Dans les années 1920, un système de fléchage et de signaux lumineux a été mis en place pour guider les pilotes de la poste aérienne qui traversaient les États-Unis d’Est en Ouest. Ces grosses flèches n’ont pas totalement disparu mais s’abîment, dans l’indifférence générale.
Au début du XXe siècle, les pilotes n’avaient pas de GPS pour les guider dans les airs. Mais outre-Atlantique, ils pouvaient compter sur un système dont on peut encore observer les vestiges : des grosses flèches en béton parsemées sur le territoire américain, de New York à San Francisco.
Au début du XXe siècle, les pilotes n’avaient pas de GPS pour les guider dans les airs. Mais outre-Atlantique, ils pouvaient compter sur un système dont on peut encore observer les vestiges : des grosses flèches en béton parsemées sur le territoire américain, de New York à San Francisco.
Ces installations historiques datent des années 1920. À cette époque, les États-Unis viennent d’inaugurer une route aérienne qui relie la côte Est à la côte Ouest et qui doit permettre de livrer du courrier plus rapidement. Mais le service manque de flexibilité : les avions ne peuvent pas voler la nuit tombée ou si les conditions météorologiques sont trop mauvaises. Afin de les aider à se repérer, le ministère du commerce crée un système ingénieux.
Les phares des pilotes
Environ tous les quarante kilomètres, les pilotes de la poste aérienne passaient au-dessus d’une tour en acier de 15 mètres de haut surmontée d’un signal lumineux rotatif, accompagnée d’une énorme flèche en béton au sol, allant jusqu’à 21 mètres de long et peinte en jaune pétant. À peu près 1 500 installations sont mises en place entre 1926 et 1931.
Les phares des pilotes
Environ tous les quarante kilomètres, les pilotes de la poste aérienne passaient au-dessus d’une tour en acier de 15 mètres de haut surmontée d’un signal lumineux rotatif, accompagnée d’une énorme flèche en béton au sol, allant jusqu’à 21 mètres de long et peinte en jaune pétant. À peu près 1 500 installations sont mises en place entre 1926 et 1931.
Ce système tombe en désuétude dès les années 1940 avec l’arrivée des communications radio. Les signaux lumineux ont progressivement été démontés jusqu’au début des années 1970 et les flèches ont été laissées à l’abandon. Une partie a été détruite pendant la Seconde Guerre mondiale pour éviter d’aider involontairement les ennemis.
S’il est impossible de savoir exactement combien il en reste, une recherche sur Google Maps (Historic Airways Beacons) permet de voir celles qui ont été répertoriées. Certaines sont encore en très bon état. D’autres en revanche, abîmées par l’homme et la nature, sont méconnaissables.
À la chasse aux flèches
Aujourd’hui, ces vestiges du siècle dernier ne sont pas protégés par une quelconque reconnaissance historique et seulement une petite partie des Américains a conscience de leur existence. C’est ce qui a poussé un couple de retraités californiens à partir à la chasse aux grosses flèches. Depuis 2013, Charlotte et Brian Smith sillonnent les États-Unis pour débusquer ces vieilles installations.
S’il est impossible de savoir exactement combien il en reste, une recherche sur Google Maps (Historic Airways Beacons) permet de voir celles qui ont été répertoriées. Certaines sont encore en très bon état. D’autres en revanche, abîmées par l’homme et la nature, sont méconnaissables.
À la chasse aux flèches
Aujourd’hui, ces vestiges du siècle dernier ne sont pas protégés par une quelconque reconnaissance historique et seulement une petite partie des Américains a conscience de leur existence. C’est ce qui a poussé un couple de retraités californiens à partir à la chasse aux grosses flèches. Depuis 2013, Charlotte et Brian Smith sillonnent les États-Unis pour débusquer ces vieilles installations.
Sur leur site dédié à cette cause, Arrow Accross America, ils compilent leurs trouvailles, mettent des photos qui rendent compte de leur état, notent leur géolocalisation. À ce jour, ils ont parcouru plus de 35 400 kilomètres et ont visité 19 États au cours de quatre grandes expéditions. Ils sont eux-mêmes allés photographier 94 flèches sur les 123 qu’ils ont repérées. Les autres ont été vérifiées par des contributeurs.
« Notre but est d’informer les gens et de souligner l’importance de ces flèches dans l’histoire de l’aviation américaine », expliquent-ils au bout du fil. Ils ont notamment remarqué que plusieurs de ces blocs de béton avaient récemment été peints, décorés. « Des éléments importants comme de la peinture d’époque ou des marquages sont dissimulés. Cela compromet leur inscription au patrimoine », préviennent-ils.
Grâce à leur travail de sensibilisation et aux actions individuelles de quelques personnes qui se battent pour que ces flèches soient inscrites au patrimoine américain, le couple espère que leur caractère historique sera bientôt reconnu.
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