La France est un vieux pays, chargé d’histoire et parsemé de belles pierres, fait de jolis villages et de métropoles modernes, parsemé de campagnes rieuses et de forêts séculaires. Raconté de cette façon, ça a plutôt l’air joli. Sauf que parfois, ça déraille. Les belles demeures et splendides châteaux sont parfois laissés à l’abandon, certains sites industriels et usines qui tournaient à plein régime au milieu du siècle dernier sont délaissés et deviennent des friches qui font la joie des graffeurs et des amateurs d’exploration urbaine. Mais plus encore que les châteaux et usines abandonnés, désormais connus de tous et largement documentés sur internet, ce qui m’a étonné, c’est que des villages entiers puissent se retrouver à l’abandon. Evidemment, la centralisation forcenée en France, et l’urbanisation qui amènera 70 % de la population mondiale à vivre en ville d’ici 2050 n’y sont pour rien. Mais ce n’est pas tout : guerres, épidémies, isolement, catastrophes naturelles ou projets de barrage : à chaque fois, il y a une raison pour que des villages entiers soient abandonnés, et cela constitue autant d’histoires intéressantes à raconter… Combien de ces villages, disparus ou encore recensés sur une carte, ont été abandonnés.
Le vieux village abandonné de Rochecolombe est situé en Ardèche méridionale sur un piton calcaire. Le château date du 11ème siècle. Autour de lui, le bourg castral a été habité jusqu'en 1914, les habitants l'ayant progressivement déserté pour raison de commodité.
Village abandonné au bord de mer :
Celles : Village abandonné dans l'herault en France
Village fantôme de Clédat en Corrèze :
Village du XIVème siècle qui fut à l'origine un hospice. Les derniers habitants quittent le village en 1963, isolé et abandonné au milieu de l'immense forêt de résineux de Larfeuil. Clédat renaît en 2001 lors de la restauration de la Chapelle Ste Madeleine qui aujourd’hui trône au milieu des ruines ainsi que la chaumière (dernière habitation sur pied). A voir aussi la bonne fontaine Ste-Madeleine, le point de vue "le rocher",...
Thines, le village perdu :
On ne va pas à Thines par hasard. Le seul chemin escarpé monte entre les rochers et la rivière dans une nature encore intacte. Mais pourquoi les hommes ont voulu vivre ici dans un lieu si exigeant ?
Village en ruine de Rochecolombe :
Le château de Rochecolombe, dominant le village a été construit au XIe siècle. Il est mentionné pour la première fois dans la documentation en 1170, concédé à la famille d'Ucel par les comtes de Toulouse. Le village est en fait un bourg castral , regroupement de maisons autour du château. Le château est incendié pendant les guerres de religion et il est resté en ruine depuis. De 80 habitants au XVe siècle la population du village passe à 300 habitants depuis 1650 jusqu'à la Révolution et atteint 627 habitants en 1851 ; à partir de cette date la population abandonne peu à peu le vieux village pour des raisons de commodité. Les dernières maisons sont désertées au début du XXe siècle. Jusqu'au XVe siècle, les toitures des maisons étaient recouvertes de paille de seigle, les tuiles ne sont apparues sur les maisons populaires qu'à partir du XVIe siècle.
Le Poil :
La localité apparaît pour la première fois dans les chartes en 1056 (Poium). Son nom s'écrivait le Poir jusqu'au XIXe siècle. Les Castellane en était seigneurs du XIVe au XVIIe siècle. Jusqu'au XXe siècle, les habitants du Poil cultivaient la vigne dans les communes voisines (notamment Mézel) et emportaient le raisin dans la montagne pour y fabriquer leur vin. Le village a été déserté dans les années 70. Une association culturelle a entrepris la rénovation de plusieurs bâtiments.
SALIGNAC :
Village abandonné de Chaudun :
Randonnée depuis Rabou jusqu'au village abandonné de Chaudun par le sentier des bans.
L'ancien village abandonné de Noyer le Haut :
la localité apparaît pour la première fois dans les textes en 1168, sous le nom de de Nogueriis, dérivé de l’occitan nougié (désignant le noyer), qui a plus tard été francisé en Noyers. La localité est citée pour la première fois à l’occasion de la victoire de saint Bevons sur les Maures au Xe siècle à Peyrimpi, selon Michel de la Torre. L’ancien village abandonné situé à 1000 mètres,se trouvent notamment les restes du château du XIIIe siècle, les ruines de l’ancien village,et l’église Notre-Dame-de-Bethléem et Sainte - Euphémie,ou de Haut-Noyers. Le plus ancien moulin à eau de Noyers existait déjà en 1342. La seigneurie appartient aux d’Agoult du XIVe au XVe siècle, et aux Clermont aux XVIIe-XVIIIe siècles. En 1516, les habitants de Noyers et de Ribiers s’opposent à propos du bornage de leurs terres : la dispute dégénère en combat sanglant, qui donne lieu à un procès de longue haleine. Cette dernière, ancienne dépendance du prieuré de Ganagobie, est construite du XIIIe siècle. C’est l’une des plus grandes églises du département (32 x 12 m). Sa cloche date de 1549. Elle a été restaurée dans les années 1970 et est classée monument historique. L’habitat se déplace progressivement dans la vallée, vers un village qu’on appelle alors Noyers-le-Bas, plus proche de la route départementale et de de sources. En 1844, sur les 1194 habitants, 340 vivaient dans le vieux village, et 854 dans le nouveau (et les écarts). L’école est construite dans la vallée en 1855, suivie d’une église en 1866 et finalement de la mairie en 1913.
À la lisière de l'Aude et des Pyrénées-Orientales était le village de Périllos. Qui se vida peu à peu de ses habitants jusqu'à devenir un village fantôme, perdu au bout de la route.
Qui se souvient des hommes ? écrivait Jean Raspail à propos d'un peuple disparu à la pointe de la Patagonie ! Qui se souvient des hommes et des femmes qui ont grandi à Périllos, qui y ont vécu, qui y ont connu leur lot de joies et de peines, les petits bouts d'ordinaires qui font qu'une vie est une vie. Qui se souvient de l'homme qui le dernier mit la clef sous la porte, chargea le peu d'affaires qui lui restait et s'en fut ? Quittant définitivement le village de Périllos, tournant le dos à son passé et à son histoire et à ses ancêtres pour aller s'installer à Opoul, un peu plus bas. Dix kilomètres d'un chemin de croix déchirant, sur une route étroite qui serpente dans la garrigue. Des pierres si sèches et si blanches qu'elles vous feront cligner les yeux pour ne pas que vous puissiez les regarder en face. A-t-il laissé les volets ouverts ? A-t-il pris la peine de fermer le verrou une dernière fois… Depuis 1971, Périllos n'a plus d'existence légale en tant que village. Il fait partie de la commune d'Opoul. Et a rejoint la liste des villages abandonnés.
Un long déclin
Selon les données historiques, on retrouve trace du village aux alentours de 1 215. Des documents attestent de la présence de l'église et de quelques habitants. Le château n'est pas loin et offre une vue incomparable sur la baie de Perpignan. Mais cette terre est hostile, éloignée des axes commerciaux. Est-elle pour autant maudite ? Les habitants s'accrochent vaille que vaille sur ce versant des Hautes Corbières qui connaîtra guerres, épidémies, famines et grandes sécheresses. La démographie du village ne sera jamais extraordinaire. Ne dépassera jamais d'ailleurs la centaine d'habitants. Des valeureux qui s'accrochent à leurs racines. Qui lutteront. Mais dans ce pays ou il peut geler à pierre fendre l'hiver, ou l'été transforme le paysage en sierra quasi désertique, la terre sera plus forte que les hommes. Et dévorera avec un appétit insatiable chacun de ses petits.
Un long déclin que les deux saignées laissées par les guerres mondiales n'arrangeront pas....
....Abandonné dans les années 1970 par le dernier habitant, le village va devenir un décor de ciné grandeur nature.....
....Depuis quelques années, la courbe du destin s'est inversée sous l'impulsion de quelques courageux. L'été, avec de la chance, vous pourrez vous attabler à la buvette. Quelques tentes dans un jardin, un chantier au pied de l'église redonnent vie à cette terre qui un jour fut oubliée des hommes, de Dieu, de tous…»
A la mémoire de toutes celles et ceux qui ont fait la vie de ce village et en hommage à tous les bénévoles qui œuvrent, en été, à
la réhabilitation de ce très attachant village...
Le village abandonné de Comes :
Perché à 800 mètres d'altitude au-dessus de Prades et d'Eus, le village de Comes est abandonné depuis 1920. L'église a toutefois été restaurée ces dernières années grâce au travail d'une association et surtout grâce à l'énergie d'une jeune femme de 79 ans, c'est elle qui nous sert de guide pour la découverte de ce village.
Rochecolombe, le village abandonné :
Celles : Village abandonné dans l'herault en France
Le village a été exproprié lors de la mise en eau du barrage du Salagou, à la fin des années 1960. L'ensemble des habitations a été acquis par le département de l'Hérault. À l'époque, il était prévu de réaliser le plan d'eau en deux étapes, d'abord à la cote 139, puis ultérieurement à la cote 150. Celles étant à 144 m d'altitude en moyenne aurait donc dû être submergée, d'où son maintien à l'état de ruines pendant longtemps.
Village fantôme de Clédat en Corrèze :
Village du XIVème siècle qui fut à l'origine un hospice. Les derniers habitants quittent le village en 1963, isolé et abandonné au milieu de l'immense forêt de résineux de Larfeuil. Clédat renaît en 2001 lors de la restauration de la Chapelle Ste Madeleine qui aujourd’hui trône au milieu des ruines ainsi que la chaumière (dernière habitation sur pied). A voir aussi la bonne fontaine Ste-Madeleine, le point de vue "le rocher",...
Thines, le village perdu :
On ne va pas à Thines par hasard. Le seul chemin escarpé monte entre les rochers et la rivière dans une nature encore intacte. Mais pourquoi les hommes ont voulu vivre ici dans un lieu si exigeant ?
Le château de Rochecolombe, dominant le village a été construit au XIe siècle. Il est mentionné pour la première fois dans la documentation en 1170, concédé à la famille d'Ucel par les comtes de Toulouse. Le village est en fait un bourg castral , regroupement de maisons autour du château. Le château est incendié pendant les guerres de religion et il est resté en ruine depuis. De 80 habitants au XVe siècle la population du village passe à 300 habitants depuis 1650 jusqu'à la Révolution et atteint 627 habitants en 1851 ; à partir de cette date la population abandonne peu à peu le vieux village pour des raisons de commodité. Les dernières maisons sont désertées au début du XXe siècle. Jusqu'au XVe siècle, les toitures des maisons étaient recouvertes de paille de seigle, les tuiles ne sont apparues sur les maisons populaires qu'à partir du XVIe siècle.
La localité apparaît pour la première fois dans les chartes en 1056 (Poium). Son nom s'écrivait le Poir jusqu'au XIXe siècle. Les Castellane en était seigneurs du XIVe au XVIIe siècle. Jusqu'au XXe siècle, les habitants du Poil cultivaient la vigne dans les communes voisines (notamment Mézel) et emportaient le raisin dans la montagne pour y fabriquer leur vin. Le village a été déserté dans les années 70. Une association culturelle a entrepris la rénovation de plusieurs bâtiments.
Le village étant sur la rive gauche de la Durance,il appartenait au comté de Provence lors de la période d’existence du comté de Forcalquier. Le nom du village,tel qu’il apparaît la première fois vers 1200 (castrum de Saliniaco) est interprété comme dérivant du gentilice romain Sallinius ou Salinus,et indique un domaine appartenant à un Salinius. Dans l’Antiquité,le territoire de Salignac fait partie de celui des Sogiontiques (Sogiontii). La communauté relevait de la baillie de Sisteron. Le territoire de la commune compte plusieurs tumulus, ainsi que quelques vestiges d’époque romaine. Une villa d’importantes dimensions a été retrouvée. Dans l’Antiquité, le territoire de Salignac fait partie de celui des Sogiontiques (Sogiontii). Dès 1906, la commune a perdu plus de la moitié de sa population par rapport au maximum historique de 1841.
Randonnée depuis Rabou jusqu'au village abandonné de Chaudun par le sentier des bans.
la localité apparaît pour la première fois dans les textes en 1168, sous le nom de de Nogueriis, dérivé de l’occitan nougié (désignant le noyer), qui a plus tard été francisé en Noyers. La localité est citée pour la première fois à l’occasion de la victoire de saint Bevons sur les Maures au Xe siècle à Peyrimpi, selon Michel de la Torre. L’ancien village abandonné situé à 1000 mètres,se trouvent notamment les restes du château du XIIIe siècle, les ruines de l’ancien village,et l’église Notre-Dame-de-Bethléem et Sainte - Euphémie,ou de Haut-Noyers. Le plus ancien moulin à eau de Noyers existait déjà en 1342. La seigneurie appartient aux d’Agoult du XIVe au XVe siècle, et aux Clermont aux XVIIe-XVIIIe siècles. En 1516, les habitants de Noyers et de Ribiers s’opposent à propos du bornage de leurs terres : la dispute dégénère en combat sanglant, qui donne lieu à un procès de longue haleine. Cette dernière, ancienne dépendance du prieuré de Ganagobie, est construite du XIIIe siècle. C’est l’une des plus grandes églises du département (32 x 12 m). Sa cloche date de 1549. Elle a été restaurée dans les années 1970 et est classée monument historique. L’habitat se déplace progressivement dans la vallée, vers un village qu’on appelle alors Noyers-le-Bas, plus proche de la route départementale et de de sources. En 1844, sur les 1194 habitants, 340 vivaient dans le vieux village, et 854 dans le nouveau (et les écarts). L’école est construite dans la vallée en 1855, suivie d’une église en 1866 et finalement de la mairie en 1913.
Périllos village abandonné :
Perché à 800 mètres d'altitude au-dessus de Prades et d'Eus, le village de Comes est abandonné depuis 1920. L'église a toutefois été restaurée ces dernières années grâce au travail d'une association et surtout grâce à l'énergie d'une jeune femme de 79 ans, c'est elle qui nous sert de guide pour la découverte de ce village.
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