La variole simienne, orthopoxvirose simienne, infection à virus monkeypox (anciennement variole du singe) ou désormais mpox (« variole M » en français) selon la terminologie adoptée le 28 novembre 2022 par l'Organisation mondiale de la santé (OMS), est une zoonose due à un virus de la famille des Poxviridae. Ce virus appartient au même genre Orthopoxvirus que celui de la variole humaine, maladie qui a été déclarée éradiquée par l'OMS depuis 1980.
Elle est endémique principalement dans les forêts du centre de l'Afrique tropicale. Le virus, enzootique dans les forêts ombrophiles d'Afrique centrale et occidentale, peut se transmettre à l'humain et causer un syndrome dont les manifestations cliniques sont analogues à celles de la variole (éruption pustuleuse, fièvre, symptômes respiratoires…), mais moins graves.
La maladie peut être sévère dans certains cas, causant des décès chez 1 à 3,6 % (clade ouest-africain) ou 10 % (clade centrafricain) des malades en Afrique, la plupart chez les enfants, plus sensibles à la maladie, et les personnes immunodéprimées.
La plupart des patients se rétablissent avec des soins appropriés. La vaccination contre la variole humaine confère une protection efficace contre l'infection, allant jusqu’à 85 %, y compris après avoir été exposé au virus. Les deux maladies peuvent être confondues et il n'existe pas de diagnostic clinique de certitude. Seule l'analyse en laboratoire permet de déterminer le virus à l’origine de l’infection.
La transmission initiale se fait par contact direct ou indirect avec du sang, des liquides biologiques ou des lésions cutanées ou muqueuses de singes ou de rongeurs sauvages infectés. La consommation de gibier insuffisamment cuit est également considérée comme un risque possible. Entre humains, la transmission peut résulter de contacts étroits avec des sécrétions infectées des voies respiratoires, des lésions cutanées d’un sujet infecté, d’objets récemment contaminés par des liquides biologiques ou des matières provenant des lésions d’un patient. Selon l’OMS, la transmission se produit principalement par les particules des gouttelettes respiratoires et nécessite en général un contact face à face prolongé. Elle peut également survenir par inoculation ou par voie placentaire (orthopoxvirose simienne congénitale).
Les premiers cas humains ont été décrits en 1970 en République démocratique du Congo. Le nombre de cas et d'épidémies semble augmenter en Afrique depuis 2000, vraisemblablement du fait de l’interruption de la vaccination antivariolique qui assurait une protection croisée contre la variole du singe.
Une nouvelle souche plus virulente est découverte au Congo en 2023 ; le 13 août 2024, l'agence de santé de l'Union africaine déclare une urgence de santé publique face à cette épidémie. Le 14 août 2024, ayant été séquencée dans 16 pays d’Afrique, l'Organisation mondiale de la Santé déclare « urgence sanitaire mondiale » l'épidémie, soit l'état d'alerte maximal.
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