Oui, car la notion d’air sec est liée à l’humidité relative et la quantité de vapeur d’eau que peut contenir l’air dépend de la température.
En 1751, le physicien français Charles Le Roy réalise à cet égard une expérience significative. Il enferme de l’air humide dans un bocal scellé et l’observe pendant son refroidissement. À une certaine température, des gouttes d’eau se forment sur la paroi, qui disparaissent quand on les réchauffe. Le même phénomène se produit lorsque de la vapeur d’eau a réussi à pénétrer dans un double vitrage.
L’humidité de l’air n’est pas une quantité absolue qui peut être décrite correctement par la masse d’eau contenue dans l’air : une éponge absorbe plus d’eau, sans se détremper, qu’un linge fin. La mesure exacte de l’humidité de l’air doit être relative et comparer la quantité de vapeur d’eau présente à la quantité maximale que l’air peut contenir. À une température donnée, l’humidité relative ou degré hydrométrique (exprimés en pourcentage) se définit comme le rapport de la pression partielle de l’eau à la pression de vapeur saturante.
Plus l’air est chaud, plus il peut absorber de vapeur d’eau, et plus il lui en faut pour créer la même humidité relative. Quand l’air se refroidit, son humidité relative augmente et l’on s’approche de la saturation. L’air chaud d’un jour d’été peut donc contenir plus de vapeur d’eau, tout en paraissant moins humide, que le même air, un jour d’hiver. Pour la même raison, l’air sec du Sahara peut contenir plus de vapeur d’eau que l’air glacé de l’Antarctique.
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