Le Tonlé Sap est un lac mais aussi un fleuve d’un genre particulier puisque son cours d’eau change de sens ! À l’occasion de cet étonnant phénomène hydraulique, les Cambodgiens célèbrent Bon Om Touk, la « fête de l’eau », qui rend hommage à la fertilité des eaux du Tonlé Sap et du Mékong. À Phnom Penh, du 23 au 25 novembre, des centaines de milliers de Cambodgiens assisteront aux festivités, dont les très populaires courses de pirogues.
Un curieux phénomène naturel
Comment s’explique ce phénomène d’inversion du cours d’eau ? Le Tonlé Sap, situé entre Angkor et Phnom Penh, est un lac étonnant. Organe vital du Cambodge, il se remplit et se vide au gré des moussons. Il est relié au Mékong à la hauteur de Phnom Penh par une rivière d’une centaine de kilomètres, qui porte le même nom. Chaque année à la saison des pluies (entre juillet et novembre), le Mékong en crue atteignant un niveau supérieur à celui du lac force le courant de la rivière Tonlé Sap à s’inverser pour aller remplir le lac en amont ; le Tonlé Sap accueille alors les volumes d’eau du Mékong que la mer ne peut plus contenir. C’est le bon vieux système des vases communicants. Le cours d’eau remonte vers les terres au lieu de continuer vers la mer. Étonnant ! Le lac voit alors sa superficie quadrupler.
En saison sèche, à partir de la fin novembre, c’est l’inverse qui se produit : le Tonlé Sap déverse dans le Mékong les réserves accumulées pendant la saison des pluies. Le cours de l’eau s’inverse à nouveau. Et c’est à ce moment-là que se déroule Bon Om Touk, la « fête de l’eau », en l’honneur de l’eau et de la nature qui apportent la prospérité. Les paysans célèbrent la fertilité de la terre, les pêcheurs celle du Mékong.
En saison sèche, à partir de la fin novembre, c’est l’inverse qui se produit : le Tonlé Sap déverse dans le Mékong les réserves accumulées pendant la saison des pluies. Le cours de l’eau s’inverse à nouveau. Et c’est à ce moment-là que se déroule Bon Om Touk, la « fête de l’eau », en l’honneur de l’eau et de la nature qui apportent la prospérité. Les paysans célèbrent la fertilité de la terre, les pêcheurs celle du Mékong.
Courses de pirogues à Phnom Penh et Angkor
Cette année, c’est du 23 au 25 novembre que sera fêtée Bon Om Touk. Pendant ces trois jours, la capitale Phnom Penh vit au rythme des pirogues colorées qui défilent sous une pleine lune resplendissante. En 2006, près de trois millions de spectateurs rassemblés dans les environs du palais royal ont assisté aux régates. Tous applaudissent le changement de sens du cours d’eau, au moment où le lac se déverse dans le fleuve. Les eaux refluent du lac vers le Mékong. Pendant la mousson, les poissons viennent se reproduire dans cette mer intérieure, et la saison de la pêche peut alors commencer.
La régate de pirogues, face au palais royal de Phnom Penh, est l’un des grands moments de Bon Om Touk. Elle débute en fin d’après-midi et s’achève vers minuit. Quelque 300 bateaux traditionnels, qui peuvent contenir jusqu’à 60 rameurs, y participent. Ils sont décorés dans le style khmer traditionnel et présentent une ravissante profusion de couleurs. Les festivités débutent en réalité un mois plus tôt avec les sélections, organisées à Battambang, et tout autant appréciées par les Cambodgiens que la fête elle-même. Les courses sont suivies de danses et de feux d’artifice qui illuminent une bonne partie de la nuit.
À Angkor, Bon Om Touk est également célébré. Les courses de pirogues se déroulent dans les douves d’Angkor Wat, devant une foule immense de paysans vêtus de leurs plus beaux habits. Dans la lumière de la pleine lune, le temple semble protéger la foule. Le spectacle est somptueux.
Le festival de l’eau inclut d’autres célébrations : le défilé de la flotte illuminée (Loy Pratip), au cours duquel on peut admirer sur le fleuve des bateaux éclairés aux lampions, et le salut à la lune (Sampeas Preah Khe), à l’occasion duquel on déguste du riz à la banane et au lait de coco (Ork Ambok).
La régate de pirogues, face au palais royal de Phnom Penh, est l’un des grands moments de Bon Om Touk. Elle débute en fin d’après-midi et s’achève vers minuit. Quelque 300 bateaux traditionnels, qui peuvent contenir jusqu’à 60 rameurs, y participent. Ils sont décorés dans le style khmer traditionnel et présentent une ravissante profusion de couleurs. Les festivités débutent en réalité un mois plus tôt avec les sélections, organisées à Battambang, et tout autant appréciées par les Cambodgiens que la fête elle-même. Les courses sont suivies de danses et de feux d’artifice qui illuminent une bonne partie de la nuit.
À Angkor, Bon Om Touk est également célébré. Les courses de pirogues se déroulent dans les douves d’Angkor Wat, devant une foule immense de paysans vêtus de leurs plus beaux habits. Dans la lumière de la pleine lune, le temple semble protéger la foule. Le spectacle est somptueux.
Le festival de l’eau inclut d’autres célébrations : le défilé de la flotte illuminée (Loy Pratip), au cours duquel on peut admirer sur le fleuve des bateaux éclairés aux lampions, et le salut à la lune (Sampeas Preah Khe), à l’occasion duquel on déguste du riz à la banane et au lait de coco (Ork Ambok).
Des origines incertaines
L’origine de Bon Om Touk demeure mystérieuse. Pour certains, la fête remonterait à l’époque de l’empire d’Angkor et des combats entre le roi du Champa qui, en 1177, avait envahi le Cambodge, et le roi khmer. Les anciens racontent qu’au XIIe siècle, le roi khmer Jayavaraman VII fit la guerre aux Chams qui avaient envahi le royaume. Grâce aux pirogues, le roi repoussa l’envahisseur. En effet, le Cambodge étant traversé par le Mékong, la guerre se joua en grande partie sur l’eau. Depuis, chaque année, des courses de pirogues honoreraient le souvenir de ce triomphe des Khmers.
Une autre explication de l’origine de cette fête serait que l’armée organisait chaque année une compétition pour élire le meilleur navigateur afin de préparer des batailles. Enfin, pour d’autres, cette fête servirait à remercier les génies des eaux qui donnent une irrigation suffisante pour l’agriculture.
Une autre explication de l’origine de cette fête serait que l’armée organisait chaque année une compétition pour élire le meilleur navigateur afin de préparer des batailles. Enfin, pour d’autres, cette fête servirait à remercier les génies des eaux qui donnent une irrigation suffisante pour l’agriculture.