Les Algériens font l'expérience du déficit et se rendent
compte qu'ils vivent au-dessus de leurs moyens.
Tous ceux qui ne connaissent pas l’Algérie en ont toujours
eu une image très largement véhiculée par les médias. Celle d’un pays riche et
aux volumineuses caisses d’argent. Une manne provenant tout droit de ses
ressources halieutiques et minières, de ses gisements de diamants et surtout de
pétrole.
Pourtant, voilà que ce mythe est en train de s’effondrer tel
un château de cartes. Selon des chiffres récemment fournis par le Centre
national de l’informatique et des statistiques des Douanes, la balance commerciale
de l’Algérie a chuté à moins de 9 milliards de dollars, pour les huit premiers
mois de 2013, contre plus de 16 milliards l’année dernière. A cela s’ajoute une
chute drastique des exportations des hydrocarbures. En gros, le pétrole
algérien se vend moins bien.
Tout ceci fait dire au site d’information Algérie Focus que
le pays d’Abdelaziz Bouteflika vit au-dessus de ses moyens. Surtout parce qu’il
ne produit rien ou presque rien. Le site craint qu’à terme, l’Algérie ne soit
obligée de puiser dans ses réserves pour
payer la note des importations.
«Une facture qui englobe tout et n’importe quoi, car
l’Algérie consomme tout et fait l’extraordinaire effort de ne rien produire.
Même la mayonnaise, l’Algérie a été contrainte de l’importer. La main-d’œuvre
aussi», tance Algérie Focus.
Le site d’information y voit l’illustration d’une mauvaise
gouvernance, dont les symptômes sont «la fainéantise, la corruption des mœurs,
la paresse collective (...), un esprit rentier qui a transformé le pays en
cafeteria géante où tout le monde consomme sans rien payer».
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