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L’histoire enterrée des émeutes de Fès
Le 14 décembre 1990, le Maroc a connu les affres d’une grève générale qui a fini en bain de sang. Fès n’y a pas échappé, enregistrant des centaines de morts et de blessés parmi les manifestants sur lesquels l’armée a tiré à balles réelles. Même les civils en retrait des rassemblements n’ont pas été épargnés. Dans un documentaire inédit, Yabiladi est parti à la rencontre de victimes.
Début de décembre 1990, les grands syndicats marocains ont annoncé une grève générale nationale, sur fond de crise économique, politique et sociale aiguë. Ainsi, la Confédération démocratique du travail (CDT) et l’Union générale des travailleurs Maroc (UGTM) ont appelé à investir la rue, le 14 décembre de cette année-là, où leur dialogue avec le gouvernement a connu un échec cuisant.
En effet, cette grève a eu pour objectif de dénoncer l’incapacité de l’exécutif a trouver une solution juste et équitable à la crise du pouvoir d’achat et au chômage qui s’est généralisé, alors que les prix grimpaient.
Face au ras-le-bol, l’appel à manifester a été entendu par une large partie des Marocains, actifs au sein de la société civile ou simples citoyens. Le jour J, ils ont ainsi été des milliers à sortir à Casablanca, à Rabat, à Marrakech ou encore à Fès.
La ville de Fès à feu et à sang
De leur côté, armée et services de la police ainsi que de la gendarmerie ont répondu par des tirs à balles réelles, faisant de ces rassemblement un véritable bain de sang qui n’a épargné personne, comme cela a été le cas lors des grèves générales ayant secoué le Maroc dans les précèdentes décennies.
Des enfants ou des jeunes qui se sont retrouvés au cœur de la confrontation par hasard ont été arrêtés, voire tirés comme des lapins devant leur domicile ou dans la rue. Des femmes et des hommes âgés ont également été victimes collatérales des tirs des forces de l’ordre, parfois devant leur domicile.
C’est justement à Fès que Yabiladi est partie à la rencontre des victimes de ce douloureux épisode, qui a marqué un tournant dans leurs vies. Depuis, certains vivent avec un handicap physique, sont accompagnés psychologiquement par un médecin ou tentent d’effacer la mémoire leur arrestation et les longues années de prison et d’humiliation.
Quant aux disparus, nombre parmi eux ont été retrouvés sans vie dans des fosses communes.
Parmi les survivants, victimes de la descente de l’armée appuyés par des tanks et hélicoptères, tous n’ont pas pu obtenir réparation de la part de l’Etat, malgré un processus initié dans les années 2000 à travers l’Instance équité et réconciliation (IER). Ce documentaire regroupe leurs témoignages, à travers lesquels s’expriment le sentiment d’une profonde injustice ; des cicatrices toujours aussi douloureuses 29 ans après la tragédie.
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