Un petit territoire d’à peine 7 km² est devenu, le lundi 13 avril dernier, la République Libre du Liberland. Cette nouvelle nation se situe entre la Croatie et la Serbie, sur la rive occidentale du Danube. "En accord avec le droit international, un groupe de citoyens tchèques a décidé de déclarer un nouvel Etat, la République libre du Liberland", c’est par ce communiqué que le président autoproclamé, Vit Jedlicka, a annnocé la création de ce qui pourrait être le plus petit état du monde.
Un bout de terre dont personne ne veut
A la fin de la guerre en ex-Yougoslavie, cette parcelle de terre frontalière n’a été revendiquée par aucunes des parties. Les deux pays n’ont d’ailleurs pas encore réagi à l’annonce de la création de cet Etat. Ce qui laisse, pour l’instant, l’opportunité à Vit Jedlicka de réclamer la reconnaissance officiel de la République du Liberland.
Si le président travaille actuellement à la rédaction de la Constitution du nouvel Etat, qu’il souhaite inspirée du modèle suisse, Liberland a déjà choisi sa devise, "vivre et laisser vivre" ainsi que son drapeau. Vit Jedlicka doit, prochainement, adresser une demande de reconnaissance officielle à la Serbie et à la Croatie, puis à l’ONU.
Plus besoin de badge ou de codes d’accès pour entrer au bureau, faire des photocopies ou payer son déjeuner. La société Epicenter, qui gère un complexe de bureaux hi-tech dans le centre deStockholmpropose aux salariés des différentes entreprises présentes, de se faire implanter sous la peau une puceRFIDou puce d’identification par radio-fréquence. Quand la biologie rejoint la technologie.
“La puce a la taille d’un grand grain de riz explique Patrick Mesterton le patron d’Epicenter, ce qui correspond à douze millimètres, elle est insérée à l’aide d’une seringue et elle envoie un code RFID, c’est un outil d’identification qui peut communiquer avec les objets autour de vous. C’est pratique, ici vous pouvez ouvrir les portes à l’aide de votre puce, vous pouvez faire une impression sécurisée avec nos photocopieurs, vous pouvez également communiquer avec votre téléphone mobile, ou envoyer votre carte de visite à des personnes que vous rencontrez “.
Tout le monde ne partage pas l’enthousiasme de ce patron suédois. L’implant RFID n’est en général pas protégé et les données qu’il contient pourraient être piratées d’où une menace pour la vie privée et la sécurité.
Mais pour le patron de l’Epicenter, les implants peuvent simplifier et accroître considérablement l’efficacité de tâches quotidiennes: “Cette puce pourrait être utilisée à l’avenir dans tous les services exigeant aujourd’hui un code, une clé ou une carte. Je pense que tous les paiements pourraient être faits de cette manière. En ce qui concerne la santé, une personne peut également communiquer avec son médecin et lui envoyer des informations sur son alimentation et son état physique.”
L’implantation de cette puce se fait sur la base du volontariat. Selon son fabricant, cette action serait totalement inoffensive pour la santé.
Et la quantité de métal dans la puce est si petite qu’il n’y aurait aucun risque de déclencher des détecteurs de métaux. La puce serait également sans danger pendant une IRM. Elle a très peu de chance de se briser. Durée de vie : environ 10 ans.
397.000 diplômés du supérieur se sont installés à l’étranger.
Ces dernières années, une nouvelle vague d'immigration a été perçue au Maroc, notamment avec l'accroissement des besoins en informaticiens en Europe, aux USA et au Canada. Plusieurs entreprises marocaines ont été touchées, voyant leurs services se vider. Plusieurs jeunes diplômés quittent le Maroc pour assouvir leurs ambitions ailleurs. Je parle là de gens qualifiés, ce qu'on appelle les « cerveaux ». A mon avis, cette immigration a été freinée avec la crise actuelle, mais risque de retrouver toute son ampleur les prochaines années vu que lEurope déclare haut et fort son besoin de quelques millions de main d'oeuvre qualifiées et semi-qualifiées (en raison du ralentissement et du vieillissement de la population européenne). Or, le Maroc investit dans lenseignement des jeunes diplômés qui quittent aussitôt leur pays, sans retour sur investissement.
Le but de ce sujet est douvrir un débat sur ce phénomène : pourquoi les cerveaux quittent le Maroc ? Quels sont les impacts de cette immigration (aussi bien pour le Maroc que pour les pays d'accueil) ? Est ce quelle freine le développement économique de notre pays ? Que fait le Maroc pour garder ses « cerveaux » ? Est ce que vous pensez que la politique marocaine encourage cette immigration, dans le but de tisser un réseau marocain à l'échelle internationale, tout en assurant une source de devises, et en réduisant le taux du chômage ? Pouvons-nous dire quil y a eu un retour sur investissement pour ceux qui ont travaillé au Maroc quelques années avant de le quitter ? Si oui, à partir de quel moment ? Et est ce que ça n'induit pas une autre perte : celle d'une personne qualifiée et expérimentée ?
Mais avant : c'est quoi un cerveau ? sur quoi se base-t-on pour dire que tel est un cerveau et tel ne l'est pas ? Et à propos des étudiants qui ont fait leurs études à létranger, et qui ont décidé de ne pas revenir au Maroc (ils sont venus après un bac, après un DEUG, une maîtrise ou autre), sont ils considérés comme des cerveaux marocains immigrés au même titre que ceux ayant fait toutes leurs études au Maroc ?
Voilà un endroit qui ne déplairait pas au Petit Prince de Saint-Exupéry. Zao Fox Village, situé dans la préfecture de Miyagi au nord-est du Japon, abrite plus d’une centaine de renards qui vivent en liberté.
Le refuge, ouvert en 1990, fait la joie des touristes. Pour 100 yens (0.74 euros), les touristes peuvent s’approcher au plus près des petites bêtes et les nourrir avec l’alimentation fournie en début de visite.
Au japon, les renards ont une place privilégiée. Certains habitants pensent qu’ils ont des «pouvoirs mystiques», car ils seraient des «messagers de la divinité de la croissance du riz, Inari».
Cette mystérieuse île, d’un demi kilomètre carré de superficie, qui se trouve dans le sud de l’archipel, est quasi-déserte. Sa particularité : elle héberge plus de 150 minous pour seulement une centaine de retraités.
C'est une véritable invasion. Les matous prennent plaisir à errer sur l'île et se laissent gentiment caresser par les visiteurs. Ce petit coin de paradis est surnommé l’île paradisiaque des chats.
L'histoire raconte qu'un jour un pêcheur a tué accidentellement un des chats de l'île. Pris de remords, ce dernier lui a offert le plus beau des enterrements avec un magnifique sanctuaire.
Depuis ce jour, tous les pêcheurs viennent nourrir les chats errants et une croyance locale circule : il semblerait que celui qui apporte des denrées aux chats de l'île est un signe de richesse.
Notez quand même que pour éviter les désaccords entre animaux, il est strictement interdit de visiter l'île avec un chien.
A l’occasion d’un événement militaire, ce pilote aux commandes de son avion de chasse Mc Donnell Douglas F/A-18 Hornet a passé le mur du son au-dessus d’un porte-avion. Cela signifie que l’avion est parvenu à atteindre Mach 1, soit une vitesse supérieure ou égale à 1 224 km/h. Dans cette vidéo, on aperçoit un nuage se former autour de l’avion : il s’agit d’une onde de choc due à de l’air humide et à un changement brutal de pression. Ce nuage est couplé à une détonation, qu’on appelle également « bang supersonique ». Un spectacle grandiose qui a de quoi impressionner les spectateurs !
Sur une berge, un homme n’a pas hésité à tester la fidélité et le courage de son compagnon à 4 pattes en se jetant à l’eau pour simuler une noyade. Dans cette vidéo, on voit l’animal réagir immédiatement, alors qu’il était allongé au bord de l’eau, pour partir à la rescousse de son maître. En quelques instants à peine, il se jette à l’eau, attrape la main de son maître avec sa gueule pour le ramener peu à peu sur terre. Une vidéo qui donne tout son sens au surnom de « meilleur ami de l’homme. »
Des résidents de Saratov, en Russie, ont eu toute une surprise cette semaine. Ils se sont réveillés sous un couvert de neige… orangé!
De nombreuses photos ont circulé sur les réseaux sociaux, plusieurs se questionnant quant à l’origine de cette neige orange. Certains ont craint un nuage toxique, d’autres ont pensé avoir un problème oculaire.
Rien d’inquiétant toutefois, selon les météorologues de l’endroit. Du sable provenant d’une tempête qui a affecté le désert du Sahara, a tout simplement voyagé jusqu’à Saratov. Ces particules, soulevées par les vents, ont suivi le courant-jet, atterrissant en Russie et donnant une légère teinte orangée à la neige.
Le phénomène fascine tout de même la population. On les comprend bien… le désert du Sahara est quand même à des milliers de kilomètres de la Russie!
Bien que situé à plusieurs milliers de
kilomètres de l’Amazonie, le désert du Sahara a des incidences sur la forêt
tropicale amazonienne. Cela semble improbable, mais, une étude, réalisée par le Geophysical
Research Letters, permet de mieux comprendre les liens étroits qui unissent le
désert et la forêt tropicale!
Chaque année, les alizés,
des vents dominants près de l’équateur soulèvent
de fines particules de poussière duSahara,
avant de les entraîner sur des milliers de kilomètres vers la forêt
amazonienne. Cette poussière parcourt un long chemin, soit près de9500 km.
Cent quatre-vingt-deux millionsde
tonnes de poussièretraversent
doncl’océan
Atlantique, soit l’équivalent en poids de498 fois l’Empire State Building.Vingt-huit millions de tonnesatteindront finalement
l’Amazonie.
Mais en quoi cette poussière est-elle bénéfique pour la forêt
tropicale ? Les chercheurs ont découvert que cette dernière contient duphosphore,un nutriment essentiel pour les
plantes et les arbres. En raison des pluies intenses en Amazonie, beaucoup
d’arbres se retrouvent en déficit de nutriments.
L’ajout de phosphore,provenant
du Sahara, est donc d’une importance capitale pour la survie de
la forêt amazonienne.
Tristan da Cunha, un petit bout d’île sortie des flots de l’Atlantique sud, au sein d’un archipel perdu au beau milieu de l’océan
officiellement l’île la plus isolée du monde
l’île est très volcanique et une forte éruption du Queen Mary’s Peak en 1961 a forcé tous les habitants à évacuer les lieux.
275 habitants qui descendent de… sept familles seulement.
Tout au sud de l’océan Atlantique se trouve Tristan da Cunha, l’île habitée la plus reculée du monde. L’endroit au calme époustouflant se situe à 2.816 kilomètres de l’Afrique du Sud et à 3.360 kilomètres de l’Amérique du sud. Sainte-Hélène est l’île habitée la plus proche mais se situe tout de même à 2.000 kilomètres de là.
Mais comment atteindre cette île du bout du monde ? En bateau, la liaison s'effectue depuis Cap Town. Après une longue traversée (7 jours tout de même), vous débarquez à Edimburgh of the Seven Seas, sorte de capitale de l'île. Et surprise, même en ces coins reculés, on trouve des chambres pour les rares visiteurs ! Une bonne partie des 275 habitants de l'île vivent ici. Leurs revenus ? La pêche, et la vente de pièces de monnaie et de timbres ! Tristan Da Cuhna, qui porte le nom du navigateur portugais qui l'a découverte, n'en est pas moins anglophone et rattachée au Commonwealth britannique.
Avec une surface de 98 km², il y a des chances que l'on tourne un peu en rond sur l'île. Une destination pour qui souhaite s'isoler, ou découvrir un mode de vie original... aussi bien que jalousement préservé par ses habitants : il est tout simplement interdit à un étranger de s'installer à Tristan Da Cunha. Alors évitez de trop vous attacher... Quant aux problèmes d'endogamie, on recense une majorité de ''Tristonians'' affectée par de l'asthme.
Tristan Da Cunha est une île montagneuse, dont le sommet culmine à plus de 2000 mètres, mais aussi volcanique. Et ce volcan est bien actif. La dernière éruption majeure, en 1961, a bien obligé les habitants à évacuer l'île... mais ces derniers, opîniatres, sont revenus ! La rando sert d'activité au voyageur, qui en profite pour observer les oiseaux marins qui nichent sur l'île.
Le reste de l'archipel est inhabité. L'île Nightingale non loin abrite de nombreux manchots, et quelques cabanes saisonnières. L'île Inaccessible, à 10 kilomètres au large de Tristan Da Cunha, porte bien son nom : elle est classée par l'Unesco en tant que sanctuaire naturel. L'île Gough, toujours plus au sud (on attient les 40e rugissants !), est elle-aussi interdite d'accès et figure au patrimoine mondial...
À la fin du 19 ème siècle, la Turquie fait encore partie de l’Empire ottoman, dirigé par le sultan Abdulhamid II
qui règne avec despotisme et férocité. L’Empire compte une importante minorité d’Arméniens ; ils sont environ 2 millions.
Opposé à la volonté des Arméniens de moderniser les institutions, le sultan engage le massacre de plus de 200 000 d’entre eux entre 1894 et 1896. Face aux pressions de l’Occident, le sultan fait cesser la tuerie mais se réjouit de la réduction du nombre d’Arméniens en Anatolie. Pourtant, les persécutions ne s’arrêtent pas dans le pays. De nombreux Arméniens choisissent de fuir plutôt que de subir un nouvel épisode tragique.
b. Le gouvernement des Jeunes-Turcs
En 1909, le Comité Union et Progrès, également appelé « Jeunes-Turcs », arrive au gouvernement au terme d’une révolution contre le sultan Abdulhamid II.
Les Arméniens croient beaucoup en l’avenir de ce mouvement et à une démocratisation du régime. Mais les Jeunes-Turcs développent un fort nationalisme : ils désirent former un État racialement homogène. Selon eux, l’Empire ottoman doit retrouver sa véritable nature turque, sa « turcité ». De plus, les Arméniens sont vus comme des traîtres, potentiellement alliés aux ennemis de l’Empire comme la Russie, dont l’influence s’accroît dans le Caucase.
Le gouvernement des Jeunes-Turcs s’en prend donc aux minorités, tels que les Grecs, les Juifs et les Arméniens, par des campagnes de boycott des commerces. En 1909, il entame même un massacre pré-génocidaire à Adana et en Cilicie. Les Arméniens choisissent à nouveau de prendre le chemin de l’exil.
2. Un massacre organisé
a. L'étincelle
En 1914, l’Empire ottoman, allié de l’Allemagne et de l’Autriche-Hongrie, s’engage dans la Première Guerre mondiale. Mais ses troupes sont rapidement mises en difficulté, tout particulièrement contre les Russes à Sarikamish au mois de décembre. Les défaites militaires ne font qu’attiser les ressentiments vis-à-vis des Arméniens. Pourtant, ces derniers combattent avec loyauté dans l’armée ottomane.
Le 7 avril 1915, suite à un soulèvement, les Arméniens proclament leur gouvernement autonome dans la ville de Van. Cet événement met le feu aux poudres : les Jeunes-Turcs entament la concrétisation de leur projet d’épuration ethnique. Ils décident d’éliminer les Arméniens vivant dans l’Empire.
Le 24 avril 1915, le massacre commence : des notables et des intellectuels arméniens de Constantinople sont arrêtés et assassinés. Sont ensuite visés les militaires arméniens. La tuerie s’élargit rapidement à l’ensemble de la population arménienne des provinces orientales. En septembre, ce sont tous les autres Arméniens de l’Empire qui sont dans le viseur du gouvernement : on peut alors parler de génocide.
b. La déportation et la mort
Les méthodes du génocide sont variables : alors que certains groupes sont exécutés sur place, d’autres groupes sont déportés vers Alep, en direction du Sud, pour travailler.
Encadrées par l’armée, la gendarmerie ou les Jeunes-Turcs, les communautés arméniennes arrêtées sont déplacées sous le soleil écrasant de l’été, sans eau et sans nourriture.
Des viols et des mutilations sont pratiqués sur les détenus. Des jeunes filles sont vendues et converties de force afin d’être mariées. Certains convois sont directement abattus par les populations locales qui croisent leur passage comme les Kurdes. Les survivants sont réunis dans des camps de concentration, en plein désert, où ils ne tardent pas à mourir.
Le génocide ne s’arrête pas brutalement. Si le moment crucial de la tuerie des Arméniens a eu lieu en 1915 et 1916, l’extermination se poursuit jusqu’à la fin de la guerre. Entre avril 1915 et juillet 1916, les déportations ont causé la mort des 2/3 des Arméniens vivant dans l’Empire ottoman, soit plus d’un million de personnes. Le génocide des Arméniens est le premier génocide du 20 ème siècle.
L'essentiel :
Dans l’Empire ottoman, les Arméniens constituent une importante minorité. Accusés de traîtrise avec l’ennemi et de gêne pour l’unicité raciale du pays, ils deviennent les victimes du premier génocide du 20 ème siècle. Cette extermination, organisée par le gouvernement des Jeunes-Turcs, cause la mort de plus d’un million d’Arméniens entre 1915 et 1916.
Le terme « Mafia » regroupe de nombreuses étymologies. Le terme Mafia (orthographié "maffia" au départ) provient tout d'abord du terme "maffi", puis de "maffi" nait le terme "maffiusu" qui signifie "cheval harnaché" ou "cheval de la Berberie" qui qualifie quelqu'un qui veut bien s'habiller. D'autre part l'origine de « maffiusu » serait la même que celle du mot espagnol « guapo » qui signifie beau mais et surtout bien habillé. Le terme « maffia » entra réellement dans la langue populaire en 1861, en Sicile, juste après l'unification de l'Italie, et c'est là qu'il subit un affaiblissement phonétique devenant ainsi : « Mafia ». Ce fut grâce à une pièce de théâtre très célèbre : « I mafiusi de la Vicaria » écrite en 1863 par Giuseppe Rizzotto et Gaetano Mosca, que le mot se serait répandu dans le monde, devenant ainsi expression courante.
Le mot Mafia compte par ailleurs quelques origines étymologiques fantaisistes comme par exemple les initiales du mot qui auraient pour signification « Morte Ai Francesci Italia Anela », ce qui veut dire : « l'Italie aspire à la Mort des Français ». Cette signification vient d'un passé historique ; en effet lors des Vêpres Siciliennes en 1282, révolte de la part des habitants de l'île Sicilienne contre la dominance du roi français Charles d'Anjou, le cri des révoltés était « Mort aux Français » ; durant cet évènement de nombreux français furent tués. Parmi les significations fantaisistes de la Mafia il y a également la consonance du mot qui correspondrait à « mia figlia » (« ma fille » en italien) et qui représenterait le cri d'une mère après le viol de sa fille par, justement, un soldat français lors des Vêpres Siciliennes (« mia figlia, mia figlia » se transformerait en « ma-fia, ma-fia »). Bien sûr, ces dernières origines ne sont pas fiables car elles ne peuvent pas être vérifiées.
La Mafia possède également son propre vocabulaire spécifique facilitant la communication entre ses membres. Le voici :
- l'omerta : c'est loi du silence qu'impose la Mafia avec comme devise « je ne vois pas, je n'entends pas, je ne parle pas ». Si une personne ne respecte pas cette loi elle est obligatoirement tuée.
- il pentito (plus connu sous le nom de « repenti ») : c'est un ancien mafieux qui rompt la loi de l'omerta, c'est à dire qu'il livre à la police des informations et des noms sur la Mafia, en échange d'une protection et d'une réduction de sa peine. (Le chanteur Renan Luce en a d'ailleurs fait le thème de sa chanson « Repenti »
- la cosca : c'est une association mafieuse structurée par différents clans (que l'on peut comparer aux feuilles d'un artichaut).
- il pizzo : c'est le racket des commerçants en Sicile, la Mafia les contraint de payer une taxe en leur promettant une protection. Cette loi permet à la Mafia de contrôler le pays.
- Il gabbelluto (gabella = taxe) : c'est un membre de la Mafia qui reçoit le pizzo (la taxe des commerçants).
Origines historiques de la Mafia.
La Mafia a été officiellement identifiée pour la première fois au début du XIXème siècle en Italie du Sud, plus précisément à Mezzogiorno. Il n'est pas impossible qu'elle ait des origines plus anciennes mais ce fait est le premier que l'on a caractérisé de « Mafia ». Par la suite, on peut compter plusieurs organisations mafieuses, toujours en Italie, telles que la Camorra à Naples (c'est de cette Mafia dont traite le film Gomorra), la Cosa Nostra en Sicile, la 'Ndrangheta en Calabre ou encore la Sacra Corona Unita dans les Pouilles. Pour ce qui est des autres pays, les Mafias identifiées par les criminologues sont notamment les Triades chinoises, les Boryokudan japonais (dont les membres sont les Yakuza), la Mafia italo-américaine, la Mafia russe, la Mafia turque ainsi que la Mafia albanaise. Par contre certaines organisations criminelles comme par exemple les cartels colombiens, les clans nigérrians ou encore les trafiquants de drogue marocains ne peuvent pas être caractérisées de Mafia car ces dernières ne répondent pas exactement à la définition de la Mafia.
Etude de la Cosa Nostra (qui signifie « Notre Chose ») en Sicile
Suite aux révolutions de 1848 et de 1860 en Sicile, le pays est tombé dans l'anarchie la plus totale. Des bandes de hors-la-loi, peu nombreuses au départ se sont alors formées, créant ainsi la confusion et le trouble sur l'île Sicilienne. Ces derniers ont été qualifiés de « premiers mafieux ». En effet, ils profitaient du chaos qui régnait pour éliminer les preuves contre eux tels que les rapports de police, ainsi que quelquefois éliminer les policiers eux-mêmes. Ensuite, un nouveau gouvernement fut établi à Rome, les empêchant d'exercer leurs actions. Ce qui, au cours de la deuxième moitié du XIXème siècle, les amena à effectuer un changement au niveau de leurs techniques d'actions. Désormais ils s'occupèrent de protéger les plantations et les propriétés de la noblesse locale en échange de la perception de taxes diverses versées par les propriétaires de ces terres. Cette influence s'étendit ensuite dans tout l'Ouest de la Sicile. De peu nombreux au départ ils se transformèrent en de grandes bandes présentes un peu partout dans l'île, créant ainsi une organisation appellée la « Mafia Sicilienne » ; celle-ci permit aux bandes dispersées dans le pays, un environnement plus sûr, la création de meilleurs profits et le renforcement des liens qui les unissent.
Ensuite, à partir de 1870, après l'Unification de l'Italie (où l'Etat Italien prit le contrôle de la Sicile et de ses Etats papaux), la Mafia Sicilienne profita du désaccord entre l'Etat unifié et l'Eglise ; le Pape se sentit assailli et s'opposa à ce nouvel Etat. Les Siciliens majoritairement catholiques et opposés à ce nouvel Etat se tournèrent donc vers la Mafia pour être protégés. A la fin du XIXème siècle, la Mafia vivait de rackets de « protection » et de vol de bétail. Elle bénéficiait de protection grâce à la corruption des fonctionnaires de l'Etat.
Pendant la période fasciste (sous le régime de Mussolini), Cesare Mori, le préfet de Palerme poursuivit en justice la Cosa Nostra ce qui obligea beaucoup de chefs mafieux à se réfugier aux Etats-Unis pour échapper à la prison. Il fut ensuite destitué lorsqu'il s'attaqua à des maffiosi réfugiés parmi les autorités fascistes.
Lors de la seconde guerre mondiale, la Mafia a facilité le débarquement américain en Sicile et en Italie grâce à l'aide de maffiosi américains tels que Lucky Lucian:
En effet en 1943, les autorités militaires américaines font appel à lui pour obtenir des informations : elles lui demandent de collaborer en entrant en contact avec les principales familles siciliennes pour qu'elles facilitent le débarquement américain en Sicile, avec des sabotages et des missions de renseignement. En aidant les alliés américains à débarquer en Sicile provoquant ainsi la chute de Mussolini, la Mafia a retrouvé sa position sociale et économique en tant qu' « Etat dans l'Etat » en Sicile grâce au bureau américain des services stratégiques (OSS, le précurseur de la CIA). De ce fait, la Mafia a joué un rôle important lors de le Seconde Guerre Mondiale. Grâce à cette alliance avec les Etats-Unis, l'histoire de la Mafia a pris un tournent décisif et ceci lui a permis de batîr de nouvelles bases pour ses acitivités pendant les soixantes années suivantes.
Comme beaucoup de maffiosi Siciliens étaient des anti-communistes, les Américains les ont considérés comme de précieux alliés durant la guerre froide (une période de tension entre les deux superpuissances : les Etats-Unis et l'URRS) et ont utilisé leur service dans l'industrie navale américaine pour éliminer des communistes et des socialistes. Durant la guerre froide la Mafia a entretenu des liens avec les partis politiques Italiens notamment la démocratie chrétienne qui gouverna pratiquement jusqu'aux années 1980.
Après le massacre de Portella della Ginestra en 1947 où 11 manifestants communistes sont tués par Salvatore Giuliano, un bandit mafieux anti-communiste, lors d'un rassemblement populaire, une première commission anti-Mafia est mise en place en 1963. En mai 1965, le Parlement vota la loi 575 "Disposition contre la Mafia". En 1967, Danilo Dolci appelé le "Gandhi de Sicile" témoigna contre les liens entre la Mafia et la classe politique italienne, se mettant à dos trois hauts responsables de la démocratie chrétienne.
En 1972, commença le début des luttes fratricides au sein de la Mafia.
En 1982, après l'assassinat d'un député communiste, une seconde commission anti-Mafia fut créée. La même année, la seconde guerre de la Mafia éclata faisant plus d'un millier de morts. Ensuite un vaste mouvement d'opposition s'est déclenché en Italie contre la Mafia suite aux attentats perpétués contre les juges Giovanni Falcone et Paolo Borsellino.
On a donc vu précédemment que les origines de la Cosa Nostra remontent au milieu de XIXème siècle en Sicile. Elle s'est ensuite étendue jusqu'au continent Américain suite à l'émigration Sicilienne du début du XXème siècle. Aux Etats-Unis elle s'est vite organisée sous forme de familles et de clans. En Sicile elle compte actuellement environ 150 familles ainsi que 4 000 membres actifs. De plus, elle possède des ramifications un peu partout dans le monde comme par exemple en Allemagne, en France, en Suisse, en Grande-Bretagne, en Russie, au Canada ou encore aux États-Unis. En Europe, elle est considérée comme l'organisation criminelle la plus influente. Depuis son origine en Sicile, la Mafia est très rapidement devenu une des plus grandes organisations criminelles mondiales.
Le Financement de la Mafia
Dans les formes traditionnelles de criminalité, l’activité illégale a toujours pour but essentiel la consommation, et peu importe si cet objectif est réalisé par le biais de crimes et de souffrances. Le financement de la Mafia provient de différentes activités : Le blanchiment d’argent, la drogue, le racket, le proxénétisme, le jeu, le trafic d’armes, et de déchets toxiques. Toutes ces activités sont présentes dans la société, ceux qui le subissent et qui en sont témoins se taisent, car la loi du silence est la première règle à respecter en tant que victime ou témoin sous peine de menaces, voire de mort. Le financement mafieux se divise en deux grandes parties. L'économie illégale, et l'économie légale mafieuse. De plus, ces deux circuits sont extrêmement liés. Ainsi, les ressources de l'économie illégale peuvent permettre de créer de nouvelles entreprises légales, parallèlement, la production de certains produits peut être légale, en revanche, la vente sera illégale.
Tout d'abord, l'économie légale de la Mafia est semblable aux autres économies légales, en revanche les ressources de cette économie légale, est issue d'une économie illégale. Dans cette économie légale, d'autres activités illégales y sont exploitées. Le blanchiment d'argent est un exemple concret d'économie légale-mafieuse. Le blanchiment d'argent consiste à dissimuler la provenance d'argent acquis de manière illégale (l'économie illégale), afin de réinvestir dans des activités légales. Les mafieux blanchissent le fruit de leur "travail", en les réinvestissant afin de légaliser ces revenus pour éviter d'être saisis de leurs biens par la justice ou le fisc. En général, cet argent issue de l'économie illégale alimente des domaines de l'économie légale tels que les casinos, les restaurants. En outre, des domaines où beaucoup d'argent liquide circule.
L'économie légale-mafieuse est infiltré dans le monde, peut être que votre voisin pratique ce genre de manigance. Ne vous poser pas la question car si il advient que vous trouviez une réponse à cette question, vous n'aurez peut être pas le temps de m'en informer alors, pratiquer la loi de l'omerta.
En revanche mondialement parlant, l'économie légale-mafieuse est présente dans beaucoup de pays et est pratiqué par des gens qui seraient à première vu, insoupçonnables.
De plus, l'activité illégale est la plus grosse source de revenus de la Mafia.
les organisations mafieuses ont recours au racket. En 2001, le racket pratiqué par la mafia leur a rapporté 61 milliards d'euros. La plus part du temps, ces mafiosos exercent leur racket sur des commerçants, de petites ou grandes entreprise. Le "pizzo" est le racket le plus pratiqué par les mafiosis, il est imposé au commerçants. qui sont obligés de reverser un impôts aux mafiosis s'ils veulent continuer à exercer leurs fonctions. En outre, les mafiosis proposent leur protection aux commerçants, et s'il s'avèrent que ces derniers la refusent, ils sont menacés de mort.
Les trafics de drogues participent énormément dans le financement de la mafia. Le trafic de stupéfiants touche des domaines telles que l' agriculture, la chimie, la logistiques, les transports, exportations, importations et le blanchiment de capitaux. En effet, son fonctionnement est en grande partie semblable aux autres marchés, hormis sur deux faits, la prohibition (interdiction de certaines substances)et la rigidité des prix, qui
favorise le maintien de prix élevés et donc des profits supérieurs à d’autres marchés rendant l’activité attractive. L'interdiction de ces produits conduit à une vente plus abondante à un prix plus élevé. Ce qui encourage les mafiosis à continuer leurs trafics étant donner que le profit est leur première motivation. La plus grande part des revenus profitent aux mafieux qui blanchissent cet argent. Cet argent sale finance les crimes organisés.
Le "business" du sexe intervient aussi énormément dans le financement mafieux. la prostitution est un marché comparable à une multinationale car elle s'étend dans le monde. Elle connait ses débuts aux États-Unis, et grâce à Big Jim, dans les années 1910, elle atteint son apogée. Au départ, la prostitution et la pornographie étaient interdits aux mafieux siciliens, mais très vite, ceux-ci se sont rendu compte que ce genre de pratique pouvait leur rapporter beaucoup d'argent et ont outrepasser ces règles. D'ailleurs aujourd'hui, des agences de prostitution de luxe existent, (des institutions où on paie au minimum 5000 dollars la soirée).
En effet, financièrement parlant, la "Mafia" exerce des activités illégales afin de se financer et d'investir dans des activités légales. Le financement de la Mafia est similaire à celui d'un vrai état. Les entreprises légales se concurencent avec celles des entreprises légales-mafieuses, afin d'allimenter le pays. En revanche, les entreprises illégales mafieuses touchent des bénéfices et ces bénéfices, même s'il sont estimés, ne sont pas pris en compte dans l'économie du pays, mais allimente leur état à eux. C'est à dire que les mafiosis distribuent des revenus à la population totale de la mafia, aux retraités par exemple. Par ailleurs on constate aussi que l'état mafieu a un pourcentage de chommage très peu élevé, cet état ne connait pas la crise car toute la population de leur état participe au bon fonctionnement des activités. DansGomorra il est montré que les familles mafieuses se regroupent dans des cités et vivent tous ensemble. Leurs argents sert à financer leurs communautés, fournir de la nourriture, de la drogue aux habitants. Ce financement est estimé dans le PIB italien mais n'est en aucun cas favorable à l'économie de l'État dans lequel ils se sont infiltrés.
Le Fonctionnement de la Mafia
D’après Roberto Saviano,auteur du livreGomorra , la mafia est « une organisation criminelle fondée sur le business ».
En effet, on peut observer que la mafia à un fonctionnement très ordonné, tant au niveau économique que politique. Son fonctionnement économique est similaire à celui d’une entreprise. L’organisation mafieuse va être dirigée par le « chef suprême », père de famille obligatoirement Italien, puis, il aura en dessous de lui, son conseiller, qui est généralement un avocat, et le sous-chef, un oncle par exemple, mais qui doit appartenir à cette même famille. Ces deux « bras droits » dirigent les Caporegimes (qui pour les grandes familles mafieuses, peuvent être cinq ou six...), c’est-à-dire les chefs infiltrés dans différentes régions. C’est notamment le cas dans le filmGomorra, à travers les différents clans. Ces chefs contrôlent les Soldiers (les commerçants...), qui doivent rapporter l’argent à travers leur commerce (illégal en général). De plus, on trouve en bas de l’échelle, les Picciotos, autrement appelé les « gros bras ». Ce sont ceux qui font « le sal boulot » comme les assassinats, les vols, les trafics de drogue, d'armes... Ils ne font généralement pas partis de la famille dont est le Chef suprême.
Ainsi, on constate que la mafia a une organisation qui est tout
à fait réfléchie en faveur des chefs ; ceux-ci ne traitent jamais directement avec « les gros bras »qui reçoivent leurs ordres par les Soldiers qui les reçoivent eux-mêmes par les Caporegimes.
Donc, les chefs ne peuvent pas être mis en relation avec
ses employés-criminels et la police ne peut donc pas prouver
qu’il y a un lien entre eux. Ainsi, les chefs restent intouchables.
De plus, il ne doit y avoir également aucun lien familial entre
les Chefs et les « gros bras » pour limiter les risques d’arrestation
et que la police établisse un quelconque rapprochement.
Par ailleurs, les familles dont l’un des membres fait partit de cette organisation, est entièrement mise sous le contrôle de la mafia, elle aussi. Ainsi, les femmes ne travaillent pas (ou simplement au sein de la cité contrôlée par la Mafia dans laquelle elles vivent en y faisant les courses par exemple et les enfants ne vont pas à l’école,
ils se forment au contraire aux valeurs de la Mafia, avec la violence comme règle. Ces familles touchent un salaire en échange du travail fourni par leur mari qui leur permettent de survivre. Cependant,ce salaire sert aussi de moyen de chantage pour que ces familles ne s’essaient pas à quitter la mafia ou parler et dénoncer la mafia aux autorités.
Evidemment, l’argent de ses salaires correspond aux revenus illégaux des trafics mafieux infiltrés à travers diverses entreprises dans plusieurs Etats. Ces entreprises peuvent être illégales (drogue, proxénétisme, trafics d’organes …) ou légales (agences de tourisme , magasins de vêtements, restauration, entreprise de recyclage d’ordures…) .
Mais ces entreprises dites « légales », ne le sont pas ; elles servent de couverture face au fisc par exemple et de moyen de blanchiment d’argent. Ainsi, sans le savoir, nous entretenons les mafias en consommant leur production. Par exemple, à Paris notamment, certains magasins de vêtements luxueux sont en fait sous le contrôle
de la Mafia. On peut donc dire que la Mafia est organisée de façon à produire et vendre rapidement et donc à obtenir des sommes colossales très vite et à entretenir son organisation. Mais,en procédant ainsi, la mafia a réussi non seulement à faire
fonctionner son organisation comme une très grande entreprise
mais aussi à s’infiltrée dans l’économie de l’Etat (via les entreprises légales, donc comprises dans le PIB) sans aucun respect des
normes et des valeurs de nos sociétés.
La mafia est donc devenue officieusement un agent ou un élément nécessaire au fonctionnement économique de l’Italie. Elle est même supposée dans le PIB de ce pays.