Mais quels sont les risques réels pour nos yeux ? Au-delà de ces désagréments passagers, les écrans peuvent-ils à terme favoriser l’apparition de problèmes visuels plus graves comme la DMLA ou la myopie ?
- Des risques avérés de fatigue oculaire
Les conséquences peuvent parfois être lourdes et handicapantes : certaines personnes vont même jusqu’à ressentir des brûlures ou des douleurs aiguës qui les réveillent la nuit.
Ce fait est aujourd’hui bien établi.
Les écrans sont associés à un risque accru de fatigue et de sécheresse oculaire.
Cette sécheresse serait tout d’abord liée au fait que face à un écran, nous avons tendance à ouvrir grands les yeux et à réduire la fréquence de nos clignements. Si nous clignons en moyenne 16 fois des yeux dans le cadre d’une conversation normale, nous le faisons à peine six fois pour une durée équivalente passée sur un écran. Ce phénomène est d’autant plus marqué lorsque l’activité sur écran se fait dans le contexte stressant de l’activité professionnelle et non dans un contexte de loisirs.
Autre facteur en cause : la position de l’écran. Si celui-ci est situé à hauteur des yeux, nous avons tendance à écarquiller les yeux et à les exposer ainsi à un risque accru de sécheresse oculaire (évaporation du film lacrymal).
Les écrans peuvent-il abîmer la vue ?
Contrairement à ce que l’on a pu penser auparavant, on sait aujourd’hui que les écrans n’entraînent pas de baisse de la vision et qu’ils ne rendent pas myopes. De même, aucune étude scientifique à ce jour ne permet de conclure que la lumière bleue des écrans mettrait en danger nos yeux à proprement parler. Des études menées in vitro sur des animaux ont toutefois mis en évidence certains risques pour la rétine, en cas de forte exposition à la lumière bleue.
Si ces risques ne sont pas directement transposables à l’homme, le principe de précaution s’impose et la plupart des experts recommandent de limiter notre exposition à la lumière bleue. Il convient en particulier d’être prudents vis-à-vis de nos enfants qui ont un cristallin transparent plus sensible à la lumière bleue que celui des adultes. Faut-il pour autant sombrer dans la psychose ? Certainement pas ! Tout est question de mesure. La meilleure des préventions, pour nos yeux, comme pour notre santé mentale, reste de garder une certaine distance avec les écrans, au sens propre comme au sens figuré : pas d’utilisation excessive ni prolongée, et au moins 50 cm entre l’écran et nos yeux !
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