Des dizaines de milliers d’Occidentaux se rendent tous les ans à Rishikesh, une ville indienne considérée comme la capitale mondiale du yoga. Les Beatles ont largement contribué à sa renommée. Si l’aventure vous tente, voici à quoi vous attendre…
Nichée dans les collines verdoyantes du nord de l’Inde, sur les berges du Gange descendant de l’Himalaya, la ville de Rishikesh, popularisée par les Beatles il y a cinquante ans, reste une destination incontournable pour les adeptes occidentaux du yoga. « Le soleil est pour tous, la lune est pour tous, les rivières sont pour tous, de la même manière le yoga est pour tous », s’enthousiasme le gourou Swami Chidanand Saraswati, cheveux longs et barbe broussailleuse, qui y tient un ashram (retraite) alors que le monde marque ce jeudi la journée internationale de cette discipline antique.
Album blanc
Venus échapper un temps à la fièvre de la « Beatlemania », en quête d’éveil spirituel et d’immersion dans la culture indienne, les « Fab Four » et leurs familles ont séjourné dans l’ashram du Maharishi Mahesh Yogi – dont Ringo Starr est reparti au bout de dix jours, ne supportant pas la cuisine locale. « Ils ont écrit 48 chansons ici. Nombre d’entre elles figurent sur L’Album blanc, l’un de leurs enregistrements les plus populaires », explique Raju Gusain, 47 ans, un journaliste local et fin connaisseur de ce séjour mythique. « La visite a complètement transformé les Beatles. »
Le reste du groupe est parti au bout de huit semaines. Le site de leur ashram est à l’abandon depuis 2001, mangé par la végétation. Un programme de restauration et de protection du lieu est actuellement en cours. Le passage des Beatles à Rishikesh a contribué à placer l’endroit sur la carte mondiale du yoga et à la popularisation de la méditation en Occident.
Atta Kurzmann, 68 ans, une Américaine en visite à Rishikesh fait ainsi partie de ceux inspirés par leur exemple à l’époque. Elle travaille désormais comme professeure de yoga aux États-Unis. « Je suis rentrée dans la spiritualité indienne à cause de George Harrison en sachant qu’ils sont venus à Rishikesh. S’intéresser à des niveaux supérieurs de conscience qui n’impliquaient pas de drogues c’est attirant, raconte-t-elle. C’est ce qui m’a fait venir à l’origine en Inde dans ma vingtaine.
Aujourd’hui, Rishikesh accueille chaque année de 70 000 à 80 000 touristes étrangers et un grand nombre d’Indiens venus se purifier dans le fleuve sacré, visiter la région ou faire du rafting.
« J’étais déprimé »
Loin des foules, dans l’ashram Anand Prakash, des clients principalement jeunes et étrangers payent 1 050 roupies (13,3 €) par nuit pour le gîte et les repas – végétariens, bien sûr. L’un d’entre eux, le Mexicain Pablo Rueda a décidé de venir pour une semaine après avoir perdu son travail d’ingénieur aérospatial au Canada. « J’étais déprimé et me demandais que faire de ma vie », confie-t-il au sortir du petit-déjeuner, où les convives s’assoient sur le sol et mangent en silence à de petites tables individuelles. « Je voulais pratiquer le yoga, que j’adore, et méditer. »
La routine de l’ashram est stricte. Le lever à 5 h du matin est suivi par une demi-heure de méditation. Puis les résidents effectuent 90 minutes de yoga sur le toit, pour le lever du soleil, suivies d’une autre demi-heure de mantras (incantations) autour d’un feu avant le petit-déjeuner. Le reste de la journée est libre, consacré à la méditation, la lecture et aux visites du coin. À 18 h, nouvelle session de yoga, puis souper et extinction des feux de bonne heure.
Si on y pratique une discipline austère et pluri-millénaire, l’ashram n’est pas pour autant coupé de la modernité et est même équipé de wifi. « Je continue à regarder Facebook étant donné que j’aime bien partager des photos de mon voyage », reconnaît le voyageur mexicain.
Loin des foules, dans l’ashram Anand Prakash,
des clients principalement jeunes et étrangers
viennent pratiquer le yoga
Décrété en 2014 par les Nations unies à l’initiative du Premier ministre indien Narendra Modi, qui voit dans le yoga un levier d’influence culturelle de son pays, cet événement rassemble une nouvelle fois des dizaines de milliers de pratiquants à travers la planète. « Imaginez cela ! Le Premier ministre est allé à l’Onu et a parlé des bienfaits du yoga… Aujourd’hui le yoga est partout »,constate Saraswati, dans son ashram Parmarth Niketan, des assistants prostrés à ses pieds.
À Rishikesh, située à 250 kilomètres au nord de la capitale indienne New Delhi, des légions de touristes étrangers viennent pour les ashrams et écoles de yogas qui ont éclos comme des fleurs de lotus. Un engouement qui n’est pas étranger à la visite de quatre jeunes hommes de Liverpool pendant deux mois en 1968 : les Beatles.
À Rishikesh, située à 250 kilomètres au nord de la capitale indienne New Delhi, des légions de touristes étrangers viennent pour les ashrams et écoles de yogas qui ont éclos comme des fleurs de lotus. Un engouement qui n’est pas étranger à la visite de quatre jeunes hommes de Liverpool pendant deux mois en 1968 : les Beatles.
Album blanc
Venus échapper un temps à la fièvre de la « Beatlemania », en quête d’éveil spirituel et d’immersion dans la culture indienne, les « Fab Four » et leurs familles ont séjourné dans l’ashram du Maharishi Mahesh Yogi – dont Ringo Starr est reparti au bout de dix jours, ne supportant pas la cuisine locale. « Ils ont écrit 48 chansons ici. Nombre d’entre elles figurent sur L’Album blanc, l’un de leurs enregistrements les plus populaires », explique Raju Gusain, 47 ans, un journaliste local et fin connaisseur de ce séjour mythique. « La visite a complètement transformé les Beatles. »
Atta Kurzmann, 68 ans, une Américaine en visite à Rishikesh fait ainsi partie de ceux inspirés par leur exemple à l’époque. Elle travaille désormais comme professeure de yoga aux États-Unis. « Je suis rentrée dans la spiritualité indienne à cause de George Harrison en sachant qu’ils sont venus à Rishikesh. S’intéresser à des niveaux supérieurs de conscience qui n’impliquaient pas de drogues c’est attirant, raconte-t-elle. C’est ce qui m’a fait venir à l’origine en Inde dans ma vingtaine.
« J’étais déprimé »
Loin des foules, dans l’ashram Anand Prakash, des clients principalement jeunes et étrangers payent 1 050 roupies (13,3 €) par nuit pour le gîte et les repas – végétariens, bien sûr. L’un d’entre eux, le Mexicain Pablo Rueda a décidé de venir pour une semaine après avoir perdu son travail d’ingénieur aérospatial au Canada. « J’étais déprimé et me demandais que faire de ma vie », confie-t-il au sortir du petit-déjeuner, où les convives s’assoient sur le sol et mangent en silence à de petites tables individuelles. « Je voulais pratiquer le yoga, que j’adore, et méditer. »
Si on y pratique une discipline austère et pluri-millénaire, l’ashram n’est pas pour autant coupé de la modernité et est même équipé de wifi. « Je continue à regarder Facebook étant donné que j’aime bien partager des photos de mon voyage », reconnaît le voyageur mexicain.
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