâts que les frelons peuvent causer dans les vergers en s'attaquant aux fruits sucrés, ils ont une grande utilité dans la régulation de nombreuses espèces d'insectes (mouches, guêpes, chenilles) qui sont sa nourriture principale. Comme pour les guêpes, le nid est une grande boule d'une texture ressemblant à du papier. Ce nid ne sera pas réutilisé l'année suivante. Le frelon est peu agressif et assez discret. Il est en régression dans nos campagnes et les nids ne doivent être détruits que si le danger pour les personnes est bien réel. Pour plus de sécurité et d'efficacité, il est alors conseillé de faire appel à des professionnels.
- Reconnaître un bourdon et un nid
De nouvelles colonies sont formées chaque année car seule la reine survit à l'hiver. Au printemps, elle cherche une cavité (trou de souris, nid d'oiseau, fissure dans un mur, ...) pour y installer son nid. Relativement petites, les colonies de bourdons ne comptent que quelques dizaines d'individus.
Ne posant pratiquement pas de problème, il est préférable de ne pas détruire les nids.
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