A l’entrée de la forêt, sont suspendus divers messages, comme des alertes ou des mises en garde, tels que “Pense à tes parents qui t’ont donné la vie, à tes proches, avant de prendre une telle décision”, ou encore “La vie est précieuse”. Un numéro d’urgence est également affiché au bas des panneaux.
Aokigahara doit sa réputation morbide à une pratique appelée l’“oyasute”, consistant à abandonner un proche infirme ou âgé dans un endroit isolé, afin qu’il ne puisse jamais être retrouvé. Plus tard, ce labyrinthe végétal deviendra l’endroit préféré de Japonais aux idées noires. En 2010, 200 suicides y ont été recensés. Aujourd’hui, la forêt est considérée comme l’un des lieux les plus hantés du pays, attirant de nombreux adeptes du “dark tourism”.
Mémorial, cimetière, camp de concentration, jardin funeste, ancienne prison…, bien que la démarche puisse sembler glauque, il s’agit souvent d’une manière de se souvenir du drame et des êtres qui y ont laissé leur vie, comme un devoir de mémoire et un hommage.
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