En Allemagne, les corvidés sont partout. Dans les parcs municipaux et les centres-villes, les corbeaux freux forment des colonies de plusieurs milliers d’individus. Tandis que les riverains subissent les nuisances dues à leurs fientes et à leur croassement qui peut atteindre 60 décibels, les champs tout juste ensemencés sont envahis par des corvidés affamés qui détruisent les futures récoltes.
À Berlin, on ne compte plus les attaques de corneilles mantelées, qui plongent en piqué sur les passants. Très intelligents, les corvidés ne se laissent pas facilement effaroucher – et certainement pas par d’étranges dispositifs tels que des systèmes d’arrosage ou des leurres en forme de rapaces. L’utilisation de véritables oiseaux de proie, quant à elle, coûte très cher. Faut-il s’en remettre à la chasse, ou bien accepter la présence de ces trouble-fête ? Contre les corvidés, quelle solution reste-t-il ?
Du nord de l’Allemagne jusqu’en Bavière, des colonies comptant plusieurs milliers de corbeaux freux se sont établies dans les centres-villes. Les riverains sont excédés par leurs cris constants, mais surtout par leurs fientes qui salissent les rues, les entrées des maisons, les voitures et les panneaux solaires. En outre, les corbeaux freux et les corneilles noires donnent du fil à retordre aux agriculteurs en picorant les semences dans les champs. Dans tout le pays, les corvidés posent un réel problème. En mai et en juin, les Berlinois subissent les assauts en piqué de corneilles mantelées. Mais quelles solutions adopter face à cette situation ?
Parmi les nombreuses espèces de corvidés, beaucoup sont protégées. À Elmshorn et à Xanten, les anciens nids sont retirés en début d’année pour tenter d’empêcher la reproduction des oiseaux – une méthode qui n’est autorisée que lorsque les nids sont encore vides. D’autres villes font appel aux services de fauconniers. La municipalité d’Emmerich am Rhein a fait installer un système d’arrosage dans les arbres. Toutefois, face à l’inefficacité de la plupart de ces dispositifs d’effarouchement, certains maires, comme celui d’Erding, refusent de continuer à dépenser en vain l’argent des contribuables. Par ailleurs, des agriculteurs, des chasseurs et certains élus appellent à l’abattage des volatiles, parfois autorisé pour les corneilles noires. D’autres personnes, à l’inverse, ont découvert qu’il était possible de se lier d’amitié avec les corbeaux.
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