C’est un immeuble mystérieux, sans fenêtres, situé en plein coeur de New York. Au 33 Thomas Street à Manhattan, pour être précise. «L’immeuble le plus terrifiant jamais vu».
L’immeuble de 29 étages (168 mètres) appartient officiellement au géant américain des télécommunications AT&T. On l’appelle d’ailleurs le «AT&T Long Lines Building». C’est le seul gratte-ciel de New York, construit entre 1969 et 1974 par le bureau d’architectes Carl Warnecke & Associates, conçu pour résister à une explosion nucléaire. Il abrite des équipements de télécommunications, et les 10e et 29e étages comportent de grosses ouvertures pour la ventilation. De l’extérieur, le reste n’est que béton et granit. Sans aucune lumière la nuit.
Cette tour qui intrigue tant Tom Hanks dissimulerait en fait l’un des principaux centres d’espionnage de l’agence de renseignement NSA, et répondrait au nom de code «Titanpointe». L’agence y disposerait de matériel ultraperfectionné, capable, avec la collaboration d’AT&T, d’intercepter des communications du monde entier. The Intercept parvient à cette conclusion grâce à des documents transmis en 2013 par Edward Snowden, ex-employé de la NSA et de la CIA devenu lanceur d’alerte, avec lequel le site d’investigation collabore.
Une gigantesque station d’écoutes dissimulée dans une sorte de forteresse en plein coeur de New York? Dans les documents confidentiels consultés par les journalistes, la NSA ne fait jamais explicitement référence au 33 Thomas Street. Mais les journalistes assurent, en recoupant des témoignages d’ex-employés d’AT&T ainsi que des plans architecturaux, que «Titanpointe» désigne bien ce curieux bâtiment. Parmi les indices récoltés, un guide de 2011 pour les employés de la NSA qui précise que le site est à New York et qui conseille d’emprunter un «véhicule de couverture» pour se rendre au bureau du FBI de Manhattan… qui ne se trouve qu’à un bloc de distance du mystérieux bâtiment. D’autres documents précisent que «Titanpointe» abrite des «RIMROCK access», des commutateurs 4ESS pour les appels à longue distance. Or le bâtiment AT&T en contiendrait au moins trois selon le témoignage d’un ancien employé.
Grâce aux documents fournis par Edward Snowden, «nous savons maintenant comment la NSA aspire toutes les données de l’opérateur», conclut The Intercept. Le Long Lines Building aurait même, toujours selon le site d’investigation online, été au coeur d’un programme controversé de la NSA dans les années 70, qui visait les communications émanant d’instances comme l’ONU, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, ainsi qu’une quarantaine de pays.
Pendant des décennies, les New-Yorkais qui passaient devant ce bâtiment glauque érigé en pleine guerre froide se demandaient ce qu’il pouvait bien abriter. Depuis un peu plus d’un an, les voilà avec une réponse. Ou, disons, avec une esquisse de réponse. Car, bien sûr, ni AT&T, ni la NSA n’ont validé la thèse.
Cette tour qui intrigue tant Tom Hanks dissimulerait en fait l’un des principaux centres d’espionnage de l’agence de renseignement NSA, et répondrait au nom de code «Titanpointe». L’agence y disposerait de matériel ultraperfectionné, capable, avec la collaboration d’AT&T, d’intercepter des communications du monde entier. The Intercept parvient à cette conclusion grâce à des documents transmis en 2013 par Edward Snowden, ex-employé de la NSA et de la CIA devenu lanceur d’alerte, avec lequel le site d’investigation collabore.
Une gigantesque station d’écoutes dissimulée dans une sorte de forteresse en plein coeur de New York? Dans les documents confidentiels consultés par les journalistes, la NSA ne fait jamais explicitement référence au 33 Thomas Street. Mais les journalistes assurent, en recoupant des témoignages d’ex-employés d’AT&T ainsi que des plans architecturaux, que «Titanpointe» désigne bien ce curieux bâtiment. Parmi les indices récoltés, un guide de 2011 pour les employés de la NSA qui précise que le site est à New York et qui conseille d’emprunter un «véhicule de couverture» pour se rendre au bureau du FBI de Manhattan… qui ne se trouve qu’à un bloc de distance du mystérieux bâtiment. D’autres documents précisent que «Titanpointe» abrite des «RIMROCK access», des commutateurs 4ESS pour les appels à longue distance. Or le bâtiment AT&T en contiendrait au moins trois selon le témoignage d’un ancien employé.
Grâce aux documents fournis par Edward Snowden, «nous savons maintenant comment la NSA aspire toutes les données de l’opérateur», conclut The Intercept. Le Long Lines Building aurait même, toujours selon le site d’investigation online, été au coeur d’un programme controversé de la NSA dans les années 70, qui visait les communications émanant d’instances comme l’ONU, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale, ainsi qu’une quarantaine de pays.
Pendant des décennies, les New-Yorkais qui passaient devant ce bâtiment glauque érigé en pleine guerre froide se demandaient ce qu’il pouvait bien abriter. Depuis un peu plus d’un an, les voilà avec une réponse. Ou, disons, avec une esquisse de réponse. Car, bien sûr, ni AT&T, ni la NSA n’ont validé la thèse.
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